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Critiques de Trevanian (487)
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Shibumi

Roman policier ou philosophique. L’histoire de Nicolai Hel élevé au Japon dans les années d'après-guerre, est un maître du jeu de go, qualité qu'il double d'une formidable science pour tous les arts qui peuvent expédier de vie à trépas, et ce même avec l'outil le plus anodin.L’histoire de son éducation de la création de ce personnage qui deviendra le plus redoutable tueur professionnel du monde est passionnante. Le livre s’éloigne très vite du polar traditionnel pour entrer dans l’Histoire de l’Asie.Il ressuscite la Chine des années 30, la Bataille de Shanghaï, prélude à la guerre sino-japonaise, ou l'occupation du Japon par les Alliés.Nicolai espère atteindre le Shibumi

Shibumi implique l’idée du raffinement le plus subtil sous les apparences les plus banales. C’est une définition d’une telle exactitude qu’elle n’a pas besoin d’être affirmative, si touchante qu’elle n’a pas être séduisante, si véritable qu’elle n’a pas à être réelle. Shibumi est une compréhension plus qu’une connaissance.

Dans le comportement, c’est la modestie sans pruderie.

Dans le domaine de l’art, c’est la simplicité harmonieuse, la concision intelligente.

En philosophie, c’est le contentement spirituel, non passif, c’est exister sans l’angoisse de devenir.

Vous l’avez compris : on quitte le roman policier pour des réflexions philosophiques passionnantes.

Ce héros quasi-mythique , nous le retrouvons bien plus tard après la prison, après l’Asie , retirer des affaires, j’entends de son travail d’exécuteur sur commande

Le voilà au Pays Basque.Il parle la langue, se lie au héros local pour pratiquer de façon experte sa passion : la spéléologie

Le passé va resurgir sous les traits d’une jeune femme en fuite et d’un adversaire bien plus dangereux que les gouvernements et autres services secrets : la Mother Company , la World Company des regrettes Guignols

Nicolai Hel, personnage subtil, intelligent va reprendre du service pour notre plus grand bonheur Vous l’aurez compris : nous sommes bien loin du polar classique

Trevanian ,auteur mystérieux, publié en 1981, nous transporte dans des mondes mystérieux et très différents .Livre très travaillé, il nous passionne aussi bien à propos de l ‘histoire et de la philosophie asiatique, que sur les techniques de combat , l’approche de la sexualité parfaite au delà des clichés occidentaux, la vie et le ressenti des Basques et même la spéléologie .Certes, pour le non initié certaines pages sont un peu longues au fond des grottes.

L’ensemble est une œuvre très originale ,bien loin des stéréotypes, et je comprend que ce livre traverse le temps et passionné toujours autant les nouveaux lecteurs.
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Incident à Twenty-Mile

En 1898, Twenty-mile est une minuscule bourgade isolée dans les montagnes du Wyoming, dans laquelle ne vit désormais plus qu’une poignée d’habitants (un commerçant et sa fille, une famille gérant l’auberge, trois prostituées,…), et qui ne s’anime qu’une soirée par semaine, lorsque une horde de mineurs débarque pour oublier leur dur labeur dans l’alcool ou au bordel. Un jeune homme, Matthew, arrive à Twenty-Mile, fuyant apparemment quelque chose, et cherchant à se mettre dans les petits papiers des habitants par un mélange de charme, de flatterie… et de mensonges. Arrive un peu plus tard un trio de psychopathes, avec à leur tête Lieder, un dangereux criminel pervers, aux théories nationalistes carrément douteuses. Ce trio de cinglés va soumettre la petite bourgade à un véritable régime de terreur et d’humiliation dans l’attente du train plein d’argent dont ils veulent s’emparer…

« Incident à Twenty-Mile », écrit en 1998, est le dernier roman de Trevanian. Il s’agit d’une sorte de western revisité particulièrement bien écrit, avec une plume teintée d’ironie. L’histoire monte progressivement en tension, en violence. J’avoue mettre progressivement pris d’affection pour la plupart des personnages « historiques » de cette ville et pour Matthew, lesquels ont tous plus ou moins échoué à Twenty-Mile, et s’y retrouvent désormais coincés. Mais tous ces personnages, en dépit de leurs faiblesses, de leurs fêlures, m’ont semblé globalement bons. Et de ce fait, j’ai avancé dans l’histoire avec une appréhension croissante pour leurs vies, en raison de l’arrivée de ce trio de tarés de la pire espèce, dont la cruauté et le sadisme semblent sans limite. Je n’en dévoilerai pas plus sur la conclusion pleine de fureur de cette histoire, je vous laisse la découvrir, cela en vaut la peine… tout comme la postface de l’auteur, qui offre notamment un éclairage intéressant sur la genèse de l’histoire.

