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Critiques de Estelle Faye (1497)
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Trolls et légendes : Anthologie officielle

En Résumé : Cette anthologie du festival Trolls & Légendes s’est révélé finalement assez sympathique à découvrir, nous proposant 10 textes assez variés avec comme point central, excepté pour la nouvelle de Robin Hobb qui traite d’un tout autre sujet, le Troll. Entre humour, dérision, aspect épique ou encore ambiance angoissante le Troll nous dévoile ici ses multiples facettes. Alors certes je n’ai pas été conquis de la même façon par tous les textes, certains me laissant même de marbre, là où d’autres on se sont révélés très réussis et surprenants, mais dans l’ensemble cette anthologie se révèle divertissante et permet aussi par la même occasion de découvrir quelques auteurs de l’Imaginaire, leurs plumes et leurs univers.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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La dernière lame

Livre lu dans le cadre de la Masse Critique Young Adult Fantasy et du challenge ABC 2012-2013



Premier roman de cette écrivaine française :-) Celle-ci est, avant tout, une scénariste de cinéma.



On le retrouve d'ailleurs dans sa façon d'écrire ce roman de fantasy ^^ Elle présente les différents personnages et le monde dans lequel ils vivent avant de passer réellement à l'histoire.



On a donc, en premier lieu, une héroïne féminine qui ne correspond pas du tout à celle présentée en 4ème de couverture. Celle-ci, Marie aux yeux verts, va en effet renaître des cendres de la première, Séverina Sforza.



Le monde de cette histoire est envahi par les eaux, sans doute après une catastrophe terrestre. Il ne reste que quelques terres émergées. Les habitants doivent lutter contre les eaux et les créatures fantastiques qui y vivent.



La lecture est fluide, la mythologie inventée pour ce roman peu complexe à comprendre.



Certains personnages apparaissent en cours de route, de façon à donner leur point de vue et leur ressenti sur le moment présent. Ils disparaissent ensuite de la narration, de façon définitive pour certains. Ils ne sont là que pour apporter quelques éléments d'informations sur ce monde envahi par la Crue et les croisades des Cendres. Ça a un air de déjà-vu, non ? Les Cendres étant l'équivalent, dans ce roman, de nos croisés du Moyen-Âge, quitte à coloniser le peu de terre viable qui reste sur leur planète :-(



Pour le moment, on distingue deux personnages principaux, Marie aux yeux verts et le tatoué Julian. On présume qu'ils se rencontreront à un moment ou à un autre, mais on ne sait pas quand ni pourquoi faire...



La lecture est certes facile mais on ne sait pas où l'auteur veut nous conduire. On suit les aventures de Marie sans trop comprendre où tout cela va nous mener, on est aussi perdu qu'elle car sans passé ni futur.



Vers les ¾ du livre, l'histoire fait un bond de 7 ans dans le temps, sans que l'on sache trop pourquoi. On y retrouve Joad, le 2ème personnage principal d'après la 4ème de couverture. Où l'auteur veut-elle nous mener ? Quelle croisade mène-t-elle ? Cette histoire me fait de plus en plus penser à un remix de « Waterworld »... Le résumé en 4ème de couverture est tellement flou que cela ne nous aide pas vraiment à trouver le fil conducteur de celui-ci :-(



De temps en temps, il me fait également penser à « Lady Pirate » de Mireille Calmel où l'on suit le destin hors du commun d'une femme de volonté. Sauf que dans celui-ci, Marie se fait plutôt mener par le bout du nez par sa « Foi » puis par une entité extérieure. On dirait qu'elle n'a plus de volonté propre, que c'est juste une coquille vide.



A la fin de ce roman, on en comprend enfin le but : sauver le monde de la Crue. L'idée n'est pas très originale mais peut s'avérer intéressante si l'histoire est bien menée. Malheureusement, ce n'est pas le cas ici. Ce qui est relativement dommage car la lecture de ce livre est vraiment agréable, le style est facilement à lire. On suit placidement les aventures de Marie et Joad mais l'histoire est trop linéaire et pas assez centrée sur la recherche de « comment sauver ce monde », surtout qu'en connaissant les deux personnages, c'est presque impossible de leur part ^^



La morale de cette histoire est vraiment actuelle mais je ne peux vous la donner sans dévoiler une grande partie de l'idée de base de ce livre ^^



Vous l'aurez donc compris, je ne vous conseille guère ce roman. Mais bon, comme on dit, « chacun ses goûts » ^^



Vu le style d'écriture, j'essaierais peut-être le prochain roman de cette écrivaine. A voir donc si ses histoires s'améliorent par la suite ;-)



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Un éclat de givre

Une très jolie découverte, une auteure à suivre incontestablement, une nouveauté que je désirais fortement faire connaître jusqu’à que je me rende compte que près de 70 lecteurs avaient d’ors et déjà chroniqués et fait le boulot avant moi…et de belle manière !



