Alive

Nous avons un manga one-shot qui part du postulat suivant : un homme condamné à mort, à savoir Yashiro Tenshuu, se voit la possibilité de choisir une autre option pour rester en vie. Cependant, avec ce genre de marché, il y a toujours anguille sous roche car cela se révélera pire que la mort !

Il est question de trouver un dépositaire à un parasite qui dévore l'âme humaine de l'intérieur. Rien de très réjouissant au programme de cette mystérieuse expérience. D'autres pourront sans doute s'écrier : « Au secours, les Goa'uld sont de retour ! ». Rien de très vraiment original.

A noter un trait plutôt sombre et hachuré pour coller à cette ambiance assez glauque et malsaine vire une atmosphère assez angoissante et anxiogène. Cela est complété par un découpage plutôt dynamique qui concourt à une certaine fluidité. du même mangaka Tsutomu Takahashi, j'avais adoré la série « NeuN » pour ceux qui connaissent.

Je n'ai pas aimé le fait qu'on nous présente un héros qui avait tué de sang-froid les 4 violeurs de sa fiancée pour se retrouver dans le couloir de la mort. Je doute que cela puisse être réellement le cas dans la vraie vie avec une telle sentences au vu des circonstances atténuantes. Il y a un côté tout à fait excusable voir louable selon les opinions de chacun.

L'objectif affiché par le mangaka était d'explorer la nature humaine. Certes, il le fera mais pas de la manière la plus convaincante possible. Et puis, on la connaît bien la nature humaine et de quoi sont capables les êtres humains ; les pires, ce sont ceux qui représentent l'état, le système carcéral, les scientifiques. Ils le payeront d'ailleurs assez chers dans cette quête de vengeance.

Ce récit étrange pourtant bien ficelé se terminera de manière assez abrupte mais avec la conclusion qui s'impose à savoir le sacrifice de soi. On ne peut pas tout avoir ! D'autres trouveront cela assez pathétique dans une envolée lyrique hors de propos. A vous de juger !

Les éditions Panini Manga continuent de nous faire redécouvrir l'oeuvre de Tsutomu Takahashi avec une réédition d'un one-shot fantastique et horrifique avec Alive, le deuxième manga de ce maître du suspense.

Alive est un seinen centré sur Tenshû Yashiro un meutrier condamné à mort qui s'apprête à être exécuté. Tremblant de peur, Tenshû Yashiro se voit cependant offrir une échappatoire à son funeste destin. Il pourra vivre à condition de rester enfermé dans une salle en compagnie d'un autre déténu. Afin d'échapper à la mort, Yashiro accepte mais contre toute attente, les mystérieux organisateurs de ce huit-clos n'ont pas jugé bon de lui préciser qu'une étrange jeune femme se situe juste à côté de sa nouvelle prison.... La tentation est grande et un jeu psychologique dangereux commence à s'instaurer alors pour celui qui aurait peut-être du accepter son exécution.

Alive, c'est un huit-clos tout en suspense dans lequel Tsutomu Takahashi dépeint, alors que c'est seulement son deuxième titre, ses sujets et thèmes de prédilection que sont la rédemption, la noirceur de l'âme humaine et un goût certain pour le thriller fantastique et la psychologie.

Avec ce one-shot, le mangaka prouve déjà une certaine maîtrise du suspense, un suspense lui-même ancrée dans un huit-clos oppresant qui ne se limite pas à faire de l'esbrousse mais à déployer une véritable dimension psychologique autour de ces personnages, à commencer par le héros de cette histoire, Tenshû Yashiro dont on suit avec frisson son enfermement.

En deux temps, Alive va d'abord nous centrer sur une confrontation psychologique entre deux détenus. Les murs se resserent sur deux condamnés qui découvrent alors qu'ils ne sont pas seuls. Cette maitrise de l'espace favorise la tension et rappellent des oeuvres comme Cube ou le très sympathique thriller d'anticipation espagnol La Plateforme pour qui aime les histoires emprisonnantes. Les fans du mangaka retrouveront avec plaisir toute la noirceur de son dessin ( toutefois bien moins exarcerbé que dans certaines de ses oeuvres) , une noirceur qui va exploser dans un second temps avec l'apparition du fantastique , autre genre pour lequel Tsutomu Takahashi possède une bonne affinité.