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L'expert



Un livre écrit dans les années 70 mais avec des cotés très modernes. D’un côté l’hôtel Anglais n’a pas de toilette dans toutes les chambres, de l’autre côté, certaines pages m’ont fait pensé à certaines idées que l’on a pu lire pendant la crise du coronavirus.



Il y a des passages drôles car très ironiques sur les services d’espionnage Anglais et Américains. Mais la trame du roman est noire, très noire et il faut avoir le cœur bien accroché à certains endroits.



C’est un excellent roman qui tient en haleine. Par contre après l’ensemble de ces horreurs, je vais mettre en pause mes lectures de polar pour un temps… J’ai eu ma dose de souffrance pour ce trimestre.



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L'été de Katya

Avant cette lecture, je ne connaissais absolument pas Trevanian, auteur américain prolifique, cultivant le mystère et l'éclectisme, passant de romans d'espionnage aux contes pour enfants avec escale en dramaturgie et au Pays Basque pour, notamment, cet envoutant "Eté de Katya", crépusculaire et presque gothique que j'ai beaucoup aimé.

Encore une fois, sur le chemin des découvertes, les éditions Gallmeister et leurs très belles couvertures font mouche!



Aout 1938. Alors que s'annonce la 2nde Guerre Mondiale, le docteur Montjean s'apprête à revenir sur l'aube d'une autre tragédie, sur le dernier été avant la poudre et les tranchées.

En 1914, il n'était encore qu'un jeune médecin, nanti de son temps passé en faculté et d'une année chaotique dans un service de psychiatrie. De retour au Pays Basque, sa terre d'origine, il se retrouve à exercer à Salies, un petit village comme il en existe tant d'autres, auprès du docteur Gros, bonhomme, viveur et un rien vulgaire. Assez en tout cas pour échauder le jeune Jean-Marc bien trop idéaliste et adepte des rêveries romantiques qui croit voir ses rêves se réaliser le jour où une délicieuse jeune femme vêtue de blanc vient jusqu'à lui pour lui demander de venir soigner son frère. Montjean, parce qu'il a prêté le serment d'Hippocrate et parce qu'il trouve la sœur aussi belle que pétillante se rend séance tenante auprès de ce patient providentiel. Il devient rapidement un habitué de la demeure et les Tréville le traitent avec beaucoup d'hospitalité. Il y a Paul, terriblement cynique et dur parfois; le professeur, étourdi, fantasque et qui n'est pas sans rappeler un certain Tryphon Tournesol en plus sombre et enfin il y a Katya, si pleine de vie, si jolie et tellement romanesque, elle qui cultive sa bibliothèque dans les ruines du jardin et qui dit discourir avec un esprit...Il ne faut guère longtemps à Jean-Marc pour en tomber irrémédiablement, follement amoureux.

Une ombre pourtant plane sur cet été radieux et sur les Tréville. Tout romantique et candide qu'il soit, le médecin ne peut pas ignorer que les membres de la famille semblent liés par un lourd secret, tout comme il ne peut ignorer l'ambiguïté des liens qui les unissent ou le malaise et les tensions -palpables- qu'il sent parfois flotter autour des Tréville... Mais la maison Etcheverria exerce bien trop de fascination sur lui, toile d'araignée dans laquelle il se jette presque. Et puis, il y a Katya, les yeux de Katya et son sourire quand elle cueille des fleurs sur les bords des chemins.



"L'été de Katya" semble revêtir les atours du roman sentimental dès ses premières pages avec son héros fleur bleu et sa jeune première toute de blanc vêtue et c'est vrai que nous n'en sommes pas loin. On pourrait même être en passe de s'agacer face à la naïveté de Jean-Marc qui tombe amoureux en moins de temps qu'il ne m'en faut pour engloutir une crêpe au nutella (soit entre vingt et trente secondes), mais en réalité, pas d'agacement ni de mièvrerie à l'horizon tout simplement parce que cette histoire d'amour est aussi belle que trouble, qu'elle est d'un romantisme aussi sombre que flamboyant et qu'elle est au service d'une atmosphère qui pourrait constituer à elle-seule la réussite du roman. Un vrai thriller psychologique.

