Le syndrome de Caïn, tome 5 : Le Cartel

Ah, surprise lors de ce cinquième tome, car il réserve son lot de révélations, fait avancer l'intrigue et livre même plusieurs scènes d'action. Alors certes, on n'atteint jamais des sommets et les principaux défauts de la saga ne sont pas totalement camouflés, mais ce tome est cependant moins indigeste que les précédents.

La brume ésotérique, faite de confréries moyenâgeuses, table d'émeraude, oeuf hermétique, grand-oeuvre, espionnage industriel, personnages historiques, alchimie, symbolisme sacré, sociétés mystérieuses, espions, traîtres et autres, demeure encore très épaisse, mais l'auteur évite d'en rajouter une couche et dissipe même par endroit le brouillard qu'il a installé au fil des tomes. Les nombreux changements de lieux et les flashbacks, faits de passages historiques ou de développement psychologique des personnages, continuent d'alimenter une construction trop fragmentée, mais le fait de regrouper certains protagonistes a le mérite de recentrer un peu les débats. Les notes historiques au personnage de Tesla, qui vient ici ajouter sa pierre à un édifice malheureusement déjà fort vacillant, sont même assez intéressantes à lire.

Allez, plus qu'un tome !

Au final, on a une série qui aurait pu être sympa si les dessins avaient été mieux foutus et le scénario plus simple. Là, on a un truc touffu et fadasse. Une série pas trépidante, donc. A lire une fois et pas impérissable.
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