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EAN : 9782811215729
480 pages
Milady (16/10/2015)
  Existe en édition audio
4.21/5   1115 notes
Résumé :
Mark Watney est l'un des premiers humains à poser le pied sur Mars. Il pourrait bien être le premier à y mourir.
Lorsqu'une tempête de sable mortelle force ses coéquipiers à évacuer la planète, Mark se retrouve seul et sans ressources, irrémédiablement coupé de toute communication avec la Terre.
Pourtant Mark n'est pas prêt à baisser les bras. Ingénieux, habile de ses mains et terriblement têtu, il affronte un par un des problèmes en apparence insurmon... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (228) Voir plus Ajouter une critique
4,21

sur 1115 notes
Excellentissime et totale réussite pour ce premier roman.


Mark Watney est laissé pour mort sur Mars par ses collègues de la mission Ares 3, contraints d'évacuer la planète pour cause de tempête imprévue. Mais notre héros, coupé provisoirement de toute communication est bien vivant et déterminé à s'en sortir. Il ne dispose en théorie que de 400 jours de réserves, mais c'est sans compter sur son ingéniosité. Et quand la terre s'aperçoit de la méprise. Tout est mis en oeuvre. Il faut sauver le soldat Ryan euh Watney.


Comme l'éditeur et déjà beaucoup de critiques, je suis obligé de passer par là : Mélangez McGyver échoué à la Robinson Crusoé dans l'ambiance Gravity et vous avez votre roman. Littérairement parlant un mix de Mars, Retour sur Mars de B. Bova et de Voyage de S. Baxter en plus décontracté et saupoudré de pas mal d'humour fonctionne aussi très bien.
Astrophysique, biologie, botanique, chimie, un peu de math, tout y passe, mais attention, oui c'est de la hard science, mais il ne faut pas être non plus Stephen Hawking pour comprendre et pleinement apprécier ce roman. Au contraire, ce réalisme, ce détail dans les actions de survie du héros en font quelque chose d'hyper réaliste et immersif (on est loin de la survie grâce à une grotte ET découverte par hasard et pleine de technologie salvatrice).
Vous ai-je dit que c'est bourré d'humour ? Notre héros, increvable de persévérance et d'optimisme y contribue grandement. On est à des années lumières des désespoirs existentiels de Solaris par exemple.
Le style enjoué est très accessible. On alterne avec le journal de bord du rescapé (oui c'est une facilité narrative récurrente en ce moment, mais c'est très efficace pour la proximité avec le lecteur) qui accumule les challenges (et Murphy n'est pas son ami) et la situation sur Terre (en mode littéraire plus classique).
Dans cette aventure absolument haletante, une phrase du héros résume bien la situation : « Pour une fois, j'aimerais que les choses se passent comme prévu. Seulement une fois... Mars continue à essayer d'avoir ma peau ».


La sortie du film de Ridley Scott est prévue en France pour le 02.12.15 avec Matt Damon comme héros. Ça devrait promettre.
A lire absolument.
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Vous en avez tous entendu parler, c'est le plus beau, le plus malin, le plus débrouillard, le plus marteau, le plus pince-sans-rire, le plus couteau-suisse… c'est le MacGyver martien ! Lui seul est capable de survivre 549 jours sur un caillou rouge situé dans les meilleurs jours à 400 millions de kilomètres de la Terre, où la température baisse la nuit pour atteindre les -133°C, où l'atmosphère ne contient qu'une infime trace d'oxygène (0,1%) perdue dans du dioxyde de carbone quasiment pur (96%), en faisant pousser des plants de pommes de terre, à partir de quelques brouettées de sable rouge stérile, d'excréments lyophilisés et d'une bonne réserve de tubes de colle et de rouleaux adhésifs.

Vous en avez tous déjà entendu parler, forcément, car ici sur Terre, vous avez tous vu sa tronche d'astronaute en combinaison spatiale s'exposer sur les Abribus et les Colonnes Morris, en raison du fait que, cela ne vous a pas échappé non plus, Ridley Scott a décidé d'adapter en 2015 le roman d'Andy Weir en blockbuster 3D, avec Matt Damon dans le rôle de Mark « MacGyver » Watney.