L'intrigue, en effet, progresse lentement, un peu comme si la chaleur torride de cet été 1914 l'entravait, la ralentissait, mais Trevanian profite de cette langueur pour distiller une atmosphère lourde, empreinte de secrets et de non-dits, qui contraste avec la lumière de juillet et la clarté des émois de notre narrateur. L'ambivalence ainsi mise en place est un délice et je m'en suis sentie prisonnière à mon tour, attirée, tout comme Jean-Marc, par les ombres et les pesanteurs qui paraissent hanter les Tréville, prête à les traquer, les comprendre, les dévoiler. Véritable roman d'atmosphère construit en virtuose, "L'été de Katya" flirte avec le roman gothique, de son incipit à sa chute absolument superbe et maîtrisé et c'est une réussite qui n'a pas été sans me rappeler certaines œuvres de Daphné du Maurier. Sa clairvoyance et sa finesse à peindre la psychologie des personnages n'a pas été non plus sans me rappeler Zweig.

La dimension crépusculaire du récit a par ailleurs un autre aspect. Non contente de servir le drame du docteur Montjean et de nous signifier le basculement de la romance dans quelque chose de beaucoup plus trouble et inquiétant, elle confère aux personnages une dimension poignante. C'était l'été 1914 et tout allait bien, tout était léger… et puis la guerre. C'est aussi le roman du dernier été, de la fin de l'insouciance, du calme avant la tempête. Quand on y pense, c'est terrifiant. Beau mais terrifiant.

Enfin, je ne voudrais pas finir avant de saluer la modernité, l'actualité même du propos du roman quant à la condition féminine et au rapport homme/femme. Un tel engagement, un parti pris presque, en 1983, on se doit de le souligner et de le saluer donc!











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Shibumi

Encore une fois bluffée par l'écriture tellement efficace de Trevanian. Un petit pavé qui se dévore tant qu'il est agréable à lire, captivant et plein d'actions qui nous tient en haleine. Une histoire d'espionnage, qui en cache une autre sur les sociétés secrètes. Un roman déroutant, qui ne laisse pas de place aux grandes respirations tellement on retient son souffle. Bref, une très très bonne lecture.
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Shibumi

Un héros tueur à gage, qui sort de sa retraite pour s'acquitter d'une dette d'honneur. Nicolaï est né à Shanghai d'une aristocrate russe indépendante qui lui donnera la meilleure éducation possible, complétée par un général japonais qui l'initiera au jeu de Go et à la culture japonaise dans ce qu'elle a de plus raffinée. Un tueur qui maîtrise plusieurs langues, les arts martiaux et accessoirement le jeu de Go. Un autodidacte, virtuose dans son domaine.

Un roman qui ravira les amateurs des théories du complot avec la CIA, qui en prend pour son grade, un consortium pétrolier et énergétique, des petits arrangements entre amis et ennemis. Les dialogues de ces diverses rencontres sont tout en subtilité et jeu de dupes, à qui tirera son épingle du jeu, qui disposera des meilleurs cartes. Tous les coups sont permis et que le plus malin gagné.

Une critique acerbe de la société américaine. Au cours de ma lecture je me suis rendue compte que je lisais une réédition, en fait le livre date de 1979, ce qui explique l'aspect énergétique et les differents groupuscules gravitant dans l'histoire.

Le héros est en quête perpétuelle du summum de la perfection dans chaque art et acte de sa vie, dans sa conduite avec ses propres principes, de son environnement. L'influence de son éducation japonaise et de ses traditions.

Un roman d'action mettant en avant l'art du complot et de la magouille à grande échelle, l'art de la négociation hors pair. L'auteur réussit à réunir les États Unis, Shanghai, le Pays Basque en une seule histoire, chapeau.

Une belle decouverte, un roman différent.
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L'été de Katya

Par un bel été, le dernier avant la Première Guerre mondiale, Jean-Marc rencontre Katya, une jeune aristocrate parisienne arrivée depuis peu dans la station thermale où il travaille La demoiselle est ravissante et pleine d'esprit, il tombe immédiatement sous son charme.. .

Pour la courtiser, il se rend chaque jour dans la villa isolée qu'elle occupe avec son père et Paul, son frère jumeau. La famille semble un peu curieuse; Katya voit un esprit dans le jardin, son érudit de père n'a pas l'air d'être bien en phase avec la réalité, son frère se montre agressif et demande constamment à Jean-Marc de ne pas se montrer trop intime avec la jeune fille.

Il semblerait que quelque chose ne tourne pas tout à fait rond dans cette famille. Mais quoi ? Ce que Freud appelait l'inquiétante étrangeté, peut-être....

Entre roucoulades amoureuses avec la jeune fille, joutes oratoires avec le frère arrogant et les élucubrations du père, l'histoire se languit jusqu'à ce que s'insinue une touche de mystère, quand est enfin révélée la raison qui a poussé cette famille à vivre recluse loin de Paris.

