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EAN : 9782749154145
400 pages
Le Cherche midi (02/02/2017)
2.63/5   19 notes
Résumé :
François, dix ans, est kidnappé. Sa sœur Puce, quatorze ans, flanquée de quatre camarades de classe, mène l’enquête en parallèle de la police.

• Les ados : collégiens trublions et fouineurs qu’on ne souhaite pas à son pire ennemi. Petit problème avec l’autorité.
• Les flics : brouillons et goguenards. Gros problèmes d’autorité.
• Les truands : fins de race. Nostalgiques du milieu d’antan. Les zéros sont fatigués et les putes ne sont plus... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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« Le plomb a un goût amer quand il comble autre chose que les dents.  »

Tu vois, c'est pour des aphorismes de ce style qu'on aime Michel Audiard et que j'ai aimé me plonger dans le roman de son petit fils Marcel.
Oui, je t'entends déjà arguer que Marcel Audiard devrait être jugé pour ce qu'il est et non à l'aune du talent de son papi.
J'entends mais te rétorque illico que, primo, m'est avis que le Marcel en question n'aurait peut être pas été publié s'il n'était le petit fils à son grand père ; deuxio, l'auteur assume et revendique l'héritage (pour toi qui es connaisseur, le titre du bouquin doit fatalement te titiller le cortex préfontal... et quand je t'aurai dit que le père de la gamine a pour blaze Raoul Volponi ( ça y est je te l'ai dit), tu conviendras que je te bourre pas le mou) ; troizio, c'est ma critique et j'ai parfaitement le droit de ne pas être objectif et j'emm... les empêcheurs de pisser debout ; quarto, on devrait pas être autorisé à écrire des phrases si longues ; cinquo, je mets un point et je m'arrête.

Donc oui, j'aime la gouaille de l'auteur, ses sentences sentencieuses, sa façon de nous balader dans un 18ème populaire et de nous faire rencontrer des gaziers pas piqués des hannetons.
J'ai aimé ces minos débrouillards, ces malfrats teutons, ce daron pochard, cette maison poulaga qui bat de l'aile..., cette ex tapineuse en charrette, cette autre qui s'est fait refaire le pare choc à grand coup de silicone... toute une série de portraits, appuyés ou à peine esquissés qui m'a mis en joie.

Si tu t'arrêtes ici de lire ce billet ( Oué Cécile, je sais, c'est trop long...) Tu vas en conclure que j'ai adoré ce bouquin et tu te mettrais le doigt dans l'oeil jusqu'au coude.
Parce qu'il y a la partie immergée du glaçon :
Je n'ai pas aimé ces minos trop débrouillards (le môme de 10 ans avec son flingue... l'escalade de l'immeuble de stranding par le conduit électrique...), la daronne complètement pas concernée par l'enlèvement de son fiston, cet imbloglio d'histoires d'enlèvements, de prise d'otage dont on ne sait pas trop ce que ça apporte au récit, cette fin abrupte et un peu baclée.
D'ac, je sais, tu vas me dire que cet opus est le premier d'une trilogie à venir et qu'on aura toutes les explications très bientôt. C'est tout le mal que je souhaite à Monsieur Audiard et à ses lecteurs

Un dernier bémol, mais de taille (au point qu'il fait descendre la note de deux ou trois tons, ce qui l'apparenterait alors à un triple bémol, mais je m'égare...) : la présence marquée de remarques populistes à la limite du poujadisme qui se veulent sans doute droles mais qui, à mon humble avis, desservent le propos... Les fonctionnaires sont des faineants payés à surveiller leurs montres, les enseignants sont en grève quand il nese sont pas en arrêt maladie, j'en passe et des plus lourdes...
un parfum légèrement nauséabond vient gâcher cette si bonne odeur de tonton flingueur...

Je ne sais pas encore si je lirai la suite des aventures du club des cinq contre les caves. Peut être, si les éditions du cherche midi me font le plaisir de me l'envoyer comme ils l'ont fait à l'occasion de cette Masse Critique (qu'ils en soient remerciés, ainsi que léquipe Babelio).

