AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9781027801566
208 pages
Le Castor Astral (05/04/2018)
4.41/5   11 notes
Résumé :
Après le succès des 76 Clochards célestes ou presque, Thomas Vinau revient avec sa suite très attendue : des portraits d’artistes décalés, abîmés, des inconsolés qui nous consolent. Ces destins extraordinaires sont présentés avec la sensibilité de Thomas Vinau, qui mêle fulgurance et écriture de l’intime. Ce sont des portraits teintés d’une poésie du quotidien, oscillant entre les caresses et les crocs, qui donne envie d’en savoir toujours plus sur ces artistes.
Que lire après Des étoiles et des chiensVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
A la suite de son livre 76 Clochards célestes ou presque paru en mai 2016, Thomas Vinau revient dans le catalogue de la maison d'édition le Castor Astral. Cette fois, l'auteur touche-à-tout propose toute une panoplie d'artistes en tous genres, à découvrir ou redécouvrir : Des étoiles et des chiens : 76 inconsolés. Suivez le guide !

La quatrième de couverture

Tout ça n'est que de l'amour. Ces portraits d'écrivains, de musiciens, de dessinateurs ou de peintres sont une suite nécessaire à 76 Clochards célestes ou presque. Un nouveau passage de relais sous le manteau entre frérots pour se tenir doux les soirs sans pain. Pour ceux qui ont trop faim et ceux qui n'ont plus le goût de manger. Je veux chanter sous vos gouttières la gloire des grands-pas-grand-chose qui m'ont réconforté. Mes sauveurs familiers. Connu(e)s ou moins connu(e)s, tous et toutes sont des artistes qui se sont échinés à ne pas plier l'échine. Leur art est une flamme. Ils sont restés tendres. Malgré les bobos. Malgré le sale goût de la farce. Malgré le monde parfois. Ils sont restés debout. Ils sont là pour nous. Tout entiers. Sublimes et imparfaits. Avec le monde. Leur amour a brûlé. Libre. Et leur rage aussi. Qui chauffe encore. Qui chauffera longtemps. Dans tous les ventres affamés de caresses. Conquérants comme du liseron. Résistants comme des enfants. Des étoiles et des chiens. Des coyotes, des singes, des hérissons. C'est cadeau. Pour ceux qui savent ce que vaut ce genre de partage. Pour ceux qui savent qu'une chanson, un poème ou un tableau peuvent sauver la vie. Ce sont des amazones. Des lucioles. Des feux follets. Des combattants, pas des guerriers. Dans la nuit noire, ils nous tiennent beaux.

De toute évidence, la quatrième couverture de cet ouvrage pourrait, pour une fois, se suffire à elle-même. Sans prétention aucune, Thomas Vinau rend un subtil hommage à ces grandes facettes de l'Art, qui gravitent encore autour de nous, et pour toujours. de l'amie Winehouse à Guillaume Depardieu, de ces figures connues de tous à d'autres plus discrètes, tous ces personnages ont un point en commun : avoir fait vibrer, au moins une sublime fois, le coeur et la sensibilité de l'auteur de ce livre. Et nous, curieux de manger ces miettes de sublime, nous nous laissons embarquer dans une plume admirative, passionnée et passionnante. Une quatrième de couverture qui se suffit à elle-même, parce que simple, parce que impressionnée, parce que douce et tendre pour ces êtres morcelés.

Une invitation lumineuse à la découverte à travers les vies de ces clochards célestes, de ces mendiants de la beauté. Touche-à-tout, le toulousain Thomas Vinau propose avec Des étoiles et des chiens un ouvrage sous forme de parenthèse enchantée. Sans prétention, sinon celle de partager. Une bien belle initiative qui a toute sa place dans nos bibliothèques.

