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EAN : 9782246285113
172 pages
Grasset (02/02/1983)
3.5/5   1 notes
Résumé :
La Fin de Paris ou la Révolte des statues est la réédition, sous une forme nouvelle, d'un roman de fantaisie et d'humour, paru avant-guerre et qui obtint alors le Prix Georges Courteline. Il s'agit d'une sorte de conte moral qui oppose, en une guerre civile et cocasse, les statues de Paris et les Parisiens dont ces statues contestataires n'admettent plus les jeux, les intrigues ou les trahisons. Les héros de La Fin de Paris ne sont rien moins que Charlemagne, dit le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La Fin de Paris ou la Révolte des statues, le roman du journaliste et écrivain Marcel Sauvage, qu'il publie durant l'entre-deux-guerres (en 1932) a un certain charme, désuet : celui du vieux Paris, avec ses rues qui n'existent plus telles qu'elles étaient, avec ses statues de personnes célèbres, situées stratégiquement, selon l'emplacement de leur piédestal. On retrouve Charlemagne, Napoléon, Jeanne d'Arc (que je surnomme parfois Jacques d'Arc), et d'autres, plus ou moins connus, voire totalement inconnus. La gloire, c'est un peu comme la mode, il y a les intemporels, et les autres, qu'on oublie vite. Marcel Sauvage donne la vie à tous ces monuments et crée une joyeuse cacophonie, une société anachronique à tendance anarchique parce qu'ils se lancent en guerre civile contre les Parisiens. C'est complètement absurde, et ça me rappelle entre autres, Rhinocéros de Ionesco, parce que la ville se retrouve assiégée par ses habitants métamorphosés. Il y a du comique qui fonctionne, qui grince un peu ; mais c'est assez léger, malgré la menace des statues, qui s'appesantit sur la capitale, parce qu'elles s'animent. Les journalistes, eux, s'en donnent à coeur joie, de ces manifestations publiques surréalistes.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
"Attendu que la natalité, chez les statues, progresse en raison directe de la diminution des personnalités marquantes, que nous formons aujourd'hui un monde nouveau qui n'a plus que faire de la raison d’État ni du système Taylor, que, loin de nous accorder le grand air et les domaines auxquels nous avons droit, on nous parque, on nous entasse, au mépris de l'esthétique et de la prudence, dans les grandes villes et les capitales, que nos socles sont couverts de graffiti portant atteinte à notre dignité ; que nos noms sont utilisés, avec un sans-gêne insupportable, par des marchands de champagne, de papier ou de saucisson, que toutes les légendes que nous avions préparées ou entretenues, avec tant d’âpres soins, pour l’élévation et l’agrément spirituel des hommes, sont devenues légendes d'opéra-comique, que nos existences ne sont plus que d'abominables vies romancées.
" ... Attendu que la vie est devenue inhumaine dans toutes les capitales du monde ou plutôt qu'elle s'en est retirée, que l'homme n'a pas été conçu pour jouer un rôle misérable dans un engrenage de machines qui le poussent vers la folie et le suicide. Qu'il y a, de ce fait, crime et péché mortel à l'égard du Saint-Esprit, parce que Notre-Seigneur a dit : "Que sert à l'homme de gagner l'univers, s'il vient à perdre son âme."
"... Attendu que nous considérons désormais les vivants - dont la nervosité, les excès de vitesse et l'inconscience outrepassant nos espoirs et nos craintes, nous excèdent jour et nuit - comme marionnettes et numéros, automates et matricules - que Paris est, par excellence, a toujours été, depuis Aix-la-Chapelle et Rome, la ville-lumière et qu'elle doit, de ce fait, donner au monde un nouvel et fécond exemple ...
"... Étant donné, d'autre part, que nous sommes en partie responsables de cet état de choses, qu'enfin nous avons toujours été soumis à la volonté de Dieu et que nous agissons dans sa lumière ...
"Nous estimons, Monsieur le Président et cher petit-cousin, que si, dans les quarante-huit heures, vous n'avez pas pris ordonnance qui nous agrée quant à l'évacuation de la ville et dispersement de ses habitants dans un délai d'un mois et cinq jours, nous nous verrons dans la nécessité immédiate et douloureuse de vous déclarer la guerre ...
"CAROLUS MAGNUS,
Empereirdre, roi de Nustrie,
d'Aquitaine et d'Austrasie,
place du parvis Notre-Dame."
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