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EAN : 9782265154919
176 pages
Fleuve Editions (04/11/2021)
3.38/5   25 notes
Résumé :
Jango est un tueur qui mène une petite vie tranquille entre sa mère, bonne-maman, et son jeune fils, Zizi. Il a sa méthode : une piqure dans la nuque, et hop le corps est plongé dans une cuve d'acide. Sa "rabatteuse" est Barbara, prostituée et de temps en temps petite amie. Il vit bien de son commerce, ne demande pas trop cher, pour s'adapter aux moins riches. Jusqu'au moment ou Maurice, un jeune homme, lui demande de supprimer son oncle, un colonel à la retraite.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Derrière le pantouflard Jango, qui vit confortablement dans un pavillon de banlieue avec sa maman et son rejeton surnommé Zizi, se cache un tueur professionnel et un peintre du dimanche qui sait bien tirer les portraits... Jusqu'à maintenant ses contrats se déroulaient à la perfection mais là, il a affaire à un dur à cuir, un général en retraite décoré de la légion d'honneur qu'il doit occire à la demande de son fainéant de neveu qui vise l'héritage. L'affaire rondement mené à la piqouze et au bain d'acide ne tourne pas comme prévu et on s'attend à ce qu'il leur arrive un tas de babioles...
J'ai fait une mauvaise pioche parmi tous les bons Frédéric Dard. Celui-ci est faiblard, en très petite forme, il a l'air de traîner ses savates ou ses charentaises dans ce polar rocambolesque sans queue ni tête. Au niveau dialogue et scénario, il a fait mieux. Là, c'est du poussif malgré quelques bons moments passés avec les miches de la boulangère du coin qui se pâme devant un de ses plus fidèles clients.
Le tueur en pantoufles, c'est pas le panard !
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Quand il commet le tueur en pantoufles en 1951, Frédéric Dard a 30 ans et plus de 20 romans derrière lui. Autant l'avouer d'emblée, les amoureux du ventru Béru et du San-A pacha seront fort déçus par ce roman où n'apparaît pas (encore) le duo de choc qui rendit Dard célèbre. On ne sent pas du tout le passé d'écrivain dans ce roman, qui ressemble à une oeuvre de jeunesse. On est face à une oeuvre assez légère, peu aboutie, dans laquelle l'auteur se lance dans des tas de trames qu'il semble avoir du mal ensuite à mener à terme, à clore. On me dirait qu'il a publié un manuscrit écrit 10 ans auparavant en l'actualisant quelque peu, je le croirais.

Jango vit avec Zizi, son fils, et sa mère, appelée bonne-maman. Petit artisan au service du client, menant le don de soi à son paroxysme, guidé par le souci de bien faire, Jango est ce que l'on peut appeler un tueur à gages. Il soulage les maris de leur dame, devenue revêche et encombrante. Il précipite l'héritage chez ses neveux qui souhaitent maintenir leur train de vie cossu. Il rectifie les collabos passés entre les mailles des procès de la libération. Bref, un petit artisan, soucieux du client et travaillant proprement, à l'ancienne pourrait-on dire, et dont les tarifs restent à la portée de monsieur et madame tout-le-monde. Il est resté simple, entre le boeuf en daube, la choucroute et le gorgeon de rouge. Il prend le train et n'entend pas péter plus haut que son derrière.

Tout démarre simplement avec un colonel qui rejoint ses illustres ancêtres prématurément. Mais quelques grains de sable vont faire grincer la belle mécanique si savamment conçue par Jango. Et notamment... une rosette de la légion d'honneur. Par hasard, Jango la met au revers de son veston... et voilà que l'on ne le reconnaît plus... le comble du transformisme. Une rosette (quand elle n'est pas de Lyon) vous change un homme... le gag est intéressant et plutôt bien mené (mais avec un goût d'inachevé quand même). Mais il en faut davantage pour un bon roman policier où l'humour essaie de se frayer un chemin.

On est dans du Feydeau, du Courtline. Les portes claquent. Les cadavres sortent du placard. C'est du vaudeville. Les péripéties les plus échevelées se suivent sans trop de sens. Les rebdondissements abondent mais ne sont pas spécialement bien amenés. Quand l'action s'enlise, Frédéric Dard relance le tout avec un truc improbable. Il ne faut clairement pas chercher de sens moral à toute cette farce. Il faut se laisser porter et passer un agréable moment (même si on n'atteint pas les sommets des San Antonio).

Dans ce roman, la langue de Dard-effectivement- n'est pas encore arrivée à terme. L'argot pointe, la gouaille s'installe timidement, mais on n'est pas devant Béru et son franc-parler. Donc, on peut s'en passer, sauf si on est inconditionnel de Dard.
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Que voilà un bien étrange roman, surtout si on le sait signé par Frédéric Dard.

Frédéric Dard, je ne dirais pas que je maîtrise sur le bout des doigts (je n'ai dû lire qu'une trentaine de romans de l'auteur dont la plupart tirés de la série San Antonio).

Mais, par rapport aux autres romans que j'ai lus de l'auteur, celui-ci ressemble à un OLNI.

