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EAN : 9782714481238
348 pages
Belfond (09/01/2020)
2.64/5   21 notes
Résumé :
Dans la lignée de Brooklyn de Colm Tóibín et de La Fenêtre panoramique de Richard Yates, la chronique subtile et nostalgique d'un couple en pleine crise, sur fond de persécution maccarthyste. Rick Gekoski livre un roman d'une maîtrise impressionnante, flirtant avec l'autofiction, une œuvre aussi douce-amère que lumineuse.

En cet été caniculaire 1953, les Grossman déménagent, préférant quitter l'agitation politique de Washington pour une tranquille vie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Ça comment à bas-bruit, un départ en vacances pour la mère et les deux enfants tandis que le père reste à Washington pour préparer un futur déménagement dans le district de New-York. Une image un peu trop brillante de la famille américaine parfaite.

Une image d'Epinal aux contours flous, une tension perceptible, un départ qui ressemble à une fuite.

Un couple en crise, une phrase, un silence, un soupir, une lassitude et un contexte politique délétère à peine évoqué et pourtant terriblement présent comme une toile de fond pointilliste.

Ben et Addie sont à un carrefour de leur vie. Un choix, ou plutôt un renoncement en échange d'une vie parfaite ? Une vie sans vague mais peut-être pas sans regret ? du cabotage plutôt qu'une grande traversée ?

Quel beau récit rêche et délicat à la fois. Rick Gekoski raconte la vie de ses parents, intellectuels de gauche dans l'administration McCarthy.

Un été dans les années cinquante, il se passe peu de choses, rien de spectaculaire, mais le romancier sait par petites touches subtiles distiller un danger diffus.

Long Island Story est un très bon roman américain comme on les aime tant , de la pure littérature simple et efficace Au fil de notre lcture, .les images défilent on a comme l'impression d'être dans un film en technicolor de Douglas Sirk, une illustration de Norman Rockwell ou la série Mad Men. bref ce livre c'est la classe pure....

Un déménagement, une infidélité, un climat politique anxiogène et surtout une nostalgie et une mélancolie prégnantes qui créent une lumière particulière.

Une toile littéraire, une écriture pourvoyeuse d'images fortes et une vraie leçon de littérature.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Long Island Story, roman aux accents autobiographiques – comme nous l'indique Rick Gekoski, son auteur, à la fin – nous présente, dans toute sa moiteur étouffante, autant occasionnée par la saison même où se produisent les principaux évènements, l'été, que par les évènements eux-mêmes, un déménagement forcé de Washington à Long Island, la famille Grossmann. Ben, le père, qui travaille à Washington, de même que la mère, Addie, semblent comme entraînés par une crise personnelle qui va avoir une incidence sur le reste de la famille, leurs deux enfants, Jake et Becca, bien sûr en première ligne. de ces crises existentielles, qui sont plutôt bien retranscrites par l'auteur, surtout concernant Addie, découlera donc, en toute logique, une crise familiale encore exacerbée par la situation professionnelle des deux, entre leurs désirs et la réalité de celle-ci.

Alors certes, l'on peut reprocher au roman qu'il ne s'y passe pas grand chose, mais l'on sent qu'ici, le but de Rick Gekoski n'est pas de raconter une histoire en soi, avec moult actions, péripéties…, mais de décrire le plus précisément possible les mécanismes de déliquescence d'une famille, plus encore d'un couple, en partant de l'origine de celle-ci – d'où les nombreux flashbacks relativement éclairants à ce sujet -, pour en arriver à son dénouement prévisible. Et certes, l'on peut aussi considérer que le roman est bien peu original, mais je me suis quand même laissé rapidement prendre dans les filets de cette famille en crise. Sûrement parce que j'ai trouvé chaque membre, en raison de ses qualités comme de ses défauts, profondément humain, plausible, et donc attachant.

Par contre, j'avoue avoir été déçue par le peu d'éléments évoqués renvoyant au maccarthysme, alors que la quatrième de couverture laissait sous-entendre que l'histoire de la famille Grossmann était davantage liée à cette période trouble de l'Histoire américaine. J'ai eu l'impression d'une évocation historique prétexte qui n'avait aucune incidence sur le déroulement des évènements, bien que l'on nous indique le contraire.

Une lecture que j'ai donc appréciée, même si j'aurais aimé que le contexte historique américain des années 1950 soit davantage mis en avant pour encore plus de profondeur.

