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Michel Pagel (Traducteur)
EAN : 9782266092388
762 pages
Pocket (26/08/1999)
3.46/5   65 notes
Résumé :
Elles se font assassiner les unes après les autres. Des femmes dans la force de l’âge, résidentes d’une banlieue huppée du Connecticut. Et le meurtrier court toujours, tapi dans l’ombre, attendant son heure. Nora Chancel, épouse de l’héritier d’une prestigieuse maison d’édition, a le profil idéal pour être la prochaine sur la liste. Et elle a commis une erreur en s’intéressant de trop près à la genèse du Voyage dans la nuit, le livre mystérieux à l’origine de la for... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
« Lecteurs-chou ! »

Le club de l'enfer, est un roman dont le titre n'a pas tant de rapport. Il raconte les aventures de Nora, femme quinquagénaire, un rien soumise (ayant connue la guerre), qui survit bien plus qu'elle ne profite.

Toute sa vie par à vau-l'eau quand elle apprend l'infidélité de son époux, Davey. Et qu'elle se trouve accusée d'avoir séquestrée la maîtresse de celui-ci. Pis encore ! Alors qu'elle s'apprête à répondre de ses accusations, (au milieu du commissariat), la voici prise en otage par Dart, meurtrier fraîchement capturé!

Commence alors la partie LA plus intéressante: !

La cavale de Dart.

Le début du roman, il faut s'accrocher, c'est long, car on ne comprend pas où l'auteur veut en venir. le ton reste assez assez monotone, et les personnages passables. Mais dès l'apparition de l'antagoniste (fascinant de part son intelligence et sa confiance en lui, fort de son répondant et de son sadisme affirmé), la richesse de l'histoire prend tout son sens!

Ce type est fou, décalé MAIS il sait ce qu'il fait!

Peter Straub a osé, et le pari est gagné.

Nora, prisonnière et Otage doit-elle profiter de la porte ouverte que lui propose Dart, et prendre la fuite à la première occasion? Et si elle parvenait à prendre la fuite, devrait-elle se rendre ? le FBI les pensent-ils de mèche? Survivra-t-elle aux assauts du meurtrier? En a-t-elle seulement la force, la trempe?

Quand bien entendu : le tueur, lui, adepte des opérations chirurgicales post mortem, et des pratiques sexuelles intenses se trouve comme libéré intérieurement. Terminé de faire semblant. Il peux jouir de sa cavale, laisser libre cours à ces idées les plus folles. Non sans savourer la présence de celle qu'il nommera :

« Nora-Chou».

L'histoire se tourne également sur l'enquête d'un écrivain décédé, accusé d'avoir volé un manuscrit et de ne pas être l'auteur de la fameuse trilogie qui fut son unique succès. La maison d'édition des romans dits, se trouverait également dans l'embarra si cela se vérifiait. le grand patron, n'étant autre qu'Alden, le père autoritaire de Davey qui n'a d'autre ambition que de protéger son Nom.

Nora trouvera t-elle réponse à cette énigme ?
Dart lui en donnera les moyens mais surtout les démarches basiques.

Il suffit parfois d'une seule personne pour changer votre vie, (LG)
Il suffit parfois d'un seul personnage pour transformer un roman.



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« Parce que c'était lui, parce que c'était moi »*

Nora Chancel est une survivante, ses nuits son peuplées de cauchemars depuis son retour du Vietnam, où elle officiait comme infirmière, traumatisée par un viol. A bientôt 60 ans, Nora n'a jamais su choisir ses hommes… une belle bande de salopards ceux-là, chacun à sa façon.
Non, les hommes n'ont pas le beau rôle dans ce roman, mais ce n'est pas si simple que ça…

« Complexe » et « alambiqué » sont les deux adjectifs qui me viennent à l'esprit à l'évocation de ce récit.
Tout débute par un prologue mettant en scène la disparition d'une jeune écrivaine en 1938, alors résidante du domaine de Shorelands
Ensuite, on découvre Nora telle que je vous l'ai décrite. Au moment où l'histoire débute, un tueur sévit dans la ville où elle habite avec son mari, futur héritier d'un empire de l'édition dont la notoriété et la fortune reposent pour l'essentiel sur le succès d'un seul roman devenu culte, publié dans les années 30 et dont la genèse reste mystérieuse.
Enfin, on retrouve, vivante, en même temps que son agresseur, la victime de Dick Dart, qui n'en n'est pas une finalement puisque c'est Nora qu'elle accuse de l'avoir enlevée, séquestrée et torturée.

