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Bernard Delvaille (Traducteur)
EAN : 9782264023889
420 pages
10-18 (12/09/1999)
3.75/5   40 notes
Résumé :
" Un élément nouveau inquiète Lady Skeffington : Elle ne parvient pas à chasser de son esprit le souvenir soudain récurrent de son mari dont elle a pourtant divorcé depuis fort longtemps.
C'est une situation sans issue que de tenter de faire disparaître quelqu'un qui n'est pas là, soupire-t-elle. Ni ses anciens amants, sur qui elle cherchera à exercer une utltime séduction, ni même une vieille dame, dont elle sollicitera en vain l'amitié, ne l'aideront à détr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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On connait la crise de la quarantaine, mais qu'en est-il de celle de la cinquantaine ?
Car c'est l'âge que va bientôt avoir Lady Frances Skeffington, et cela la désespère littéralement.
Car après avoir été mariée à un riche époux juif, en avoir divorcé et avoir été courtisée par toute une galerie d'hommes jeunes, beaux, riches ou puissants pendant plus de 20 ans, elle se retrouve désormais seule, affaiblie après une grave maladie et il faut bien le dire, plus très fraiche.
Sa beauté légendaire s'en est allée et rien, ni le maquillage outrancier, ni les mèches de cheveux rajoutés, ni sa tenue peu appropriée à une femme de son âge ne peuvent lui rendre les années perdues.
C'est une Fanny aigrie, flétrie, voire carrément fanée et surtout véritablement exaspérante et pathétique que l'on suit durant quelques jours.
Qu'elle s'imagine voir son ex-mari partout ou qu'elle décide de reprendre contact avec plusieurs de ses anciens soupirants, cette femme revêche mais toutefois attendrissante va se montrer sous son plus mauvais jour, car à trop vouloir agripper le passé, elle ne se rend pas compte de ses erreurs, de ses maladresses, de la gêne qu'elle génère partout et au final de tout le mal qu'elle fait à tout le monde.
L'auteur a su nous décrire avec sensibilité, finesse et intelligence une femme qui a tout eu et qui n'a pas conscience que certaines choses sont maintenant derrière elle.
Elle nous parle du temps qui passe, des choix qu'on fait, des regrets qu'on se trimballe comme un vieux manteau longtemps porté, car longtemps aimé, mais qui a bien vécu.
J'ai savouré la langue délicate d'Elizabeth von Arnim, le style est de toute beauté et rappelle celui d'Elizabeth Gaskell, de Jane Austen et d'Angela Huth, car la délicatesse et la finesse des sentiments y côtoient sans cesse les situations caustiques et une certaine forme d'humour noir.
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A la parution de ce livre en 1940, Elizabeth von Arnim a 74 ans et j'imagine fort bien que les états d'âme de Lady Frances Skeffington, Fanny pour ses intimes, ne lui sont pas inconnus.
Imaginez le drame et quand je dis drame je n'exagère absolument pas le désespoir dans lequel Fanny est plongée. Elle relève d'une grave maladie qui l'a tenue éloignée de Londres trop longtemps à son goût, elle n' a plus que la peau sur les os et sa magnifique chevelure ne survit que dans sa mémoire! . Imaginez son désarroi quand elle ose se regarder dans la glace, elle qui fut la plus jolie de toutes, qui a été aimée , courtisée , qui a été celle qui quittait ses amants , qui n'a gardé de son premier et unique "époux que le titre et l'aisance financière indispensable pour conserver son train de vie. Et elle va fêter son cinquantième anniversaire ...
Bref elle est dans un tel état de désespoir que Job son époux dont elle est divorcée depuis 25 ans se matérialise sous ses yeux... Vite un médecin ...
Et notre Lady Frances de partir en quête de bras protecteurs. Priorité oblige elle renoue avec ceux qui l'ont entourée voici quelque temps... et là c'est absolument succulent . L'écriture d'Elizabeth von Arnim est au sommet de son art. La pique, l'ironie, l autodérision, la comédie de moeurs, le portrait d'une société encore repliée sur ses acquis, son quant à soi, ses préjugés et oeillères, tout y est . Alors bien sur Lady Francès ne devrait pas donner lieu à compassion mais voilà je me suis laissée prendre à ce roman qui n'est pas sans rappeler certaines scènes de Jane Austen, excusez du peu.
J'ai eu le plaisir de lire plusieurs des romans d'E von Arnim mais celui-ci est de loin mon préféré
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Lady Frances Skeffington, Fanny ou plus simplement « chérie » pour ses intimes, sort épuisée d'une longue et grave maladie.
Rentrée à Londres, elle ne s'explique pas les tours et détours de sa pensée qui lui font voir et entendre Job Skeffington, son ex-mari, le seul qu'elle ait jamais accepté d'épouser et dont elle a divorcé 22 ans plus tôt.
Que se passe-t-il ? Est-ce parce qu'elle est si fatiguée ? Est-ce parce que sa somptueuse et abondante chevelure n'est plus que l'ombre de ce qu'elle était ?
Ou pire, est-ce parce qu'elle va bientôt « fêter » son cinquantième anniversaire, elle qui a, toute sa vie, joué les coquettes, s'appuyant sur une beauté sans pareille à laquelle aucun homme n'a su résister, accueillant et repoussant au gré de ses caprices les amants ?
Elle a vieilli, elle le sait, elle le voit.
Elle va donc chercher à se rassurer, à trouver du réconfort auprès de ceux qui lui ont procuré tant de bonheur, ses prétendants.
Et là, c'est coup après coup qu'elle va devoir encaisser jusqu'à admettre la triste vérité.
Voici un roman étonnant sur la fuite de la jeunesse, sur la beauté enfuie, à l'ironie mordante, où la confrontation des pensées des interlocuteurs lors des rencontres qui vont se succéder est jubilatoire.
Après quelques premières pages à me demander ce que j'étais en train de lire, m'étant lancée à « l'aveugle » pour le bien du Challenge Solidaire, je me suis laissée embarquer à la suite de Fanny dans sa quête. Et si elle m'agaçait beaucoup au début, elle a fini par me toucher dans son désarroi, par me plaire vraiment avec ses réparties piquantes où l'autodérision n'est jamais loin.
Certaines scènes sont vraiment réjouissantes.
Une belle découverte d'une auteure que je ne connaissais absolument pas Une découverte qui m'a procuré beaucoup de plaisir.
Merci au Challenge Solidaire donc.
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Fanny - lady Frances - Skeffington est à un moment délicat de sa vie. Elle va avoir 50 ans dans ces années d'avant la seconde guerre mondiale. Encore pire, elle a été gravement malade et a perdu beaucoup de sa beauté, par laquelle elle se définissait presque entièrement.

