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Les Seigneurs de l'instrumentali... tome 1 sur 4

Alain Dorémieux (Traducteur)
EAN : 9782070427154
624 pages
Gallimard (25/03/2004)
3.96/5   92 notes
Résumé :
Chef-d'œuvre mythique et singulier de la science-fiction, le cycle des Seigneurs de l'Instrumentalité compose au fil de ses tableaux une légende des siècles futurs, empreinte de poésie et d'une profonde humanité. Une vision inoubliable de notre avenir, d'une ambition comparable au Fondation d'Isaac Asimov ou à L'Histoire du futur de Robert Heinlein, complétée au tome IV de Concordance, essai inédit d'Anthony Lewis, nominé au prix Hugo 2000, qui analyse tous les pers... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Je découvre avec ce premier tome un grand auteur de SF qui a écrit de nombreuses nouvelles (période 1930-1966) qui ne seront publiées en français qu'à partir de la fin des années 80. Elles se déroulent toutes dans un même univers, dirigé par les Seigneurs et Dames de l'instrumentalité.

Au début j'ai eu un peu de mal à dépatouiller les différentes éditions pour finalement lire celle parue chez Gallimard dans la collection FolioSF, en quatre tomes. J'ai été un peu déçue par la préface qui se contente de quelques lignes pour présenter l'auteur. Rien n'explique l'ordre choisi pour les nouvelles dans ces recueils et pas un petit mot pour parler de l'univers créé par C. Smith. Je vous avoue que j'ai un peu regretté de ne pas m'être procurée l'édition intégrale parue chez Mnémos qui a l'air mieux documentée. Dans cette éditio-ci, il faut consulter le tome 4 "Légendes et glossaire du futur" qui contient "Concordance de Cordwainer Smith" de Anthony R. Lewys (VO) traduit par Durastanti pour avoir des explications, une chronologie expliquée et un glossaire. Evidemment si on lit cette partie avant le reste, on perds tout de la sensation de découverte et d'émerveillement. En y jetant un coup d'oeil, je m'aperçois que l'édition de Gallimard ne suit pas la chronolgie proposée dans cet essai.

Ici on est projeté comme une boule dans un jeu de quilles et souvent il faut persévérer dans la lecture pour comprendre où et quand on se trouve (environ). C'est parfois très déstabilisant mais c'est vraiment la « patte » de cet auteur : il raconte une histoire et il ne s'embête pas à d'abord expliquer tout le contexte. Il faut rassembler soi-même toutes les pièces de son immense puzzle afin de se faire une idée plus précise de l'évolution de l'humanité, des technologies, de la culture, etc. C'est un peu décousu, les bonds entre les époques sont parfois très grands et après la lecture de ce dernier tome je n'arrive pas vraiment à me faire une image de ce à quoi ressemble la Terre (en termes d'architecture, de faune et de flore, d'habitudes culturelles, etc. et encore moins à quoi ressemblent les mondes colonisés.

L'histoire de l'humanité est racontée à coup de courts récits qui semblent insignifiants et qui ont pourtant un impact important sur l'évolution de l'humanité : télépathie, voyage dans le système solaire, voyage dans l'espace tridimensionnel et ensuite bidimensionnel, prolongation de la durée de vie, possibilité de réparer son corps à l'infini, de supprimer les maladies, le travail pénible, coloniser des mondes, premier contact, gestion de crise et de guerre, traverser les années lumières en préservant au mieux la psyché et le corps des passagers etc. Et j'ai à peine lu un recueil de nouvelles sur les quatre. Et sur ce seul tome, Cordwainer Smith a abordé tous les grands thèmes du Space Opéra, toutes les difficultés que l'avancement de la technologie peut aborder et solutionner.


Si les thèmes abordés m'ont semblés intéressants, la créativité de l'auteur m'a aussi étonnée malgré qu'on sent bien l'influence de l'époque à laquelle les nouvelles ont été écrites : les femmes sont toutes des « chère enfant » jolies, douces et ont toujours besoin d'un mari ou d'un père, cet aspect reste inintéressant et ne progresse absolument pas au cours de milliers d'années qui s'écoulent. Cet aspect de l'affectif est parfois ridicule (les hommes tombent toujours amoureux de femmes belles, jeunes etc.) et les très jeunes femmes tombent invariablement amoureuses en quelques instants d'hommes beaux, forts, blablabla. Cet aspect là est vraiment très moyen.


Je vais continuer à lire car je me demande ce que C. Smith a bien pu imaginer d'autre dans ce futur hypothétique et parfois un peu fou. Je pense que Gallimard a publié les nouvelles en essayant d'établir une chronologie temporelle car ça ne correspond pas à l'ordre dans lequel elles ont été écrites. C'est plutôt bien à mon sens car on a déjà souvent du mal à comprendre de combien de centaines d'années ou de siècles on a voyagé entre deux nouvelles.


