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Miss Silver tome 11 sur 32

Corine Derblum (Traducteur)
EAN : 9782264026378
319 pages
10-18 (02/01/1998)
3.68/5   55 notes
Résumé :
La belle Lois Latter rencontre un médium connu qui lui prédit un empoisonnement. De retour chez elle, au cours d'un dîner de famille, elle est prise de vomissements. Son mari Jimmy décide de prendre conseil auprès de Miss Silver. Quand quelque temps plus tard, Lois est retrouvée empoisonnée et qu'il est soupçonné, il lui demande de venir enquêter à Latter End, le manoir familial. Elle y retrouve les deux demi-sœurs de Jimmy, son cousin Anthony Latter et l'ancienne g... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Onzième enquête de cette chère Miss Maud Silver.

Au bout de 11 livres, nous sommes en droit de craindre la lassitude, la redondance des intrigues. Et bien, Patricia Wentworth nous donne avec cette nouvelle enquête la preuve de son génie !

Miss Silver est contacté par Jimmy Latter puisque quelqu'un semblerait vouloir empoisonner son épouse, Lois. La détective après l'avoir écouté lui conseille de consommer les mêmes plats et boissons que son épouse. Quelques jours plus tard, Miss Silver reçoit un appel désespéré de Jimmy lui annonçant l'assassinat de son épouse. Les autorités découvrent que le poison utilisé est la morphine mais hésite sur un élément important : CRIME ou SUICIDE ? Miss Silver en y mettant son grain de sel va proposer une troisième solution inattendue ! A vous de le découvrir en le lisant ;)

Patricia Wentworth nous offre une sorte de huis-clos familial à fort potentiel psychologique. Chaque membre de la maison se retrouve dans une atmosphère de suspicion et de délation. Les personnages sont caricaturaux comme toujours dans l'oeuvre de Patricia Wentworth avec des personnalités très marquées : cela permet également au lecteur d'assimiler rapidement qui est qui.
L'intrigue est finement menée avec une enquête portant sur deux postulats : Meurtre ? Dans ce cas : Qui et Pourquoi ? ou Suicide ? dans ce cas pourquoi ? L'enquête se présente comme une chasse aux indices digne d'un cluedo sauf que ce qui est à trouvé n'est pas l'arme mais des témoignages permettant de trouver la clef de l'énigme. le final est incroyable puisque pendant tout cette enquête, nous optons pour l'une des deux possibilités et ... qu'au final, nous nous faisons merveilleusement berné par une troisième solution.

Comme toujours, j'apprécie l'arrière-plan des oeuvres de Patricia Wentworth. Dans le marc maudit, l'action se déroule 1 an après la fin de la seconde guerre mondiale et nous découvrons les conséquences et cicatrices qu'à laissé cette guerre que cela soit au travers des blessés de guerre... mais aussi au travers du changement social qui commence à s'opérer : les domestiques n'ont plus forcément envie de reprendre leur rôle de domestique. Nous sentons poindre une nouvelle ère.