Retrouvez la chronique en intégralité sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
Commenter  J’apprécie          61
un puits de très belles rencontres
mais cela ressemble bien à Thomas Vinau :
des connaissances immenses,
l'amour des hommes qu'ils soient connus ou pas

ce sont des moments inoubliables
Commenter  J’apprécie          120
Les ami(e)s, je l'ai entre les mains depuis très tôt ce matin - trop d'idées, trop d'envie de lectures et d'écriture- et je le tourne et le retourne car j'ai tellement à y puiser. Tout est à savourer : le dessin de couverture de José Correa, le choix du papier des pages et de la couverture, la liste des remerciements et ces portraits, joyaux de tendresse et d'admiration qui sont tant d'étoiles et de chiens incontournables de ce qui fait notre culture variée, multidimensionnelle, ouverte, Grand merci Thomas Vinau, vraiment.
Commenter  J’apprécie          20
Thomas Vinau après "76 clochards célestes ou presque" n'arrive toujours pas à me décevoir.
Il possède une plume d'une habilité déconcertante, unique, singulière.
Chaque mot a une saveur exquise qu'il fait bon de garder longtemps entre ses lèvres.
En bref, tous ces portraits d'inconsolés m'ont conquise. Tant pour la plume de l'auteur que pour l'idée originale du livre.
Commenter  J’apprécie          10
76 coups de projecteur poétiques et enthousiastes sur 76 artistes. Un éclectisme fou et une cohérence souterraine manifeste.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/05/25/note-de-lecture-des-etoiles-des-chiens-76-inconsoles-thomas-vinau/
Lien : https://charybde2.wordpress...
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Dans mon petit cœur franchouillard, y'a Noiret,, Marielle, Carmet, Mastroiannii et Jean Rochefort. J'ai toujours été rassuré de savoir que Jean Rochefort existait. Même maintenant qu'il est mort. Une certaine idée de la France que je respecte. Les élégants. Les mines de rien. La pensée sans le snobisme. La dissidence sans le dogmatisme. Des pousse-mégots au sang chaud. Chacun d’entre eux jouait le jeu sans s'y laisser prendre et sans se la jouer. Chacun d'entre eux avait traversé la morne plaine de l'enfance en guerre. C'est pas à ces gars-là qu'on allait la faire à l'envers sur l'art, l'humain, la politique ou le progrès. Ils étaient présents pour défendre ce qui compte, l'inutile, la fraternité, les copains, les bêtes, la poésie, l'enfance, l'amour. A coup de moustaches plutôt, à se gausser sur le ridicule de la valse comme un Jolly Jumper ou la mouette de Gaston. Des élégants. Des éléphants. Qui savent bien qu'avec de bonnes oreilles tout le monde peut s'envoler.
Commenter  J’apprécie          50
Jacques Higelin m'a appris à rêver ma vie, à promener mes anomalies. A la maison, quand j'avais neuf ou dix ans, il m'est Tombé du ciel et je ne l'ai jamais quitté depuis. Le Parc Montsouris est ma chanson préférée. Jacques Higelin est capable de tout, c'est énervant parfois, d'être aussi touchant, aussi honnête dans sa folie. Il est quatre-vingt kilos de tendresse dans les yeux ivres d'un colibri. Il a tout traversé toutes les époques, toutes les folies. Même maquillé jusqu'aux oreilles, il a le lyrisme naturel.
Commenter  J’apprécie          40
Cookie Mueller
(1949-1989)
