AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Jean Rosenthal (Traducteur)
EAN : 9782221110652
1312 pages
Robert Laffont (28/02/2008)
4.04/5   246 notes
Résumé :
Ce que nous raconte Norman Mailer dans ce livre, c'est la vie, les amours et la mort de Gary Gilmore, un assassin qui fascina l'Amérique. Meurtrier de deux étudiants à sa sortie de prison, Gilmore devait ensuite littéralement exiger son châtiment par fusillade... Le peloton d'exécution fut composé de volontaires, car cela se passe dans l'Utah, le pays des mormons, dernier réservoir de prophètes et d'anges vengeurs.
Gilmore lui-même faisait partie de l'Église... >Voir plus
Que lire après Le chant du bourreauVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
4,04

sur 246 notes
Tout au long de ma lecture, je me suis demandé pourquoi ce livre maintenait sur moi de bout en bout, en dépit de ses longueurs et du foisonnement de personnages propre à brouiller la focale de lecture, un tel pouvoir de fascination.

Dans la première partie qui va de la libération du pénitencier de Gary Gilmore après 22 ans quasi ininterrompus de captivité jusqu'à sa condamnation à mort quelques mois plus tard suite aux deux assassinats commis de sang-froid, j'ai eu d'abord le sentiment de plonger en totale immersion dans un grand roman américain au coeur de l'Utah mormon, sans vraiment d'empathie pour Gilmore, personnage antipathique, frondeur, impropre à la vie en société. Et pourtant d'emblée fascinant, dans sa manière de se débattre contre ses propres démons, dans son histoire d'amour trash et solaire avec Nicole, femme-enfant paumée, et pour le caractère inéluctable de sa trajectoire vers la violence et la mort.

La seconde partie, qui couvre l'incarcération de Gilmore jusqu'à son exécution, m'a d'abord perdue au milieu de la constellation de protagonistes du monde légal, de l'Etat, de l'église mormone, de la presse, de la société civile s'agitant dans un foisonnement de détails parfois fastidieux autour du prisonnier et du bien-fondé ou non de sa mise à mort.

Mais dans cette agitation, la figure immobile d'un Gilmore déterminé, dérangeant, et d'une acuité intellectuelle stupéfiante se détache de plus en plus fortement, au point de littéralement m'aimanter comme un soleil noir.

Il va sans dire que « le chant du bourreau » est un brillant réquisitoire contre la peine de mort. Mais il en irradie également tout un spectre de lumières sombres et troublantes qui m'ont subjuguée et dont la portée dépasse largement le fait de société.

Ce livre m'a été mis dans les mains un peu par hasard par un bouquiniste de Morlaix, et je suis d'autant plus heureuse de l'avoir découvert qu'il me semble que l'on n'en écrira plus de semblables.
Commenter  J’apprécie          554
Prix Pulitzer en 1980, le Chant du bourreau dresse le portrait de Gary Gilmore connu des Américains comme étant le premier condamné à être exécuté après le rétablissement de la peine capitale en 1976.

Le Chant du bourreau est une des oeuvres phare de ce genre littéraire américain appelé New Journalism. Ni un document ni tout à fait un roman, un travail très particulier sur la fiction dans sa puissance à rendre le réel, le mettre en perspective, à en exploiter les détails. Dans ce texte fleuve, Mailer sonde, retranscrit, exploite le matériel énorme, expliquant sa méthode dans le chapitre qui clôt le roman (" en guise de posface "). " le récit est aussi exact que possible (…), un récit fondé sur les faits – cette histoire vraie d'une vie, j'ose le dire (…) – comme s'il s'agissait d'un roman ".

Au long de 1300 pages, Norman Mailer retrace le parcours de cet américain moyen privé de liberté pour avoir commis des petits larcins durant son adolescence. Après sa sortie de prison cet homme broyé par l'univers carcéral réapprend à vivre une existence banale comme les autres. Mais la parenthèse se ferme lorsqu'il assassine sans raison et de " sang froid " deux jeunes hommes sans histoire, ce qui le renvoie aussi sec en prison. Il est jugé et condamné à mort au terme d'un procès bâclé. Refusant tout recours, luttant contre les abolitionnistes, sa propre famille, certains de ses avocats, les croyances religieuses, politiques et morales, Gilmore choisira la mort, choisira de se faire fusiller dans un pénitencier de l'Utah en 1977.