Elle vit seule sur un grand pied. Divorcée d'avec son richissime mari depuis longtemps (il ne lui était guère fidèle) elle a multiplié les conquêtes et connu quelques amours.

Elle se trouve à l'heure du bilan. Dans sa tête, tout ne va pas très bien. Elle a des hallucinations : son ex-mari, Job Skeffington, pourtant toujours vivant on ne sait où, lui apparaît régulièrement.

Son dernier (jeune) amant en date, étudiant à Oxford, la lâche... Elle va vouloir revoir un à un les hommes pour lesquels elle a eu des sentiments...

Ce roman, paru en 1940, plutôt brillant, est le dernier de son autrice. Il n'échappe pas au ton crépusculaire des années d'hiver, malgré une sorte d'humour noir qui s'en échappe parfois.

Autant le dire d'emblée : ces rencontres avec le passé seront toutes plus calamiteuses les unes que les autres...

De quoi parfois trouver le temps un peu long. le mystérieux Mr Skeffington dont il est tant question tout du long apparaîtra bien à la toute fin, entretenant un fil rouge romanesque que j'ai trouvé un poil laborieux.
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Lady Frances Skeffington, Fanny pour les amis, revient à Londres après une longue convalescence à la campagne suite à une maladie qui aurait pu lui coûter la vie. Mais les choses semblent changées, elle ne reçoit plus de visites empressés d'admirateurs. C'est qu'elle va bientôt avoir 50 ans, et que si elle consulte sincèrement son miroir, sa beauté n'est plus. Même sa splendide chevelure nécessite maintenant les artifices de boucles postiches.
Pour une femme dont la beauté faisait cesser les conversations lorsqu'elle entrait dans une pièce, c'est un bouleversement. Soit par volonté, soit par hasard elle rencontre ses anciens amants, ceux qu'elle a eu après avoir divorcé de monsieur Skeffington, qui bien qu'amoureux d'elle, ne savait résister aux « petites dactylos ». Mais ce n'est pas auprès d'eux qu'elle peut trouver du réconfort. L'âge a accentué les traits de personnalité de ces messieurs, celui qui était ambitieux l'est encore plus et ne songe qu'à agrandir sa fortune déjà conséquente, celui qui était un peu commun est devenu franchement vulgaire…
Les femmes non plus ne lui sont d'aucun secours, ni ses cousines, ni des femmes rencontrées par hasard.
Pourtant Fanny, malgré le déchirement que constitue la perte de sa séduction n'aime pas s'apitoyer sur elle-même.
Alors que cette femme très riche grâce à son mariage, entourée d'une nuée de domestiques, et ayant pour seule préoccupation de plaire est exactement le genre de personne susceptible de m'exaspérer, grâce au talent d'Elizabeth von Arnim, que je découvrais avec ce livre, j'ai plutôt ressenti de l'empathie pour cette femme finalement seule.
Une réflexion sur l'âge qui reste valable quelle que soit l'époque (ici les années 40), et le genre de vie. Lorsque les enfants sont partis, que le temps du travail est fini, il faut bien d'une certaine façon redéfinir sa vie.

Challenge ABC
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La tentation charnelle la plus vive que Muriel eut jamais eûe avait été l'envie d'une bouillotte bien chaude. Elle imaginait que ce devait être une tentation charnelle rien qu'au plaisir extrême qu'elle y prenait chaque fois qu'elle osait s'en préparer une. Parfois, lorsqu'elle pensait que Miles, s'il avait été au courant, aurait appelé cela de la luxure, après un repas meilleur qu'à l'habitude ou lorsqu'elle n'était pas trop éreintée par exemple, elle laissait aller ses pensées et songeait qu'un mari pourrait être une sorte de bouillotte, en mieux.
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On lui disait toujours qu'elle était si aimable, et d'un si bon naturel ! C'était bien facile – comment aurait-il pu en être autrement ? – quand on avait tout pour soi ! Sa bonté était à l'image de son bonheur [...]
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