Quelque peu coupée dans mon élan dithyrambique de dénicheuse de talent, j’attaque donc ma critique sous un autre angle :



Laissez-vous embarquer à votre tour dans ce roman fantastique, afin de découvrir un Paris métamorphosé suite aux catastrophes nucléaires survenues au 21ème siècle, mais aussi faire la connaissance de Chet, un jeune homme chanteur de jazz travesti et homme de main à l’occasion...

Laissez-vous également captiver par un récit original et empli de rebondissements,portés par des personnages incroyables : depuis les Hybrides jusqu’aux Enfants-psy, en passant par les Sirènes et les Mutants de l’Enfer…

Laissez vous pareillement charmer par la musicalité d’une belle écriture, riche d’une culture vaste dont les références sont finement distillées tout au long de la narration : musicales, littéraires, historiques…



Moi, j’ai aimé. Vous aviez deviné ?
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Un éclat de givre

Voici une histoire dont j'ai eu quelque peu de difficultés à m'imprégner de l'atmosphère au début du roman... Il m'a fallu un bon premier tiers du bouquin avant de me laisser complétement aller... Et puis, il y a eu une sorte de déclin, un moment charnière où je me suis laissé happée par la poésie de la plume, par cette sonorité des mots, par les phrases teintées de jazz et de mélancolie... Le genre de bouquin exigeant, mais envahissant, totalement immersif... Une très belle expérience de lecture... qui habite et enveloppe... Une très belle découverte.
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Porcelaine : La légende du tigre et de la tis..

Très différent d'un éclat de givre , Porcelaine est un conte qui se déroule sur Mille ans . Xiao Chen est victime d'une malédiction et se retrouve avec une tête de tigre . Il arrive cependant à se trouver une place dans une troupe de théâtre où il trouve le bonheur auprès de Brume- de rivière ,une fée et de Pied-de-cendre . Mais le destin semble toujours vouloir l'éloigner de ceux qu'il aime ...au travers des montagnes et des steppes , le comédien va devoir sans cesse lutter contre les forces obscures.

J'ai été dés le début complètement happée par ce roman , immergée dans un univers fascinant ,celui de la Chine médiévale , du cirque itinérant ,des légendes ...Les personnages sont aussi un gros point fort , ils ne sont pas manichéens et l'on ressent beaucoup d'empathie pour eux .La troisième époque est un peu en dessous des deux premières , peut être un peu rapide ,avec un dénouement un peu simpliste . Mais c'est un beau récit ,que je n'oublierai pas facilement .
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Un éclat de givre

Difficile de qualifier ce roman car si l'on peut dire que c'est post-apocalyptique , on est pas tout à fait ni dans la survie ni dans la lutte . C'est un autre Paris que celui du XXII éme siècle , un monde recrée ,sans véritable dirigeant , où chaque faction est maître de son petit territoire . Au travers de Chet , on découvre ce nouveau monde assez fantaisiste. C'est bien décrit, on s'imagine facilement les différentes parties de la ville et sa population hétérogène . A vrai dire c'est fascinant ! Le tout est raconté avec beaucoup de poésie ...

Un beau roman ,qui laisse à rêver .
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La voie des oracles, tome 2 : Enoch

Ce second tome de « La voie des Oracles » m’a plu, toutefois j’ai pris moins de plaisir à tourner les pages… Cela vient surtout du fait que la narration passe sans arrêt d’un narrateur à un autre (au moins six différents), si bien que cela cassait un peu le rythme. Certes, il se passe plein de choses : il y a des morts, des batailles, des complots et des événements divins, mais j’avais l’impression qu’à force d’avancer sur plusieurs tableaux, l’histoire ne progressait pas trop ou traînait parfois en longueur… Ce qui n’est pourtant pas le cas ! Ça bouge beaucoup et les protagonistes n’ont presque aucun répit. Je pense que c’est vraiment le nombre de points de vue qui a nui à mon appréciation générale… Cela m’a perturbée. Quel dommage ! En tout cas, « Enoch » est bien plus sombre que « Thya ». Tous les personnages vont devoir subir la rencontre de la jeune oracle qui, malgré elle, entraîne la perte de ses proches. J’ai été étonnée par certains décès toutefois, ce n’est pas pour me déplaire, car j’aime que l’on me surprenne. Estelle Faye ose agir, faire souffrir ses personnages ou faire tomber des têtes…