Les nouvelles abordent aussi des tas de questions philosophiques, explorent les effets psychologiques du voyage dans l'espace, le questionnement de soi. Elles sont toutes assez intéressantes mais certaines souffrent parfois de quelques longueurs, répétitions et d'histoires d'amour assez ridiculement simplettes. Parler d'amour dans tout ce qu'il a de complexe n'est pas le fort de Cordwainer même si cet aspect est un moteur évident dans certaines nouvelles. Je ne saurais choisir et dire quelle est la meilleure nouvelle car elles comportent toutes des éléments intéressants. Celle qui m'a le moins plu est la dernière du livre : sous la vieille terre. Pas à cause de ce qu'elle raconte mais plus comment elle le raconte, j'ai ressenti des longueurs et de l'ennui à certains passages.

Tome I : Les Sondeurs Vivent en Vain
1. Non, non, pas Rogov !
On découvre une expérience top secrète menée par la Russie de Staline et qui forme le point de départ des récits.
2. La guerre n°81
On a fait un bon de quelques siècles dans le temps et la guerre se fait d'une façon très étrange désormais. Les puissances telles qu'on les connait sont toujours d'actualité (Amérique, Japon, etc.)
3. La descente d'une Dame
Du temps a passé, la planète a été ravagée par une guerre nucléaire, subsiste une humanité dans des cités dorées, une humanité béate et contemplative… C'est alors qu'une capsule tout droit sortie du passé s'écrase sur Terre. L'instrumentalité voit le jour. L'espérance de vie s'est allongée.
4. La Reine de l'après-midi
Suite de la nouvelle précédente, 200 ans plus tard.
5. Les sondeurs vivent en vain
L'humanité à trouvé le moyen de faire de longs voyages dans l'espace, de vaincre « le grand mal » et d'explorer son système solaire.
6. La Dame aux étoiles
On est a une époque ou une nouvelle façon de parcourir l'espace a été découverte mais c'est une histoire antérieure qui est racontée. Une histoire d'amour qui date de l'époque où on voyageait dans l'espace à l'aide de gigantesques voiles photoniques qui permettent d'atteindre une vitesse proche de celle de la lumière et d'autres techniques pour préserver le corps et l'âme des passagers. le voyage dure 40 ans. L'humanité peut explorer d'autres étoiles et d'autres systèmes solaires.
7. le jour de la pluie humaine
Cette nouvelle raconte la terraformation de Venus.
8. Pensez bleu, comptez deux
Raconte un voyage stellaire d'une durée de 450 ans vers Wereld Schemering à l'aide d'un vaisseau à voiles photoniques. L'espérance de vie a atteint 400 ans.
9. le Colonel revient du Grand Néant
Raconte les conséquences du premier voyage à bord d'un vaisseau expérimental plus rapide que les vaisseaux à voiles photoniques.
10. le Jeu du rat et du dragon
Raconte les dangers du déplacement par planoformation.
11. le cerveau brûle
L'histoire tragique d'un vaisseau qui se perd à la suite d'une erreur technique.
12. La planète Gustible
Une histoire de premier contact avec une race extra-terrestre.
13. Lui-même en anachron
Le récit d'un voyage dans l'espace-temps.
14. le crime et la gloire du commandant Suzdal
L'histoire d'une colonie humaine.
15. le vaisseau d'or
Un récit de guerre.
16. La Dame défunte de la ville des gueux
Une rébellion du sous-peuple, ces êtres hybrides d'humain et d'animaux, créés pour effectuer toutes les tâches pénibles de l'humanité.
17. Sous la vieille Terre
Un Seigneur de l'instrumentalité utilise ses dernières heures de vie pour prouver sa théorie sur la cause du déclin de la population malgré un bonheur contrôlé et imposé à tous.
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Le cycle des Seigneurs de l'instrumentalité a l'ambition d'imaginer le futur de l'humanité sur plusieurs siècles! Il n'y a bien que des écrivains de SF pour avoir une telle ambition. S'il leur arrive parfois de s'égarer, ils ont au moins le mérite d'essayer l'impossible et parfois l'un d'eux accouche d'un chef d'oeuvre.

Même si ce n'est pas tout a fait le cas ici ce cycle de quatre livres possède néanmoins de nombreuses qualités. Il a souvent été comparé à l'histoire du futur de Robert Heinlein ou bien à Fondation d'Isaac Asimov.

Ce cycle juxtapose une série de nouvelles où chaque histoire est espacée de plusieurs siècles. A la fin du cycle on a donc une image globale d'un tableau dont on aurait regardé une série de détails. Cette technique est un peu déroutante au début, car Cordwainer Smith a l'art de poser très rapidement ses personnages et ses intrigues; si bien qu'à la fin d'une nouvelle, quand on est vraiment accroché, on se retrouve frustré d'abandonner une si bonne histoire pour faire un saut de plusieurs siècles.