La puissance du roman tient dans la démesure : Norman Mailer s'attarde sur la personnalité de cette figure de meurtrier, fouille les détails de sa vie.
Gary Gilmore apparaît comme un personnage complexe, doté d'une intelligence et d'une culture supérieure à la moyenne, qui oscille perpétuellement entre le bien et le mal dont la culpabilité est avéré mais qui se présente comme une victime d'une société refusant le mal dont elle est rongée.
Lorsqu'il essaie de mourir dans la dignité et qu'il grandit dans sa lutte pour finir sa vie, le cirque va se mettre en place, les médias vont s'engouffrer dans cette affaire, ainsi que les affairistes qui vont l'exploiter avec des contrats d'Hollywood et des ventes de tout type (lettres, tee-shirt,…). L'auteur peint avec un humour corrosif toute cette pantomime de l'hypocrisie. Gary deviendra une star exhibitionniste du fond de sa cellule et mènera même la danse.
Mailer n'enferme pas Gilmore dans une image unique : il est à la fois détestable et admirable, criminel et artiste – il dessine remarquablement mais tenait " à un grand succès, à devenir un artiste renommé, pas un manoeuvre de l'art commercial " .

L'auteur met en scène toute une galerie de personnages stupéfiants. Chacun d'eux est l'objet d'une notice biographique, de quelques lignes à plusieurs chapitres , Norman Mailer montrant combien chaque vie s'imbrique à celle d'autrui, change son cours, façonne des pensées, des comportements. Il peint une Amérique profonde avec ces gens perdus, incultes, pathétiques mais aussi attendrissants. Derrière le portrait de Gary Gilmore, il y a aussi une formidable photographie de la société américaine des années 1970 et d'une communauté mormone très conservatrice.

Et puis, on ne peut pas lire ce roman sans être touché par la terrible histoire d'amour qui le traverse, celle unissant Gary Gilmore et Nicole Baker, jeune fille de 19 ans, paumée, rencontrée quelques semaines avant de commettre l'irréparable. Cette passion, faite de sexe, de coups, de rupture et de retour, de lettres enflammées (quand les deux amants sont séparés au cours de la détention) apporte une dimension tragique supplémentaire. Car l'union de ces deux destins brisés se révèle impossible.

Le Chant du bourreau est d'une force et d'une tension hypnotique, une fois commencé on a du mal à le lâcher. Ces 1300 pages se lisent facilement, d'autant plus qu'on est accroché à l'histoire dès le début. C'est merveilleusement bien écrit. Ce "roman" pourrait se décomposer en plusieurs récits tant il est riche. C'est une comédie humaine, un roman social, un roman politique, un roman d'amour.

Un livre qui secoue. J'ai trouvé cette histoire fascinante, époustouflante et je pense que le visage de Garry va me hanter un certain temps... La scène de l'exécution de Gilmore, dans les derniers chapitres du roman, celle de sa crémation, ensuite, sont magistrales. Un livre à découvrir !
Commenter  J’apprécie          402
Récit circonstancié et passionnant d'un fait divers : Gary Gilmore assassina le 20 juillet 1976 Max Jensen, employé d'une station service et Bennie Bushnell, employé d'un motel, à Provo (Utah) : tous deux étaient des étudiants mariés et pères d'un jeune enfant. Il fut condamné à mort et milita pour sa propre exécution alors que tous voulaient commuer sa peine en détention à perpétuité.
Le style de ce livre est très américain dans le bon sens du terme, c'est-à-dire avec une distanciation qui ne nuit pas à l'immersion totale du lecteur dans l'histoire des personnages.
Alors pourquoi l'ai-je abandonné (pour l'instant...), et pourquoi en faire une critique ?
Cela tient à moi et à mon programme de lectures.
A mon âge on voudrait tout étreindre, et ce livre est très très long (1300 pages).
Et puis, comme dit Michel Audiard "Ce n'est pas parce qu'on n'a rien à dire qu'il faut fermer sa g..."

