Le syndrome de Caïn, tome 6 : L'oeuvre au noir

Ah, le voilà enfin ce dernier tome qui permet de mettre fin à ce voyage ésotérique beaucoup trop dense et confus au possible. Après de nombreuses pages d'un récit beaucoup trop fragmenté et de dialogues parfois grandguignolesques, le lecteur va enfin découvrir si, grâce à la table d'émeraude et l'oeuf hermétique, le grand-oeuvre a pu être réalisé ... mais une chose est déjà certaine, quoi qu'il arrive, le chef-d'oeuvre, lui, n'est malheureusement pas au rendez-vous !

Le tome précédent avait pourtant réussi à légèrement dissiper la brume ésotérique installée par l'auteur au fil des tomes et avait même réussi à remplacer l'abondance de dialogues par plusieurs scènes d'action qui permettaient d'apporter un peu plus de rythme et un dynamisme bienvenu à cette saga. Ce sixième tome présente lui, l'avantage de regrouper tous les protagonistes en un seul lieu et franchement, après cinq tomes de construction fragmentée, de flashbacks (historiques et autres) et de changements incessants de lieux, cela fait du bien de recentrer un peu les débats.

Et alors, qu'en est-il de cette conclusion ? ... et bien franchement, excepté le destin tragique de certains personnages et les retrouvailles légèrement émouvantes entre Andréa Balgani et le professeur Victor Granger, c'est d'une banalité rare. La fin est des plus convenues et le soulagement d'être arrivé à la dernière page de ce scénario inutilement alambiqué est accompagné d'un « tout ça pour ça ? » des plus décevants. Ce récit auquel on a du mal à croire (les nouveaux pouvoirs de Janus valent le détour dans ce tome) n'aura jamais été vraiment emballant, mais pour l'épilogue, on aurait pu s'attendre à quelque chose de moins plat ... et bien non ... dommage pour le lecteur ... et pour l'auteur car on sent tout de même qu'il ne manquait pas de munitions en entamant cette histoire !

Au final, on a une série qui aurait pu être sympa si les dessins avaient été mieux foutus et le scénario plus simple. Là, on a un truc touffu et fadasse. Une série pas trépidante, donc. A lire une fois et pas impérissable.
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