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EAN : 9782258144972
368 pages
Presses de la Cité (14/06/2018)
3.5/5   5 notes
Résumé :
Saint-Etienne, 1917. Ariane et Juliette font leur rentrée dans la chic institution Sainte-Jeanne. Ce qui sépare l'insouciante fille de bourgeois et l'écorchée vive élevée par une mère trieuse à la mine favorisera leur amitié et leur quête. Car malgré leurs différences, un lien secret les unit.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Juliette, une jeune fille de la mine de St Etienne se retrouve dans une institution pour jeunes filles de la bonne société. Elle ne sait pas trop pourquoi elle a du quitter l'école publique. Elle comprend vite qu'elle doit apprendre bien plus que ses leçons et qu'elle doit se fondre dans ce milieu qui lui est étranger.

Elle va peu à peu se mêler aux autres et même devenir amie avec Ariane. Orpheline de père toutes les deux -la première guerre mondiale fait des ravages- elles vont s'épauler. Reste qu'un mystérieux bienfaiteur paye les frais pour Juliette et que cela intrigue fortement les deux jeunes filles . Quand elles découvriront le payeur elles auront à faire à une nouvelle qui bouleversera leur vie.

Pas très réjouie de cette lecture, c'est cousu à gros points je trouve . Les informations locales ou historiques sont clairsemées, ne reste qu'une histoire très romanesque, peu crédible à mon goût .
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Saint-Etienne, 1917. Ariane et Juliette font leur rentrée dans la très chic institution Sainte-Jeanne, réservée aux jeunes filles de la bourgeoisie locale. Les deux jeunes filles, âgées de 14 ans sont pourtant on ne peut plus différentes. L'une est brune tandis que l'autre est blonde, l'une est extravertie, l'autre s'enferme dans le mutisme.

Mais surtout Ariane est issue d'une grande famille dont le père vient de perdre la vie au front alors que Juliette vient du village minier et n'a que très peu vu son père.

Au fil des mois, elles vont pourtant se rapprocher au point de devenir inséparables et découvrir qu'un secret de famille les unit…

Vous savez combien j'aime les secrets de famille et le début du 20è siècle, j'ai donc été ravie de recevoir Ariane et Juliette de Hubert de Maximy dont j'avais beaucoup aimé son précédent roman Olympe.

Changement de lieu et d'époque pour ce récit, bye bye la Révolution et le Puy en Velais, place à 1917 et à Saint-Etienne. J'ai rarement lu des histoires qui avaient pour cadre des pensionnats et je viens d'en lire deux quasiment coups sur coups mais ici nous sommes très loin de Hanging Rock et de l'Appleyard College, l'atmosphère est très différente.

Au-delà de l'amitié entre les deux adolescentes Ariane et Juliette bien attachantes au demeurant et le quotidien immuable de l'institution Sainte-Jeanne, qui ne sont pas forcément d'un grand intérêt, l'auteur fait la part belle à deux beaux personnages féminins que j'ai beaucoup aimé découvrir : Clémence Dignac et Séverine Garand.

Clémence Dignac a fait un joli mariage mais s'en ai trouvé fort malheureuse. Son mari, Armand, ne cessait de la rabaisser et de se moquer d'elle, au point d'en être devenue distante avec leur fille Ariane. Lorsque celui-ci trouve la mort au front, elle tombe dans une profonde dépression jusqu'à ce qu'elle se rende compte qu'elle est au fond, bien heureuse de son sort.

Ce veuvage va la libérer et elle va oser sortir du carcan imposé aux veuves de guerre de la grande bourgeoisie. Lors d'une visite à l'hôpital, elle va faire une rencontre qui va changer sa vie en la personne de Ferdinand Fraisse, un chirurgien orthopédique.

A partir de là, elle se révèle, au grand dam de son beau-père qui estime qu'elle déshonore la mémoire de son fils mais pour le plus grand plaisir de sa fille, comblée de voir sa maman enfin heureuse.

Grâce à ses deux personnages, Hubert de Maximy va faire rentrer les blessés de guerre dans son récit, véritables laissés pour compte de l'Histoire car revenus vivants du front et surtout porteurs des traces indélébiles laissées par l'ennemi : membres amputés, parties du visage arrachées, gazés, victimes de troubles psychiatriques…

Autre figure féminine très intéressante : Séverine Garand, professeure à l'institution Sainte-Jeanne, une jeune femme déçue par son premier amour et qui a reporté cette déception sur ses études afin de devenir professeure et surtout indépendante de sa famille et d'un homme.

