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EAN : 9782264081995
552 pages
10-18 (02/02/2023)
3.75/5   38 notes
Résumé :
Au début du XXe siècle, dans le sud des États-Unis, les petits producteurs de tabac doivent faire face à la domination des grandes compagnies qui les forcent à vendre leurs récoltes à des prix dérisoires. Le jeune avocat Percy Munn assiste, impuissant, à ce combat inégal qui précipite de nombreuses familles dans la misère et attise les flammes de la révolte. Tiraillé entre son attachement viscéral aux lois et sa soif de justice, Munn choisit finalement le camp des C... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Il s'agit là du premier roman de Robert Penn Warren (triple Prix Pulitzer ), paru en 1939 aux Etats-Unis puis en France en 1951. Heureuse réédition qui permet de mieux comprendre cet auteur majeur mais finalement à la notoriété assez confidentielle en France. Si le Cavalier de la nuit n'atteint pas encore les sommets de son chef-d'oeuvre Tous les hommes du roi ( quel livre !!!! ), on sent toute la puissance et la maestria de l'écrivain qui résonnent dans des passages éblouissants de beauté formelle et évocatrice.

Robert Penn Warren s'est emparé d'un fait social majeur qui s'est déroulé dans le Kentucky de 1905 à 1908 : la guerre du tabac entre les planteurs sudistes et les gros trusts type American Tobacco Company qui, après entente tarifaire monopolistique, leur achetaient leur production en leur imposant des prix dérisoires, au point que les premiers se sont constituées en association coopérative de résistance. Mais face à la pression économique des « gros », l'association adopte la violence en menant des opérations de guérilla rurale pour punir les producteurs acceptant les conditions des trusts : ravages des récoles, destructions des semis, incendies des séchoirs ou dynamitages des entrepôts. Plusieurs décennies après la guerre de Sécession, l'auteur saisit brillamment l'esprit de revanche des Sudistes, la victoire des Yankees ayant justement permis à leurs grandes entreprises de dicter leurs règles économiques et d'étouffer ainsi la production agricole des Etats du Sud comme le Kentucky.

Paru la même année que Les Raisins de la colère, le Cavalier de la nuit est un roman social, politique, dénonçant les effets du capitalisme. le libre-arbitre est-il encore possible à l'ère du libéralisme économique ? Pouvons-nous bousculer le déterminisme né du choc muet des forces économiques ? Il interroge très puissamment sur le hiatus quasi schizophrénique entre les rêves auréolés d'idéal et la réalité d'une action qui dérape vers la violence. Ou comment l'action dégrade les idéaux. Même avec les intentions initiales les plus pures, les mains sales peuvent se retrouver bien sales lorsque la violence dérape vers la jouissance à détruire, les vengeances déguisées et les règlements de compte sous-jacents. Comme si l'impulsion visant à changer l'ordre des choses, si noble soit-elle, portait en elle le ver corrupteur de sa propre destruction.

Pour incarner cette passionnante réflexion politique sur « la fin et les moyens », Robert Penn Warren choisit un personnage plutôt médiocre, finalement peu attachant, très intéressant pour autant. Percy Munn, avocat et planteur, idéaliste naïf surpris par son intransigeance lorsqu'il se retrouve à la tête d'un bataillon de justicier menant les actions punitives sur les plantations aux propriétaires récalcitrants à sa cause. En fait, tout le roman raconte l'éveil de sa conscience, lui qui au départ se laisse facilement manipuler par des pairs plus assurés comme le sénateur ou le docteur. Son épiphanie donne lieu à une scène superbe au début du roman. Lui, de tempérament plutôt froid et pondéré, peu porté à l'exaltation, se laisse griser par l'ivresse d'un discours qu'il fait en quasi transe, ivre de cet élan collectif qu'il découvre et qui commence à l'habiter.

Et c'est là que le roman prend toute son ampleur introspective et acquiert une dimension toute métaphysique en dévoilant le retentissement existentiel de l'action politique violente sur cet être. On voit son identité se construire au fil de ses péripéties en tant que cavalier de la nuit. C'est dans l'arène de la violence et de la radicalité que son identité se compose dans la complexité, ne laissant que très peu d'issue à Percy lorsque ses désirs se fracassent aux intentions des autres, puis lorsque la cause semble perdue.

Malgré des longueurs, on est là dans un grand roman à l'américain avec une mise en scène épatante qui multiplie les tableaux marquants ( le discours d'ouverture, le serment nocturne, le procès, le grand incendie de l'entrepôt ) en mode cinématographique, le tout porté par une langue dense et lyrique, entre intimisme sensible et mélancolie lucide. Jusqu'à cette dernière phrase absolument sublime :

« Couché sur le sol qui tanguait et se soulevait sous lui comme une longue houle, il entendait, assoupi, les voix qui appelaient, au pied de la colline, comme des voix d'enfants qui jouent dans la nuit. »
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Naissance d'une conscience

Après le fabuleux Tous les homes du roi, inutile de vous dire que je me suis précipité sur le Cavalier de la nuit de Robert Penn Warren, opportunément réédité par Séguier dans une traduction de Michel Mohrt.

