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EAN : 9781090648297
Critic (06/05/2014)
3.77/5   89 notes
Résumé :
Seattle. Sur le campus d’une université, un petit génie de l’informatique assiste au meurtre d’un éminent chercheur en génétique. Sans se dévoiler, il choisit d’orienter les autorités dans leurs investigations, usant des moyens de communication les plus sophistiqués.
À plusieurs centaines de kilomètres, la police de Portland est appelée en renfort après la découverte d’un corps à moitié brûlé, au cœur d’une immense forêt.
Le légiste est formel : si le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
3,77

sur 89 notes
Un auteur que je ne connaissais pas du tout...mais son nom est apparu car c'est la nouvelle vedette des éditions Métropolis, jeune maison d 'édition... mais pour diverses raisons je sais qu'elle est de qualité donc du coup j'ai plongé les yeux fermés (ou pas !!) dans un des romans d'Ivan Zinberg.

Et franchement j'ai bien fait. Un thriller prenant et addictif. On est pris au jeux des deux enquêtes entre Portland et Seattle. Et puis surtout on est bluffé par un final en apothéose.

J'ai dévoré ce roman, qui malgré tout a quelques défauts. Les flics stéréotypés : veuf , alcoolos, limite en burn out sont légions en ce moment, je pense que les faire sortir de cette vision là serait un atout majeur pour tous les auteurs.

Ceci pour dire que ce premier roman m'a beaucoup lu, m'a emmenée assez loin dans l'horreur, et je vais surveillé d'un oeil attentif l'avenir de cet auteur .

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Un bouquin fouillé, magistralement écrit. Aux ambitions démesurées et folles.

Ivan Zinberg a le sens du rythme tant les chapitres s'enchainent, s'enchevêtrent, se juxtaposent mais jamais ne perdent le lecteur avisé.

Ce qui ne veut pas dire que le lecteur s'y promènera en sifflotant les mains dans les poches. Non, ami lecteur, il te faudra quand même te concentrer un minimum tant l'intrigue est riche et les personnages pléthoriques.

Oui, la galerie de personnages proposée par Zinberg est dense mais elle a l'avantage d'être très bien pensée et écrite. Ivan donne du corps et du contenu à ses créations qui volent de leur propres ailes venant à la rencontre du lecteur en leur proposant un chemin noueux et tortueux aux confins de la psyché.

Car en plus d'être une enquête policière, meurtres à la pelle il y a, le livre est aussi une formidable plongée dans l'univers de la psychologie et des maladies mentales. Et propose, un postulat de schizophrénie original et intéressant.
Réel ou fictif, on ne sait pas. Ivan si tu nous lis, crache le morceau stp ;-)

Dans les petits défauts, on pourrait lui reprocher un léger éparpillement dans les intrigues secondaires mais le fil de l'intrigue principale est bien menée ce qui compense. On pourrait surtout lui reprocher un coupable sorti du chapeau mais on va plutôt souligner que pour un premier roman, Ivan Zinberg frappe fort. Uppercut. Jeu de jambes. Swing. Crochet du droit.

Petite parenthèse : On s'agacera d'un mimétisme récurrent chez les auteurs de polar français ; pourquoi faut-il toujours que le flic soit un type qui ait perdu sa femme ou sa famille ? Je comprends que ça ajoute au poids émotionnel mais à force d'en croiser, l'impact diminue franchement... Mais ce défaut n'est pas propre à Zinberg. Loin de là.

Sombre, nihiliste, au parfum acide et doucereux, ce bouquin ne se repaît pas d'espoir et d'optimisme. Dark, aux relents gothiques, il nous enveloppe de sa noirceur tel un linceul mortuaire aux couleurs ocres.

Amateurs de douceurs bruitistes et de friandises métalliques, la bande-son va vous faire rêver : Korn, Christian Death, Morbid Angel, Cradle Of Filth, Metallica, Rammstein, Millencolin... et j'en passe... Délices sonores.

Et pour finir, de petits Easter Eggs du meilleur goût, l'un des personnages se nomme "Ellory". On voudrait y voir une influence à l'un des maîtres du genre qu'on ne s'y prendrait pas autrement. Et si à ça on ajoute le nom "Draven" dans le casting, on se posera la question du subtil hasard ou d'une référence directe au personnage phare et crépusculaire du film "The Crow", nommément Éric Draven. Dark et gothique. La boucle est bouclée. Zut, ça en fait des questions à poser à Ivan... 3,5/5
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Ce roman nous emmène en Amérique, sur deux enquêtes menées par deux policiers.