J'ai visionné une vidéo que je conseille : on y rencontre en vrai Gary Gilmore, sa proche famille et son amie Nicole Barrett : ce que l'on ressent au cours des scènes filmées et des interview est tout-à-fait conforme à ce qu'a su si bien rendre Norman Mailer, lequel a voulu faire de son livre un rival en mieux du livre "De sang froid" de Truman Capote.

https://www.dailymotion.com/video/x3dot4j

Gary Gilmore fit deux victimes directes et cinq indirectes : Max Jensen et Benny Bushnell, qu'il tua sans autre raison que la rage accumulée en lui et sans qu'ils soient le moins du monde concernés ; leurs épouses devenues veuves ; leurs jeunes enfants, devenus orphelins ; et lui-même.

C'est la tragédie d'un homme à l'enfance martyrisée, qui passa de longues années en prison pour des délits mineurs et indiscipline majeure, qui se cultiva, exerça des talents artistiques de peintre incontestables, mais qui ne supportait plus la prison, ni ses propres actes et suffisamment lucide pour se savoir exposé à la récidive.
Un homme qui se considérait lui-même comme un être nuisible et qui supplia la société de se protéger et de le délivrer de lui-même.

Les personnes qui assistèrent à son exécution témoignèrent que les instants qui précédèrent sa mort le virent joyeux, chaleureux et plein d'humour.

