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Les mémoires de Vidocq tome 2 sur 4
Marabout (01/01/1891)
3.94/5   8 notes
Résumé :
Dans ce texte, tout est conforme à la vérité ; seulement le vrai, en ce qui me concerne, y est dit avec trop peu de ménagements et sans aucune des précautions qu’exigeait une confession générale, d’après laquelle chacun est appelé à me juger. Le principal défaut est dans une disposition malveillante, dont je puis seul avoir à me plaindre. Quelques rectifications m’ont paru indispensables, je les ai faites. Ceci explique la différence de ton dont on pourra être frapp... >Voir plus
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Quoi qu’il en soit, je maintins ma proposition, et l’on me donna l’ordre d’agir. La croisade que j’allais entreprendre était dirigée contre des voleurs, des évadés, et bon nombre de déserteurs des bataillons coloniaux. Après avoir fait ample provision de menottes, je partis avec deux auxiliaires et huit gendarmes. Arrivé chez Desnoyers, suivi de deux de ces derniers, j’entre dans la salle ; j’invite les musiciens à faire silence, ils obéissent ; mais bientôt se fait entendre une rumeur à laquelle succède le cri réitéré de à la porte, à la porte. Il n’y a pas de temps à perdre, il faut imposer aux vociférateurs, avant qu’ils s’échauffent au point d’en venir à des voies de fait. Sur-le-champ j’exhibe mon mandat, et au nom de la loi, je somme tout le monde de sortir, les femmes exceptées. On fit quelque difficulté d’obtempérer à l’injonction ; cependant au bout de quelques minutes, les plus mutins se résignèrent, et l’on se mit en train d’évacuer. Alors je me postai au passage, et dès que je reconnaissais un ou plusieurs des individus que l’on cherchait, avec de la craie blanche je les marquais d’une croix sur le dos : c’était un signe pour les désigner aux gendarmes qui, les attendant à l’extérieur, les arrêtaient, et les attachaient au fur et à mesure qu’ils sortaient. On se saisit de la sorte de trente-deux de ces misérables, dont on forma un cordon qui fut conduit au plus prochain corps de garde, et de là à la préfecture de police.
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D’après les dangers que je courais en restant avec Roman et sa troupe, on peut se faire une idée de la joie que je ressentis de les avoir quittés. Il était évident que le gouvernement, une fois solidement assis, prendrait les mesures les plus efficaces pour la sûreté de l’intérieur. Les débris de ces bandes qui, sous le nom de Chevaliers du Soleil ou de Compagnie de Jésus, devaient leur formation à l’espoir d’une réaction politique, ajournée indéfiniment, ne pouvaient manquer d’être anéantis, aussitôt qu’on le voudrait. Le seul prétexte honnête de leur brigandage, le royalisme, n’existait plus, et quoique les Hiver, les Leprêtre, les Boulanger, les Bastide, les Jausion, et autres fils de famille, se fissent encore une gloire d’attaquer les courriers, parce qu’ils y trouvaient leur profit, il commençait à n’être plus de bon ton de prouver que l’on pensait bien en s’appropriant par un coup de main l’argent de l’État. Tous ces incroyables, à qui il avait semblé piquant d’entraver, le pistolet au poing, la circulation des dépêches et la concentration du produit des impôts, rentraient dans leurs foyers, ceux qui en avaient, ou tâchaient de se faire oublier ailleurs, loin du théâtre de leurs exploits. En définitive, l’ordre se rétablissait, et l’on touchait au terme où ces brigands, quelle que fût leur couleur ou leur motif, ne jouiraient plus de la moindre considération.
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L’engagement que j’avais pris n’était pas aussi facile à remplir que l’on pourrait le croire. À la vérité, j’avais connu une foule de malfaiteurs, mais, incessamment décimée par les excès de tous genres, par la justice, par l’affreux régime des bagnes et des prisons, par la misère, cette hideuse génération avait passé avec une inconcevable rapidité ; une génération nouvelle occupait la scène, et j’ignorais jusqu’aux noms des individus qui la composaient : je n’étais pas même au fait des notabilités. Une multitude de voleurs exploitaient alors la capitale, et il m’aurait été impossible de fournir la plus mince indication sur les principaux d’entre eux ; il n’y avait que ma vieille renommée qui pût me mettre à même d’avoir des intelligences dans l’état-major de ces Bédouins de notre civilisation ; elle me servit, je ne dirai pas au-delà, mais autant que je pouvais le désirer. Il n’arrivait pas un voleur à la Force qu’il ne s’empressât de rechercher ma compagnie ; ne m’eût-il jamais vu, pour se donner du relief aux yeux des camarades, il tenait à amour-propre de paraître avoir été lié avec moi. Je caressais cette singulière vanité ; par ce moyen, je me glissai insensiblement sur la voie des découvertes ; les renseignements me vinrent en abondance, et je n’éprouvai plus d’obstacles à m’acquitter de ma mission.
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Vidéo de  Vidocq
#lempereurdeparis #bd #glenat
Sous le règne de Napoléon, François Vidocq, le seul homme à s'être échappé des plus grands bagnes du pays, est une légende des bas-fonds parisiens. Laissé pour mort après sa dernière évasion spectaculaire, l'ex-bagnard essaye de se faire oublier sous les traits d'un simple commerçant. Son passé le rattrape pourtant, et, après avoir été accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, il propose un marché au chef de la sûreté : il rejoint la police pour combattre la pègre, en échange de sa liberté. Malgré des résultats exceptionnels, il provoque l'hostilité de ses confrères policiers et la fureur des criminels qui ont mis sa tête à prix...
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