Vous suivez toujours ? Et bien vous avez bien de la chance car moi, à ce moment du récit, j'ai bien failli décrocher me demandant où l'auteur voulait en venir…

Et puis, Dart va s'évader du commissariat, prenant Nora en otage. C'est le début d'une cavale qui va enfin permettre au récit de démarrer et de faire se rejoindre les fils de l'intrigue.

Ah Dick Dart… un méchant, un vrai, qu'on adore détester. Intelligent, pervers, imbu de lui-même, misogyne tout en ayant (ou parce qu'en ayant ?) un sens aigu de la psychologie féminine. Tout en lui faisant subir un véritable calvaire, c'est le seul qui s'intéressera vraiment à Nora, la cernera et la révélera à elle-même. Grâce à lui, elle ouvrira les yeux sur sa vie et cessera enfin d'être une victime; grâce à elle, il prendra la pleine mesure de lui-même...

« Je t'aime, moi non plus »

Tout le sel du roman vient de ce personnage et de sa relation avec l'héroïne, ce qui suscite un certain malaise chez la lectrice que je suis. C'est une véritable réussite de l'auteur dont je salue le sens de la psychologie (les autres personnages ne sont pas en reste) ainsi que celui, maniaque, du détail.

Malgré ces qualités, ce qui a tempéré mon plaisir de lecture, c'est que, même si l'atmosphère de Shorelands est baignée d'une certaine magie, le roman reste très terre-à-terre et tient beaucoup du polar. Pas que je n'aime pas ça, mais au vu du titre, je m'attendais à autre chose. Et puis, par moments, les ficelles sont vraiment très grosses (pour ceux qui l'ont lu, je pense entre-autres à l'intervention du personnage de Jeffrey).

Le troisième roman de Straub que je lirai sera le bon, j'y crois...





*extrait des « Essais » de Montaigne.
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Bon, comment dire... je suis content d'avoir enfin fini ce livre!
Honnêtement, franchement et sincèrement, je n'ai pris aucun plaisir à lire cette brique de 760 pages. Pourtant, Peter Straub m'avait séduit avec les chefs-d'oeuvre que sont "Koko" et "Ghost story". Mais ici, la magie n'a pas opérée.
L'histoire est tortueuse (mais ça n'est pas négatif), complexe et j'avoue, à certains moments, j'ai eu du mal à m'y retrouver. Peut-être n'étais-je pas assez concentré sur les péripéties des protagonistes ou bien, m'ennuyais-je simplement!
Les personnages sont fouillés et leurs personnalités plutôt bien développés. La preuve : on en déteste certains, on a de la compassion pour d'autres, certains nous font vibrer et d'autres nous énervent ferme, bref on a une certaine empathie pour eux.
Mais malgré ça, rien à faire, ce fut long, trop long!
De plus, je n'ai vraiment pas compris certains événements.
(SPOILER)
Par exemple, est-ce que quelqu'un peut m'expliquer pourquoi à un certain moment le gros méchant/psycho/pas beau/quisentpasbon joue au médecin légiste en charcutant de manière artisanale (càd avec les mains et un couteau-suisse) une de ses victimes?!?! Et comment l'héroïne peut-elle l'aider (ok, sous la contrainte, mais quand même) en restant stoïque (càd sans gerber partout face à cette boucherie!) et en lui faisant la causette?!?!
Perso, là, j'ai rien capté...
Au final, un bouquin lourd à ingurgiter et à digérer.
Next!
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Après ma déconvenue avec Ghost Story, j'ai hésité légèrement avant de commencer "Le Club de l'Enfer". Mais lorsque j'apprécie un auteur, je ne m'arrête pas sur une déception et j'apprécie Peter Straub.

J'ai aimé la manière dont l'auteur mène la danse, amenant le lecteur peu à peu vers des réponses tout en suggérant que ce ne sont peut-être pas les bonnes ou tout au moins, les seules. En fait, outre les réponses liées à l'intrigue, dés le prologue j'ai été encouragé à penser que ce serait un certain type de récit mêlé de thriller et le doute à perduré durant la plus grosse partie de ce roman, ce qui forcément, a créée un besoin et une envie de connaitre le fin mot de l'histoire.

En tant que tel le récit peut paraitre lent et il a une certaine langueur mais de mon point de vue, pour cette histoire c'est une bonne chose puisque ça m'a permis d'apprécier cette intrigue tout en réfléchissant aux différentes issues possibles à chaque mystère qui se présentait à Nora. Et puis le fait que les chapitres soient très courts pousse à continuer pour en savoir toujours plus.