Je remercie les éditions Belfond et NetGalley de m'avoir permis de découvrir ce roman.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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"Dans la lignée des Noces Rebelles". J'ai aimé le livre et j'ai aimé le film, il n'en fallait pas plus pour me convaincre.
Nous sommes dans les années 50, aux Etats-Unis. Ben, Addie et leurs deux enfants, Jake et Becca partent pour l'été. Un été qui va être un tournant dans leur vie de famille. Ben va perdre son travail, le maccarthysme fait rage. Un déménagement se profile, ce qui inquiète les enfants et Addie, qui s'interroge sur son rôle d'épouse et de mère.
L'histoire s'installe avec lenteur, tout comme les personnages. Ben est au départ très insipide, tout comme Perle, la mère d'Addie. On ne sait pas où l'auteur va nous emmener, et si d'ailleurs il va nous emmener quelque part.
J'ai du persévérer. Et puis, à la faveur d'un voyage en train et d'un peu de retard, j'ai fini par trouver que cette histoire de famille avait des qualités. le personnage d'Addie, dans ses contradictions, ses agacements, m'a plu. J'ai fini par trouver plus de corps à Ben. J'ai aimé la candeur de Becca, cette petite fille qui ne comprend pas, qui réagit par le biais des réactions de son frère.
Alors, bien sûr, il m'a manqué une vision plus politique, une analyse plus fine de cette période de l'histoire américaine. J'aurais aimé, comme dans La fenêtre panoramique, plus d'émotions et de souffle romanesque. Mais j'ai plutôt apprécié cette lecture d'un roman américain assez classique, qui n'est pas dénué de charme.
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Je remercie chaleureusement les éditions Belfond pour l'envoi de ce roman. La couverture, bien que simple m'a plu. J'avoue que le résumé m'a aussi attirée. Malheureusement pour moi, c'est un échec cuisant… Je me suis accrochée jusqu'à la fin en me disant que ça irait mieux… Mais non, ce roman est donc une petite déception… On y va quand même ?

Il n'y a pas que du mauvais dans ce roman, bien évidemment. de manière globale, je ne me suis pas plu dans cette lecture mais il faut avouer que la fresque humaine et sociale dépeintes sont plutôt intéressantes.

On est au sein d'une famille au coeur des années 50 aux Etats Unis. La famille Grossman semble parfaite : un couple de parents heureux et fiers de leurs progénitures : un petit garçon et une petite fille. La petite fille, est la fifille de son papa et le fils, regarde d'un drôle d'oeil cette relation. Quand on creuse sous la première couche de ce que la famille Grossman veut bien nous montrer, on se retrouve avec une mère dépressive et indélicate, un père au bord du gouffre social, des enfants qui ne s'entendent pas. La famille, communiste, est mal perçue par le reste de la famille. Lors de vacances, on se retrouve dans une famille au bord de l'implosion où grands-parents, frères et soeurs ainsi que le couple Grossman ne se comprennent pas.

La fresque humaine et sociale sur fond politique m'a plu. Nous avons, à plusieurs reprises, la critique du communisme au sein de la famille d'Addie. Ben l'a changée, elle n'est plus la même. On se retrouve avec une belle famille qui voit d'un mauvais oeil le fait qu'Addie prenne le parti de son mari et pense comme lui. Hormis la grosse bête que semble être le communisme, on sent bien qu'un fossé s'est creusé. Pendant ces vacances familiales, on voit les différences radicales entre mère et fille. Si la mère d'Addie est une femme qui cuisine, qui tient sa maison et qui va faire ses courses toutes les semaines à la même heure, le même jour, Addie ne supporte pas cuisiner, n'aime pas les gens et laisse ses enfants faire ce qu'ils souhaitent.

La déprime d'Addie touche le lecteur tout au long du roman. En tout cas, c'est ce que j'ai ressenti. C'est une lecture un peu déprimante qui ne m'a pas laissé apercevoir un rayon de soleil. Tristesse et déprime : le combo parfait pour que je m'ennuie tout au long de ma lecture, quel dommage ! Avec le potentiel que ce roman avait, j'en garde un goût amer en bouche.

On a aussi une thématique sympathique : les apparences du couple qui sombre. Ben & Allie aiment les apparences, surtout Ben. C'est horrible de déménager, c'est horrible d'avoir la pression au travail, c'est horrible de devoir changer de train de vie. Quelle idée ! Ben & Allie sombrent tout doucement et ne sont pas heureux. C'est vraiment un tableau déprimant et triste.

J'avoue que je n'ai pas tout compris dans ma lecture. Finalement, je suis clairement restée sur ma faim. La plume ne m'a pas plu plus que cela. En effet, je trouve que l'on est mis à distance. Cette plume, ces personnages dont les émotions sont étouffées par leurs valeurs ne m'ont pas permis d'entrer pleinement dans l'univers. Quel dommage !

En définitive, je n'ai été ni charmée par la plume, ni par l'histoire, ni par les personnages. le contexte social, historique et politique amènent un plus qui est vite étouffée par ces personnages anxiogènes.

Merci aux éditions Belfond pour leur confiance !
Lien : https://satinesbooks.wordpre..
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Le Thème ? L'histoire somme toute très simple d'une famille juive dans l'Amérique des années 50.