Il ne se passe pas grand chose entre l'apéritif, le thé, le café et le cognac. Ah si, un pique-nique quand même ! Pour avoir de l'action, il faut attendre les toutes dernières pages.

En bref, c'est un roman curieux à la tonalité légèrement gothique qui se déroule dans une atmosphère quasi proustienne... C'est fort agréable au début mais ça finit par devenir un peu lassant.
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Shibumi

Décapant ! On peut dire que Trevarian sait distribuer les directs et les uppercuts, tout le Monde en prend pour son grade.

Trois lieux : le sous-sol de la CIA, le Japon, Le Pays Basque. Trois styles différents pour définir trois cultures, trois philosophies. On pourrait presque se passer de l’intrigue.

J’ai particulièrement apprécié le passage qui se déroule dans le japon de l’après-guerre sous occupation américaine, qui montre bien que les grands perdants de l’histoire sont bien évidemment toujours les civils.

Et ce n’est peut-être pas un hasard si l’intrigue se termine au Pays Basque, dont on dit que c’est la plus vieille langue européenne, comme un retour aux sources. D’autant qu’il a fallut descendre dans les gouffres de la montagne, pour ré-émerger dans le «jour blanc», phénomène optique bien connu des montagnards, qui efface tous repères, comme une re-naissance.

Le livre est chapitré selon les phases du jeu de go dont le personnage principal s’inspire pour influer ses actes et ses pensées.

Un livre très intéressant, dont les propos souvent cyniques bousculent et poussent à s’interroger sur les modes de vie que nous nous sommes choisis.
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The Main (Le flic de Montréal)

[Coup de cœur] Ce n’est pas un roman policier que l’on lit mais un roman noir, dont l’enquête est le prétexte à parcourir les un quartier de Montréal, rencontrer ses habitants et vivre ses moments les plus glauques. Trevanian est loin de Shibumi ou de l’Expert, il nous surprend avec un autre de style, comme il l’avait fait avec brio à la lecture d’Incident à twenty miles. Et quand je suis arrivé au bout du roman, j’ai eu l’envie de le relire, une fois encore, mais différemment. Car l’impression reste d’être passé trop vite sur cette tranche de vie.



Claude LaPointe est un flic à l’ancienne. Dans les années 70, le monde est en pleine révolution, la police se modernise et adopte de nouvelles procédures plus en adéquation avec les libertés individuelles. Claude LaPointe aime « son quartier », le boulevard Saint-Laurent au cœur de Montréal, appelé aussi La « Main ». Il connait chaque recoin, la plupart des habitants, ceux qui ont une vie en marge de la légalité. Il est craint pour sa droiture et son intransigeance mais aussi respecté pour son humanité. L’assassinant d’un inconnu va le conduire au bout de ses questionnements.



Il ressort de Trevanian et de ce roman en particulier, une grande force narrative. Le roman n’est pas noir dans ce qu’il met en avant mais dans la façon dont l’auteur l’exprime en creux. Trevanian aime son quartier, ses habitants, sa force vitale mais il en ressort à travers tout le positif, un négatif plus profond, et plus désespérant que l’expression même de la noirceur. Cet auteur américain, fort mystérieux, ne me laisse qu’un dernier livre à livre de son œuvre.



❓Connaissez-vous cet écrivain assez mystérieux ?


Lien : https://jmgruissan.wixsite.c..
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Incident à Twenty-Mile

Première incursion pour moi dans l'univers de Trevanian et de surcroît, dans un genre que je fréquente peu: le western. L'auteur semble s'être beaucoup amusé à construire cette histoire en respectant à la lettre les codes du genre (unité de temps et de lieu, huis-clos, dénouement rapide) ainsi qu'en en mettant en scène les archétypes, le bandit, le Kid, les filles du saloon, etc. Il lui a également ajouté une couche de profondeur en lui donnant les apparences d'une histoire qui se serait vraiment déroulée dans un bled de 12 âmes à la fin du 19ème siècle au Wyoming. J'ai apprécié le développement des personnages et les pointes d'humour dans cette histoire autrement tragique et très violente d'un trio de bandits évadés qui terrorise une petite bourgade isolée, et qui fait ressortir le meilleur des uns et le pire des autres... Je lui donne 3 étoiles car ce genre n'est pas le mien mais c'est un western de qualité pour ceux que toute cette violence ne rebute pas !
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L'été de Katya

Un auteur dont je n'avais jamais entendu parler.

