SOS ANIMAUX EN DETRESSE
Une grande aventure et un dossier animalier sur la vie et les mœurs du castor.
Le castor est un ingénieur de la nature, énergique , astucieux, et apprécié par les enfants.
Chassé pour sa fourrure, sa viande et le castoréum, sa population a fortement diminué à la fin du XIXè siècle. Le rapport de l’homme à la nature a heureusement changé. Il faut protéger les paysages, comme on protège les monuments. Le castor intervient judicieusement sur son environnement, il est utile pour la biodiversité. Préserver les paysages c’est préserver les espèces sauvages. Il n’est plus utile en tant que ressource pour l’homme mais en tant qu’acteur de l’équilibre naturel. Tout ne tourne pas autour de l’homme et de ses besoins.
Dans le nord-est de la France, au bord de la Moselle, Armelle, une jeune fille têtue, l’a bien compris. Aidée par Thomas Jones, membre d’une association de défense des animaux, ils vont mener leur enquête. Les pêcheurs vont vite comprendre l’intérêt de la préservation des castors. Il faut que l’homme cohabite avec toutes les espèces de la nature, et qu’il cesse de la perturber. Chacun à sa place, il faut partager, s’adapter.
Je pense que le jeune lecteur pourra s’identifier à Armelle et aura envie de mener des combats similaires, ou au moins de comprendre les enjeux de la préservation des espèces sauvages.
Commenter  J’apprécie         220
Armelle, une jeune fille qui vit en Lorraine, alerte l'association « SOS ANIMAUX EN DÉTRESSE » car les pêcheurs se plaignent des castors qui rongent les troncs des arbres et ils veulent les chasser. Thomas, membre de l'association, et Armelle visitent les rivières des environs pour comprendre pourquoi les castors ont redescendu la Moselle et se sont installés sur l'étang des pêcheurs.
Il y a aussi un dossier animalier qui parle de tout ce que font les castors : nourriture, habitation…, et comment les protéger afin qu'ils ne disparaissent pas… le déboisement des berges, les pesticides sont dangereux pour eux.
On apprend, par exemple, qu'il est l'emblème officiel du Canada et de l'état d 'Oregon. Au Moyen-âge on l'appelait un bièvre.
Un petit livre super ! Il faut sauvegarder les castors même si les pêcheurs n'ont plus d'ombre sur leur tête, à cause des arbres abattus par les castors. Eux ils ne sont pas des espèces protégées et, comme dit Armelle, ils n'ont qu'à mettre des chapeaux pour se protéger du soleil.
Je dédie cette critique à un gentil Canadien ;-)
Commenter  J’apprécie         70
- Mais, bon sang, y a quand même une chose qui me chagrine : c'est qu'on va devoir attendre pas mal d'années avant d'avoir de nouveau de l'ombre...si les castors ne rongent pas tout .
la réplique d'Armelle claque, claire, fraiche, bien pesée :
- Enfin quoi, tête de bouc, les chapeaux, c'est pas fait pour les chiens !
Le philosophe Jean-Paul Sartre surnommait sa compagne Simone de Beauvoir "castor", d'une part parce que cet animal symbolise le travail et l'énergie, de l'autre parce que la sonorité du mot beaver (anglais) est proche de celle du nom "Beauvoir". Plus tard, elle écrivit que, comme elle, "les Castors vont en bande et ils ont l'esprit constructeur".
Lors de la découverte du Nouveau Monde, les grandes prairies d'Amérique du Nord, où les hommes s'installèrent, résultaient sans doute de l'activité des castors sur les gigantesques forêts. On dit même que la ville de Montréal, au Canada, est bâtie sur un ancien territoire de castors.
Léna à la Comédie- Française, en juin 2015, a lu un extrait de "L'énigme du chevalier" lors de l'évènement "Les petits champions de la lecture".