Mai 67 est un roman de
Colombe Schneck paru chez Michel Laffont
qui nous raconte l'histoire d'amour FICTIVE entre
Brigitte Bardot et un jeune homme, un jeune costumier.
Il comporte jolis mots sur l'attirance et la naissance d'une relation.
Le mieux réussi à mon sens est la plongée dans une autre époque : on se sent a la veille de 68, des vêtements, aux films, des meubles aux concerts.
cet homme est un con, un vrai mec en somme : c'est comme ça qu'il est présenté. il méprise les femmes, se comporte horriblement dès qu'il n'est plus au summum de la relation. C'est sans doute à cet endroit qu'on sent le plus la féminité de l'auteure : y aurait-il une rancoeur derrière ce texte ? Sans aller jusque là je suis un peu déçue par ce personnage, on devrait s'y attacher puisque c'est le « héros » et il n'a fait que m'énerver d'un bout l'autre du livre !
Cependant la vision me semble véridique dans les décisions féminines, l'observation me semble assez juste
Plus qu'une histoire d'amour, il s'agit d'un roman sur les femmes à travers celle qui serait « la plus belle », figure douce de la femme absolue.
Elle fait la révolution sans le vouloir, tout en étant la maitresse de maison idéale…
J'aime l'importance du langage et des lettres entre les protagonistes, leur amour de l'amour
La libération sexuelle en sourdine, qui fourmille dans les milieux artistiques m'a plu.
La description du métier de costumier est touchante, il a un réel amour du vêtement, du costume et des tissus.
Finalement on se laisse prendre, souvenirs du quotidiens, trente ans , ils sont beaux et forts… Ce sont des idéaux de vie : arty bohème, indépendants et riches. Dommage pour eux mais l'amour ne marche pas comme ça, et les chagrins ne sont jamais loin !
ce n'est pas si grave puisqu'il est heureux ou l'a été…
Même si cela laisse un goût amer, une impression que tout ne peut pas bien aller dans le meilleur des mondes possibles 😉
L'écriture fluide et légère, à la première personne masculine
phrases simples qui « auraient pu être dites » et pourtant ciselée, délicate. Ce pourrait effectivement, comme indiqué a la fin, être un journal intime ou un courrier écrit au fil de la plume…
c'est n peu ce qui me gêne : si le but est rempli ce n'est as ce que j'aurais voulu lire. Il y a des redites lourdeurs, essoufflement de mon attention. L'insistance infini sur sa ville de naissance de l'homme par exemple… Heureusement que l'auteur ne parvient pas à défigurer son écriture au point d'en enlever toute la poésie.
j'aime moyennement l'utilisation d'une actrice connue je crois que j'aurais mieux aimé une histoire d'amour entre deux inconnus… Bardot n'est pas une idole pour moi qui est grandi avec elle vieille et même si je l'ai adoré dans certains films, ce ne sont pas des souvenirs forts mais des films vu « pour se cultiver » ou « par curiosité » et pas par passion. Elle est femme et c'est ce qui est mis en avant : elle est vivante, folle parfois, la figure est prise comme Mythe Féminin qui ne me semblait pas nécessaire.
On est d'accord par contre que pour l'image de la femme, c'est pas top ! Elle est sublime CAR fine, bonde, habillée de vêtements chers a la pointe de la mode… elle plait pour cela, et parce qu'elle fait des caprices et se comporte en petite fille ! Piètre modèle de Femme…
Je ne suis pas le bon public mais lire un peu d'amour c'est positif, c'est douillet, ça fait plaisir ! Et malgré toutes mes réticences j'ai lu ce livre à grande vitesse… Je vous conseille donc de le trouver dans votre bibliothèque pour se vider la tete une journée ensoleillé ou l'on a envie de tomber amoureuse et de se couler dans la peu de la Barbie fantasme par un homme un peu minable ! Haha !