Nous sommes en 1914, dans un petit village basque. Les rumeurs d'une guerre imminente sont de plus en plus présentes . Jean-Marc Montjean est un tout jeune médecin qui assiste le Dr Gros. le jour où il rencontre la jolie Katya Treville, sa vie sera bouleversée. Il va tomber follement amoureux d'elle. Il lui fera sa cour, entre thés, visites à sa famille. Elle a un frère jumeau et un père, érudit un peu distrait. La mère est morte en couches. Très vite, Jean- Marc va s'apercevoir qu'il règne une ambiance bizarre sur la maisonnée, comme une menace qui pèse. Ça fait un peu penser, en moins bien, aux romans de Willie Collins.

Un roman bien écrit mais assez ennuyeux. A la fin seulement, l'action se précipite.

Pour moi ce sera vite oublié.
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L'été de Katya

Eh bien je ne m'attendais pas à cette fin en lisant l'histoire d'une romance naissante entre Jean-Marc, tout jeune docteur basque et Katya dont il a soigné le frère. On sait dès le début que ça ne durera que le temps d'un été et la raison ne se découvre qu'à la fin même si on pense la deviner au milieu. C'est bien amené, bien écrit et clairement surprenant. On peux cependant reprocher un peu de longueur et de manque de rythme dans le récit. Peut-être également un manque d'attachement aux personnages. On sent que quelques chose ne va pas sans mettre le doigt dessus...mais c'est finalement un thriller psychologique que l'on referme. Oui surprenant, comme souvent avec les éditions Gallmeister, des histoires difficiles à oublier !

Challenge Mauvais genres 2021

Challenge cœur d'artichaud
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The Main (Le flic de Montréal)

Je lis de temps en temps des policiers ; mais celui-ci n'est pas banal et est surtout très bien écrit je trouve.



C'est un polar urbain qui se déroule dans les années 1970 à Montréal dans un quartier qu'on surnomme "La Main" ; quartier de prostituées, d'escrocs minables, de clochards, d'ouvriers et d'émigrants de diverses nationalités.



Foule hétéroclite qui bourdonne d'accents divers qui se trouve dans " un no man's land situé entre le Montréal français et celui des anglais ce qui constitue une troisième composante de la ville, une zone neutre où les cultures se côtoient sans se mélanger."



C'est dans ce quartier où pauvreté, cupidité et désespoir trouvent leur expression dans la petite délinquance et le crime. Et c'est dans ce foutu quartier que le Lieutenant Claude Lapointe exerce son métier depuis plus de trente ans.



Il y parcours sans relâche ses ruelles et ses rues, ses bars aussi, connaît le moindre petit malfrat y est craint et respecté.



C'est un policier bourru comme je les aime qui sous sa réserve, son amertume et sa feinte indifférence fait son travail du mieux qu'il peut en enfreignant bien souvent les lois mais toujours pour le bien et la justice.



J'ai beaucoup aimé.
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La sanction

Je me répète à chaque fois, mais j'adore les Éditions Gallmeister... les livres proposés sont juste géniaux... et celui-ci ne fait pas exception !! C'est rythmé, juste, dépaysant, haletant, captivant !!! Un vrai bon moment de divertissement, qui remplit sa mission de rendre le lecture au bout de sa chaise, sur le qui vive, et qui donne envie de lire un p'tit chapitre de plus avant d'éteindre... pour finalement, littéralement dévorer le roman... L'action est là, l'intrigue bien comme il faut, des personnages intéressants et bien construit, une écriture vive... Bref, un bon moment de lecture... encore une fois !!! :)
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L'été de Katya

Eté 1914, Jean-Marc Montjean, un jeune médecin originaire de la région, vient travailler aux côtés du Dr Gros dans une ville thermale du pays basque. Il y rencontre une jeune fille, Katya, qui s'y est installée avec son frère jumeau et son père après avoir quitté Paris dans des circonstances qui font parler les commères de la ville. Il tombe amoureux d'elle, mais son frère a une attitude ambivalente et tente de freiner leur relation tout en ne l'empêchant pas de la voir.



Je n'en dirais pas plus pour ne pas dévoiler la fin de l'histoire qui constitue vraiment le point d'orgue de ce court roman, qui sinon commençait et se déroulait sur un rythme plus tranquille.

Je ne me risquerais pas non plus à le qualifier. Je serais tentée de parler de thriller psychologique, nonobstant un petit côté désuet que j'ai beaucoup aimé également.

Quant à ce que j'ai préféré dans ce roman, c'est clairement le style de Trevanian. Quelle belle découverte et quel plaisir de lecture! C'est franchement brillant, avec une mention particulière pour les répliques caustiques du Dr Gros.



