Troisième roman - traduit en français- de l'auteure. Elle nous délivre, ici, une intrigue passionnante, complexe - mais quand même facile à suivre. On va y trouver pêle-mêle : la disparition d'un ado parti en mer avec le bateau de la famille, un cadavre trouvé dans un incinérateur de déchets, la difficulté d'un homme de se faire accepter par les enfants de la femme qu'il fréquente, des lettres de menace contre une famille de la haute société, le coup de foudre d'une policière pour un témoin vivant seul sur un îlot, la façon de joindre les deux bouts pour une artiste peintre qui ne vend pas ses oeuvres, le suicide d'une personne qui se jette sous les roues d'un train, un chantage entre ados autour d'une vidéo de sexe, une fraude environnementale aux rejets de CO2 et un site internet de pédopornographie. Beaucoup de ces évènements vont donner du travail à la petite équipe de policiers de Copenhague, menée par Jeppe, Annette et Sara qui ont fort à faire à enquêter sur les disparitions et les cadavres retrouvés.
La première qualité du roman est de maintenir une tension constante. À tout moment il faut qu'on tourne la page pour découvrir la suite. Un page turner, en un mot.
Katrine Engberg évite ainsi le traditionnel moment creux du milieu des romans policiers scandinaves, juste entre le début en fanfare et la fin en bouquet de feux d'artifice. Ici, il se passe constamment quelque chose et de plus, ça part dans tous les sens. J'ai beaucoup aimé. Mais c'est toujours difficile d'être le premier sur un site à donner une note à un livre. Si on donne la note maxi, on n'est pas crédible, le lecteur se dit qu'on est de la famille de l'auteur (ou ici de l'éditeur) et que c'est une note de complaisance. Alors, va pour quatre étoiles.