Le Brasier de Tooley Street

Quelle histoire! Astucieusement menée, de plus.
Avec cette nouvelle série, spin-off du couple Pitt, c'est le droit et les sciences médico-légales qui sont à l'honneur avec les deux personnages principaux, Daniel Pitt et Miriam fford Croft.

Abordé par une fiancée en détresse, Daniel se retrouve à défendre l'indéfendable : un incendiaire qui aurait en prime tué un rival avec un objet contondant.

Cette enquête, qui semble bien simple en apparence, nous emmène dans de nombreux retournements de situations, tant au niveau du jugement de Pitt que de l'intrigue en elle-même. C'est simple, on a l'impression de nombreuses fois que l'histoire touche à sa fin (pourtant, il reste des pages) et l'auteure parvient à nous happer de nouveau avec une relance qui n'est pas cousu de fil blanc.

Une histoire originale, très bien menée, même si la déontologie de l'avocat est mise en balance avec la quête de la vérité nécessaire lorsqu'il s'agit d'une peine capitale. C'est peut-être le détail qui m'a un peu dérangé. Mettre Daniel dans cette position est un pari risqué...
On retrouve nos personnages, si attachants. La part belle est faite à la condition de la femme, avec les aspirations, déçues, de Myriam dans un début de siècle bouillonnant mais qui n'avance pour autant pas assez vite pour elle et ses objectifs. Daniel également, et ses parents en arrière-fond. le couple Pitt étant ses premiers bébés, je trouve qu'Anne Perry parvient parfaitement à ne pas les mettre trop en avant.

Pour conclure, Anne Perry sait encore une fois ménager suspens et surprise, pour notre plus grand plaisir. J'hésitais à poursuivre cette nouvelle série. Ce n'est pas ce tome qui va m'y faire renoncer. ^^

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Anne Perry est un auteur prolifique et j'aime l'atmosphère de ses romans, notamment ceux de la série Thomas et Charlotte Pitt. Elle poursuit cette série en mettant en scène Daniel Pitt, leur fils, tout jeune avocat de 25 ans. Il travaille dans un cabinet d'avocat londonien.
On lui demande de prendre la défense d'un homme impliqué dans un incendie criminel dans lequel il y a eu un mort, un homme d'un gang adverse. C'est une jeune fille, Jessie, qui vient lui demander de l'aide et bien qu'elle n'ait pas d'argent, il va venir à son secours, avec l'accord de l'avocat pour qui il travaille.
Il va être amené à travailler avec Miriam Fford Croft, qui a d'énormes connaissances scientifiques et pourrait exercer comme médecin légiste si elle n'était pas une femme.
Ils vont faire appel à un médecin spécialiste des incendies Barnabas Saltram. Celui-ci se montre arrogant et très sûr de lui mais si il se trompait ?
Cette affaire va en faire resurgir une autre, jamais réglée, un incendie ayant entraîné la mort d'une femme issue de l'aristocratie.
Les aventures de Daniel Pitt ne sont pas toutes de grande qualité mais je dois dire que j'ai aimé ce volume.
Daniel se montre de plus en plus compétent, il y a du suspense et des retournements de situation et on apprend des choses sur la médecine légale et la condition féminine à cette époque (années 1910).
Un bon moment de lecture.

Après avoir lu les enquêtes de Charlotte et Thomas Pitt, j'ai eu la surprise de constater que maintenant le personnage principal était leur fils Daniel, jeune avocat.
Le roman est agréable avec son atmosphère du début du XXème siècle, la place des femmes, les prémices de la science médico-légales, une gentille enquête et une écriture soignée.
Il m'a fallut quand même dépasser le gros problème déontologique d'un avocat qui manoeuvre pour faire condamner sa cliente.
Une lecture sympathique.

Est-ce que c'est moi ou les derniers ouvrages d'Anne Perry sont de plus en plus cérébraux ? Il n'y a cette fois pas une intrigue mais trois à la suite comme les trois procès qui découlent de deux meurtres. L'accent est mis sur le rapport entre ce que peut faire la justice et le sens de la loi. Entre la manière dont intrigues et manipulations peuvent dévoyer ou servir la morale. Ici, les crapules ne sont pas que du côté des accusés et les experts en prennent aussi pour leur grade. Dans une époque charnière où les progrès de la science mettent en question les certitudes passées, les fondations des arbitrages en droit chancellent.
L'importance de ces enjeux relègue les personnages à l'arrière plan de ces considérations et ils n'apparaissent qu'à peine esquissés. Même la meurtrière, potentielle tête de gang (ce qui a un certain panache et un potentiel romanesque indéniable) n'a pas le droit à un entretien, à l'exploration de ses motivations ou de sa psychologie. C'est bien dommage. de même, Daniel Pitt et Miriam fford Croft oscillent entre les principes fondateurs de leur existence, leur attirance mutuelle, un passé affectif traumatisant pour elle sans que ces puissants ressorts dramaturgiques soient réellement exploités. Comme s'il y avait bien, chez Anne Perry, l'intention mais plus l'énergie de l'incarner.

J'ai fini toute la série de Thomas Pitt et c'est donc logiquement que je continue avec Daniel Pitt qui est plus dans la lignée des Monk avec les procès. Daniel est en effet un jeune avocat.
Clairement, ce roman est moins abouti que d'autres et j'ai trouvé qu'il y avait très peu d'enquête et d'immersion dans le Londres de l'époque. Et j'ai trouvé que le dernier procès donnait une trop grande part à un sujet en marge lui-même du procès.

Pourtant j'ai passé un bon moment, par habitude de la manière de raconter d'Anne Perry et par nostalgie peut-être aussi un peu. Cela reste toujours agréable à lire et dépaysant. On prend le temps de connaître les personnages et on croise les anciens.
Bref, le roman parfait pour mes vacances.