« Si t'étais pas c'que t'es et si t'avais pas l'nom qu'tas, t'aurais pas dit la moitié ce c'que tu viens de dire parce que je t'aurais emplafonné avant » ( Michel Audiard, Mélodie en sous-sol)
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Quand on s'appelle Audiard, qu'on est le petit-fils du grand dialoguiste Michel Audiard et le neveu du réalisateur Jacques Audiard et qu'on choisit de se lancer dans le roman, il faut avoir bien du courage. Car si votre patronyme peut vous ouvrir des portes, il peut aussi être très lourd à porter. Surtout si l'on choisit de tremper sa plume dans un genre proche de celui de ses glorieux aînés. On espère alors des dialogues aussi géniaux que dans les Tontons-flingueurs, une dimension sociale aussi élaborée que dans Dheepan.
Seulement voilà, si dès le titre, l'auteur revendique cette parenté (Le Cri du corps mourant est un clin d'oeil au Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques réalisé par Michel Audiard), force est de constater que malgré de belles trouvailles, le roman n'est pas à la hauteur de cette ambition.
Cela dit, on s'amuse à suivre cette joyeuse bande d'enfants à la recherche de leur frère et ami qui a subitement disparu du pavé parisien. On se délecte de leur gouaille et de leurs métaphores improbables. On en viendrait presque à oublier le scénario un peu bancal de cette histoire à laquelle il manque une sortie en apothéose.
Mais il est temps de vous présenter la famille Volponi (vous souvenez-vous des frères Volfoni dans les Tontons-flingueurs ?), à commencer par Odile, la mère qui «donnait aussi l'impression d'avoir passé ses dernières vacances à Dachau.» Sa fille n'est guère plus épaisse : «A quatorze ans, Puce donnait l'impression d'en faire onze à peine, du fait d'une constitution squelettique, diaphane. Chez elle, pas de place pour le gras.» La fratrie est constituée de deux frères. «Son frangin François, également de père inconstant, avait dix ans et passait son temps à tester les structures scolaires : il avait déjà acquis suffisamment de connaissances pour rédiger le premier guide à usage des cancres du primaire parisien.» C'est ce dernier qui va être kidnappé par… son père Raoul!
Mais bien vite le lecteur va se rendre compte que ce dernier, alcoolisé plus que de raison – son état habituel – s'est laissé entraîner dans une drôle de combine. Une équipe internationale de truands a fait d'une ancienne clinique du Vésinet un refuge pour leurs enlèvements. Mais si François n'est pas seul à goûter aux joies de la séquestration, il va montrer une belle énergie à pourrir la vie de ses gardiens et même réussir à leur fausser compagnie, tout en laissant à Gertrud, sa garde-chiourme un petit souvenir sanglant.
Alors que la police est avisée, Puce décide de mener elle aussi l'enquête avec ses amis. « Puce s'était entourée d'une cour restreinte de quatre zigues : Louis, Mourad, Blanche et Castille. Facétieux, les parents de Blanche étaient malgaches. Nettement moins facétieux, les parents de Mourad étaient kabyles. Mous, l'aîné de Mourad, était tombé deux ans plus tôt pour trafic de came. Se retrouver à Fleury pour de l'herbe, c'était bien naturel. Les parents de Castille n'étaient pas espagnols, mais parisiens "de souche", particularisme qu'ils revendiquaient dès qu'ils étaient en société. C'est-à-dire, tout le temps. » le Club des cinq ne va pas tarder à retrouver la trace de François, grillant la politesse à Maarek, Bursky, le commissaire Dubley et l'inspecteur Hamdoni, des enquêteurs qui finiront, après moult tâtonnements, à suivre la trace des ravisseurs.
On passera sur les quelques épisodes annexes, les enlèvements de Emma Stolzberger, celui du Baron Hauptin, sur le cadavre en décomposition découvert dans l'appartement du frère, pour retrouver tous les protagonistes à l'heure du dénouement… qui va quelque peu nous laisser sur notre faim. Il y avait pourtant là de quoi nous offrir un beau feu d'artifice : les flics, les voyous et une bande de gamins intrépides. Peut-être que le prochain opus viendra concrétiser les jolies formules de ce roman aussi noir que cocasse.

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Un titre très accrocheur qui reflète un côté sombre et tyrannique. Une couverture très simple et profonde de noirceur... Tous paraient pour le mieux parfait pour un thriller qui se respecte... Mais il y a plusieurs côtés négatifs qui ont fait que, j'ai plus ou moins apprécié cette lecture.