Militante socialiste, elle va s'intégrer au groupe d'éclopés de la guerre que Ferdinand Fraisse a sauvé d'une mort certaine. Confidente de Juliette et d'Ariane, elle va dénouer avec elles les zones d'ombre qui entourent leurs vies.

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Juliette vient d'un milieu minier. Elle a toujours vécu seule avec sa mère, et jusqu'à l'été dernier, espérait pouvoir obtenir son brevet avant d'aller sans doute devoir travailler à la mine.

Mais voilà que sa mère lui annonce qu'elle va aller étudier, tous frais payés, dans une école plus prestigieuse.

Entourée de filles de bonne famille, Juliette a bien du mal à trouver ses propres repères. Sa volonté d'apprendre, par contre, ne faiblit pas, et elle s'attaque aux matières à étudier avec ténacité. Pourtant, peu à peu, l'une de ces jeunes filles finit par lui accorder davantage d'attention, et une belle amitié prend forme.

Ariane, orpheline de père, vit sa mère et son grand-père, dans une maison qu'ils se sont partagés de manière à se croiser le moins possible. le beau-père et la belle-fille ne s'aiment guère. Et depuis le décès de son fils, Monsieur Dignac surveille sa belle-fille, qui lui semble sortir du deuil bien trop vite à son goût.

Pour les deux jeunes filles, la vie est tumultueuse et peut leur réserver quelques surprises…

En lisant le résumé du livre, je voyais déjà un peu comment allait terminer ce roman. Pourtant, j'ai eu envie de voir comment Hubert de Maximy allait tourner la chose.

Le récit se fait à 6 voix, et parfois même à 7 (lorsque l'on écoute les pensées de la cuisinière de Monsieur Dignac). Chaque personnage important pour l'histoire a son tour de parole. Chacun voit la même situation d'une manière différente. Cela donne chaque fois une vision des choses différentes selon les émotions que ressentent les personnages.

De la douceur, de la colère, de la peur, de l'inquiétude, des petits bonheurs, et des interrogations sont partout parsemés, au fil des pages. de quoi rebondir d'un chapitre à l'autre. En réalité, le livre se lit un peu comme un journal, puisque les séparations se font à travers de dates données.

Une année scolaire bouleverse la vie de ces deux jeunes filles et de leur entourage.

En marge de l'histoire principale, j'ai beaucoup aimé que l'auteur aborde le sujet des soldats revenus du front, durant la première guerre mondiale, dans des états absolument atroces. Il leur a rendu hommage, rappelant le sacrifice qu'ils avaient fait, et la difficulté qu'ils ont eu ensuite de vivre normalement.

J'avais déjà lu un autre roman de cet auteur, dans lequel j'avais trouvé qu'il manquait un petit quelque chose. Mais cette fois, je l'ai trouvé bien construit. Et, bien qu'un peu prévisible, intéressant.


J'ai passé un très bon moment de lecture en sa compagnie, et j'ai adoré accompagné Ariane et Juliette durant leur année de découverte.
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Producteur et réalisateur de documentaires, Hubert de Maximy a notamment publié aux éditions l'Archipel la trilogie rurale le Bâtard du bois noir, La Revanche du bâtard et La Fille du bâtard (2008 à 2011). Il est l'auteur aux Presses de la Cité du Destin d'Honorine, prix Paul Féval 2011 de la Société des Gens de Lettres, d'Alice la flamboyante, de Pierre, maître de dentelle et d'Olympe.
Adolescente introvertie, Juliette a quitté son village minier et sa mère pour suivre ses études. Toujours sur ses gardes, mal à l'aise, elle ne comprend rien aux conversations blasées et superficielles des élèves « bien nées » qui se vouvoient. Aussi s'efforce-t-elle de passer inaperçue. Ce monde tranche tellement avec le sien ! Elle qui travaillait avec sa mère au tri dans la mine où elle a vécu tant d'expériences, des traumatismes même, où elle côtoyait de près l'univers rude des mineurs, comment a-t-elle pu être inscrite dans ce prestigieux établissement ?
Ariane, quatorze ans également, affiche, elle, l'assurance des enfants de son milieu. Elle retrouve ses amies, ses habitudes. C'est juste une rentrée de plus pour elle, malgré tout endeuillée par la disparition de son père, mort pour la France dans la Somme.
Au fil des mois, l'auteur raconte les destins croisés de ces deux jeunes filles si différentes l'une de l'autre, qui s'apprivoisent et se lient d'amitié. Chacune à leur façon, elles vont tenter de surmonter l'absence de figure paternelle qui pèse tant dans leur quotidien. Car pour Ariane comme pour Juliette, leur père est resté un mystère… et ni l'une ni l'autre ne se doute un seul instant que leur quête va exhumer un secret et des vérités dérangeantes que certains voudraient voir à jamais enterrées...
Ariane et Juliette est une histoire émouvante, riche en émotions, avec juste ce qu'il faut de détails et de rigueur historiques pour passionner les lecteurs occasionnels comme les plus réguliers. Même si on devine assez vite le secret qui unit les deux adolescentes, il n'en demeure pas moins que l'on ne peut que s'attendrir et s'émouvoir de la façon dont les deux jeunes protagonistes vont s'affranchir des conventions sociales et de la morale de l'époque pour finalement s'accommoder de ce que la vie leur avait injustement réservé… Un bel exemple de courage et d'émancipation féminine, qu'il fera bon lire cet été, pour vibrer et tout oublier des plages bondées et surchauffées !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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L'école d'antan et ses dérivés plus ou moins imaginaires – pensionnats, institutions et autres collèges – ont pour moi un charme désuet que je cherche avidement dans mes lectures (des suggestions ?). C'est Poudlard qui, plus que tout, a marqué ma lecture d'Harry Potter. Je garde également un souvenir ému de L'Orange de Noël et des Demoiselles des Écoles de Michel Peyramaure. J'ai suivi avec passion la vocation d'Emilie Bordeleau dans Les Filles de Caleb d'Arlette Cousture ou encore dévoré la Soupe aux herbes sauvages d'Emilie Carles. Et j'en passe.