Je ne vais pas revenir sur le scénario, abondamment décrit ici ou là, et fidèlement retranscrit dans la version filmée. le suspense du livre (et du film) fait entrer celui-ci (et celui-là) dans la catégorie des oeuvres de fiction où il est bon de s'interroger et de décider s'il convient d'aller voir « d'abord » le film parce qu'il est sorti en salle, au risque de dénaturer le plaisir de lecture, ou s'il est préférable d'entreprendre « d'abord » la lecture du roman, au risque de louper le film une fois celui-ci retiré de l'affiche ou d'en spoiler le contenu. Pour ma part, j'ai coupé la poire en deux, en allant voir le film en plein milieu de la lecture du livre, ce qui a flingué toute possibilité de pouvoir apprécier l'un ou l'autre dans son intégralité et d'un oeil neuf, mais je m'en fous, je connaissais la fin.

En fait, tout au long de cette aventure martienne, le lecteur frémit avec le héros devant tant de coups du sort et de c'est la faute à pas de chance, mais aide-toi le ciel t'aidera, haut les coeurs, vaille que vaille, Mark Watney pourra toujours se débrouiller pour trouver des ressources insoupçonnées et des solutions de bon aloi et faire face à l'adversité. On est un peu comme chez Robinson Crusoé, le MacGyver du XVIIe siècle prisonnier de son île, mais ce sera ici sans Vendredi, car aucun groupuscule de martiens anthropophages ne viendra perturber la quiétude du lieu.

C'est peut-être ce que certains reprocheront au roman, cette absence de « méchant » se profilant à l'horizon pour soutenir la tension dramatique du récit, même Hergé avait prévu un passager clandestin dans sa fusée lunaire, pour ne pas en rester à la prouesse technologique. Tous les habitants de la planète font cause commune avec le héros martien. Notons qu'un technocrate de la NASA, seul sur Terre pour le coup, prendra une décision rationnelle menaçant de mettre fin prématurément à la mission de sauvetage, mais ouf, ce danger est aussitôt écarté et facilement contourné, ils sont comme ça, à la NASA, tous des rebelles faisant fi des ordres de la hiérarchie.

On l'a bien compris, le suspense n'est ici soutenu que par la succession de catastrophes et de défis technologiques à solutionner, et après tout, pourquoi pas. le moral d'acier, le caractère enjoué et le sens de l'humour inoxydable de Mark Watney dans les situations les plus périlleuses donnent un supplément d'âme à cette « hard science » qui n'est jamais aussi ennuyeuse qu'on pourrait le croire, dès lors qu'elle ne sert qu'à relancer l'action et à donner du rythme au récit, et non pas à l'empeser sous des couches exagérées de descriptions savantes et interminables, comme c'était le cas au XIXe siècle dans certains romans de Jules Verne par exemple. le style « Journal de bord » du récit, écrit à la première personne par un naufragé en situation de survie, permet d'éviter les fioritures inutiles et d'aller droit au but.

Andy Weir réussit là un petit exploit, car le sujet n'est certes pas nouveau (citons simplement le film Robinson Crusoé sur Mars de Byron Haskin, dont le titre est on ne peut plus évocateur), mais son roman est peut-être le premier à s'inscrire dans le prolongement d'une actualité récente de la conquête spatiale et des projets officiels de la NASA (la récupération des éléments de Pathfinder est à ce titre très révélateur) et ceci donne une grande crédibilité au récit. On en redemande.

Alors une suite pour bientôt ? Pourquoi pas un Retour sur Mars ? Hey, Aaaandy ? Dis-moi ouiiiiii ! Ohouwooowooooooo !!!
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Déjà que "seul au resto" c'est pas très agréable alors seul sur Mars sans pouvoir rentrer, t'imagine quelle galère !

M'enfin c'est pas comme si notre cher Mark avait eu le choix. Notre ingénieur botaniste, Mac Gyver des temps modernes et toujours de bonne humeur, sait qu'il va crever mais il va relever le défi de tenir le plus longtemps possible. Alors il va tenter sa chance. C'est qu'il n'est pas en manque d'idées ce cher Mark. Oui bon, si les idées sont toutes bonnes, ça ne marche pas toujours comme espéré et la survie ne sera pas une mince affaire.