Mais je crois que j'ai eu ce sentiment car je n'étais pas prévenu du projet de l'auteur avant de commencer ma lecture. de plus ce sentiment de frustration est comblé par le troisième tome de la série qui est un roman beaucoup plus long. Dans ce volume, sans doute le meilleur de la série, l'auteur imagine une Amérique totalitaire qui a sombré dans le fondamentalisme religieux.

Au final ce cycle vieillit mieux que l'histoire du futur (dont le premier tome est dépassé par la réalité), et mérite grandement son rang de classique de la science-fiction.
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J'ai eu de la chance de reprendre de la SF avec Les seigneurs de l'Instrumentalité. Smith est un auteur qui m'avait échappé à l"époque et c'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé cette ambiance, parfois presque psychédélique, qui conjurait une belle imagination avec beaucoup de suivi et d'intelligence. La formule, qui se lit comme des nouvelles, mais au fil d'une cohésion d'ensemble, nous fait avancer vertigineusement dans le futur où les premières histoires se transforment en mythes dans les suivantes. La conquête des mondes se perfectionne et mute autant techniquement que socialement. Et puis, cette impression de multiplicité, d'univers infinis à découvrir, de philosophies incroyables me transporte allègrement. Et pour finir de me séduire, dans le Jeu du Rat et du Dragon, les chats sont à l'honneur et quels chats ! Eux aussi ont évolué... Puis, en lisant La Dame défunte de la ville des gueux, j'ai ressenti des émotions qui dépassent largement le cadre de la SF... comment ne pas penser en lisant ce combat des sous-êtres (animaux transformés en presque humains pour servir d'esclaves à ces derniers) au manifeste tout ce qui a de plus d'actualité, signé par vingt-quatre intellectuels, qui demande la reconnaissance du "droit des bêtes" ? C'est une des grande force de la SF de nous ramener parfois au présent pour nous ouvrir vertigineusement tous les possibles à venir.
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J'ai attendu 2 ans avant de lire ce bouquin qu'on m'avait offert. Je n'aimais pas le titre. Je n'aimais pas la couverture. Je m'attendais à de la hard sf. Et à ma grande joie j'ai été déçue.

Cette série de nouvelles construit progressivement, et chronologiquement, un univers très cohérent, sans pesanteur toutefois. Pas de longs passages didactiques / techniques expliquant le fonctionnement d'une technologie ou l'organisation d'une société; le lecteur comprend cela peu à peu. Cordwainer Smith ne prétend d'ailleurs pas à une exhaustivité à la Asimov: certains aspects de son univers restent mystérieux, inexpliqués, ajoutant une touche poétique à certaines nouvelles.

Celles-ci sont d'ailleurs d'une grande variété.
Le thèmes: voyage dans l'espace, psychotropes, mutants, bizarreries temporelles, robots, extraterrestres, limites de l'esprit humain... Les grands classiques de la SF sont là. Mais traités avec originalité, et dans des styles très différents. Récits policiers, poétiques, témoignages de cataclysmes, anecdotes, textes quasi-prophétiques, batailles spatiales, légendes, délires déjantés dignes d'un Philip K. Dick de bonne humeur.... Pas moyen de s'ennuyer. L'ouvrage est du coup étonnant: l'auteur révèle plusieurs facettes de son écriture et enchaine des nouvelles d'un ton très différent.

Un thème récurrent et bien plus rare en sf: l'art. Son influence sur l'homme, sa relation avec le désir et le perpétuel inachevé... Un certain nombre de nouvelles explorent ces aspects, plus ou moins directement, souvent avec cruauté, mais toujours avec humanité (les deux sont compatibles...)