Il a fait du bon boulot avec ses personnages également ; ils sont soignés, complexes et inspirent des émotions même ceux d'entre eux qui sont les moins présents. Je me suis particulièrement attaché à Nora qui est une femme forte mais pas parfaite, qui connait des moments de doutes et de faiblesse et continue malgré tout.

Je dois également mentionner Dick Dart ; l'antagoniste de Nora. Ce personnage est un cas à part tant il m'a fait ressentir des sentiments très contradictoires. Il parait complètement cintré mais en fait ce n'est pas le cas, il est juste totalement désinhibé. Ce qui m'a fasciné chez lui et m'a fait rire dans certains passages c'est son honnêteté à toute épreuve envers qui il est et ce qu'il pense. Il ne fait pas dans la demi-mesure. Je ne cautionne pas ses actes mais bien que tordu, vicieux et complètement dans le culte de sa personne il n'en reste pas moins fascinant.

J'ai passé un excellent moment avec ce livre.
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Le Club de l'enfer peut être qualifié de polar fantastique, les deux genres s'imbriquant parfaitement dans cette histoire.

Davey Chancel, et sa femme Nora se trouvent plongés dans un tourbillon d'événements. Nora est arrêtée pour l'enlèvement et la séquestration de la maîtresse de son mari, dont elle vient de découvrir l'infidélité. Alors qu'elle se trouve en détention, elle fait la connaissance de Dick Dart, responsable d'une série de meurtres perpétrés sur des femmes riches de la région. Celui-ci travaille pour le cabinet d'avocats gérant les affaires juridiques de Chancel House, prestigieuse maison d'édition appartenant au père de Davey. Dick réussit à s'évader de prison et prend Nora en otage.

À côté de tout ça, autre histoire dans l'histoire, il s'avère que l'auteur du Voyage dans la nuit, Hugo Driver, a disparu. Or, c'est ce livre qui a fait la renommée et la fortune de la maison d'édition et Nora s'y intéresse apparemment de trop près...

Ça semble confus, et ça l'est effectivement au départ, mais on plonge très vite dans ce nouveau pavé de Peter Straub.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
il se tourna de profil, rentra le ventre, et se donna une petite claque d’encouragement, mi-gifle, mi-caresse, sur le sexe, lequel se dressa d’un centimètre supplémentaire. Dart avait oublié sa prisonnière. Son bien-aimé, le concombre, était tendu devant lui. Il l’empoigna avec force, et sa main exécuta des va-et-vient rapides, si bien que l’édifice se violaça tout entier, grossit encore et s’éleva, se courba. Satisfait, Dart fit face à son reflet.

Excitée par la vision d’elle-même, la chose rigide et incurvée qui se dressait devant lui, couronnée par une protubérance bleu-rouge aussi grosse qu’une petite pomme, se figea. Il avait les yeux vitreux, la bouche ouverte. Nora le crut sur le point d’éjaculer. Comme il se soupesait les testicules en gémissant, elle songea : Vas-y, décharge !

Les yeux, dans la glace, croisèrent les siens.
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"Ceci est un cours de réalité. Tout acte sexuel est un viol, pur et simple. Je mets ma queue dans votre chatte. J’ai connu des femmes que ça rendait folles de plaisir, mais c’était quand même un viol… (Il s’enfonça d’un centimètre.) Et vous savez pourquoi ? Parce que quand c’était fini, elles m’appartenaient. C’est ça, le secret."
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En général, elles ne sont pas heureuses : elles ont été fascinantes, la gent masculine faisait la queue pour entrer dans leur chatte, si j’ose dire, et ça s’est arrêté quand elles ont vieilli. Leurs maris sont morts. Personne ne s’intéresse à ce qu’elles racontent. À part moi. Je pourrais les écouter toute la journée. J’adore leur voix posée, élégante, rauque, emplie de lames de rasoir sous-jacentes, mais par-dessus tout, j’adore leurs histoires.

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"Ça y est ? Nous avons surmonté notre joie ? Nous nous sommes habituée à l’enthousiasmante réapparition de notre vieil ami ? Nous sommes bien convaincue que toute manifestation bruyante aura pour résultat une opération artisanale de la trachée artère ?"
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Comme beaucoup d'hommes, Davey avait des sentiments fréquemment dépourvus d'étiquette.
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Vidéo de Peter Straub
Excerpt: Artist Talk | "In That Case: Anthony Discenza and Peter Straub"
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