Si dans le premier tome on se demandait où voulait en venir l’auteure, cet opus a permis d’éclaircir plusieurs zones d’ombres et de comprendre les enjeux de chacun. J’ai aimé enfin comprendre les actes d’Aedon, le frère de Thya. Son caractère est intéressant et son passé marquant. Dans un sens, il est presque attachant même si on n’apprécie pas pour autant ses gestes ou sa détermination à mettre la main sur sa sœur… C’est un antagoniste ni blanc ni noir, ce qui est très appréciable. Autres personnages énigmatiques qui ne sont pas manichéens : les Dieux qui servent avant tout leur intérêt et se fichent de certaines pertes humaines ou des souffrances. Ils peuvent aussi bien aider quelqu’un, puis le délaisser plus tard. Ici, on découvre que le monde est réellement régit par les dieux et leurs entourloupes… Ainsi, on va faire la rencontre de Bacchus et d’Apollon… Mais on va surtout voir le véritable visage d’Hécate. Celle-ci n’hésite pas à se servir d’autrui comme ses marionnettes. Elle tisse une toile collante et fatale pour attraper Thya… Le scénario est très bien maîtrisé et rien n’est laissé au hasard. C’est bluffant ! Je tire mon chapeau aux trois derniers chapitres qui relancent avec brio l’intrigue et qui me fait trépigner d’impatience pour découvrir le troisième tome. Hélas, je dois patienter le temps que les éditions Folio l’éditent…



Dans ce second volume, le côté fantastique est encore plus présent, que ce soit avec les pouvoirs des deux héros ou des créatures magiques de plus en plus nombreuses. Le Faune, le Sylvain et l’Ondine ont une place importante dans le récit puisqu’ils vont parfois être narrateurs. Gentils et avenants, ils vont faire tout leur possible pour sauver leurs amis… Mais cette tâche est loin d’être facile, surtout lorsqu’il y a autant d’ennemis ! Et comme je vous l’ai souligné, ce roman est très sombre et l’auteure tue qui elle désire… Mais je ne vous en dis pas plus ! Quoi qu’il en soit, malgré ses quelques défauts, la suite est tout de même plaisante et dans la lignée du premier tome. Si vous avez aimé « Thya », celui-ci devrait vous plaire, car les héros évoluent et se développent au fil des pages. De plus, l’intrigue se complexifie en devenant plus dense, profonde et obscure… Ma note est un peu sévère, mais c’est surtout pour montrer à quel point j’ai été partagée par cette lecture. Merci encore à Lireàlafolie qui avait organisé un concours pour gagner les deux premiers tomes. Maintenant, il me tarde de découvrir comment tout cela va se terminer, surtout après une telle conclusion ! Je sens qu’Estelle Faye va continuer à me surprendre…


Lien : https://lespagesquitournent...
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Il était ma légende

Un texte court et puissant, une fantasy nous contant l’histoire d’un jeune homme originaire de la Cité d’Orian, parti vers les montagnes rejoindre les chevaliers-gardiens des Monts Frontières. Il veut retrouver là Elok d’Endar, son héros, celui qui a par le passé sauvé son royaume de l’attaque des démons d’ombre. Mais l’homme qu’il va rencontrer est-il vraiment celui qu’il imagine ?



Par son écriture vive et dynamique, Estelle Faye nous embarque en moins de deux dans une aventure fantastique, pleine de rebondissements et à la conclusion troublante, et ce, en seulement 48 pages !



Un vrai petit bonheur à croquer et à offrir !
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La sirène et la licorne

Ce livre est un coup de coeur, c’est aussi simple que cela. Je vous rassure, je vais vous égrener les raisons juste après. C’est un premier roman, et j’espère qu’Erin Mosta, l’auteur, conservera cette liberté d’écriture dans ces oeuvres suivantes.

Le roman est écrit du point de vue d’Elisabeth, dite Lili. Oui, Lili comme licorne aussi. Elle est hors-norme, différente. Le tour de force de ce roman n’est pas de nous montrer le harcèlement, mais l’après, quand le phénomène retombe, quand la victime se reconstruit après ce qu’elle a subi. Lili est suffisamment forte et lucide pour analyser ce qui s’est passé, ce qui lui a fait le plus mal – pour prendre le recul. Surtout, elle n’a pas l’intention de changer. Elle aime la chimie, elle veut être maquilleuse au cinéma, plus précisément dans les effets spéciaux (et, par expérience de prof, il ne faut pas être une bille pour cela), et aime les filles. Voilà, c’est écrit. Je ne dis pas nécessairement que sa famille accueille à bras ouverts tout ce qui fait que Lili est spéciale. Je dis simplement qu’elle sait ce qu’elle veut, et n’hésite pas à profiter de ses vacances en Charente pour perfectionner quelques maquillages et autres effets spéciaux. Elle est de plus accompagné par un magnifique modèle de mâle. Non, pas Rayane, son meilleur ami, Renfield, son chat, option castagneur obèse. C’est grâce à lui qu’elle va entrer en contact avec ses voisins, par la découverte d’une petite boule blanche et poilu. Oui, un gros chat peut être protecteur envers un chaton en détresse.