Un gros coup de coeur pour les canards grillés de la Planète gustible: cette nouvelle, grinçante et vraiment hilarante, m'a complètement surprise après le sérieux et la philosophie des 3 précédentes. Et pour les Danses qui ouvrent et ferment le recueil. Au final, c'est peut-être la même dans la première et la dernière nouvelle, avec quelques variations dues aux 14000 ans séparant les spectateurs respectifs: l'interprétation de l'art dépend du point de vue... Dans la première nouvelle, la Danse futuriste entraperçue par les terriens du 20e siècle comme une beauté absolue et insoutenable pourrait être la fascinante et mortelle aliénation du dernier récit.
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Premier des tomes de la nouvelle édition(1) des Seigneurs de l'Instrumentalité, ce recueil de nouvelles (on pourrait presque dire fix-up) nous dresse un portrait du futur proprement fascinant : partant de la guerre froide, les différentes nouvelles détaillent les étapes qui permettront à l'humanité de se libérer des chaînes de la mortalité, du système solaire, et peut-être même celles de sa propre humanité... Ce qui est, dès le départ, très intéressant, dans ce récit, c'est qu'à chaque fois l'auteur prend le parti de désorienter son lecteur. Ainsi, la toute première nouvelle nous présente des russes proprement héroïques, travaillant véritablement pour le bien du prolétariat, alors que leur invention, capable de contrôler et de dominer les esprits, semble tout à fait machiavélique dans ses principes et ses buts. de la même manière, il est très difficile, je trouve, de percevoir l'héroïsme dont font preuve les sondeurs qui donnent leur nom à ce recueil, quand bien même on en comprend en partie la cause. J'ai pour ma part énormément apprécié cette désorientation, provenant aussi bien de l'univers développé (entre les sous-êtres, les robots, les humains véritables et autres créatures étranges, on a parfois bien du mal à s'y retrouver) que des récits proposés (de très belles et très poignantes histoires de couples, de cruelles mésaventures arrivant parfois aux plus malchanceux, quelques beaux moments de bravoure pouvant montrer les chats sous un jour honorable), et qui permet à [a:Cordwainer Smith|11390|Cordwainer Smith|https://images.gr-assets.com/authors/1244379873p2/11390.jpg] de donner la pleine mesure de son énorme talent. Je n'ai finallement qu'un seul bémol, concernant les deux dernières nouvelles qui, si elles offrent une intéressante ouverture vers des problèmes éthiques (un robot est-il un humain ?) ne m'en semblent pas moins un peu inférieures, ou tout au moins très différentes du ton donné durant tout ce recueil. Au final, ce premier tome est à mon sens (et j'ai bien l'impression que c'est partagé, au vu des réactions lors de mon dernier mercredi Lillois de la SF) l'un des chefs d'oeuvre de la SF, par la sensibilité et le goût de l'anticipation qu'il montre. En tant que tel, il est une lecture indispensable à tout lecteur du genre. (1) J'avais en effet un souvenir fort ancien d'une édition, parue chez Pocket, en trois tomes de ces mêmes Seigneurs de l'Instrumentalité. Pourtant, il semble que la nouvelle édition soit bien mieux fournie, dispose également d'une traduction revue, bref, soit mieux.
9782809450095"
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
La mort, ce n'est rien, pas plus pour vous les vrais humains avec vos quatre cents années de vie que pour nous les animaux avec l'abattoir pour perspective. La mort, ce n'est qu'une question de temps. Elle est la même pour tout le monde. Ne vous inquiétez pas. Allez de l'avant et vous trouverez peut-être la miséricorde et l'amour, qui valent plus que la mort. Quand vous les aurez trouvés, la mort n'aura plus guère d'importance.
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"Une chatte, pensa-t-il. C'est tout ce qu'elle est... une chatte !
Mais son esprit ne la voyait pas ainsi. Il la voyait vive et rapide au-delà de tous les rêves de vitesse, intelligente, habile, incroyablement gracieuse et belle, silencieuse et discrète.
Où trouverait-il jamais une femme qu'il puisse lui comparer ?
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Mais qu'est-ce que la vie ? Un peu de jeu, un peu d'éducation, quelques mots choisis, un rien d'amour, un rien de peine, du travail, des souvenirs et la poussière qui se rue à la rencontre du soleil.
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Sur les marches d'or dans la lumière dorée, une forme dorée dansait un rêve par-delà toutes les limites de l'imagination, dansait et attirait la musique à elle jusqu'à ce qu'un soupir de désir, désir qui devenait espoir et tourment, passe dans les coeurs de tous les êtres vivants sur un millier de mondes. (...) Elle regardait son public sans le voir, elle aussi subjuguée par la danse. Les applaudissements ne signifiaient rien. La danse était une fin en soi. Il faudrait qu'elle continue à vivre, jusqu'à ce qu'elle se remette à danser.
("Non, non, pas Rogov!")
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Et quand les premiers hommes à aller dans le Grand Extérieur arrivèrent sur la Lune, que trouvèrent-ils ?
— Rien ! répondit le chœur silencieux des lèvres.
— Aussi allèrent-ils plus loin, jusqu'à Mars et Vénus. Si les vais­seaux partaient tous les ans, jamais, jusqu'à l'An Premier de l'Espace, ils ne revinrent. Alors, un vaisseau revint avec le Premier Effet. Sondeurs, je vous le demande, qu'est-ce que le Premier Effet ?
— Personne ne le sait. Personne ne le sait.
— Personne ne le saura jamais. Trop nombreuses sont les variables. Comment connaissons-nous le Premier Effet ?
— Par la Grande Douleur de l'Espace, dit le chœur.
— Et par quel autre signe ?
— Par la nostalgie, ô la nostalgie de la mort !
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