Commenter  J’apprécie          216
Une histoire d'amour américaine :
C'est l'amour vache ! Nicole quitte Gary parce qu'il la frappait. Elle a raison ! Lorsqu'ils sont appelés à moins se voir, par la force des choses, tout va bien. Incompatibilité d'humeur ? On s'aime mais pas en vivant ensemble. Oui, certainement.
La suite lui donnera raison.
Gilmore, Gary, double assassin. Histoire qui fascina l'Amérique à son époque.
Norman Mailer et son livre :
Juger un livre ayant eu autant de récompenses est bien prétentieux, disons que, sans juger, je dis ce que je pense de l'exercice de style de M. Mailer.
Excellent tout au long du livre I, le récit tombe platement lorsqu'il s'agit de maquignonner les droits d'écriture et d'images (qui se soucie de la jeunesse de rugbyman de l'un, de la chiasse de l'autre...).
J'aurais écrit : Schiller a obtenu les droits d'écriture et d'images de l'histoire de Gary, (Mailer nous aurait épargné 200 pages inutiles, cependant bien écrites.), tout le monde se fout des droits de l'histoire des victimes. C'est suffisant.Ensuite, les gros sous débattus, le roman reprend son rythme et son intérêt revient.
Le style de Mailer est, indéniablement, celui d'un écrivain de grand talent. Il n'est pas alambiqué mais terriblement tranquille, très descriptif, journalistique, sans que ce soit péjoratif. Les phrases sont courtes, les dialogues incisifs, l'intrigue pensé, prenante et bien menée.
J'ai été moins emballé que par "De sang froid" de Capote ou "Un tueur si proche" de Ann Rule.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          280
Le chant du bourreau de Norman Mailer
Gary allait sortir du pénitencier, sa cousine Brenda avait accepté de le « cautionner » son mari Johnny avait été plus réticent mais finalement Gary débarquait chez eux à Provo près de Salt Lake City, ils avaient été le chercher à l'aéroport. On lui présente la famille, Toni la petite soeur de Brenda mariée à Howard, Vern et Ida, ses parents. Dès la première semaine on lui présente Lu Ann, une rouquine avec des enfants. On lui trouve un boulot dans la cordonnerie de Vern. Gary a passé 18 de ses 20 dernières années en prison, il avait failli se marier avec Betty, une relation par correspondance mais elle était morte pendant une opération. Gary tape Vern de quelques dollars régulièrement pour boire des bières mais Vern a peu d'argent, Brenda en parle à Gary. Ida présente Marge à Gary mais ce dernier se précipite trop vite et l'effraye. Il part en stop et quitte l'Utah ce qui lui est interdit. Problème avec Mont Court l'inspecteur chargé de sa probation. Évite la prison, nouveau boulot chez Spencer, sort beaucoup le soir, excédé de ne pas avoir de petite copine, devient violent et agressif verbalement. Joue au poker avec Rikki et un soir sort avec Nicole sa soeur âgée d'une vingtaine d'années. Elle a une fillette de quatre ans Sunny dont elle s'occupe peu et un petit garçon, Jeremy. Trois mariages (Barrett, Eberhardt et Joe Bob)entre des séjours en asile et des mecs en pagaille, c'est oncle Lee ce salaud qui avait commencé, elle avait 11 ans. Gary s'installe chez elle. Il se bat avec Pete et se prend une raclée, Pete craint de se faire tuer et téléphone à son agent de probation qui dit ne rien pouvoir faire. Pete porte plainte mais finit par la retirer et prend une assurance vie. Gary boit trop, veut voler l'homme qui lui donne du travail. Il enchaîne les ennuis, la voiture qui ne démarre jamais le matin, Barrett l'ancien mari de Nicole qui revient, on ne veut pas lui vendre une camionnette sans caution, il vole des packs de bière tous les jours. Il achète deux pistolets, à un accident de voiture, passe au tribunal et échappe à la prison car il s'était présenté volontairement à Mont Court. Après quelques temps, Nicole quitte Gary sans lu dire où elle va. Finalement Gary obtient la camionnette qu'il convoitait, mais la mère de Nicole chez laquelle il passe récupérer un pistolet qu'il avait déposé le trouve bizarre mais il ne sent pas l'alcool. Gary va à la station d'essence et me ce Max Jensen de son browning 6.35 il lui fait vider ses poches, puis s'allonger par terre. Il lui tire deux balles dans la tête »une pour moi, une pour Nicole »!
Gary emmène ensuite April au cinéma passe voir Brenda et va dans un motel avec April. le corps du pompiste est rapidement découvert. Debbie trouve son mari Ben allongé dans une mare de sang, il dirigeait le City Center Motel, Gary avait emporté l'argent. Il jette le pistolet mais se prend une balle dans la main. C'est en repassant au garage prendre son véhicule que Norman Fulmer remarqua que Gary était blessé à la main. Il contacte Brenda pour qu'elle vienne le soigner mais elle va le retarder pour qu'il soit arrêté par la police. En prison, Gary nie le vol et les meurtres prenant April comme alibi. Puis en discutant avec le lieutenant Nielsen, reconnaît tout. Bessie la mère de Gary ne peut croire qu'il ait tué. Longues lettres à Nicole, expertises à l'hôpital psychiatrique qui concluent qu'il est sain d'esprit.
Ainsi s'achève la séquence entre la sortie de prison où Gary a passé 18 ans et sa nouvelle incarcération qui aboutira à sa condamnation à la peine capitale. Ce résumé représente une infime partie de ce pavé qui s'intéresse ensuite aux suites du procès jusqu'à l'exécution.
Un véritable travail de journaliste incroyablement détaillé, peut être même un peu trop tant le nombre d'intervenants est important mais dont l'analyse éclaire la complexité de ce personnage qu'est Gary Gilmore tant dans sa vie d'homme libre que dans son attitude lorsqu'il est condamné à mort, ainsi que les méandres de la justice américaine quand il est dans le couloir de la mort.
Gary Gilmore est né en décembre 1940 et mort en janvier 1977.
Prix Pulitzer 1989.
Commenter  J’apprécie          140

Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Bébé, je ne sais pas au juste ce qui se passe quand on meurt sauf que ce sera pour moi quelque chose de familier. Ce qu'il y a dans le fait de mourir c'est qu'il faut garder le contrôle. Ne pas se laisser distraire par des esprits esseulés et perdus qui t'interpellent au passage.
Quand cela nous arrive, nous devons chacun penser à l'autre. Je ne sais comment, mon ange, mais c'est une de ces choses que je SAIS. Quand on meurt, on est libre comme jamais on ne l'a été dans la vie - on peut voyager à une vitesse formidable. C'est une chose naturelle et on s'habitue - c'est juste la conscience qui n'est plus encombrée du corps.

