Magnifiques illustrations en grand format. Livre de référence pour accompagner sa lecture de livre sur l'Egypte.
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Le cours principal du Nil, le réseau de canaux et de bras secondaires, surtout vers le Delta, étaient pour les égyptiens une voie de communication enviable et extraordinaire, à telle enseigne que, tout au long de leur histoire, ils négligèrent de construire des routes. Il est indéniable que cette communication fluviale a joué un rôle décisif dans la création d'un Etat unifié ; en même temps, elle rendait plus difficile l'intrusion d'éléments externes sur ce territoire privé de voies de communication terrestre, défendu à l'est et à l'ouest par le désert, et au nord par les marécages du Delta. (p. 24)
Dans l'Antiquité, les égyptiens appelaient leur pays Kemet, la "Terre noire", pour le différencier du désert - ou Dechret, la "Terre rouge" -, qui le borde à l'est et à l'ouest : pour se désigner eux-mêmes, ils employaient le terme de Remetj-en-Kemet qui signifie "Peuple de la Terre noire". Cette dernière était la région cultivable, enrichie par le limon fertile que le Nil déposait lors de sa crue annuelle. (p. 16)
Au bout d'environ 6.000 kilomètres, le fleuve (le Nil) s'ouvre en éventail à l'approche de la Méditerranée, et se partage en plusieurs bras : c'est ce que les Grecs ont appelé le Delta, en raison de la ressemblance avec cette lettre de leur alphabet. (p. 16)