Ce n’est pas qu’il est difficile de se faire des amis, c’est qu’il est difficile de faire à nouveau confiance. Résister à la tentation de changer pour se fondre dans le moule, Lili y parvient parfaitement, même si ce n’est pas si simple. Elle sait que sa famille n’est pas vraiment dans les normes, elle est même plutôt remplie de non-dits, de secrets, et Lili a aussi pour ambition d’en finir avec ce climat.

Oui, depuis le début, je ne vous parle que de la licorne, et j’oublie la sirène. Non parce que ce second personnage ne m’intéresse pas, il est tout aussi riche que celui de Lili. Nous aurions pu avoir une narration alternée, comme c’est très fréquent, Lili un chapitre, Chris (la sirène) un autre, mais le fait de découvrir Chris par les yeux de Lili, de pouvoir modifier peu à peu notre opinion sur ceux qui entourent Chris -Julien, le meilleur ami, ses parents, presque psychorigides, son frère, futur médecin qui porte bien son prénom (Tristan) – apporte un plus à ce récit, empêche les personnages de se figer.

Oui, nous retrouvons aussi les attendus du roman « de vacances », avec la présence de la plage si ce n’est que l’espace n’est pas du tout occupé de la même manière. Il ne s’agit pas de se montrer pour séduire, mais de partir pour conquérir un autre espace : la mer. Il suffirait de changer une seule lettre pour obtenir tout autre chose.

La sirène et la licorne est un roman fort et émouvant, que je vous recommande fortement.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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La voie des oracles, tome 2 : Enoch

Dans ce second tome, nous poursuivons les aventures de Thya, Enoch, Aylus et le Faune minuscule. Ils quittent la Gaule pour une destination plus orientale : de Constantinople au royaume sassanide, ce sera dans le désert du Vide que devra s'achever leur quête. Toujours poursuivie par son frère Aedon, Thya trouvera sur sa route de nouveaux alliés et des créatures mythologiques pour le moins surprenantes.



Pour ma part, ce second opus est une plus grande réussite que le premier. En effet, les quelques écueils que j'avais reprochés précédemment ont été corrigés comme la présence d'une carte ou la rectification de l'orthographe du mot latin "limes". L'auteur a davantage poussé ses recherches sur le contexte historique et la lecture s'en ressent : nous avons un environnement beaucoup plus crédible bien qu'encore une fois, nous avons affaire à un récit non pas historique mais fantastique.



L'écriture m'a parue également plus aboutie que dans le premier tome à tel point que des tableaux onirique et poétique se dégagent litéralement de l'intrigue et m'ont complètement emporté dans cette invitation au voyage. Je citerai pour exemple la description du jardin du palais de Samarcande, le désert de Dasht-e Kavir ou (ma scène préférée) la fête de Dionysos donnée dans une villa abandonnée, en Gaule.



Enfin, j'ai eu le sentiment aussi que le scénario était beaucoup plus maitrisé. En effet, dans le premier tome, je n'avais pas très bien compris où l'auteure voulait nous emmener avec Thya. Ce n'est pas le cas avec cette lecture. Dès les premières pages, la base est posée et nous savons quelle direction Thya va prendre. La fin est d'ailleurs une réussite car elle permet de relancer l'intrigue et m'a donné envie de poursuivre avec le troisième et dernier opus.
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Nous parlons depuis les ténèbres

Nous parlons depuis les ténèbres est une anthologie dirigée par Estelle Faye et Floriane Soulas, parue aux éditions Goater. Je me suis procuré ce recueil à Ouest Hurlant; c’était, un des bouquins sans lequels je ne voulais pas quitter le festival. J’avais assisté à la table ronde dédiée à l’anthologie, qui m’avait mis encore plus l’eau à la bouche. Malheureusement, je peux dire que la rencontre est loupée.



Je ne vais pas passer en revue les différentes nouvelles ici. Si vous le souhaitez, je vous invite à lire la chronique complète sur le blog, je mets le lien en-dessous.

En revanche, je vais plutôt livrer mon ressenti global et quelques remarques d'ensemble.



La déception vient d'abord de mes attentes, en fait. Cette anthologie promettait du lourd et du sombre. J’attendais un dépassement de l’imagination, des textes sans limites, des prises de risques. Mais finalement, je n’ai rien eu de tout cela.