La quatrième de couverture du roman d'Hubert de Maximy était donc une invitation que je ne pouvais refuser et je remercie chaleureusement les éditions Presses de la Cité qui m'ont permis de découvrir ce roman des plus attirants. Je commencerai néanmoins ma chronique sur un petit bémol (en vérité une fausse idée que je me suis faite !) : l'institution Sainte-Jeanne qui sert de toile de fond à ce récit y est finalement tout juste esquissée. Il y a bien quelques descriptions des lieux, des enseignants et des élèves, de ce qui se dit dans la cour de récréation ou se fait pendant les heures d'étude mais cela reste complètement secondaire.

Il s'agit donc moins d'un roman « d'école » comme je l'espérais que de l'histoire d'une amitié improbable, de secrets de famille qui se révèlent, de classes sociales qui se déchirent, d'amours malheureuses qui finissent bien. C'est tendre, doux, bienveillant, avec un secret que l'on devine aisément et une issue positive évidemment prévisible. Pour autant, rien qui n'empêche le lecteur de passer un très bon moment en compagnie de personnages – principaux et secondaires – réellement attachants et aux tempéraments affirmés. Des hommes infidèles, des bourgeois passéistes, des femmes de caractère et d'autres qui s'émancipent, des hommes qui s'illustrent par leur intelligence et leur bonté désintéressée. Ariane et Juliette c'est enfin un roman qui raconte l'enfer de la guerre 14-18 et le travail dans les mines de charbon stéphanoises. Un brin scolaire, un brin emprunté, mais jamais pesant et somme toute plutôt enrichissant. Une lecture divertissante que je recommande donc, malgré ces quelques réserves.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Cette Juliette a de la valeur, ses résultats le prouvent. Nous lui apporterons beaucoup plus que l’école primaire supérieure. Elle est gracile, avec un joli minois grave. Quelle est son histoire ? Qu’importe, au fond. Elle part dans la vie avec quelques atouts en main. Bon, mais si la greffe de cette sauvageonne ne prenait pas ? Elle prendra ! Une élève atypique est toujours intéressante.
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Elle n’est pas là pour contrôler et sanctionner, mais pour observer et comprendre. Quelques jeux et beaucoup de conciliabules ponctués de rires, exutoire des adolescentes en mal-être. Elle y perçoit les climats, les non-dits, les secrets, les conflits éventuels. Elle en est émue, réjouie, choquée parfois.
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Les riches sont comme ça. Les filles, là, à côté, elles appartiennent à ce monde-là. Elles ont tout. Tout leur est permis. Tout leur est dû. Elles n’imaginent même pas une vie différente. Se sont-elles jamais mises dans la peau de leurs bonnes, ne serait-ce qu’un instant ?
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La guerre ? Elle est là comme une sale bête assoupie dont on ne parle pas, sauf quand elle donne un coup de griffe et tue un père comme celui de cette fille.
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Quelle naïveté, que d’émoi pour une caresse furtive ! Des oies blanches…
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