La première vers Portland, le lieutenant Paul Lorenzo, alcoolique, au bord de l'expulsion des forces de l'ordre, se retrouve sur la crémation d'un corps décédé depuis plusieurs année. Pourquoi faire ressurgir un meurtre jusque là insoupçonné ??
"Son teint vitreux ne trompait plus personne. le Whisky le rendait malade, il l'attaquait corps et âme. Paul avait vieilli de dix ans en l'espace de quelques mois."
La seconde se situe à Seattle, le Capitaine Fleming, en fin de carrière, obèse, ,un peu pourri sur les bords, se projetant en politique, a comme cas le meurtre, sous torture, d'un scientifique à l'université de Seattle.

"Un gros porc qui risquait la crise cardiaque à chaque instant, voilà ce qu'était devenu le flic sportif et élancé des débuts."

Deux meurtres à environ 280 Km l'un de l'autre, deux enquêtes et combien de coupable ??

Il nous reste un dernier personnage à découvrir, un hacker, étudiant à Seattle, témoin virtuel du second meurtre, qui a décidé de jouer à Sherlock Holmes en sous-marin pour la police.

"Derrière cette façade d'étudiant modèle se terrait un tricheur sans scrupules, calculateur et insoupçonnable. le cauchemar des surveillants. Un fraudeur aux nerfs d'acier, au génie inventif sans limites."
Alors oui, les personnages sont un peu stéréotypés, le flic abusant de la boisson ou l'autre ayant un dossier dans son placard et même notre jeune hacker qui mène son monde. Pourtant au-delà de ça ils restent très intéressant et nous apprécions leurs failles.

C'est un premier roman pour l'auteur Ivan Zinberg ! un roman plutôt réussi d'ailleurs. Son écriture est simple mais on sent que ce roman a été travaillé avec minutie. Je m'explique, l'auteur nous détaille tout, de l'article de journal d'un artiste à un logiciel de recherche pour les forces de l'ordre ... tout est décris, relaté, expliqué. Sans être lourd et peser dans notre lecture. J'ai un peu le sentiment que l'auteur est un perfectionniste :)

Avec ce roman de 490 pages, on peut se demander s'il n'y a pas de longueur, donc je me suis posée la question : peut-on enlever quelques chapitres ou passages ? Eh bien non, car cela donne un climat qui lui est propre ! Ce n'est pas un page turner à proprement parler, c'est mieux que cela car il se laisse apprécier comme une douceur sous la langue ! Vous n'êtes pas dans la frénésie de connaître l'assassin, l'auteur vous donne le temps de réfléchir. Vous menez l'enquête !

Quand à l'intrigue, elle très bien menée .... Maintenant serais-je un bon flic ?? héhé je ne dirai rien (même sous la torture !) . Un très bon Thriller psychologique !!
Verdict : A découvrir !!!
Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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En lisant ce thriller, je ne me suis pas aperçue que l'auteur Ivan Zinberg était Français... En fait je suis déçue, il aurait pu transplanter son histoire en France au lieu de la faire évoluer aux États-Unis, entre Portland et Seattle...
En effet nous avons deux meurtres, le premier à Portland un cadavre est retrouvé carbonisé avec des papiers d'identités, rien ne correspond, les papiers ne correspondent pas au cadavre, qui lui même à passé quelques années sous terre pour être déterré et fini brûle... le lieutenant Paul Lorenzo, alcoolique notoire et sur le point de se faire suspendre est chargé de l'enquête... le second meurtre à Seattle dans les sous-sol de l'université, un chercheur est retrouvé avec des balles dans les chevilles, les genoux, poignets, les épaules et la tête... le Capitaine Fleming, en fin de carrière, obèse, est lui changé d'enquêter sur cette affaire. A 280 km l'un de l'autre les deux affaires vont en devenir qu'une, elles ont des similitudes qui vont faire que les deux enquêteurs vont devoir cohabiter...
Mais c'est sans compter sur l'intervention de S., un hacker surdoué et très rusé qui va jouer les indics pour Fleming, mais tout se paie...
Martin Bosc, est le nom qui va tout de suite sortir des deux enquêtes, un ados très perturbé et c'est peu dire...