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Patricia Wentworth ,( bien avant Agatha Christie et sa Miss Marple) , a crée le personnage de la vieille fille anglaise détective à ses heures pour notre plus grand bonheur . Je dis ça parce que si vous adhérez à la plume de cet auteure , vous allez être heureux , elle en a écrit plein et certains romans ne sont pas encore traduits. Voilà , aimer Patricia Wentworth , pour un lecteur , c'est comme de gagner au loto ," enfin j'me comprend" !
Dans ce roman Miss Silver reçoit la visite de Jimmy Latter , sa femme a consulté un voyant qui lui aurait dit qu'elle allait être empoisonnée. Quelques temps après , il téléphone : sa femme A ETE empoisonnée ...Etant donné qu'ils vivaient entourés de parents par alliance et , étant donné que personne ne pouvait blairer sa Loïs ( qui était une vraie garce), les suspects sont nombreux .
Bon, on est clairement pas dans un roman policier avec un suspens de "ouf". Ce qui prévaut ici c'est l'ambiance "so british", le portrait esquissé d'une société anglaise un an après la guerre, ainsi que d'une société en plein changement pour les femmes et la domesticité .
C'est délicieux , suranné et distingué, loin , très loin de la semaine médiocre que nous sommes en train de traverser ...
Et les éditions 10-18 font un magnifique travail sur les couvertures : des détails de tableaux qui mettent l'eau à la bouche . Les romans de Patricia Wentworth , c'est des petites friandises pour amoureux de la Grande-Bretagne .
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Victime de la mode, Lois Latter va consulter un médium qui la met en garde contre un poison... sans plus de précision...Pourtant elle a tout pour elle : la beauté, l'argent et un mari qui l'adore. Et pourtant, elle est assez détestable. Menant son mari à la baguette, elle a décidé de remanier leur propriété la vidant des actuels habitants (Minnie Mercer, une amie de longue date des Latter, Ellie Street dont le mari blessé au combat est encore à l'hopital, le vieux jardinier...). Seuls Anthony Latter (un cousin, que Lois aurait épousé...s'il avait était riche!) et Julia Vane (la soeur d'Ellie et cousine de Jimmy) osent lui tenir tête et voient clair dans son jeu.
Mais, à l'occasion d'une réunion de famille, Lois est malade, victime d'empoisonnement de son café qu'elle est la seule à consommer. Jimmy Latter décide d'aller voir Miss Silver. Cette dernière n'y voit rien de très grave et lui conseille de faire en sorte que tout ce que sa femme mange ou boit le soit aussi par d'autres personnes. le voilà obligé d'avaler l'infâme mixture prisée de son épouse.
Les petites nausées se font plus rares... Mais coup de théâtre, lors d'une petite soirée, Lois Latter meurt, à nouveau empoisonnée à la morphine!
Les suspects sont nombreux. Miss Silver et Scotland Yard (Abbott et Lamb) vont tout faire pour percer ce nouveau mystère.
Cet opus là suit les codes et l'atmosphère british si chère à P.Wentworth, toutefois le dénouement final est inattendu!
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Bien sympathique cette intrigue. Un huis-clos dont la construction est originale. D'une simple histoire de famille liguée contre une importune, l'auteur a réussi à faire un texte attractif et plaisant avec une savoureuse chute. J'aime me détendre avec cette auteur: pas de prétentions, juste une histoire et une ambiance bien ficelées.
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Même si elle a inspiré Miss Marple, Miss Silver est très différente. Beaucoup moins brouillonne, beaucoup plus romantique et plus sentencieuse, Maud est en outre détective professionnelle. Cet opus ci se distingue surtout par son intrigue très astucieuse. L'aspect familial est sympathique mais les personnages sont assez typés et l'arrière plan de l'après guerre est peu travaillé. Une lecture divertissante et sans prétention.
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Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
— Je vois, dit-il enfin. De plus, Ellie n’a jamais rien eu d’une battante.
— À chacun son tempérament ! Et d’ailleurs, je croyais que les hommes fuyaient ces femmes-là comme la peste.
— C’est vrai, à moins qu’elles cachent bien leur jeu.
Julia lui lança un regard mi-moqueur, mi-méprisant.
— Exact ! Si j’ai bonne mémoire, tu m’avais avertie que je ne trouverais jamais de mari si je ne cachais pas ma main de fer dans un joli gant de velours. Eh bien, tu vois, je n’ai pas de mari…
— Et tu n’en as pas besoin ! termina Antony avec un sourire désarmant. Tu sais, je connais le discours par cœur. Tu n’éprouves pour la gent masculine que haine, répulsion et dédain, et jamais tu n’imaginerais épouser l’un d’entre nous. Mais, mon enfant, crois-en mon expérience. La célibataire la plus endurcie se plaît à penser qu’il lui aurait suffi de lever le petit doigt pour qu’une de ces viles créatures rampe à ses pieds. Ce serait, par exemple, une consolation dans tes vieux jours de te rappeler combien d’entre nous tu as repoussés.
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Les rideaux avaient souffert, il est vrai, mais ils avaient à leur actif maintes années de bons et loyaux services, et elle avait récemment pu les remplacer dans une teinte de bleu exactement assortie à celle du tapis – cette nuance assez vive qu’elle s’obstinait à appeler du bleu paon, mais que l’on qualifiait désormais de bleu pétrole. Une rose conservait la douceur de son parfum quel que fût son nom, mais une couleur affublée d’une épithète aussi affreuse que « pétrole » perdait à moitié son charme, à son oreille, en tout cas. Miss Silver continuait donc à dire que ses rideaux étaient bleu paon.
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La haine a de si nombreux visages ! À mon avis, ce n’est pas grave de haïr intellectuellement. Car alors, l’objet de la haine n’est pas l’autre, mais les principes vraiment méprisables que tout le monde devrait haïr. C’est en revanche lorsqu’on commence à haïr avec son cœur que survient le danger. On est déstabilisé par ses émotions, on se laisse emporter on ne sait où. On ignore à quoi la haine peut nous conduire et ce qu’elle va nous pousser à commettre.
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Un individu commet un meurtre quand ce qu’il désire, et qu’il considère comme un dû, devient si important que rien d’autre ne compte à ses yeux. Il perd la notion de la réalité ; il ne voit plus que son propre intérêt et se croit libre d’agir comme bon lui semble. Tous les garde-fous qui, en temps normal, l’empêchent de tuer sous le coup de la colère tombent brusquement. Cela peut arriver à n’importe quelle personne un tant soit peu fragile psychologiquement.
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Vous pourriez songer à accorder sa retraite à votre cuisinière, si cela pouvait se faire avec bonté. Une si ancienne domestique ne s'entend pas toujours avec une nouvelle maîtresse ; en outre après plus de cinquante ans de services, elle a bien mérité de se reposer .
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