D'abord, « aucune limite », avait dit Estelle aux autrices. Malheureusement, c’est la sensation que j’ai eue en lisant Nous parlons depuis les ténèbres. Certains textes ne sont pas suffisamment aboutis, d’autres se révèlent assez timides. J’ai senti de la retenue à plonger franchement dans les ténèbres, comme si les autrices avaient souhaité rester sur le seuil. Et j’ai même ressenti une sorte de froideur, de réticence à parler depuis les ténèbres. Comme un manque d’entrain, ou un texte écrit parce qu’il le fallait. Je n’ai pas ressenti le plaisir qu’ont eu les autrices à écrire ces nouvelles.



Ensuite, je n’ai pas vibré dans ces pages. Je n’ai pas frémi, je n’ai pas eu de frissons, rien ne m’a vraiment bousculée, dérangée ou mise mal à l’aise durablement. Et c’est surtout ça que je reproche au recueil. D’être mollasson, de manquer de punch, de volonté, de cœur à l’ouvrage, de fougue, de saut à pieds joints dans la noirceur collante des ténèbres. Il y a quand même la nouvelle de Morgane Stankiewiez, qui se détache très clairement des autres textes. Mais ça ne suffit pas; les nouvelles ne sont pas mauvaises, d'ailleurs j'ai bien aimé quelques textes (celui de Louise Le Bars avec sa prose poétique, celle de Cécile Guillot, très mélancolique...). Mais en termes de coup de poing dans la tronche, le compte n'y est pas. Et ça, c’est vraiment, vraiment dommage.



Est-ce parce que notre conception française de l'horreur est beaucoup plus restrictive que celle anglo-saxonne ? Peut-être, mais dans ce cas, il me semble que le recueil ne se positionne pas très bien, tant dans son projet littéraire que vers son lectorat. Il aurait peut-être fallu, dans la préface, réancrer l'anthologie dans un héritage plus marqué afin que les attentes soient en concordance avec les textes proposés. C'est juste une hypothèse, que je développe davantage dans mon billet, mais je me suis posé la question, en tout cas.



Enfin, quelques remarques sur la forme. J'ai trouvé dommage qu'il n'y ait pas davantage de liens entre les nouvelles. J'ai plus eu la sensation de lire une addition de textes qu'un ensemble harmonieux tissé de bout en bout, avec échos et clins d'œil. Je regrette aussi que la forme finale n'ait pas été plus soignée, avec une relecture performante éliminant les coquilles, oublis de ponctuation et maladresses de langage dans une nouvelle. Ce beau projet aurait mérité à mon avis de mûrir davantage.



Alors voilà, j'espérais un feu d'artifice, un océan de malaise, de frissons et de vertiges, un puits de noirceur sans fin, mais ma lecture a davantage ressemblé à un pétard, une promesse de nuits tranquilles et des nuances de gris. Je suis un peu déçue, il faut bien le dire...
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Widjigo

Nous sommes à la fin du XVIIIème siècle, en 1793, à une époque bien particulière, celle des tensions entre peuple et nobles, celle de l'exécution de Louis XVI, celle de la Terreur. Jean Verdier, lieutenant de la République, est sommé, aidé d'une troupe de soldats, d'arrêter un noble cloîtré dans sa forteresse, en Basse-Bretagne. Ce noble, Justinien de Salers, après discussion avec le jeune homme, accepte de le suivre, à condition qu'il écoute l'histoire de ce qui lui est arrivé quarante ans plus tôt, alors qu'il était parti en expédition à Terre-Neuve. C'est le récit de cette expédition qui prendra alors le pas sur l'intrigue première, jusqu'au dénouement.



Roman qui semble profondément ancré dans la période historique qu'il veut nous conter par l'intermédiaire de ses deux narrateurs, Widjigo, comme son nom le laisse finalement deviner, n'est pas un roman historique. C'est en effet un roman fantastique, de la plus parfaite tradition : enchâssement des récits ; atmosphère neigeuse, silencieuse, inquiétante, de Terre-Neuve ; personnages présents dans l'expédition eux-mêmes inquiétants dans leur étrangeté, dont nous découvrirons progressivement les secrets plus ou moins horribles ; évènements tout aussi inquiétants, de plus en plus perceptibles et violents au fil du développement de l'intrigue. L'on suit avec "plaisir" le cheminement des personnages, Justinien en tête, tout autant en raison de cet ancrage très classique dans le genre du fantastique, qu'en raison d'une plume très agréable à lire, à suivre, sobre, épurée, qui n'en fait pas trop dans le registre de l'horreur - alors que l'intrigue pourrait le permettre davantage -.



