Dialogue du chapon et de la poularde

Très court dialogue philosophique entre deux animaux sacrifiés par les hommes : un chapon et une poularde engraissés pour le plaisir des hommes.
Je croyais que Voltaire était végétarien, et donc que déjà ça, cela le scandalisait, mais je pense qu'il cherche simplement à protéger les animaux, ce n'est déjà pas si mal.
Les deux volatiles élargissent maintenant le débat en en rajoutant une couche sur les hommes entre eux :
"Ces animaux, qui sont bipèdes comme nous, et qui sont fort au-dessous de nous, puisqu'ils n'ont point de plumes, en ont usé ainsi fort souvent avec leurs semblables. "
Et de citer le Débonnaire qui crève les yeux ( en 818 ) de son cousin Bernard, puis tous les humains "rôtis" par d'autres, à cause de la religion catholique.
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Ne trouvent grâce aux yeux De Voltaire que les Grecs anciens, comme Porphyre de Tyr, qui a composé un traité intitulé "Contre les chrétiens" à une date que les spécialistes situent après 271 ;
ainsi que les religions indiennes ( hindouisme, bouddhisme ).
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A la manière De La Fontaine, Voltaire écrit un conte philosophique contre la religion chrétienne, un dialogue duquel il tire un constat final :

"Les petits se vengent des puissants par de vains souhaits, et les puissants s'en moquent."
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Hum... C'est toujours d'actualité, n'est-ce pas ?

Le "Dialogue du chapon et de la poularde", est un très bref dialogue, De Voltaire, où Voltaire, dénonce, avec toute l'ironie dont il est capable, les défauts et les vices des hommes.
Comme La Fontaine, il fait parler les animaux, pour mieux parler des hommes et notamment, des souffrances qu'ils font endurer à d'autres êtres humains, qu'ils traitent comme de vulgaires bêtes...
Ce dialogue, pourtant court, n'en est pas moins riche et plein de sens de lecture possibles ; un sens de lecture moderne, que je ne suis pas certain qu'il faille adopter, en ferait sans doute un texte antispéciste, et c'est vrai que certains éléments, pointe un peu trop à mon goût, vers ce sens de lecture, auquel j'ai du mal à adhérer. C'st toutefois le seul défaut majeur, que je peux trouver à ce dialogue.
Toutefois, sans y voir nécessairement un texte antispéciste, il me semble évident que tout le dialogue, peut se lire comme une critique, de la théorie cartésienne de l'animal-machine, que Voltaire, critique d'ailleurs assez directement.
Mais tout ceci, est assez secondaire ; le plus important, c'est la vivacité des échanges, cette plume acérée, ce sens de la satire, propre à Voltaire, qui s'épanouit ici, comme tant de ces autres textes...
En somme, j'ai trouvé ce dialogue De Voltaire, sympathique.