Elle en a vu des vertes et des pas mûres, Cookie Mueller. Et ça ne l’a jamais empêché de chialer et ça ne l’a jamais empêché de rire. Pour parler du courage, celui d’explorer, celui de se perdre, celui d’assumer, celui d’être mère, plutôt que de parler des cojones, on devrait dire avoir une sacrée paire de nénés à la Cookie Mueller. Dans la vie, y’a ceux qui ont du talent pour vivre des trucs et puis y’a ceux qui ont du talent pour en raconter. Elle avait les deux. Elle a traversé la seconde moitié du XXe siècle comme un putain de vrai globe-trotter, en stop, sans crédit. Elle a goûté à toutes les poussières. La crème de l’underground. Elle avait un cul et un cerveau, un couteau et du fard à paupières. Et quelle que soit la couleur de la sauvagerie, de Haight-Ashbury à Baltimore, du bus de Charles Manson à la maison de John Waters, de la cuisine de Janis Joplin à la baignoire de Nan Goldin, on pouvait compter sur les ressources pas ordinaires de son sourire. Elle avait le sérieux qu’il fallait pour tout goûter, pour tout gâcher, en admirant la traversée. Elle était belle comme une Traversée en eau claire dans une piscine teinte en noir. Édité en 2016 chez les amis de Finitude, ce livre est exemplaire. De beauté, d’esprit, d’amour, d’humour, de cette élégance qu’il y a chez les joyeux résistants à l’ancestrale connerie humaine. Attention, c’était pas rose tous les jours, la came, les électrochocs, le viol, le gogo-dancing d’une mère célibataire, et puis le génocidaire sida, l’enculé de sa mère ! Faut des abdos pour pas plier l’échine. Mais toujours, malgré tout, la niaque, la ruade, le rire, la grâce sexy de celles qui ne se laissent pas faire. Quand je serai un mec, un vrai, j’aurai des nénés comme Cookie Mueller !
Commenter  J’apprécie          00
Jean-Pierre Abraham
(1936-2003)
Jean-Pierre Abraham était un poète de la lumière qui a vécu dans un phare, un lecteur inconditionnel d’André Dhôtel et il a travaillé pour Robert Morel l’éditeur si particulier de Jules Mougin. Ces trois raisons devraient me suffire pour l’aimer d’amour pur. Mais ensuite je l’ai lu et rien ne s’est arrangé. Jean-Pierre Abraham était ce type d’auteur sans posture qui a dévoué sa vie aux mots et à la lumière. Le genre de bonhomme à lire en toutes petites gorgées quand on a du mal à avaler ou que l’homme nous a asséché le gosier. Il ne voulait pas spécialement du statut d’écrivain, il voulait vivre, goûter la mer de Douarnenez, retaper une maison en Haute-Provence, garder une île aux Glénans avec sa famille, élever des chèvres, façonner des bouquins de navigation. C’est ce qui fait que malgré le succès de chacun, plusieurs dizaines d’années séparent ses premiers livres. C’est ce qui fait que chaque phrase était libre et mûrement posée. Pourtant il revenait toujours à sa table, à son monde de pas grand-chose pour se coltiner sans fioriture au noir des mots. Autrement dit il était poète, artisan de la langue, jésuite de la justesse, pas carriériste pour un sou. Il écrivait tout prêt, au tout prêt, ses sensations de peu, qui vous font basculer, et ces moments de vide qui font les cloques aux mains. Il écrivait le vent qu’il connaissait, le sel de la lune, le café à la lampe. Tout est à lire de lui mais en particulier ses trois premiers, Le Vent, Armen, Le Guet. Âpre et vrai. « Je ne fais pas carrière. Je n’écris pas pour rien. » Il déblaie. Allez voir chez Le temps qu’il fait. C’est évanescent, pourtant ça tient au cœur et au ventre. C’est beau comme de recommencer.
Commenter  J’apprécie          00
Woody Guthrie
(1912-1967)
Woody Guthrie, c’est Steinbeck qui sait chanter, c’est Lucky Luke qui a lu Karl Marx. Le troubadour prolétaire. Woody Guthrie, c’est la voix des briques en terre, des tempêtes de poussière, des vaches maigres, des blizzards, des anarchistes des champs. C’est le fiston illégitime de cette grosse friponne d’Amérique, celui qui sauve la country à lui tout seul. Le bouseux, le nègre, l’ouvrier, l’indien, le péon. Il dessine, il chante, il écrit. Il est manœuvre, hobo, paysan. Il bosse. Il lit. On sait tout ça. Bien sûr. THIS MACHINE KILLS FASCISTS sur sa guitare. Le New Deal. Sa voix nasillarde, ses dessins noirs, sa silhouette de fil de fer du Colorado. On sait tout ça bien sûr, Pete Seeger, Bob Dylan, Joan Baez, Sacco et Vanzetti. « This Land is Your Land » est un hymne de justice révolutionnaire. On sait moins que c’est un vrai écrivain, qui peut raconter l’amour et la dignité des pas-grand-chose. La souveraineté du désir à faire pâlir Henry Miller. Le pouvoir mystique du vent, du ciel, des dust storms, des canyons. Un contestataire doux qui ne lâche pas une once de terrain. Un croyant panthéiste qui s’est fait tout seul, à la main. Lisez La Maison de terre. Souriez. Aimez. Ne vous laissez pas faire.