Lettre à Nicole de Gary Gilmore, condamné à mort
Commenter  J’apprécie          200
...J’espère que ça ne fait pas mélo, mais j’aimerais me retrouver sous les yeux de Dieu. Savoir que je suis juste, droit et pur. Quand on est comme ça, on le sait. Et quand on ne l’est pas, on le sait aussi. Tout cela est en nous, en chacun de nous – mais je crois que j’ai fui ça et que quand j’ai essayé de m’en approcher, je m’y suis mal pris. Je me suis découragé, ça m’a ennuyé, j’ai été paresseux et finalement inacceptable. Mais qu’est-ce que je dois faire maintenant ? Je ne sais pas. Me pendre ?
Ça fait des années que je pense à ça, il se peut que je le fasse. Espérer que l’Etat m’exécute ? C’est plus acceptable et plus facile que le suicide. Mais on n’a exécuté personne ici depuis 1963 (c’est à peu près la même année pour des exécutions légales où que ce soit). Qu’est-ce que je vais faire, pourrir en prison ? Devenir vieux et amer et finir par ruminer ça dans mon esprit jusqu’à penser que c’est moi qui me suis fait baiser, que je ne suis qu’une innocente victime des foutaises de la société ? Qu’est-ce que je vais faire ? Passer toute une vie en prison en recherchant le Dieu que j’ai envie de connaître depuis si longtemps ? Me remettre à la peinture ? Ecrire de la poésie ? (…) Qu’est-ce que je vais faire ? On a toujours le choix, n’est-ce pas ? (...)
Mon Dieu Nicole, que je t'aime.»
(Lettre à Nicole, 3 août 1976)
Commenter  J’apprécie          70
Nicole lut et relut la lettre de Gary. Elle avait dû la lire cinq fois, et les mots entraient et tourbillonnaient dans sa tête comme un vent déchainé.

3 août
Rien dans mon expérience ne m’a préparé au genre d’amour sincère et sans réserve que tu m’as donné. J’ai tellement l’habitude des saloperies et de l’hostilité, de la duperie et de la mesquinerie, du mal et de la haine. Ça, c’est mon environnement naturel. C’est ce qui m’a formé. Je regarde le monde avec des yeux qui se méfient, qui doutent, qui craignent, qui haïssent, qui trichent, qui raillent, qui sont égoïstes et vains. Les choses inacceptables, je les considère comme naturelles et j’en suis même venu à les accepter comme telles. Je regarde cette horrible et abominable cellule et je sais que je suis à ma place dans un endroit aussi humide et sale car où devrais-je être ailleurs ? ...
Commenter  J’apprécie          100
- On n'arrête pas de m'emmener pour être interrogé par des psychiatres, dit Gilmore. (...) Je leur explique que les meurtres n'avaient pas de réalité. Que j'ai tout vu à travers un brouillard d'eau. C'est comme si j'étais au cinéma, je leur dis, et que je ne pouvais pas arrêter le film.
- C'est comme ça que ça s'est passé? demanda Gibbs.
- Merde, non, dit Gilmore. Je suis tombé sur Benny Buschnell et j'ai dit à ce gros fils de salaud : "Ton argent, mon garçon, ET ta vie".
Commenter  J’apprécie          90
Il était prêt à plaider qu'aucun motif raisonnable ne justifie la peine de mort., sauf si on admet qu'il s'agit purement et simplement d'une vengeance. Si telle était la base de la justice pénale, le système judiciaire ne valait rien.
Commenter  J’apprécie          150

Videos de Norman Mailer (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Norman Mailer
Tough Guys Don't Dance (1987) trailer
autres livres classés : peine de mortVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (836) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1821 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..