Dès le départ, on suit Puce, une petite fille de quatorze ans, malade…

Petite point à préciser : l'auteur nous lâche directement dans un environnement, pas très bien décris, mais au contraire va faire des pavée et des pavée de description inutile sur tous les fais et geste de Puce … « A 15h … A 16h tapante …. A 16h20 … » Toute ces lignes auraient pu être mieux utilisées pour permettre à l'auteur de mieux s'identifier à la situation. Je n'ai donc pas pu rentrer « Directement » dans le bain... Mais j'ai tout de même continué la lecture pour creuser en profondeur les talents de l'écrivain …

On suit donc le cours de la lecture …

Puce va chercher son petit frère à la sortie de l'école, mais s'aperçoit que celui-ci n'y est pas… Son père est venu le chercher, lui a-t-on dit. Elle avertit donc au plus vite sa mère …

Encore un point à préciser :
Que fille de quatorze ans s'inquiète pour son frère et part à sa recherche, je comprends tout à fait … Mais que sa mère s'enfiche totalement, c'est difficile à gérer. Mais c'est peut-être ce qu'à voulus faire l'auteur ?

Bref, la lecture s'enchaine, mais sans plus. Pas de réel rebondissement. Un langage non approprié, des pavées qui ne servent pas à grand-chose. J'aurais préféré que l'auteur se concentre sur la disparition du petit frère, qu'il nous raconte plus en détails les ressentis des différents protagonistes.

P.s : Je trouve que l'auteur a beaucoup de culot de dire « On a le droit de dire et d'écrire n'importe quoi, mais pas de le faire n'importe quoi. », étant donné que c'est un nouvel auteur et au vu de la qualité de ce roman.

Je tiens à remercier Babelio et les éditions Cherche Midi pour m'avoir fait confiance pour cette lecture.
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Un titre alléchant "le cri du corps mourant", une très belle collection, une couverture attrayante, c'est parti pour la découverte de ce roman. Marie Violette dite la Puce, 14 ans, anorexique et mal dans sa peau va partir à la recherche de son frère François, kidnappé par un gang auquel appartient son père, et va mener sa propre enquête à l'aide de sa bande de copains Blanche, Castille, Louis et Mourad.Le ton est donné et nous allons suivre cette bande d'ados à travers moult péripéties, aventures et rebondissements. Peut-être faut il vraiment passer les cinquante premières pages le temps que tout se mette en place avant de réellement plonger dans l'histoire. Si le ton et l'écriture semblent un peu enfantins et légers au départ, le mystère s'épaissit au fur et à mesure et l'écriture se fait plus dense et rapide. D'autres enquêtes parallèles menées par des flics pathétiques vont se recouper et se rejoindre pour nous mener au dénouement final. L'intrigue est bien menée, la construction du livre équilibrée et l'écriture est fluide avec des notes humoristiques. Tout s'imbrique petit à petit à travers des courses poursuites dans Paris, des brigands qui n'ont plus rien à perdre, des flics paumés jamais là où il le faudrait, des ados déterminés avec du cran, des cliniques désaffectées dans lesquelles se passent de drôles de choses, tous les éléments sont réunis pour un cocktail détonant. Les personnages deviennent vite attachants et si certains indices ou scènes paraissent tirées par les cheveux, ce n'est pas grave, nous sommes dans un roman et une fiction. Là seule chose que je peux reprocher c'est qu' à différents moments du roman des éléments sont donnés, je pense notamment à la découverte macabre dans l'appartement du frère de Mourad, et on ne connaitra pas le dénouement et de même toute à la fin, on ne sait pas de ce que devient les autres membres du gang et leurs kidnappés. La fin est brutale, explosive et se termine de manière abrupte.
Je me suis donc prêtée à cette lecture, le Club des cinq en bibliothèque noire version revisitée et moderne de notre époque et je conclurai en disant que pour ma part, après tant d'années passées à la lecture du Club des cinq en bibliothèque rose et verte, le pari est réussi et j'ai passé un agréable moment.
Merci à Babelio Masse Critique et aux Editions Cherche Midi pour leur confiance.

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Le titre vous évoque quelque chose? Oui, moi aussi j'ai eu cette impression... j'ai cherché, j'ai trouvé! "Le Cri du cormoran..." de Michel Audiard.
Et oui! le grand-père!

Je dois dire que je me suis laissée séduire par le titre et par le résumé. Mais, comme souvent aujourd'hui, ce beau titre n'a pas trouvé échos dans le roman.
On y suit une bande d'ados, tous au caractère bien trempé. On y suit un groupe de truands dignes des films du grand-père. Enfin, on y suit de la flicaille un peu alternative.
Le point commun de tout ce petit monde? Une vision assez diluée de l'autorité et un sens de la nostalgie assez aiguë.