À Bardsville dans le Kentucky au début du siècle dernier, la culture du tabac fait vivre la quasi-totalité de la population du comté et les plants de ce petit coin du Deep South alimentent ce qui ressemble déjà à une industrie mondialisée.

Dans ce contexte, le bras de fer sur les prix est grandissant entre acheteurs de plus en plus puissants et petits producteurs isolés. Jusqu'à ce que sous l'influence de décideurs locaux emmenés par le sénateur Tolliver, le capitaine Todd et M. Christian, naisse l'Association des planteurs de tabac pour peser davantage dans les négociations tarifaires.

Jeune avocat trentenaire, Percy Munn les rejoint, flatté par les invitations des dirigeants à devenir l'un des leurs, comme par l'effet de ses premières prises de paroles lors des réunions publiques d'adhérents où ses mots portent et convainquent.

Mais la lutte politique va vite montrer ses limites et ses effets malsains, sous les yeux d'un Munn naïf et novice : postures, pressions, délations, désertions, ambitions… Tout y passe. L'heure est alors au passage à l'action répressive et intimidante envers les fermiers ne jouant pas le jeu collectif, avec la création d'une milice secrète locale, Les cavaliers de la nuit, dont Munn va devenir chef de la bande 17.

Le cavalier de la nuit est un livre à deux facettes. D'une part, l'épopée quasi-cinématographique (on lit ce livre en technicolor !) de cette lutte des planteurs de tabacs pour leurs droits à vivre dignement de leur travail. La première réunion publique des 20 000 fermiers, le dîner chez le sénateur, le procès de Treyvelan ou le grand incendie des entrepôts sont autant de scènes épiques et réussies, aux accents hollywoodiens.

Mais l'essentiel du livre est ailleurs, dans ce personnage de Percy Munn dont la personnalité et la conscience vont s'éveiller au fur et à mesure de son entrée dans la lutte. Une entrée passive et subie au début, devenant de plus en plus active et consolidant une réflexion personnelle jusque-là un peu trop faiblarde.

Cette montée en conscience va révolutionner la vie de Munn, d'abord orgueilleusement flatté de son rôle grandissant, puis interrogatif sur le sens de ses actions, de sa lutte et de sa vie. Une remise en cause parfaitement illustrée dans son rapport avec les femmes : May, la sienne, le quittera, lasse de sa distance grandissante ; les suivantes, Sukie ou Lucille, ne le trouveront pas plus lisible ni plus rassurant.

À la fois porté par ce qui lui arrive et éternellement torturé sur son positionnement et le sens de ses actions, Munn va finir par se perdre : « À quel moment un homme pouvait-il se fier à ses sensations, à ses certitudes ? À quel point fixer le centre immobile et véritable de son être, le foyer de ses devoirs ? ». Avant de se reconstruire.

Alternant dans des chapitres longs les scènes d'action et le cheminement personnel de Munn dans une approche souvent naturaliste et parfois limite contemplative, le cavalier de la nuit est un roman d'autant plus fort et réussi qu'il fut le premier de l'auteur, couronné ensuite de trois Pulitzer. À ne pas manquer donc.
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Lire Robert Penn Warren n'est pas de tout repos. Si tu as l'impression que ton cerveau est en friche, donne lui à lire le triple lauréat du prix Pulitzer. Il va devoir réfléchir. Et quand tu arriveras au bout, il te restera le plus dur, essayer d'écrire une bafouille en tentant de rendre compte de l'étendue de ce que tu as eu entre les mains et en acceptant le fait que tu ne pourras forcément pas tout dire.

Ce premier roman de Robert Penn Warren, tout juste réédité, nous embarque au début du XXème dans le Kentucky. Afin de résister aux pratiques monopolistiques des grandes compagnies de tabac qui proposent des prix d'achat ridiculement bas, des producteurs décident de se réunir et appellent à refuser de vendre, à boycotter ces acheteurs qui prennent à la gorge les cultivateurs. de cette coalition va émerger une faction plus militante, plus radicale. Les cavaliers de la nuit vont avoir recours à l'intimidation physique et à l'incendie des récoltes de ceux qui ne veulent pas rejoindre le mouvement. le jeune avocat Percy Munn se retrouve embringué dans cette histoire. Au début un peu contre son gré, flatté d'être désiré, enorgueillit de la place qu'on lui donne au sein de l'organisation, puis petit à petit, galvanisé, il va sombrer dans la violence.