L'été de Katya est le premier livre de Trévanian que je lis, et a priori ce n'est pas le plus représentatif de l'oeuvre de ce mystérieux auteur, mais assurément ce ne sera pas le dernier, car j'ai vraiment adoré cette pépite rééditée par Gallmeister.



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The Main (Le flic de Montréal)

Connnaissiez vous la légende du romancier américain Trevanian? En effet, celui ci est un des auteurs sur lequel les rumeurs les plus incroyables ont circulé et qui a attisé la plus folle curiosité du monde littéraire.



Un écrivain sans visage dont les livres se sont vendus à plus de cinq millions d’exemplaires et on,été traduits en près de quinze langues sans qu’il ait jamais fait de promotion dont le célèbre La Sanction en 1972, succès planétaire qui sera adapté au cinéma trois ans plus tard par Clint Eastwood.



En 1983un article du Washington Post révèle qui se cache derrière Trevanian, et l’éditrice du Who’s Who in America renchérit : elle indique que le véritable auteur s’appelle Rodney Whitaker, qu’il est né au Japon en 1925, est titulaire d’un doctorat en communication et a été professeur à l’université du Texas. Bien que l’auteur véritable ait été découvert, cela n’empêche pas le mythe de perdurer au rythme des parutions sporadiques de Trevanian :



Parmi ses romans les plus célèbres, figure "The Main", réédité à la rentrée 2013 chez l'excellente maison d'édition Gallmeister, et un polar très noir, certes un peu daté, mais au rythme très envoutant que j'ai lu il y a quelques semaines.



The "Main", c'est le nom qu'on donne au boulevard Saint-Laurent à Montréal, la véritable colonne vertébrale d'un quartier où prostituées, escrocs minables et clochards cohabitent avec les ouvriers et les nouveaux immigrants en quête d'un monde meilleur. Bourdonnante d'accents divers, mouvante et bruyante comme la foule qui s'y presse, la “Main” connaît aussi son lot de crimes. Depuis trente ans, le lieutenant Claude LaPointe la parcourt en veillant jalousement sur “son” quartier.



Accompagné d'un jeune policier qui s'étonne de ses méthodes peu orthodoxes, LaPointe enquête sur un meurtre commis au fond d'une ruelle de son territoire. Cette affaire d'apparence banale le conduira face à ses propres démons et le poussera peut-être à accepter l'inacceptable.



"The main" présente la particularité, comme certains autres grands romans noirs d'être autant une peinture sociale d'un quartier misérable, presque à la manière d'un roman de Zola qu'un roman policier.



Avant même d'être une enquête policière, ce roman est surtout une belle et puissante une étude de moeurs, une réflexion sur le bien et le mal, Lapointe et son jeune acolyte vont croiser, lors de leurs recherches, tous ces êtres qui composent cet melting pot qu'est la Main : immigrés italiens, prostituées, commerçants, rescapés de la Seconde Guerre Mondiale, marginaux....On pense parfois un peu au chef d'oeuvre d'Hubert Selby Jr last exit to Brooklyn, mais ce roman possède néanmoins sa petite musique bien à lui.



On apprécie dans ce roman tout particulièrement l'excellent peinture de ce flic bien de son époque (les seventies), et ce roman policier se lit avec une pointe de nostalgie particulièrement agréable.



Si l'enquête patine parfois un brin, avec quelques passages un peu moins passionnants, le dénouement, surprenant enlève le morceau et font de "The Main" un incontournable du roman noir des années 70 et une façon de tenter de percer ce mystère Trevanian.
Lien : http://www.baz-art.org/
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Shibumi

Commençons sans plus attendre et plongeons dans le vif du sujet, car cette lecture est un énorme coup de cœur. Une véritable claque qui m’est tombée dessus. Un plaisir de bout en bout. Vous l’aurez compris, je vous présente une lecture envoûtante qui vous fera voyager du japon aux Etats Unis en passant par le pays basques et ces paysages toujours plus périlleux.



Un magnifique roman d’espionnage qui va nous entrainer sur le parcours d’un homme. Un homme mystérieux et mystique qui va puiser sa force et son courage dans tous les éléments de sa vie. De sa passion pour la spéléologie à son passé d’assassin, on va plonger toujours plus loin dans cette vie hors du commun.