J'ai vraiment adoré ce thriller. Tout le déroulement des enquêtes et les descriptions des personnes sont très intéressants et apportent au récit une palette de couleurs intense, en effet l'auteur Ivan Zinberg nous propose des chapitres assez rapides qui, dans un premier temps passent d'une ville à l'autre et sont chronologiquement dans l'ordre ce qui donne de très bons repères au lecteur. Chaque chapitre fait partie d'un des sept grandes parties.
Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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A l'heure où les coups de coeur pleuvent sur Les Refuges comme des postillons de lubrifiants sur la bonne ville de Rouen, je décidai de me tourner vers un auteur qui m'était jusqu'alors inconnu. Tout excité par la description du monsieur qui met en avant sa fonction de capitaine de police et sa qualité d'auteur de thrillers, j'espérais enfin pouvoir dire du mal d'un flic.
Non, c'est vrai quoi, je glorifie déjà un Norek, je ne vais pas me faire avoir une deuxième fois ! Alors voilà, il n'y a pas de raison qu'une horde noir fluo s'octroie le monopole de la haine, ma personne n'est pas sacrée mais tant pis, j'allais vers ce "Jeu d'ombres" avec l'espoir chevillé au corps que j'allais enfin pouvoir cracher sur un flic.
Raté.
Je suis dégouté.
J'espérais du cliché banlieusard, que dalle ! Me voilà transporté aux States dans une double enquête.
Oui, il faut le dire, Zinberg voit double.
Un oeil à Portland où Paul, un flic aussi attaché à sa flasque de whisky qu'un parlementaire à son immunité, doit retrouver l'assassin, rapidement identifié mais bien planqué, d'un peintre gothique, fondateur d'un mouvement apocalyptique. Il a dans son ombre, une psychiatre qui connait le meurtrier.
Un oeil à Seattle où Flemming, flic lui aussi qui serait à la sveltesse ce qu'un chef insoumis serait à la circonspection , Flemming, donc, se trouve confronté au meurtre d'un prof chercheur dans le sous-sol de l'université. Il a dans son ombre, un étudiant, petit génie geek capables de connaitre les moindres secrets de la fac.
Evidemment, le strabisme se réduit, les deux affaires finissent par n'en faire qu'une et le flic alcoolique rejoint le flic obèse dans une chasse à l'homme intelligemment menée sur fond de maladie mentale qu'on ne trouvera pas dans "Le manuel de psychopathologie criminelle à l'usage des polarophiles", puisqu'elle n'existe pas : elle sort tout droit de l'imagination de Zinberg (enfin, il me semble !).
Alors oui, il y a des dialogues de récapitulation qui peuvent paraitre répétitifs ; oui le flic alcoolique qui a perdu femme et enfant dans des conditions tragiques parait déjà vu ; oui, on peut voir venir le ou la coupable d'assez loin, mais, nom de D***, tout cela n'est pas suffisant pour dire du mal !
Le rythme est soutenu, l'écriture claire, sans fioriture, l'intérêt constant, les révélations assez subtilement amenées, les derniers chapitres vous tiennent en haleine et Zinberg malmène ses personnages pour notre plus grand plaisir de vicelards.
Bref, force est de constater que tapis au sein de la police, il y a des êtres malfaisants qui dégainent sans vergogne leurs Livres Diaboliquement Bons (LDB dans la jargon) et nous en rendent accro tels des petits black blocs irrésistiblement attirés par les canons des LBD. Il n'y a pas que de la force de l'ordre dans Zinberg, il y a aussi de la force de lettres.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
A l'énoncé du verdict, Lorenzo ne ressentit pas le réconfort espéré. Il avait naïvement cru qu'une décision de justice pourrait l'apaiser. Il s’était trompé dans les grandes largeurs. Sur le banc du tribunal, il resta de marbre, les yeux éteints.
Au fond, la peine infligé au tueur n'importait peu.Jamais plus il ne reverrait sa femme et ses enfants.
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Une drôle d'impression sourdait en lui. Il ne se sentait plus dans la peau d'un flic, mais plutôt dans celle d'un pantin.
Un pantin désarticulé, malmené, tiraillé en tous sens par des enfants turbulents,
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"Son teint vitreux ne trompait plus personne. Le Whisky le rendait malade, il l'attaquait corps et âme. Paul avait vieilli de dix ans en l'espace de quelques mois."
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Lorenzo n'éprouvait aucune pitié pour elle. Son histoire à lui regorgeait d'une telle dose de cruauté qu'il ne ressentait plus aucune compassion pour autrui, a fortiori face aux malheurs qu'il jugeait dérisoires par rapport aux siens.
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"Derrière cette façade d'étudiant modèle se terrait un tricheur sans scrupules, calculateur et insoupçonnable. Le cauchemar des surveillants. Un fraudeur aux nerfs d'acier, au génie inventif sans limites."
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Videos de Ivan Zinberg (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ivan Zinberg
VLEEL 271 Rencontre littéraire avec Ivan Zinberg, Au commencement, Éditions Harper Collins
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