Ces évènements ont réellement eu lieu. On pourrait donc penser que l'on entre dans un roman historique sauf que l'on est chez Robert Penn Warren et l'on se dit que le contexte n'est finalement que prétexte à sonder les conflits intérieurs d'un
Les dilemmes moraux de Percy Munn illustrent des questions plus vastes que l'auteur semble se poser (et nous poser) sur l'Homme, sur l'action et la dynamique politique. Qu'y a-t-il en nous ? de quoi les hommes sont-ils capables ? Savent-ils ce qu'ils font, ce qu'ils veulent ? Comment en tant que particule d'un grand tout, se laissent-on entraîner ? Comment nos idéaux peuvent être corrompus ? Pourquoi accepte ton de perdre son âme par vanité ? La liste des questionnements soulevés par le cheminement introspectif de Percy Mumm est longue, la réflexion est vaste.

Robert Penn Warren plonge son personnage dans le tumulte de l'Histoire et entraine le lecteur dans quelque chose de plus grand, dans une dimension quasi métaphysique.

Traduit par Michel Mohrt
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LE CAVALIER DE LA NUIT de ROBERT PENN WARREN
Perse Munn, marié, avocat, vien assister à une réunion ayant pour but de créer une association de producteurs de tabac pour lutter contre les fabricants de cigarettes unis dans un cartel pour acheter le tabac à bas prix. Sans l'avoir cherché il va se retrouver après le discours du sénateur Tolliver, propulsé sur l'estrade à faire un discours qui enflamme les participants. On le dit promis à un grand avenir. Il va défendre un planteur accusé de meurtre et son importance grandit au sein du mouvement. Invité par le sénateur à Noël, il rencontre Christian et le Capitaine, mais sans le réaliser sur le moment, tout va changer, on entrevoit pour lui un poste au Congrès. Puis, très vite, le sénateur quitte l'association, Munn, Christian et le Capitaine créent l'Union libre des Fermiers organisée en bandes de 10 pour mener des actions militaires envers les planteurs qui continuent à vendre leur tabac aux cigarettiers en dehors de l'association. Munn s'implique directement dans la bande 17. Curieusement Munn perpétue ces attaques sans avoir l'impression de le faire, sa femme ne le reconnaît plus et le quitte, il s'enfonce dans son rôle de Cavalier de la nuit, le Capitaine ne le suit plus et un meurtre va précipiter les événements.
C'est sur un fond d'histoire réel que ce roman est construit, la lutte au tout début du 20 ème siècle au Kentucky et dans le Tennessee entre planteurs et fabricants autour du prix du tabac. Lutte violente qui générera de nombreux morts avant qu'une loi n'impose des règles de concurrence. Mais le propos de l'auteur va bien au delà de cette histoire presque anecdotique, c'est surtout l'aventure humaine de cet avocat plutôt timide qui va se trouver impliqué dans une affaire dont chaque étape va lui échapper, pris qu'il est dans des discours qui le dépassent totalement, aspiré par les foules qui vont le transformer en un exécutant tueur pour une société secrète. Un roman sombre, un homme seul, abandonné de tous, qui croira jusqu'à la fin que son combat est juste, qu'il sert le Bien contre le Mal mais qui finira par tout perdre. Ce n'est pas pour rien que Penn Warren a été comparé à Faulkner!
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Belle réédition du premier roman de Robert Penn Warren. Bien oublié aujurd'hui, le seul écrivain Prix Pulitzer à la fois roman et poésie a publié le cavalier de la nuit en 1939. Je m'attendais à un livre fascinant mais je suis en partie déçu. Tout début du siècle dernier, les planteurs de tabac du sud des Etats-Unis, Kentucky principalement, doivent survivre face à la puissance des grandes compagnies. L'agriculture a de tout temps et en tout lieu connu des problèmes de cet ordre. En fait, avec ce premier livre, Penn Warren, l'un des grands du Sud (Faulkner, Caldwell, Ernest Gaines, mais aussi Flannery O'Connor, Margaret Mitchell, Carson McCullers), entame sa longue exploration d'une société américaine qui n'est plus celle de la conquête, mais celle des affaires.