On peut noter les deux très grandes forces qui se dégagent de ce récit. Tout d’abord le travail de documentation de l’auteur. Car ce livre c’est un condensé d’histoire. A travers un japon fragilisé, on suit le parcours tumultueux d’un enfant orphelin mais jamais abandonné. On en apprécie que d’avantage cette période d’entre guerre qui renforce notre attachement. On va le survire pendant Hiroshima, puis connaître l’horreur d’être un étranger sans papier qui débarque aux Etats Unis et vivre l’enfer face à une Russie très méfiante. Ce texte c’est un condensé de passage fort autant dans notre histoire que dans celle de ces différents pays. Mais ce roman c’est avant tout un récit d’une puissance à tous les niveaux. L’auteur nous trace le parcours de cet homme mais sans jamais tomber dans le faux. On est guidé par son passé, on vit son présent et on espère de son avenir.



Ce texte arrive à mêler la puissance du roman d’espionnage avec la profondeur du roman noir. On est touché à tous les niveaux et en quelques pages on semble envouté par une écriture brillante. Un texte qui nous permet de découvrir autant notre assassin que tous les personnages qui gravitent autour de lui. Sans fausse note, on livre un jeu dangereux face à des forces qui nous dépassent. Heureusement notre assassin est un héro, une vraie personnalité que l’on ne pourra pas oublier de si tôt, pour notre propre bonheur mais également pour le malheur de ses assaillants !



Ce roman sera vous faire frissonner. Fort et puissant ce livre sera vous transportera avec lui. Et sans pouvoir le reposer on va vivre une vie tumultueuse à l’image de notre jeune héro. Cet homme mystique, mystérieux qui nous interpelle et nous attire. On est bercé par ce texte, on en ressort apaisé, tranquillisé et impatient de découvrir plus en profondeur le travail de cet auteur.
Lien : https://charlitdeslivres.wor..
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Shibumi

Un roman de chez Gallmeister noté plus de 4 sur 5 sur Babelio, cela promet de bons moments de lecture. Après quelques pages, j’observe que de plus je connais les lieux dont on parle, ceux qui se déroulent au coeur du pays basque, des bleds que j’ai traversés sur le GR10 il y a quelques années comme Larrau, Holzarte, Sainte Engrâce ou la Pierre Saint Martin.



Eh ben j’ai vite déchanté !

Je reconnais quatre qualités à ce bouquin : l’écriture, l’intelligence, l’originalité, l’anti-américanisme !

Pour le reste, disons que les romans d’espionnage ne sont pas faits pour moi, le culte du héros non plus, j’ai même une petite préférence pour l’anti-héros, le looser a toute mon affection, le regard sur les femmes (de préférence à forte poitrine) est proprement désolant dans ce roman, les relations entre l’OLP, la CIA, les complexes militaro-industriels et la Mother Company m’ont un peu perdu. Et puis ces longueurs, particulièrement lors des scènes de spéléologie sur quarante pages, très pénible.



Notre héros dans ce roman parle un nombre incalculable de langues, dont le Basque qu’il a appris en autodidacte en prison, il résiste à la torture, est un fin stratège au jeu de Go qu’il a étudié pendant six longues années auprès d’un maître japonais, fait l’amour comme un Dieu, liquide les terroristes de tous les pays, a fait fortune, une intellignence hors du commun qui lui permet d’anticiper et de déjouer tous les pièges. Ah oui, j’oubliais, il a aussi un don de paraperception et est un adepte du shibumi, ah, vous ne savez pas ce que c’est, tant pis pour vous mais je ne vais pas vous l’expliquer, on s’en fout !



J’avais déjà lu l’été de katia du même auteur et je n’avais pas été emballé. Je vais donc en rester là avec Trevanian.



Pour les basques ou les randonneurs qui me lisent, si vous trouvez une casquette bleue sous la passerelle d’Holzarte, c’est la mienne, ben oui, un coup de vent !



Je remercie cependant Krissie78 d’avoir pioché ce titre dans ma PAL car elle m’a accompagné dans le cadre d’une lecture commune et cela m’a aidé à aller au bout, nos échanges furent très agréables et m’ont permis de prendre conscience de certains aspects du roman qui m’avaient échappé.



Challenge Multi-Défis 2024.

Challenge Pavés 2024.

Challenge Totem.



