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EAN : 9782352946885
480 pages
Bragelonne (06/12/2013)
4.3/5   10 notes
Résumé :
À l’origine était Pierre Pairault, né en 1922 à Paris. En 1956, Stefan Wul apparaît. Le temps de onze romans parus dans la mythique collection « Anticipation » chez Fleuve Noir, Wul s’impose comme un météore qui va illuminer le ciel de la science-fiction française pour les décennies à venir. De nombreux écrivains et dessinateurs se réclament aujourd’hui de son influence.

Cette deuxième intégrale réunit quatre romans : Oms en série (classé parmi les c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Cette deuxième intégrale des éditions Bragelonne consacrée aux oeuvres du français Stefan Wul recueille :
(notons que ces intégrales se sont réalisées sous l'impulsion du vétéran de la Science-Fiction Laurent Genefort qui a bien galéré avant de trouver quelqu'un pour son projet de mettre à la portée du grand public un grand pionnier du genre)


- "Oms en série" : la belle rencontre du Planet Opera et de Spartacus sur fond de choc des civilisations !
http://www.babelio.com/livres/Wul-Oms-en-serie/36069/critiques/992907

- "Le Temple du passé" : d'excellentes idées mais des inégalités
http://www.babelio.com/livres/Wul-Le-temple-du-passe/73351/critiques/680109

- "Retour à « 0 »" : de bonnes idées mais encore plus d'inégalités
http://www.babelio.com/livres/Wul-Retour-a-0/101213/critiques/714796

- "Terminus 1" : une belle histoire, mais le potentiel n'est pas totalement exploité
http://www.babelio.com/livres/Wul-Terminus-1/311847/critiques/699922


Des récits courts, de la Science-Fiction vintage : pour moi d'agréables moments de lecture, même si ce tome 2 de la réédition des oeuvres de Stefan Wul est peut-être le maillon faible de l'entreprise…
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Le temple du passé (1957)

L'histoire : Un vaisseau spatial en perdition se retrouve ingéré par un monstre gigantesque sur une planète saturée de chlore. Les trois survivants vont tenter de nombreuses choses pour pouvoir s'échapper de l'estomac du monstre.

Ce que j'en pense : Sincèrement avec un roman de Stefan Wul on ne sait jamais dans quelle direction va aller le récit et où il va aboutir.

Ça commence par une situation plutôt classique dans un space opera : un vaisseau qui se crashe sur une planète. Mais avalé par un monstre, il va falloir en sortir. Comme dans La Mort Vivante, il va y avoir des modifications génétiques réalisées à l'intérieur même du monstre pour le forcer à quitter son milieu marin. Involontairement les survivants vont crée une espèce de lézards intelligents et télépathes. Plusieurs milliers d'années plus tard, le seul survivant va être découvert par des humains attirés par la balise de détresse. et là on découvre qu'on a suivi un personnage qui n'était pas un homme.

Ça part dans tous les sens mais ça tient bien la route. Il y a bine sûr des éléments de cette SF de la fin des années 50 qui fait que certaines situations ne sont pas aussi désespérées que ça : scaphandres ultra-résistants, pile à énergie inusable, machine pouvant fabriquer n'importe quel composé chimique, possibilité de réaliser une mutation génétique sur un être vivant.

C'est une SF qui à première vue est complètement délirante mais qui avec du recul réussit à poser des éléments modernes.

Retour à « 0 » (1956)

L'histoire : Dans le futur, les condamnés par la justice sont envoyés sur la Lune où ils se sont constitués en société. Les dirigeants terriens soupçonnent les détenus de préparer une attaque contre la Terre. ils vont charger un scientifique d'aller espionner sur la Lune. Un grand jeu de dupes va alors commencer.

Ce que j'en pense : La Lune vue par Stefan Wul est tout particulièrement exotique. Elle est peuplée d'une population de détenus qui ont crée une société utopique mais qui a soif de revanche mais avant eux il y avait des créatures monstrueuses vivant dans des grottes souterraines.