Je regrette tout de même, alors que l'ensemble de l'intrigue avait bien pris le temps de se nouer, un dénouement trop précipité qui perd, de fait, un peu en crédibilité en y regardant de plus près.



Quant à la lecture proposée par l'autrice de son roman, je l'ai trouvée tout aussi agréable que sa plume, fluide, et plutôt pertinente quant aux choix faits pour mettre en évidence les moments charnière de l'intrigue, ou encore les différents points de vue portés par les différents narrateurs qui alternent dans le récit. De même, les passages musicaux choisis comme intermèdes entre certains chapitres sont bien choisis, en adéquation avec l'atmosphère du roman qu'ils illustrent.



Je remercie les éditions Audiolib et NetGalley de m'avoir permis de découvrir ce roman audio, à l'histoire prenante et à la lecture la mettant parfaitement en valeur.
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La voie des oracles, tome 3 : Aylus

Le troisième tome est à mon avis le plus réussi, cr il nous mène dans un passé remanié qui déclenche une série de causes à effet que Thya doit réparer.

Je vous laisse découvrir ce troisième tome qui conclut une histoire rondement menée, avec intelligence et finesse.

Une autrice à suivre....
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La Voie des Oracles, Tome 1 : Thya

J'avais envie de découvrir cette romancière jeune rare dans le genre fantasy et/ou science-fiction qui en vérité est une réelle surprise. Elle maîtrise les codes et surtout elle possède une belle écriture fluide et très agréable.

Nous sommes au Vème siècle après Jésus Christ, tandis que l'Empire Romain se christianise, les anciennes religions se replient sous la poigne de l'Eglise chrétienne. Les créatures tels les faunes, les sylvains ou naïades se terrent désormais. Les devins et présumées sorcières sont pourchassés et brûlés. Thya, jeune patricienne fille d'un général découvre son don de vision du futur, qu'elle apprends à maîtriser au fur et à mesure dans le secret. Son père revient d'une chasse gravement blessé. Dans sa vision Thya, encore adolescente n'hésite pas à s'enfuir pour rejoindre le lieu qui la poursuit lors de ses rêves: Brog, la forteresse où son père a vaincu les Vandales. Aidée par Mettius, un ancien soldat de son père et un maquilleur séduisant Enoch, Thya fuit son frère Aedon avide de pouvoir. Une odyssée au féminin qui la mènera vers son destin.

On découvre le poids que l'Oracle doit porter avec elle, entre ses visions, les difficiles décisions et toutes les interrogations sur le destin.

Une intrigue menée avec style et tout en délicatesse qui surfe entre le réalisme historique et une part de fantasy qui est parfaitement maîtrisée. Un équilibre parfait entre action, émotions et intrigue.

Un premier tome très réussit.
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Un reflet de lune

Je n'avais pas idée à quel point Chet m'avait manquée...

Deux ans pour moi depuis la découverte d'Un éclat de givre d'Estelle Faye...



Chet, toujours aussi envoûtant, sous les traits de Thaïs, me susurre de nouveau à l'oreille de douces mélodies suaves et jazzy. Je n'y résiste pas. Qui le peut d'ailleurs… Pas plus Damien, son fidèle pianiste, que ses fans comme Yaël, ou ses connaissances de toujours comme Gabriel.

Chet, séduisant comme jamais car il est tout à la fois : fragile et indestructible, fidèle et volage, homme et femme, comme gratifié d'une universalité transcendante.

Chet, si seul depuis le départ de Tess, sa meilleure amie, et de Galaad, son amant maudit, se retrouve être démultiplié car dans la ville, dans sa ville, se promènent des doubles de lui-même, des clones qui usurpent son identité pour commettre les pires méfaits.

Chet, fédérateur, qui connaît mieux que quiconque Paris et ses quartiers, réunit et rassemble les différentes communautés existantes et leurs représentants dans une ville défigurée, fragmentée mais toujours vibrante d'une vie artistique et culturelle.



Qui est responsable de la crue de la Seine qui menace de détruire Paris ? Qui utilise l'identité de Chet ? Au final, qui est vraiment Chet ?

Je ne suis pas sûre que le roman livre toutes les réponses ; mais ce n'est pas le but qui compte, c'est le chemin. Et celui -ci est enchanteur.
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Les Seigneurs de Bohen

Je me suis fait avoir.

Le marketing présentait ce roman comme quelque chose de "spectaculaire et épique, dans la lignée des oeuvres de Joe Abercrombie (Les Héros, Servir Froid) ou de Glen Cook (La Compagnie noire)".

Autant dire que j'ai immédiatement acheté ce livre au vu de la comparaison avec ces auteurs.