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Thomas Vinau (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thomas Vinau
« Nul dieu ne t'aidera, nul programme, nul parti, nul bulletin de vote, nulle masse, nulle unité. Je suis le seul capable de m'aider. Et c'est en moi-même que j'aiderai tous les hommes dont les larmes débordent. » B. Traven est Traven Torsvan qui est Berick Torsvan qui est Otto Feige qui est Hal Croves, qui est Ret Marut, enfin, je crois. B. Traven est né un an avant la mort de Karl Marx, enfin, je crois. B. Traven est un romancier allemand et un activiste anarchiste, un de ces hommes de l'ombre au petit chapeau rond qui font bouger l'histoire sans perche à selfie. […] Il a pris un nom différent partout où il a fait de la prison. Il a fait de la prison partout où il a incité à la révolution. […] » (Thomas Vinau, 76 clochards célestes ou presque, Éditions le Castor Astral, 2016)
« L'homme qui a tant fait couler d'encre dans les dernières décennies de sa vie est mort le 26 mars 1969 dans la ville de Mexico à des âges différents, non sans avoir épuisé plusieurs identités dont aucune ne paraît être la vraie. le succès des romans de Traven […] a déclenché une « chasse » à un individu qui ne se laissait pas photographier […]. La seule chose prouvée est que B. Traven ne fait qu'un avec Ret Marut […]. […] le proscrit réussira à débarquer, dans des conditions ignorées, sur les côtes du Mexique au cours de l'été 1924. La vie qu'il va mener sous le nom de Torsvan, ingénieur américain, pour être moins mystérieuse, n'en reste pas moins secrète […]. […] Cet apatride sans identité obtient finalement la nationalité mexicaine en 1951. […] Il faut considérer le romancier […] comme un aventurier écrivain qui a passé la majeure partie de sa vie à égarer les soupçons – pour mieux enfoncer les preuves de son humanité comme autant de clous dans les têtes molles du siècle. […] » (B. Traven, le gros capitaliste et autres textes, traduit par Adèle Zwicker, Éditions Libertalia, 2018)
« […] Quoique mes oeuvres soient traduites en dix-sept langues, je n'ai ni maison ni argent et je ne possède qu'un minimum de vêtements indispensables. […] » (B. Traven, Lettre à Solidaridad Internacional Antifascista)
0:00 - L'art des Indiens 4:27 - 2e extrait 4:45 - 3e extrait 4:59 - 4e extrait 5:32 - Générique
Référence bibliographique : B. Traven, le gros capitaliste et autres textes, traduit par Adèle Zwicker, Éditions Libertalia, 2018
Image d'illustration : https://www.gettyimages.fi/detail/news-photo/traven-schriftsteller-d-portrait-im-profil-undatiert-news-photo/537147851
Bande sonore originale : Bensound - Tomorrow Tomorrow by Bensound is licensed under a CC BY 4.0 Attribution International license.
Site : https://www.bensound.com/royalty-free-music/track/tomorrow
#BTraven #LeGrosCapitaliste&AutresTextes #LittératureAllemande
+ Lire la suite
autres livres classés : portraitsVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (25) Voir plus



Quiz Voir plus

Livres et Films

Quel livre a inspiré le film "La piel que habito" de Pedro Almodovar ?

'Double peau'
'La mygale'
'La mue du serpent'
'Peau à peau'

10 questions
7091 lecteurs ont répondu
Thèmes : Cinéma et littérature , films , adaptation , littérature , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..