Je ne sais pas si j'ai été déçue ou lassée. Car là où chez San-Antonio, la langue verte (comprendre l'argot) sert un propos, j'ai trouvé que le langage un peu trop systématiquement fleuri était un peu lourd. Pas une seule page sans un merde ou un putain... au début c'est gai, c'est irrévérencieux, mais à la longue, c'est frustrant.
Aussi, n'étant pas parisienne, j'ai trouvé que la place octroyée à Paris était un peu trop importante et qu'au fond, ce n'était pas nécessaire d'avoir le nom des rues, squares et bistrots du 18ème.
Enfin, l'histoire semble se terminer en queue de poisson et laisse un goût d'inachevé. Rassurez-vous, mon petit doigt m'a dit que c'était le premier volet d'une trilogie.

Je pense que "Le cri du corps mourant" ravira les amateurs de San-Antonio, du Poulpe, des films de gangsters français des années 60 et les amoureux de Paris.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Ma chérie, vois-tu, la mécanique journalistique obéit à des lois immuables : d'un côté les lois d'essence quasi divine et anti blasphématoires, de l'autre les lois de César pour le maintien de son petit cul en place. Les premières sont des lois qui interdisent de révéler certaines choses ou de dire du mal de certains groupes, devenus plus sacrés que les vaches en Inde. Les lois de César sont toutes ces précautions langagières destinées à ne déplaire ni au pouvoir ni aux lobbies afin de garder ses miches au chaud.
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Raoul était devenu un point se confondant avec l’horizon depuis de longues années. Depuis que l’alcool était devenu sa compagne numéro un. Fort d’un alcoolisme mondain déjà copieux, Raoul avait passé la surmultipliée quatre ou cinq ans plus tôt, suite à ce qu’il appelait pudiquement un « revers de fortune ». La pudeur, pourtant, n’était pas forcément ce qui le définissait le mieux. On ne l’avait jamais vu hésiter à se balader à poil devant les gamins, aviné et encore chaud d’un des deux exercices hebdomadaires auxquels madame n’avait pas encore mis un terme.
L’alcool restait l’explication officielle pour justifier à fiston le départ de papa. François partageait désormais avec Puce le statut peu enviable d’abandonné de la première heure : son père avait disparu le lendemain de cette fertile nuit d’amour. Un vrai salaud, selon les termes choisis de madame. Comme s’il en existait des faux.
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A quatorze ans, Puce donnait l'impression d'en faire onze à peine, du fait d'une constitution squelettique, diaphane. Chez elle, pas de place pour le gras. Pas le genre de la maison d'ailleurs. Dans la famille Volponi, Odile, la mère, donnait aussi l'impression d'avoir passé ses dernières vacances à Dachau.
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Leur plan super chiadé semblait tomber à l'eau comme le phare d'Alexandrie. Dans l'obscurité, il tapa un message aussi approximatif que celui d'un gamin victime de la méthode globale.
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Le plomb a un goût amer quand il comble autre chose que les dents.
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Video de Marcel Audiard (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marcel Audiard
Puce, quatorze ans, vient d?abattre le ravisseur de son demi-frère François, dix ans. Mais Herbert de Visenchy, ancien me?decin reconverti dans le rapt, est-il vraiment mort ? Et quid de ses complices, dont Raoul, le propre père de François ? La police, jusque-là ridiculisée par la sagacité de Puce et de ses camarades, Blanche, Castille, Mourad et Louis, reprend du poil de la bête. de Paris au canton de Berne, un road movie déjanté pour amateurs de sorties de route. Bousculant les codes de la suite romanesque, Marcel Audiard inscrit ses anti-héros, flics ou voyous, dans une continuité prétexte à une galerie de portraits peints au couteau. Plus truculent, plus mature, plus féroce, le Cri du mort courant est le jumeau maléfique du Cri du corps mourant.
En librairie dès le 18 octobre 2018. Pour plus d'informations : https://bit.ly/2O0KDso
Où nous trouver ? Facebook : https://www.facebook.com/lecherchemidi.editeur Twitter : https://twitter.com/lecherchemidi/ Instagram : https://instagram.com/cherche_midi_editeur_ Pinterest : https://fr.pinterest.com/lecherchemidi/
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