Le roman a été édité en 1951 aux éditions S.E.P.O., sans doute la seule coopération entre l'auteur et l'éditeur.
Jango, derrière ses allures de parfait voisin, cache un étonnant tueur en série. Car, Jango tue son prochain pour vivre, pas par passion, ni par vice, mais juste parce que, pour lui, il s'agit d'une occupation comme une autre, au final, il rend service à des gens en les débarrassant d'autres gens...

Seulement, le jour où il débarrasse Maurice de son colonel de tonton afin qu'il puisse hériter, les ennuis vont commencer.

D'abord, parce que le modus operandi de Jango fait qu'il n'y a jamais de corps et sans corps, pas de décès et sans décès, pas d'héritage.

Ensuite parce qu'il a conservé la légion d'honneur du tonton et qu'à chaque fois qu'il la porte, sa morphologie change et personne ne le reconnaît.

Puis, un corps est repêché et reconnu comme le fameux colonel, ce qui ouvre une enquête sur le neveu qui ne sait plus comment réagir : reconnaître le tonton dans le défunt pour toucher l'héritage, mais risquer une enquête pour meurtre, ou bien ne pas le reconnaître...

Mais, comme Maurice a d'abord reconnu le corps et que les autres proches du tonton l'ont reconnu également, Maurice a beau se rétracter, une enquête est ouverte.

Et c'est là que les choses se compliquent puisque le juge chargé de l'enquête est également un client de Jango...

Voici donc un étrange roman, comme je le disais, étrange non seulement dans son intrigue puisqu'elle flirte avec le fantastique, mais également dans le ton qui le rapproche d'une sorte de conte ou de fable un peu onirique.

On oublie ici la noirceur des romans de Frédéric Dard du moment, très inspirés du roman noir à l'américaine ainsi que la plume, l'humour et le travail sur la langue des San Antonio.

Tout est à ce point différent de ce que l'on connaît de l'auteur qu'il aurait probablement été impossible de deviner quel auteur se cachait sous ce roman s'il n'avait été signé.

Le lecteur est alors forcément surpris à la lecture de ce roman, mais peut être également surpris tant le contenu n'a rien à voir avec ce que l'on aurait pu imaginer.

Je dois d'ailleurs avouer que la courte taille de ce roman m'a bien aidé à ne pas me lasser de lui. Non pas qu'il soit mal écrit, mais il ne correspond vraiment pas à ce que je m'attendais en plongeant dans un roman de l'auteur.

Bien difficile d'en dire plus, le mieux est probablement de le lire pour se faire son propre avis.

Au final, pas tant un mauvais roman qu'un roman très (trop ?) surprenant de la part de cet auteur connu principalement pour son travail sur la langue.
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un livre qui se lit tranquillement, sans prise de tete.. avec un tueur très sympa
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Polar qui fleure bon les années cinquante, le Paris des truands sympathiques avec un code d'honneur. Contrairement aux San-Antonio, la langue est classique, sans effet argotique ou mots triturés. Frédéric Dard rend son récit drôle plus par les situations que par des bons mots. On ne peut s'empêcher, en lisant ce livre de penser aux films de truands des mêmes années cinquante, ou même d'en voir des images défiler : les rues de Paris, les flics faisant copains-copains avec les bandits d'honneur et méprisant les tueurs gratuits, les terrasses des cafés, ...
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Il ne connaissait pas la musique. Par ailleurs, comme il n'était ni trompettiste dans un jazz nègre, ni pédéraste, ni vedette de music-hall, ni américain, il ne pouvait espérer se lancer dans la littérature avec quelque chance de réussite. Il ne se supposait pas non plus de dispositions pour la peinture ; pourtant, à la réflexion, il se dit que son ignorance du graphisme et des couleurs jouait en sa faveur. Les hebdomadaires à sensation révélaient chaque semaine un prodige dans ce vaste domaine. En huit jours, un amateur pouvait être lancé, pour peu qu'il peignît innocemment n'importe quoi et qu'il eût la bonne fortune de rencontrer un directeur de galerie en mal de poulains ou un journaliste en mal de copie.
Sans compter, le hasard est grand, qu'on peut toujours être découvert par M. Cocteau ou Mme Édith Piaf...
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L'expression stupéfaite du mort s'évaporait. Il commençait à ressembler à un mort de bon aloi. Ses narines se pinçaient et son teint, déjà plombé par un cancer au foie, s'enrichissait de coloris intéressants. (p.12)
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Quand il se tut, elle tira les poils de sa verrue en plissant les yeux.
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Je me méfie lorsqu'un nouveau marié vient me trouver. Souvent, il a du remords et me téléphone au dernier moment pour décommander le... la cérémonie. Au contraire, chez les vieux conjoints, tout se passe bien. Ils mettent une vie parfois à se décider, mais lorsque leur résolution est prise...
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C'est étrangement beau. C'est sauvagement beau. C'est puissamment beau. C'est grand. C'est vaste. Ça a de la gueule. De l'énergie. C'est une forteresse. Ça casse tout. Ça écrase. Ça vous prend là... Là et là. Ça pulvérise. Ça parle. Ça dit tout. Ça...
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Vidéo de Frédéric Dard
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : San-Antonio, _Réflexions définitives sur l'au-delà,_ morceaux choisis recueillis par Thierry Gautier, Paris, Fleuve noir, 1999, 120 p.
#SanAntonio #FrédéricDard #Aphorismes #LittératureFrançaise #XXeSiècle
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