Ne vous y trompez pas, il s'agit d'un roman dit de "hard science" que je qualifierais personnellement de "soft science" accessible à tous mais pour autant il faut apprécier les démonstrations scientifiques. En revanche, l'aventure est savoureuse, épique, drôle, originale et très bien écrite. le suspens est incroyable dès la première page et on a du mal à lâcher l'affaire, ne serait-ce que pour narguer Mark en mangeant une glace vanille.

Pour tous ceux qui ont envie de se changer les idées en passant quelques jours sur Mars avec Mark, n'hésitez pas ! C'est absolument addictif.

Wiitoo Takatoulire
Note 6/6
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Une robinsonnade pour amateur de SF! Que l'on se trouve sur Mars dans le futur ou sur une île déserte au début du 18è siècle, le problème est le même : survivre, c'est à dire trouver de quoi manger et s'adapter au milieu, pour éviter les multiples menaces inhérentes à notre vulnérabilité intrinsèque, qu'elle soit organique ou psychique. Car si le tube digestif, deuxième cerveau trouve son compte moyennant un changement de diète, le premier cerveau, va affronter un ennemi implacable : la solitude, qui existe, contrairement à ce que dit le poète.

Le pitch : dans un futur tellement proche que l'on pourrait imaginer que c'est maintenant, (après tout, les progrès technologiques avancent à une vitesse exponentielle et plus rien n'étonne le public béotien, auquel j'appartiens), un vol habité s'est posé (on oublie le verbe atterrir!) sur Mars. Pas de chance, une tempête trop violente pour que le matériel puisse résister met l'équipage en danger, le repli est non négociable. Malheureusement Mark est laissé pour mort par ses compagnons et se retrouve ainsi naufragé involontaire sur cette planète hostile et très déserte. Pas de poissons à pécher ou d'arbres pour construite une cabane, il faut avoir une incroyable appétence à la survie pour puiser dans les trésors de son intelligence et de son imagination et organiser son salut. le refuge n'a pas subi trop de dégâts, les véhicules fonctionnent. Reste un problème : la nourriture. le calcul est simple, pour espérer être récupéré par un prochain vol spatial il doit survivre au bas mot 900 jours. Avec quelques mois de rations pour six. Pas possible. Une chance, Mark est botaniste : quelques pommes de terre et de l'ingéniosité le transforme en gentleman farmer hyperécolo :

« Mon trou du cul contribue à mon salut autant que mon cerveau »

Ah oui parce que, hyper important, c'est un petit marrant, notre colon martien. Son humour fait feu de tout bois (ça non plus ce n'est pas possible sur Mars) ce qui rend aussi le récit très digeste pour le lecteur.

Sur l'aspect technique, l'auteur a mon entière confiance : je n'y comprends rien, et je ne vérifierai pas ses démonstrations sur les propriétés et propositions physiologiques des gaz, ni la faisabilité des bricolages de sonde ou de remorques : je prends ça comme c'est proposé. La SF doit laisser une part de rêves. (D'ailleurs, avais-je bien compris les plans de la cabane de Robinson, naguère?) J'ai cru déceler une faille, à ma mesure : dans son journal, Mark ne parlait jamais de cuire ses patates. Or les patates crues c'est très toxique. Pour découvrir que l'Habitat avait un micro-onde. Objection récusée.

Contrairement à Mark, le lecteur profite aussi en continu des arrachages de cheveux du personnel non naviguant de la NASA, qui élabore des scénarios désespérés pour sauver le soldat Mark. d'autant que les médias et le public se passionnent pour l'affaire.

Je n'ai pas vu le film : et je n'irai sans doute pas le voir : à part pour mater le joli minois de Matt Damon, et admirer les effets spéciaux, je n'en vois pas l'intérêt. le roman contient tout ce qu'il faut pour passer un excellent moment : suspens (car on peut s'attendre à tout, jusqu'au dernier moment), humour, inventivité.

Pour les amateurs de SF c'est du petit lait. Pour les réticents au genre : pensez à Robinson (en oubliant Vendredi) . Et tout le monde sera content.




Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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C'est avec une moue dubitative que je me suis approché de ce roman qui est sans aucun doute , un pur délice de science-fiction réaliste.

Un bon thriller , une construction du texte souvent subtile qui rend la lecture surprenante et intéressante et non moins souvent imprévisible .
De l'humour bien dosé , ce qui ne gâche rien ….