Sans spoiler davantage, il serait dommage de se priver d'un titre aussi fort que Alive qui ravira les amateurs de l'oeuvre de Tsutomu Takahashi. Certes, en un seul volume, le dessinateur n'a pas la possibilité d'affiner le caractère psychologique de ce cadre. Personnellement, j'ai trouvé que l'intrigue bifurquait un peu vite sur le fantastique mais dans tous les cas, le thème de la liberté est ici bien exploité par le biais de ce touchant personnage, Tenshû Yashiro ce détenu qui porte sur ses épaules tout le poids dramatique de cet enfermement. Celui qui voulait survivre devra aussi bien lutter contre l'horreur que contre sa propre culpabilité. En somme, Alive est un combat pour une liberté qui ne limite pas à échapper à la peine capitale mais aussi à ses démons intérieurs. On retrouve bien la cette tourmente et cette soif de survie qui anime les personnages de l'oeuvre de ce maître du seinen.

Alive n'est pas une oeuvre parfaite mais pour son deuxième titre, c'est un réel plaisir que de rédécouvrir un petit morceau du travail de Tsutomu Takahashi qui condense dans ce one-shot du suspense, la psychologique tourmenté de son héros, et une ambiance fantastique qui démarre tranquillement avant d'exploser dans un huit-clos infernal.

Thriller psychologique en huis-clos flirtant avec la moralité. le héros, condamné à mort, suite à l'homicide des 4 hommes ayant violé sa compagne se voit proposer un étrange marché le jour de son exécution. Il sera passé pour mort mais sa vie sera suspendue aux souhaits d'une étrange organisation qui l'enferme avec un autre détenu dans une grande pièce. Les prisonniers ne manquent de rien si ce n'est d'air pur et de femmes. le récit alterne le point de vue des prisonniers et celui des militaires / scientifiques qui les observent jusque dans la rencontre, au travers d'une vitre, avec une autre captive, une sublime femme se prétendant sorcière. Guerre psychologique, maladie étrange, droit de vie et de mort, violence physique et morale, autant de sujets qui s'enchainent et se superposent. le lecteur en vient à se demander si cette pièce et l'organisation autour ne sont pas en fait une métaphore de purgatoire avant l'enfer.
Le graphisme est sombre et très beau et sert parfaitement cette histoire courte et dérangeante.

J'avais déjà lu ce one-shot il y a longtemps mais ne l'ayant plus, j'étais ravi de cette réédition de Panini. En plus, j'ai depuis commencé à découvrir un peu plus l'oeuvre de Tsutomu Takahashi (pour le moment, seulement le début de Black-Box, Sidooh et Soul Keeper, là aussi merci les rééditions de Panini et Pika pour le premier) et j'adore ce mangaka. Il a une manière de gérer sa narration, son suspense qui me plait énormément et comme si ça ne suffisait pas, c'est aussi un grand dessinateur. D'ailleurs Alive n'est que son deuxième manga (on n'a jamais eu son premier OS en France) et c'est assez fou de constaté qu'il a déjà un trait si reconnaissable et bordel c'est beau.⁠
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Alive nous entraine dans un huis-clos psychologique basculant vers le surnaturel. Ces deux aspects sont autant mis en avant l'un que l'autre malgré le fait que ce ne soit qu'un one-shot.⁠
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J'ai aimé l'ambiguïté du personnage principal, condamné à mort pour meurtres, des meurtres que l'on peut comprendre dans un sens, et rongé par une certaine culpabilité. ⁠
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Je n'insiste pas sur le côté surnaturel, autant vous laisser le découvrir par vous-même. Moi en tout cas, je vais non seulement continuer les trois autres titres de Takahashi que j'ai en cours mais je vais également continuer à découvrir le reste de son oeuvre.⁠

On est emporté avec le héros dans le couloir de la mort, mais pas celui qu'on connait. Ici Tenshû se verra offrir un drôle de seconde chance. Être enfermé avec des choses étranges qui se produisent.

Huis-clos avec très peu de protagoniste, ce Oneshot nous plonge dans la noirceur de l'âme avec un soupçon de fantastique horreur. Les thèmes sont abordés avec intelligence et réflexion. Si la fin est percutante, je regrette que cela se finisse de façon si abrupte. J'aurai aimé un peu plus de chapitres et de psychologie.

Pas un coup de coeur, mais un seinen très sympa à lire.