J'ai trouvé ce petit livre par hasard et je l'ai acheté car je le trouvais joli. En effet, le papier un jauni, mais neuf, les séparations entre les histoires ou proverbes en calligraphie rouge et les enluminures délicates, toutes en couleurs sur papier glacé pour séparer les différents chapitres m'ont séduites. La forme même du livre est donc plaisante et en fait un joli petit ouvrage.
Quant au contenu, je ne suis pas toujours en accord avec ce mode de pensée, mais certaines histoires sont pleines d'humour et la façon d'écrire est très poétique, ça reste donc plaisant à lire.
Une bonne découverte, surtout dans mon édition qui diffère de celle présentée ici, donc pour ceux que ça intéresse :
SAADI, le Jardin des roses, ed Auzon 2004, ISBN : 2-733-80753-6
Bonne découverte !
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« Lecteur intelligent et sage, souviens-toi que l'homme de mérite s'abstient de toute critique malveillante. »
Peter Seghers, préfacier de l'édition portant l'ISBN : 2221501837
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C'est incontestablement beau, mais la croyance qui y sous-tend le tout et la place, je devrais dire, l'absence de place laissée à la femme, me laisse toujours pantoise avec l'islam.
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On demandait à un vieillard pourquoi il ne se mariait pas. Il répondit qu'il n'aimait pas les vieilles femmes.
"Mais, lui dit-on, riche comme vous êtes, il vous sera aisé d'en choisir une jeune.
- Si je n'ai pas de goût pour les vieilles, répliqua-t-il, croyez-vous que les jeunes en auront beaucoup pour moi qui suis vieux ?"
Un voleur entra dans la maison d’un Soufi mais n’y trouva rien. Comme il s’en allait les mains vides, le derviche sentit son désespoir et lança devant le voleur la couverture dans laquelle il dormait afin que le voleur ne partît pas désappointé.
J’ai entendu dire que ceux qui marchent
Sur le chemin de Dieu
Ne troublent pas même le cœur
De leurs ennemis.
Comment peux-tu espérer atteindre un rang élevé,
Toi qui est en désaccord et en inimitié avec tes amis ? (p. 75)
« C'est trop dormir, debout ! trouble des cœurs,
Eveille-toi, depuis trop longtemps tu sommeilles,
Je veux boire l'amour à tes lèvres vermeilles ! » —
Mais la belle entrouvrant ses yeux pleins de langueurs :
« Je suis trouble des cœurs et c'est toi qui m'éveilles !
Dit-elle, ignores-tu qu'un prince aimé du ciel
A condamné le trouble au sommeil éternel ? »
Comme le vent balaie le désert,
Ainsi va le cours de la vie.
La souffrance,la joie,la laideur et la beauté
Se sont évanouis.
Le tyran pensa punir,
Et la punition à laquelle jusqu’à présent j’ai échappé,
Est retombée sur lui.
Ce n’est pas seulement la fleur sur le rosier
Qui lui rend grâce,
Chacune des épines également Le louange.