Le style ? Une narration assez vivante avec de nombreux dialogues, qui tranche étrangement avec la lenteur du récit. de très longs chapitres, peu de coupure dans l'histoire et quelques bascules de points de vue qui peuvent surprendre. Mais l'ensemble est plutôt agréable.

La couverture alors ? Celle-ci est très simple. Un phare. Assez symbolique en fait. Un phare sur Long Island, pour guider cette famille.

En conclusion ?. Quand on débute ce roman, on entre directement dans la vie quotidienne de ces personnages, ce départ en vacances à l'aube, la chaleur de l'été, la voiture, le trajet… Et tout de suite, on sent cette chaleur nous engourdir, par une narration à la fois lente et prenante. Lente car effectivement, ce sont des moments de quotidien qui sont contés par le menu, sans grands éclats. Mais prenante également, car on suit cette famille au plus prêt et on s'attache en un certain sens à les découvrir un peu plus, à s'approcher encore un peu plus de ce trou de serrure pour les observer. La crise qu'ils traversent fait la consistance de ce roman, plus que la grande histoire trop peu présente finalement, malgré les promesses de la quatrième de couverture. Les pages défilent donc, avec un sentiment mitigé et l'attente toujours de peut-être un peu plus.
J'ai aimé découvrir cette famille ancrée dans son époque, comme j'aime souvent paradoxalement les romans assez lents où il ne semble rien se passer. Parce que c'est alors qu'on s'attache le plus aux détails des personnages pour en découvrir la profondeur et s'y attacher, comme c'est le cas ici pour Ben et Addie. Quand je lis ce type de livre, je me demande toujours où cela va me mener, et bien souvent, j'ai une petite déception en les fermant : « ah, seulement… ». Mais en y réfléchissant par la suite, ils laissent toujours un petit quelque chose.

En bref… Long Island Story est de ces romans à la narration lente comme engourdie par la chaleur de l'été, mais qui laisse sa trace dans la mémoire. Ce n'est pas un coup de coeur, mais une jolie découverte.

Pourquoi ce livre ? J'ai choisi ce livre lors d'une opération Masse Critique car l'Histoire des Etats Unis m'a toujours intéressée, et il me plait de la découvrir par le « petit bout de la lorgnette », par la vie ordinaire ou presque de ses protagonistes. Merci donc à l'équipe Babelio et aux éditions Belfond pour cet envoi.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Elle n’était pas jalouse à proprement parler, n’avait jamais placé l’infidélité tout en haut de l’échelle de l’immoralité. Elle-même avait été tentée avant que sa libido soit lobotomisée, et aurait considéré une fredaine de temps à autre comme amusante – en tombant bien – et non comme une menace pour sa vie, plutôt le contraire, un signe de vie.
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Je suis surveillée en permanence, observée, objet de méfiance et de désir. Ignorée ou traquée. Ca fait six mois que je suis ici et personne n'est venu dans mon bureau pour bavarder ou discuter d'un dossier - or je suis plus intelligente que la plupart d'entre eux, il le faut sinon je ne serais pas ici, pour commencer. Personne ne sait qui je suis ni d'où je viens...
(...)
Le moitié d'entre eux - d'entre vous - remarque mes seins et mon cul plutôt que moi, moi. Et l'autre moitié est trop timide pour me déshabiller dur regard, mais quand je les vois détourner les yeux, je sens leur pulsion. On me touche le bras, on m'entoure les épaules, on me tapote le dos, faute de me tapoter le cul car ils devinent que je me défendrais. Et quand je m'éloigne, que j'ai un mouvement de recul, je lis dans leurs pensées : salope, frigide, lesbienne. Très drôle !
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A mesure qu’elle marchait, son épuisement se dissipait, elle regardait autour d’elle avec plaisir, observait les écureuils qui détalaient, soulagée de ne plus être en mesure de reconnaître quiconque ni d’être interpellée de manière importune, comme l’avait fait Michelle, pour l’examiner et déceler ses failles. À New-York, on pouvait connaître des gens, beaucoup de gens, mais à ses propres conditions. À New-York, on était libre. 
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Elle avait été trahie et voyait difficilement où puiser les ressources ou même la motivation pour envisager de lui pardonner. En tout cas, pas tout de suite. Mais, au fil d’un horizon lointain, se profilait l’image des enfants et le caractère sacré de la famille - non, ce n’était pas ça, plutôt l’impulsion d’une famille en cours de construction.
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Non, ce qu’elle détestait c’était le mensonge et la dérobade. Si Ben avait une liaison – quel mot chic, une quoi ? une passade ? un faible ? –, pourquoi ne pas le dire ouvertement au lieu de fuir ? Qu’il le dise. Après quoi elle le tuerait lentement et avec plaisir.
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