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EAN : 9782374981543
192 pages
Wombat (22/08/2019)
3.31/5   8 notes
Résumé :
L'Homme qui en savait trop peu rassemble treize "histoires criminelles" de James Thurber inédites en français, parues entre 1929 et 1962. De la parodie de film d'espionnage (La darne du 142) au pastiche de James Cain, l'un des fondateurs du polar "hard-boiled" (L'enfer ne se déchaîne qu'une fois), en passant par des meurtres féroce-ment domestiques (M. Preble se débarrasse de sa femme) et professionnels (Tutoyer les sommets), ou une troublante relecture de Shakespea... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
James Thurber a fait les grandes heures du New Yorker magazine en tant qu'écrivain et dessinateur. Comme son collègue Wolcott Gibbs, dont j'ai critiqué le très drôle Tous au pôle ! en début d'année, Thurber écrivait des textes pleins d'humour. Son oeuvre la plus connue est La Vie secrète de Walter Mitty, qui a connu plusieurs adaptations au cinéma (celle de Ben Stiller en 2014 est excellente, soit dit en passant).
L'Homme qui en savait trop peu et autres histoires criminelles est un recueil de 13 nouvelles parues entre 1929 et 1962, agrémentés de dessins de l'auteur.

Thurber pratique l'humour absurde et le non sens, qui a ceci de particulier qu'il faut réussir à se faire embarquer par l'auteur pour passer un bon moment. Dans le cas contraire, on reste sur le quai avec une moue dubitative. C'est ce qui m'est arrivé pour plusieurs textes. J'avoue ne rien avoir compris à Little Joe, un braquage qui tourne mal, mais sans conséquences, ni à L'Enfer ne se déchaine qu'une fois, une histoire d'amour où la passion se règle à coup de poing. Il est possible qu'il faille avoir lu le Facteur sonne toujours deux fois, de James M. Cain, pour pleinement apprécier cette dernière, mais ce n'était pas mon cas.

Quelques faux départs, donc. Mais quand on parvient à monter dans le train, c'est un régal. Parmi mes nouvelles préférées, je citerais, sans ordre particulier :

- Tutoyer les sommets :
Un employé modèle ne supporte pas les manières d'une nouvelle recrue et décide de l'assassiner. Il a imaginé le plan parfait, mais rien ne se déroule comme prévu !
Même si on la voit venir, la chute est très bien amenée.

- L'Affaire Macbeth :
Deux amateurs de romans policiers propose une relecture de la célèbre pièce de Shakespeare, selon les codes de leur genre littéraire favori.
J'aurais sans doute encore plus apprécié cette nouvelle si j'avais lu Macbeth mais, en tant qu'amateur de policiers à l'ancienne, je l'ai tout de même trouvée très drôle. C'est étonnant de voir comment les raisonnements qu'on a tous quand on lit un Agatha Christie, par exemple, se transposent très bien dans une pièce de théâtre qui n'a, a priori, rien à voir.

- le Dossier Lapin blanc :
Et si une histoire pour enfant était écrite par les gars qui conçoivent les émissions policières radiophoniques ? Et bien cela donnerait une enquête de Fred Fox, chargé de retrouver Daphné Lapinot. Principal suspect : Franz Grenouille, le propriétaire du night club le Nénuphar.
Une géniale opposition de style entre deux genres qu'on pourrait croire incompatible. Thurber prouve que non seulement c'est faux, mais en plus c'est bon !

- Un ami pour Alexander :
Dans ses rêves, Andrews se lie d'amitié avec Alexander Hamilton, un homme politique du XIXème siècle. Problême, Aaron Burr, adversaire historique d'Hamilton, transforme les rêves en cauchemars, au point d'en affecter la vie d'Andrews.
Un point de départ improbable pour un récit qui fonce doucement mais sûrement en plein dans le mur du surréalisme.

- M. Peeble se débarrasse de sa femme :
Un petit bijou d'humour domestique. Il s'agit essentiellement d'un dialogue entre un mari et une femme, qui tourne rapidement à l'absurde. Cette histoire m'a provoqué mon plus gros fou rire, mais aussi ma plus grande frustration. En effet, elle serait parfaite si elle ne manquait pas d'une chute !