Mr. Munn, Penn Warren l'appellera toujours Mr. Munn, sauf lors des dialogues, est un jeune avocat plutôt idéaliste, mais on sait le danger que représentent parfois les idéalistes. Ce sera d'ailleurs le thème du roman le plus connu de l'auteur, All the king's men, Les fous du roi ou Tous les hommes du roi, selon l'édition. Dans le but d'améliorer la condition des petits producteurs il participe à une organisation secrète qui commence à détruire des entrepôts et des champs. Ayant choisi le camp des Cavaliers de la Nuit, Percy Munn en deviendra l'un des meneurs. Et les exactions des Cavaliers n'auront rien à envier au Klan, auquel on pense forcément en voyant la couverture de l'édition 10-18. Les scènes d'action et de représailles sont d'ailleurs fort bien rendues.

le cavalier de la nuit conte la sinistre progression du mal à partir d'une idée généreuse. Un grand classique du dérapage, universel. Plusieurs personnages s'embarquent dans cette histoire risquée, plus ou moins en proie au doute. Mr. Munn étant la clef principale et Penn Warren ne nous prive pas de ses interrogations, dilemmes, pas plus que des failles de sa vie privée. J'ai parfois trouvé cela un peu bavard mais ce n'est que mon opinion. Vers la fin du roman l'écrivain nous entraîne par contre dans une très belle digression sur l'un de ceux qui aideront Mr. Munn dans sa fuite, comme un résumé de l'histoire de l'Amérique, un Go West en condensé, passionnant.

Vers la fin de la période du séchage, le nombre des incendies augmenta dans la région. Peu avant les élections, des gens paisibles et raisonnables se livrèrent à de violentes et fréquentes bagarres. En chaire, on récita des prières pour le rétablissement de l'ordre, et parfois pour que fût corrigée l'injustice qui avait causé les désordres et poussé le frère à lever la main sur son frère.
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critiques presse (2)
LeMonde
14 septembre 2022
Extraordinaire premier roman de l’écrivain américain Robert Penn Warren, un des très rares auteurs ayant reçu le prix Pulitzer à trois reprises, l’œuvre témoigne du retentissement existentiel de l’action politique.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeFigaro
29 avril 2022
Réédition du premier roman de l’auteur sudiste éclipsé par Faulkner.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Arrivé dans le bois, il courut comme un fou, fouetté par les branches, arrachant les bruyères. À l’orée du bois, il trouva une mare qui servait d’abreuvoir aux bestiaux. Il se coucha sur le bord, dans la boue piétinée, dans la boue glacée qui glissait entre ses doigts et couvrait ses mains, et il but. Puis, fermant les yeux, il s’allongea dans la boue : il avait l’impression qu’il ne pourrait plus se lever. Mais, quelque temps après, ayant ouvert les yeux, il vit autour de lui des arbres noirs et, au-dessus, dans le ciel, la lumière qui croissait lentement. Et cela dans une pureté immaculée, dans un vide, une innocence, une nouveauté indicible. Toujours allongé dans la boue, dont il sentait, sous lui, la lente et minutieuse succion, il contemplait le sommet des arbres, l’élan de leurs masses sombres vers le ciel. La lumière grandissait.

(p. 452)
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— (…) D’une manière ou d’une autre, ce que l’on fait, c’est ce qu’on a dans la tête. Un homme suit son chemin et, même s’il regarde ailleurs, quand le moment est venu, la chose qu’il porte en lui se manifeste sans qu’il s’en aperçoive. Ce qui le fait agir, ce n’est pas un accident fortuit ; de tout temps, la chose était en lui. Seulement, il ne le savait pas. Tant que le moment n’était pas venu.

(p. 420-421)
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Allongé sur le dos, il contemplait le ciel, absorbé dans ce vide, dans cette perfection. Il n’apercevait pas un nuage, pas même le plus petit flocon blanc, immobile, solitaire et brillant, au-dessus de lui, dans l’immensité. À un certain moment, vers le milieu de l’après-midi, il vit un busard s’élever en spirale, comme une tache noire dans son champ visuel. Il le suivit des yeux quelque temps, puis, lassé, tourna la tête. Quand il essaya de le revoir, il s’était perdu dans l’étendue vibrante de la lumière.

(p. 533)
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L’automne se faisait sentir de bonne heure. Les premiers feux étaient déjà allumés dans les granges, et la fumée bleue commençait à s’étaler dans la campagne, comme un brouillard dans la lumière du soir. Partout se répandait cette odeur de brûlé, légère et pénétrante, qui, mêlée aux autres odeurs, plus naturelles, de la saison – l’odeur de cuir, sèche et âpre, de la terre et de l’herbe fanée –, évoquait quelque chose qui s’achemine lentement vers sa fin.

(p. 259)
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En une seule nuit, dans trois comtés, quarante-sept couches de semis furent l’objet d’un raid. Celles qui appartenaient à six opposants particulièrement actifs à l’Association furent complètement saccagées. (…) Il n’avait été envoyé aucun avertissement, et on ne laissa aucune note explicative. Cela n’était pas nécessaire : l’explication était assez claire. En l’espace de deux mois, sur les quarante et un propriétaires, dix-huit rallièrent l’Association. Ils le firent sans éclat, bien que certains se fussent d’abord publiquement vantés qu’ils ne se soumettraient pas.

(p. 214)
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