AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782070411030
183 pages
Gallimard (25/04/2000)
3.71/5   19 notes
Résumé :
Un soir d'orage, un homme blessé par une voiture est ramassé sur la route et porté dans la ferme la lus proche. Là habitent Etienne Roy, un paysan un peu sauvage, un peu demeuré, sa femme Joséphine et leur fille. Au cours de l'enquête, Joséphine dissimule un petit papier échappé de la poche du blessé. Sur ce papier on déchiffre mal une adresse : celle justement de la ferme Roy.Le geste de Joséphine a suffi pour créer le doute. La police rôde sans repos.
Un en... >Voir plus
Que lire après Le Rapport du gendarmeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ecrit en 1944
La famille Roy découvre en face de sa ferme un étranger, grièvement blessé : accident ou meurtre ? L'inconnu, intransportable, est soigné à la ferme et l'enquête commence. Très vite, le brigadier de gendarmerie va abandonner l'inconnu (dont on ne sait rien, sinon qu'il arrivait d'Amérique ou d'Afrique, porteur d'une somme de 60 000 francs) et se tourner vers la famille Roy.
Récit dont le point de vue et l'axe de signification se déplacent peu à peu : à une intrigue policière qui ne sera pas éclaircie succède un drame psychologique vu de l'intérieur, celui de la famille Roy.
Un excellent roman ou' la vilenie est bien sur palpable un roman dur peut être un peu plus proche d'un vrai polar que la plus part des autres catégories Simenon
Une écriture aux difficultés orthographiques et une ambiance spécifique avec une certaine captivité .
Commenter  J’apprécie          230
La Vendée, une ferme isolée, un noyer centenaire abattu par la tempête, un inconnu grièvement blessé sur la route… Dès les premières pages de ce court roman, Simenon plante le décor et les personnages : les fermiers, le brigadier, les médecins appelés en consultation. Tout ce monde se méfie, s'observe, surtout les Roy : « C'est curieux, : les regards se cherchent, se fuient, glissent, se raccrochent à n'importe quoi, se cherchent de nouveau et s'échappent dès qu'ils se sont trouvés. » Dans cette famille, le silence permet de cacher les mensonges - « Il y a, dans cette maison du Gros-Noyer, des murs entre les habitants. » - et tous semblent se méfier de tous.

Vrai-faux roman policier, drame campagnard, étude de moeurs, tragédie, roman de la destinée… le rapport du gendarme est tout cela. Un incident en somme assez banal – un homme est renversé par une voiture sur une route de campagne – va entraîner des bouleversements dans la vie et surtout dans le comportement d'une famille de fermiers aisés. Car de lourds secrets se cachent derrière une existence laborieuse et bien réglée. Tout ici est dans le non-dit et la peur de la découverte de choses trop longtemps tues va inexorablement mener à la tragédie.

Le rapport du gendarme vaut en grande partie par sa construction. Ce qui commence par une enquête policière – Qui a renversé l'inconnu ? Est un accident ou un acte délibéré ? Qui est cet homme ? Pourquoi était-il près de la ferme ? – glisse peu à peu vers d'autres interrogations qui vont-elles-même déboucher sur un drame psychologique. En moins de 100 pages, Simenon livre un chef d'oeuvre de concision, entièrement fondé sur l'étude du comportement de personnages à la parole rare. Commencé sur un tempo lent que rythment la vie quotidienne et les tâches agricoles, le roman s'emballe dans les dernières pages jusqu'à la conclusion finale, brutale. du très grand Simenon !
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Dites-moi, madame… Est-ce que votre mari n’avait pas un signe particulier sur le corps ?…
Elle ne doit pas comprendre. La tête de travers, une épaule plus haute que l’autre, elle lance autour d’elle des regards stupides. C’est la mère, encore, qui répond : Si vous croyez qu’ils ont fait ça en pleine lumière !
Commenter  J’apprécie          30
Deux fois encore, elle eu la tentation de poser la main sur la sienne. Ce n’était pas de la tendresse, ni de la pitié. Elle ne l’aimant pas. Est-ce qu’elle avait jamais aimé quelqu’un ? C’était un homme. Ils vivaient, ils travaillaient ensemble ? Elle connaissait ses petits défauts, ses travers, et d’habitude elle devinait ses pensées.
Commenter  J’apprécie          20
Les malades, à qui le médecin annonce qu’ils n’ont que pour deux, trois, quatre ans à vivre, à la condition de suivre un régime strict, éprouvent un soudain soulagement, s’entourent de fioles et de remèdes, et ce sont désormais des potions ou des soins qui marquent les étapes des jours.
Commenter  J’apprécie          20
une immense paix mouillée sur l’immensité des marais de Vendée, sur l’Océan, plus loin, sur les peupliers du Bocage et sur les forêts, sur les maisons tapies dans la boue et où des gens dormaient côte à côte, où on ne voyait de lumière que s’il y avait un mort ou un malade à veiller.
Commenter  J’apprécie          20
on a l’impression d’entendre le gravitement des pensées comme, dans les nuits sereines d’août, on surprend la marche silencieuse d’un insecte.
Commenter  J’apprécie          50

Lire un extrait
Videos de Georges Simenon (134) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Georges Simenon
"L'Homme de Londres", Georges Simenon, aux éditions le libre de poche
Mila Boursier, libraire à La Grande Ourse à Dieppe, nous parle du roman "L'homme de Londres" de Georges Simenon. Dans ce polar, l'auteur ne nous parle pas de Maigret, mais d'un homme qui prend une mauvaise décision un soir à Dieppe. de fil en aiguille, le lecteur parcourt les rues de la ville dans une haletante chasse à l'homme.
Un entretien mené à Dieppe, à la librairie La Grande Ourse.
Vidéo réalisée par Paris Normandie.
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (42) Voir plus



Quiz Voir plus

Le commissaire Maigret

Quel est le prénom du commissaire Maigret ?

Hercule
Édouard
Jules
Nestor

12 questions
278 lecteurs ont répondu
Thème : Georges SimenonCréer un quiz sur ce livre

{* *}