Tout a bien commencé: déjà l'auteure écrit bien, pas de tournure de phrase alambiquée ou de fioritures, on a affaire à un style direct mais soigné.

Ensuite l'univers en lui même est intéressant, avec son ambiance Europe de l'Est médiévale-renaissance.

Enfin l'annonce de la présence d'armes à feu m'enthousiasmait beaucoup en tant que fan de Fantasy à poudre (avec une nette préférence pour la Flintlock Fantasy quand même, mais vu l'infime présence de ce genre en France je n’allais pas faire la fine bouche devant un livre qui intègre des arquebuses et canons).



Les premiers chapitres m'on plu: mystérieux, bien rythmés et dotés de personnages qui s'annonçaient bien trempés.

Et puis, la bérézina.

Au lieu de livrer une histoire "spectaculaire et épique" comme annoncée le roman se concentre sur les romances entretenues par les différents personnages. Si je salue le risque pris de traiter de l'homosexualité, sujet pas toujours évident à aborder qui est au coeur du roman, le souci c'est qu'il n'y a absolument aucun équilibre entre l'aspect romance et l'aspect annoncé comme "spectaculaire et épique" , on a bien quelques scènes de combat et deux trois passages qui traitent de la préparation Révolution mais ils sont tellement bref qu'ils en deviennent presque anecdotiques. Si c'est du spectaculaire et de l'épique que vous recherchez il vaut mieux vous tourner vers un autre roman.



Je pourrais continuer et descendre le roman en flèche mais je ne vois pas ce que ça apporterais.

Pour faire court : Je n'ai pas apprécié ce roman parce que sa présentation est en désaccord avec son contenu et qu'il délivre quelque chose de complément différent de ce qu'il présentait.

De plus je ne suis clairement pas le public recherché par ce livre. Si ce roman avait tenu ses promesses ou qu'il n'avais pas trompé le lecteur en ce qu'il prétendait raconter et ce qu'il raconte réellement je n'aurai eu aucun souci mais en l'espèce ça ne marche pas pour moi.

Quant à la suite annoncée, je vais prudemment passer mon tour.
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Dyrméa

C'est avec beaucoup de joie et des souvenirs de rencontre plein la tête que j'ai terminé ce recueil de nouvelles en seulement quelques jours. L'objet-livre est très beau et recèle quelques dédicaces dont je ne suis pas peu fière, ce qui motive d'autant plus à la lecture.

Les nouvelles explorent tous les pans de la fantasy : de la dark fantasy avec les deux nouvelles de Thomas GEHA : Des sorciers et des hommes en début et fin de recueil, l'histoire de deux mercenaires, Hent Guer et Pic Caram, guerrier et sorcier aux rubans, chaque "épisode" se cible sur l'un des deux larrons et très franchement cela donne très envie d'aller lire le roman du même auteur qui se situe sur la grand île de Colme et de découvrir d'autres aventures. J'ai adoré les caractères des deux anti-héros, cruels mais sympathiques tous de même, de bonnes brutes épaisses sans trop de morale comme on aime en suivre en dark fantasy. Hâte de les retrouver dans le roman qui file dans mon "Pense-bête" d'emblée.

J'ai beaucoup aimé également Je ferai le jour, tu feras la nuit de Fabien CLAVEL qui retrace, sur fond de légende préarthurienne, le lien originel entre ogres et fées, plein de poésie et de féérie j'ai vraiment trouvé cette nouvelle touchante.

La clé de Fah d'O'SCARYNE retrace une quête inter-mondes pour découvrir le pourquoi de l'isolement du royaume souterrain, là où vivent gnomes et lampades, deux amis s'y aventurent et la découverte de ce monde interdit va les étonner. L'idée est très originale, les créatures rencontrées tout autant, la résolution fait beaucoup penser aux contes de fées.

Une flûte d'os d'Estelle FAYE est un conte macabre d'une jeune noble chasseresse aventureuse et téméraire qui se lance dans la poursuite d'une biche vespérale mais la mélodie de la brume risque de lui coûter cher. Un conte savamment orchestré dans un décor peu courant, un atmosphère lourde de menaces, bref tous les bons ingrédients pour une légende qui se poursuivra longtemps.

Dans vos caves de Jacques FUENTALBA retrace l'histoire de Jeremy, enfant maltraité. C'est une nouvelle assez courte sur les anges gardiens, qui vous fera frissonner. L'auteur arrive en très peu de pages à nous plonger dans la situation et le dénouement laisse pantois.

Kroak de Patrick McSPARE est une suite à Aelfic, roman retraçant la première incursion de Kroak, âme damnée de la fée Morgane dans le monde des humains. Cette fois-ci, c'est dans le New-York moderne qu'il se cache dans un mercenaire, pourchassé une fois encore par les Veilleurs. Le style est très fluide, l'histoire donne envie d'aller lire le roman pour en découvrir plus sur la nature de Kroak et celle des Veilleurs, dédiés à la magie lumineuse.

