Une friandise : le nouvel épisode des aventures du chat sardonique et de son maitre rabbin à l'inaltérable patience ! Retour dans les quartiers séfarades de l'Alger des années 1930 avec cet album à contenu hautement théologique et où il ne se passe, au final, pas grand-chose, mais où ça analyse beaucoup.
En fouillant dans les papiers de son maître le chat tombe sur le numéro de téléphone… de Dieu. S'en suivent quelques discussions, d'abord avec sa maitresse et au cours de laquelle il se prend quelques baffes, puis avec le rabbin, beaucoup plus doué pour désamorcer les petits traquenards intellectuels que son étudiant à fourrure lui tend. Finalement le chat n'aura pas Dieu au téléphone, mais fera tout de même la rencontre du prophète Elie, de passage en ville.
Un album hommage, est-il précisé en incipit, ‘'aux hommes et femmes qui enseignent le sacré aux gamins, et qui parviennent à le faire sans semer la haine et le repli''. J'ai eu la chance d'en rencontrer aussi, tel n'a pas été le cas de tout le monde malheureusement – bel hommage, en tout cas.
Après le très dense et très mouvementé tome 10, qui était consacré à l'épineuse question du retour en Israël, un nouvel opus plus calme, plus aéré, plus porté sur des questions théologiques tels que les miracles et la foi ou la prière, plus recentré sur les trois personnages initiaux aussi (le chat, le rabbin, Zlabya). Beaucoup d'humour et de second degré comme toujours, même si le chat est un petit peu moins sarcastique que d'habitude.
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Le 11ème tome des aventures du chat du rabbin revient aux fondamentaux des premières éditions, contrairement au deux derniers qui m'avaient un peu perdu.
C'est avec un plus grand plaisir que je retrouve ce chat espiègle, à la limite du blasphemateur mais toujours pour une plus grande érudition et le partage des savoirs.
Abraham et Zlabya aussi retrouvent leur place après bien des péripéties.
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Tout se complique dans ce jeu de piste à direction variées. Le chat se triture les méninges, revient sur Isaac et n’en démord pas. La suite, c’est un suspense insoutenable que Sfar élabore sur des réflexions où le bons sens le dispute au mensonge, à la vérité revisitée. Sacré chat. Bon et Dieu dans tout ça ? Il a de la suite dans les idées le chat qui parle. Qui cherche trouve. C’est savoureux en diable cet épisode, la Bible pour les chats. Dieu préserve.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
- Tu dis tout le temps que la main humaine n'est pas faite pour frapper.
- C'est pas une main, c'est une babouche.
C'est pareil qu'avec la prière et le téléphone. Je te dis que Dieu a envoyé des corbeaux, ça te va. Et si je te dis qu'il a envoyé tout le cirque Bouglione et qu'en plus d'un agua limon et d'une pastilla, Eliyahou a eu droit à un spectacle de singes savants tu vas répondre "j'y crois pas".
C'est tout ce que tu as à me dire?
Un texte qui explique la preuve que Dieu existe, c'est qu'il crée des miracles quand on les lui demande , il Signifie quoi dans un monde sans miracles ?
"C’est tout ce que tu as à me dire? Un texte qui explique “La preuve que Dieu existe, c’est qu’il crée des miracles quand on les lui demande”, il signifie quoi, dans un monde sans miracles ? "
-Tu dis tout le temps que la main humaine n’est pas faite pour frapper.
-C’est pas une main, c’est une babouche.
Rencontre avec Joann Sfar, à l'occasion de la publication de ses carnets de dessins de l'après 7 octobre, intitulés "Nous vivrons. Enquête sur l’avenir des juifs" (éditions Les arènes).
Rencontre animée par Raphaëlle Leyris (Le Monde).
Introduction par Sophie Andrieu, responsable de l'auditorium du mahJ