C'est en effet une particularité étonnante de ce recueil. Beaucoup de textes que je n'ai pas cités sont très drôles, mais se terminent en queue de poisson. Comme si l'auteur, ne sachant comment conclure, a laissé tomber pour passer à autre chose. C'est assez déroutant et m'a empêché d'apprécier pleinement certaines histoires. C'est dommage, car James Thurber est très plaisant à lire et son humour fait souvent mouche.

Un recueil inégal, mais qui contient quelques bonnes pépites.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Voici 13 courtes histoires écrites dans un style "policier", chacune surprenante - à sa façon. Mais malgré le soin apporté au style, elles m'ont pour la plupart laissée sur ma faim.
En effet, chaque intrigue est très bien racontée, dans un style agréable où l'on sent que manifestement l'auteur s'est amusé. La tension monte et on se demande quelle va être la chute. Mais, c'est au niveau de la chute que la déception arrive et du coup, toute l'intrigue retombe comme un soufflet...dommage!

Ce recueil de nouvelles présente quand même -à mes yeux- deux histoires qui sortent du lot : "Tutoyer les sommets" qui présente un plan machiavélique d'un petit employé pour éviter la réorganisation de son service - et "Un ami pour Alexander" dont la fin est assez surprenante et pour le moins très drôle...

J'avoue que les autres histoires m'ont ennuyées et déçues même si les procédés narratifs sont intéressants et que l'humour omniprésent donne un côté jubilatoire à chaque récit.
Écrits d'une autre époque qui m'ont laissée insensible? Peut-être...mais reste malgré tout une sensation d'inabouti pour la plupart de ces nouvelles...

Merci à Babelio qui m'a permis de découvrir cet auteur américain que je ne connaissais pas ainsi qu'aux éditions Wombat qui m'ont fait parvenir ce recueil dans le cadre de l'opération Masse Critique.
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La quatrième de couverture nous promet "Des criminels à mourir de rire!". Malheureusement, pour moi, ça a plutôt été des criminels à mourir d'ennui.

Habitué aux recueils de nouvelles, je sais que l'ensemble des histoires que l'on peut retrouver peuvent être inégales. Mais ici, très peu ont réussi à me faire esquisser un sourire. Parmi les 13 nouvelles présentes dans ce livre, je n'en note que 2 qui m'ont attiré plus que les autres. "Tutoyer les sommets" et "Un ami pour Alexander" sont effectivement assez cocasse. Je pourrai ajouter "M. Preble se débarrasse de sa femme" si l'auteur avait poursuivi son histoire un peu plus loin. En effet, cette nouvelle de seulement 7 pages nous laisse en suspens alors que ça commençait tout juste à devenir intéressant.

Nous retrouvons également dans ce livre quelques illustrations dessinées par l'écrivain mais qui n'apporte rien et donc très dispensable.

Je reste donc assez déçu par cette lecture. Je remercie tout de même chaleureusement Babelio pour l'organisation de cette Masse critique et les éditions Wombat pour leur participation.
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Voila un recueil de récits publié dans un périodique états-uniens don le trait commun est l'absurde, le non-sens. James Thurber a bien plu à quelques membres de mon club de lecture et je me suis lancé, sans trop savoir. L'Homme qui en savait trop peu est ce genre de récits sans conséquence. L'absurde va cependant chercher dans la société, ses travers pour les détourner, les retourner. Mais je ne crois pas qu'il y ait plus de sens à chercher.

L'époque a changé. Les codes ont changé. Les moeurs ont changé. Et James Thurber m'a laissé indifférent, la plupart du temps. Parfois, un léger sourire pour la cocasserie, guère plus. Je suis probablement passé à côté de l'univers de l'auteur. Une génération plus ancienne serait peut-être plus réceptive. En tout cas, je me pose la question.

L'exercice éditorial de mise en recueil induit le risque de voir les similitudes entres les textes et là, c'est le cas. Les histoires sont trop proches l'une de l'autre pour donner l'impression de se renouveler.
la suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/l-homme..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il m'a obligé à le suivre à l'intérieur de la maison et, lorsque nous sommes entrés dans le salon, Hudley et Myra gisaient à terre. Ils étaient morts d'ennui en mon absence.
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La Vie rêvée de Walter Mitty - Bande Annonce.
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