C'est confondant de réalisme , sincèrement : j'ai adorée .. . Je n'ai pas pu le lâcher et j'avais les boules de le finir .
Du suspens bien construit et éloquent , avec un ton très agréable .

Le personnage principal est fabuleusement réussi et fabuleusement sympathique .

Un bémol ? peut-être ? : non pas un seul … et pi sé tout !

Bon en tant que lecteur de SF je suis déjà allé plein de fois sur Mars , alors j'ai un scoop , l'auteur nous gruge avec les tempêtes de sable ..
Ce n'est pas le premier à le faire , car la fiction a tout à gagner à nous projeter dans les tempêtes de sable du millénaire qui secouent souvent l'atmosphère ténue de la planète rouge .

Effectivement mars est colérique et elle est parcourue par de spectaculaires tempêtes de sable aux dimensions planétaire .
En orbite on les voit manger littéralement la surface de la planète rouge .
Bon cela fait des émotions , mais sachez que pour des raisons de pression atmosphérique , les tempêtes martiennes sont de simples courant d'air , certes « continentaux « , mais au souffle assez léger .

Ces vents ont un élan qui ne risque pas donc pas d'arracher les volets de la petite maison dans la prairie ferrugineuses de Mars … désolé de le signaler ….

Bon cela dit , on les aime quand même ces tempêtes …

Excellent moment de lecture , une bonne distraction .
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Citations et extraits (115) Voir plus Ajouter une citation
Je m'imaginais qu'un ordinateur, ensemble de composants électroniques, se comporterait bien à l'extérieur, qu'il resterait chaud suffisamment longtemps pour fonctionner correctement. Et puis, un ordinateur n'a pas besoin d'air, non ?
Grossière erreur. Je n'étais pas sorti du sas que le moniteur était mort. Le L de LCD veut dire liquide. Eh bien, ce liquide a gelé ou s'est évaporé. Un jour, je me fendrai peut-être d'un avis de consommateur : "J'ai emporté ce produit sur Mars, où il a immédiatement cessé de fonctionner. Note : 0/10."
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Laissez-moi vous résumer ma situation : je suis coincé sur Mars, je n’ai aucun moyen de communiquer avec Hermès ou la Terre, tout le monde me croit mort et je suis dans un Habitat censé pouvoir durer trente et un jours. Si l’oxygénateur tombe en panne, je suffoque. Si le recycleur d’eau me lâche, je meurs de soif. Si l’Habitat se fissure, j’explose ou un truc comme ça. Dans le meilleur des cas, je finirai par crever de faim. Ouais, je crois bien que je suis foutu.
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Eh oui, après chaque tempête de sable vient l'inévitable nettoyage des panneaux solaires, tradition ancestrale honorée par les Martiens tels que moi depuis la nuit des temps. Cela me rappelle mon enfance à Chicago et la neige qu'il fallait déblayer. Je remercie mon père de ne jamais m'avoir dit que cela forgeait le caractère ou que cela apprenait la valeur du travail.
« Les souffleuses sont chères, disait-il, Toi, tu es gratuit. »
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Quelqu'un frappa à la porte. Il leva les yeux et découvrit Mindy. Elle portait un bas de survêtement et un tee-shirt, et ses cheveux étaient noués en une queue-de-cheval lâche. Quand les journées de travail s'étiraient, la mode tendait à souffrir.
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Pourquoi voudrait-on fixer une tente à un habitat ?
A moins que tout le monde vous croie mort et que vous luttiez désespérément contre le temps et les éléments pour tenter de survivre, à moins d'être dans une situation extrême, cela n'aurait aucun intérêt.
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----------------------------------------- Les livres dont nous parlons dans cette vidéo : - Artemis d'Andy Weir : https://bit.ly/2yoApvb - Forbidden de Tabitha Suzuma : https://bit.ly/2lnlZlH - Les 100 titres du jour 4 : https://bit.ly/2yxP5bc
----------------------------------------- Les musiques utilisées dans cette vidéo sont sous licence CC : - Back to the Woods de Jason Shaw https://bit.ly/2mGO6hC - MOUNTAIN SUN by Jason Shaw https://bit.ly/2M7JTgq
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