Deux conceptions de la société se retrouvent confrontées . La société terrienne est conservatrice, prête à détruire ceux qu'elle a exilés pour avoir définitivement la paix. La société martienne semble plus ouverte mais elle chapeauté par un homme qui ne rêve que d'une chose : voir la Terre détruite. Une société qui aurait pu mieux faire que la société dont elle est issue ne fait pas mieux voire lui ressemble grandement. Mais la conflagration finale permet de poser les bases d'une nouvelle humanité. Ce qui m'a vraiment marqué à la lecture de ce roman c'est la capacité d'anticipation de Stefan Wul. Pour soigner une maladie, il est décidé de s'attaquer directement à la source dans le corps. Alors des hommes sont miniaturisés et armés pour combattre le virus. Ce procédé sera repris dans le Voyage fantastique de 1966 et dans L'aventure intérieure en 1987 de Joe Dante. Et comme dans les films se pose le problème de la durée de la miniaturisation.

Terminus 1 (1959)

L'histoire : Julius possède des pouvoirs télépathiques qu'il utilise pour gagner sa vie au jeu. Nu jour où ses partenaires de jeu décident de l'éliminer, il retrouve une connaissance qui lui sauve la vie. L'aventurière défaichie lui propose une affaire : aller chercher un métal précieux sur une planète où les hommes ont régressé au point d'être à peine plus évolués que des singes.

Ce que j'en pense : A l'exception d'Oms en série, qui est incontournable, Terminus 1 est sûrement le roman qui m'a le plus accroché dans ce deuxième tome de l'intégrale de Wul.

Le roman peut être divisé en quatre parties qui ont toutes une particularité qui donne un style particulier au roman. Dans la première on découvre un Julius poursuivi par des tueurs, sa télépathie le fait osciller entre empathie et haine. La seconde est un voyage spatial dans un vaisseau luxueux, Julius va tout faire pour pouvoir s'occuper, et il va aussi sauver une jeune fille dépressive et lui offrir sa cabine. La récupération du métal constitue la troisième partie. Julius doit faire preuve d'ingéniosité pour faire comprendre aux primitifs ce qu'il veut d'eux. On a même droit à une nuit dans un cimetière de vaisseaux spatiaux en ruines, les ombres créées donnent une ambiance sinistre, des voix enregistrées se font entendre comme ds voix d'outre-tombe. La dernière partie est sûrement la plus étonnante car très imprévisible. J'ai lu plusieurs romans du FNA et celui-ci se termine sur une note romantique presque déplacée dans la tonalité SF vintage de la collection. Déplacée peut-être mais qui prouve que Stefan Wul était un peu plus qu'un écrivain de SF populaire.

Oms en série (1957)

L'histoire : Les humains ont été emmenés loin de la Terre pour servir d'animaux de compagnie aux Draags sur leur planète où le temps passe plus lentement que sur Terre. Leur intelligence a été réduite à quasiment rien. Sauf que par moment il y a des oms qui sortent du lot et qui décident de sortir du joug qui fait d'eux de simples animaux de compagnons.

Ce que j'en pense : Oms en série est avec Niourk l'un des romans les plus célèbres de Stefan Wul. A sa façon, Oms en série est une variation SF sur la révolte des esclaves menés par Spartacus. Comme pour Spartacus, les oms sont en attente d'un chef qui va s'opposer aux maitres, les Draags, et qui va les sortir de leur condition. Mais contrairement à Spartacus, la révolte réussit et les oms arrivent au seuil d'un nouveau départ.

Ici Stefan Wul aborde le thème de la décadence des civilisations. Une civilisation décline lorsqu'elle se contente de ses acquis. Il lui faut une opposition, amicale ou inamicale, pour qu'elle conserve sa créativité. Il lui faut une stimulation. La civilisation des Draags est l'exemple même de la civilisation décadente, ils ne pensent qu'à s'amuser, à câliner leurs oms et quand il faut prendre une décision pour une situation qui sort de l'ordinaire on a droit à une quantité énorme de tergiversations.

Malgré un début difficile car c'est dur de voir des humains réduits à l'état d'animaux de compagnie, c'est un roman qui se lit très facilement et qu'il est difficile de lâcher tant j'avais envie de savoir jusqu'où pourraient aller ces oms.
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