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EAN : 9782265095755
224 pages
12-21 (29/08/2013)
3.36/5   18 notes
Résumé :
Avec Frédéric Dard,vous croyez toujours qu'il vous a mené,consentants,jusqu'au bout de l'horreur.Alors qu'il vous réserve,pour la dernière ligne,le coup de grâce d'un dernier frisson...

" Moi je ne suis qu'une pauvre gosse de par ici qui s'est un peu trop monté la tête. Les belles aventures, nous autres, nous n'y avons droit qu'au cinéma ou à la télé. "
Sous le ciel encrassé de sa banlieue, le coeur de Louise battait trop fort lorsqu'elle pass... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
« Les scélérats », Fleuve-noir, 4ème trimestre 1959. C'est l'époque à laquelle F. Dard publie « Tout le plaisir est pour moi », dans la série San-Antonio ; un épisode qui ne restera pas dans les mémoires. Enfin, pas dans la mienne en tout cas…

« Les scélérats ». Si on en croit la définition du Larousse citée en début de bouquin : « capables ou coupables de crimes »… Toujours pas compris de qui il s'agit ici, ni le rapport avec cette intrigue qu'on pourrait qualifier de « roman de gare ». Enfin… Roman de gare… pour ma part, roman de plage… Temps superbe sur Carcans ; nécessité d'une lecture légère ; Frédéric Dard s'impose…
Retour de plage, roman terminé, et il faut bien l'admettre, le père de notre commissaire national nous a souvent servi mieux.
Une petite ville triste et grise, Léopoldville, proche de Paris ; des usines, une famille recomposée : la mère, le beau-père, Arthur, alcoolique, la fille, Louise qui travaille à l'usine ; un pavillon minable. Deux rues plus loin un couple d'américains, une belle voiture, une belle propriété, une balancelle… "l'île" comme l'appellera Louise...
Louise a dix-sept ans, l'âge ou on rêve d'une vie meilleure… Elle va se proposer comme bonne auprès de Jess et Thelma Rooland qui finiront par l'engager…

Bon. Soyons honnêtes : la prose de Frédéric Dard est bien présente, de même que sa faculté à laisser monter le suspense jusqu'au rebondissement final. Mais pour le reste, une intrigue convenue, de nombreux clichés… Bref, un roman de plage. Vite lu, vite oublié, je le crains…
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Encore une histoire peu conventionnelle racontée par Frédéric Dard. Avec son talent légendaire, l'auteur nous emmène avec lui dans le récit de cette jeune fille issue d'une famille très modeste et sans éducation. Pour échapper à sa seule perspective d'avenir qu'est l'usine, elle se présente chez un couple issu de la bourgeoisie américaine, installé dans la région. L'arrivée de la jeune fille ne va pas améliorer l'équilibre précaire du couple. Une fois commencé, impossible de lâcher ce livre. Petit à petit, on sent monter le malaise jusqu'à découvrir, tout à la fin, ce qui couvait tout au long de l'histoire. Bien que ce livre ait un peu vieilli car il se passe dans les années 50-60, c'est un très bon moment de lecture que nous offre encore une fois Frédéric Dard.
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Les romans noirs de Frédéric Dard (années 60) sont d'excellents bouquins !
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
J’ai toujours eu horreur de Léopoldville, probablement parce que je l’ai toujours vu tel qu’il était : triste et artificiel. Les cités ne doivent pas être construites d’un seul coup et par un seul homme, ça leur donne trop l’aspect de clapiers et par conséquent, à ceux qui les habitent, l’aspect de lapins.
.../...
Je voudrais vous parler de lui, mais il n’y a pas grand chose à en dire. C’est le genre d’homme qui figure toujours en haut des photos de groupe et dont une partie du visage est chaque fois cachée par un gros avantageux qui s’étale. Le bon type, humble et timide, quoi ! Comme beaucoup de faibles, il boit pour se donner du courage, et quand il a bu il insulte ceux qu’il respecte en temps normal. Voilà pourquoi il est si souvent sans emploi.
.../...
Et puis son peu de volonté a commencé à flancher et je l’ai surprise un matin en train de s’expédier un verre de scotch cul sec, après sa première Camel. Elle ne faisait absolument rien d’autre que de boire en écoutant des disques. Sa couleur brique, c’était pas du sang indien, tu parles ! Mais l’alcool…
.../...
Je comprenais que, tant qu’il y aurait des idées toutes faites, les hommes ne pourraient pas s’entendre.
.../...
On continuait de parler « d’eux » au présent. Thelma n’avait pas encore droit au passé ; sans doute parce que son corps chaud gisait tout près d’ici, constituant encore une présence humaine. Demain ou après-demain, on l’inhumerait dans de la terre et dans de l’imparfait.
.../...
Mon propre calme m’a impressionnée. Tout en moi était détachement et renoncement soudain. Quand on fusille un homme, il ressent certainement cette suprême indifférence et c’est ce qui lui permet de bien mourir.
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Donc nous sommes arrivés à l'hiver. Ceux d'ici ne sont jamais blancs, même lorsqu'il neige beaucoup ; mais gris et sales. Ce sont des hivers de boue et de suie. Léopoldville ressemble alors à une vieille femme malade.
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Ça n’était pas compliqué. Mais ne sont-ce pas les idées les plus élémentaires qui ont les plus grandes conséquences ?
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- Je ne suis pas heureuse ! En m'entendant dire ça, j'ai rougi de confusion.
- Vous avez quel âge ?
- Dix sept ans et demi !
- Et vous êtes malheureuse ! Je connais des gens dans mon pays qui donneraient quatre cent millions de dollars pour acheter votre âge....
J'ai eu un coup d'audace : - Présentez-les moi, je suis prête à traiter l'affaire !
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Et il recommençait d'y avoir de la poussière sur les meubles. Une bonne chose, dans le fond, la poussière. C'est l'ardoise du temps.
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Vidéo de Frédéric Dard
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : San-Antonio, _Réflexions définitives sur l'au-delà,_ morceaux choisis recueillis par Thierry Gautier, Paris, Fleuve noir, 1999, 120 p.
#SanAntonio #FrédéricDard #Aphorismes #LittératureFrançaise #XXeSiècle
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