L'aurore éternelle de Gary LASKI se situe à mi-chemin de la science fiction et de la fantasy puisque l'action se passe en partie sur un vaisseau spatial d'un genre particulier. Le héros d'un combat épique se retrouve dans une sortie de "Paradis" pour soldats à la retraite mais les choses ne sont pas si idylliques qu'elles le paraissent. Une longue nouvelle assez particulière par son thème d'Eden maléfique, je n'ai pas trop réussi à m'attacher aux personnages. Par contre, les descriptions des paysages sont grandioses et très parlantes.

Les nettoyeurs de Pierre BRULHET est une très courte nouvelle qui se situe sur une planète désertique où deux soleils se pourchassent et deux ennemis vont devoir s'allier pour survivre aux Nettoyeurs. Efficace, pleine d'action, ramassée dans le temps et l'espace, c'est une scène d'action particulièrement géniale puisqu'en une dizaine de pages l'auteur nous décrit l'univers, les guerres intestines avec une ébauche de description du système politique et de la "faune" locale, les personnages sont bien caractérisés et la fin est percutante. Une des meilleures nouvelles du recueil.



En bref, un nouveau recueil savouré avec beaucoup d'avidité. Je me suis régalée des nouvelles de Thomas GEHA, de celle de Pierre BRULHET, de Fabien CLAVEL. Un peu moins accroché au style de Gary LASKI, même si j'ai adoré ses descriptions. J'aime beaucoup les autres nouvelles, même si les trois auteurs cités plus haut ont été mes coups de coeur, 4 nouvelles sur 9 ce n'est déjà pas si mal me direz-vous.

Avis aux amateurs de tous les styles de fantasy, chacun y trouvera son compte, entre créatures féériques ou cauchemardesques, magie, truands et voleurs, nobles, chevaliers et sorciers, vous trouverez forcément une nouvelle qui vous conviendra.
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La Voie des Oracles, Tome 1 : Thya

A 16 ans, Thia a développé des dons de divination. Mais dans la Rome chrétienne, elle doit les cacher aux yeux de tous. Lorsque son frère tente d'assassiner son père, le Général Gnaeus Sertor, sa vie est menacée. Elle décide de suivre ses visions et de rejoindre la cité de Brog, sur les traces du passé de son père. Mais le chemin est plein de dangers. Heureusement qu'elle croise Enoch, un maquilleur métisse et Mettius, un ancien fidèle soldat de son père qui lui viennent en aide. Trouvera-t-elle les réponses à ses questions ?

Un roman fantasy à l'ambiance féérique, peuplé de créatures fantastiques (faune, ondine, sylvain...) et d'anciens dieux de la mythologie romaine, le tout sur fond de Rome antique : j'ai trouvé cela très original et j'ai vraiment apprécié ma lecture.

Thia et Enoch sont en quête de leur passé, de leur véritable identité. Les épreuves les rapprochent, malgré leurs différences.

J'espère cependant que dans le prochain tome, on va en apprendre un peu plus sur le rôle du faune, protecteur de Thia, mais qui m'a paru assez absent.

Vite, la suite !
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Un reflet de lune

on retrouve le personnage de Chet dans un Paris post apocalyptique menace par une crue. en parallèle Chet se rend compte que des sosies de sa personne sème le trouble dans Paris. il va alors enquêter sur ses doubles et la crue persuadé que tout est lié.



on retrouve l'univers poétique d'Estelle Faye ou la ville de Paris est un personnage à part entière on visite le jardin des plantes, les toits de l'opéra et les souterrains du RER. On suit également les états d'âme de Chet qui s'inquiète plus pour sa ville que pour lui.

je regrette juste la fin de l'intrigue des clones, je trouve que cela tombe un peu à plat, pas de grandes révélations.

En fait le roman nous permet de faire la découverte du monde post apocalyptique et des personnages qui habitent Paris à travers les yeux de Chet plutôt que de suivre une véritable intrigue.
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Trolls et légendes : Anthologie officielle

En un mot : SUBLIME !!!



Ces derniers temps, je lis de moins en moins souvent mais ce livre a été une pure addiction !

De la première nouvelle à la dernière, j'ai adoré les trolls ! Ils sont tous différents au fil de la lecture : ils sont effrayants, drôles, émouvants ou un peu bêta !

Je le conseille vivement !



Petit bémol à ce magnifique recueil : la nouvelle de Robin Hobb n'a pas de lien avec le thème, c'est dommage.
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