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The Main (Le flic de Montréal)

Trevanian, Américain, campe son roman à Montréal, métropole du «Canada-français» au début des années 1970, alors qu'on suit Claude La Pointe, un flic quinquagénaire qui patrouille «la Main», c'est-à-dire le Boulevard St-Laurent, un quartier cosmopolite et plutôt pauvre, où se côtoient les nouveaux arrivants, les petits marchands, les clochards, les prostituées et les petites crapules. le meurtre, dans cette histoire, n'est qu'un prétexte pour nous dépeindre le quartier et la vie de ce flic solitaire, complètement habité par son métier, et dont les méthodes un peu (!) brutales font déjà partie du passé... Il est confronté à une rencontre avec une jeune femme fragile, qui se prostitue depuis peu et qu'il hébergera, se révélant à lui-même l'étendue de sa solitude... Et au regard d'un jeune stagiaire qui le suit dans son enquête, et qui reculera devant la dureté du métier. J'ai beaucoup aimé les descriptions du quartier, la plongée dans l'âme de la Pointe; j'ai moins aimé certains clichés sur «les Canadiens-français», quelques mauvaises traductions (jamais entendu personne appeler quelqu'un «un cul», un «trou de cul» ça oui) et incongruités, par exemple Trevanian fait boire du vin aux clochards dans les bars, et manger du fromage au dessert à La Pointe, habitudes françaises peu plausibles au Québec dans ces années-là. Néanmoins je recommande, j'ai passé un bon moment à déambuler sur la pittoresque Main avec La Pointe, par un temps «de cochon».

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Shibumi

Libérééé, délivrééé j'en ai enfiiiin fini avec ce pavéééé.. Bon faut qu'j'vous dise. 



Nan, mais rapprochez vous parce que je vais chuchoter... Paraît que ces choses là ne se font pas sur Babelio...



Oui ! Voilà plus près, encore! Comment ça de l'aïl? Vous savez que c'est super bon pour nettoyer les métaux lourds dans le sang?.. Hein ? L'halitose ? Non connais pas... 



Bon maintenant que vous me semblez assez proche je peux vous le dire : j'ai abandonné. 



*bouuuuuuuuuuuuh*



Faute avouée, roman bouquiné qu'à moitié, à demi pardonné ? 



Trevanian m'avait pourtant séduit avec ses aventures mêlant action, culture, héros super cliché, intrigue bien ficelée et dialogues biens sentis. 

Mais la bordel ça sent beaucoup trop le réchauffé pour être supportable, si ça marche vachement bien avec la choucroute, un peu moins avec les exs, en littérature ça devient relou. De ouf.



Trevanian et La sanction c'était vraiment chouette, l'Expert c'était bien mais un cran en dessous, et bin là Shibumi... Disons que le sabre en couverture ne m'inspirait qu'une envie de seppuku à mesure que je m'enlisais dans le bourbier. 



Le héros ici est une fois de plus un parfait anti héros : érudit et polyglotte, excellent joueur de Go, laconique, irrésistible, de beaux yeux verts émeraude (le bâtard...) doté de pouvoirs mystiques, deux en plus car un c'était pas suffisant. Assassin hors paire, très séducteur et excellent spéléologue, ah on me dit dans l'oreillette qu'il arriverait même à tirer à un sourire à sa belle mère. 

Ah oui ici aussi il a un gros copain un peu bourru bien rigolo, toute ressemblance avec des personnages ayant déjà existé dans les deux premières œuvres de l'auteur sont fortuites n'est ce pas ? 



Et monsieur cherche le shibumi bon okay, voyons vouèr. 



Arrivé à la moitié du bouquin  toujours pas d'action bordel c'est plus froid que mes exs que je stocke dans l'congélo.. L'auteur te dégueule de la culture et de l'histoire tous azimuts,si c'est globalement chiant il y a quand même, soyons honnêtes, quelques critiques assez justes, mais le reste est soit dérisoire ou trop pointu et ne vient alourdir le récit plutôt que de le rendre attrayant, alors Trevanian tu m'a perdu avec ton côté pédant. Et puis j'ai eu du mal à trouver l'humour qui était était pourtant bien plaisant, mais ça c'était avant..



Et puis il y a eu cette action spéléo, tu nous a emmenés, encordé, dans les entrailles de la terre, la où la torpeur du lecteur est la plus puissante et j'ai rêvé que, suivant les deux compères dans des descriptions techniques aussi bandantes que le dernier Tracteur magazine, j'arriverais à trouver un intérêt au bouquin, mais c'est la goutte d'eau qui a mis le feu aux poudres.



Et, tel Kate Winslet dans Titanic qui lâche son maousse collier dans les profondeurs de l'Atlantique... J'ai profité de l'énième emmerdement abyssal de ton passage dans une grotte Basque pour jeter ce bouquin que je lisais à reculons afin de ne plus avoir ce fardeau à porter. 



Et la je me sens vachement mieux d'un coup. 



Bon c'est pas tout ça mais y'a le tome 9 des aventures de Oui-Oui qui m'attendent et la, je sais que ça va envoyer du lourd. 
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