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Critiques de Estelle Faye (1497)
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La voie des oracles, tome 3 : Aylus

En Résumé : J’ai de nouveau passé un très bon moment de lecture avec le troisième et dernier tome de cette série qui nous propose une intrigue complètement différente. Je ne dévoilerai rien pour ne pas spoiler, mais l’histoire m’a surpris, rebattant les cartes misent en place dans les deux premiers tomes tout en s’imbriquant parfaitement dans la série. Un troisième tome qui m’a rapidement happé et qui offre de nombreuses surprises et de nombreux rebondissements. L’univers continue à se densifier au fil des pages, que ce soit dans les mythologies présentées, comme dans son aspect voyage qui nous fait découvrir, avec plaisir, de nombreux lieux. Les dieux deviennent une pièce important du récit. Je regretterai peut-être que certains aspects ne soient pas plus développés. Les personnages, suite aux modifications apporté par les conséquences du cliffangher du tome précédent, se révèlent franchement intéressant à suivre et permet de les voir différemment. Ils se révèlent aussi plus touchant. Je regretterai par contre que certains personnages secondaires manquent un peu de profondeur, que certains aspects soient un peu simplistes et quelques légères facilités, mais franchement rien de dérangeant tant ce troisième tome conclut parfaitement et avec réussite ce cycle je trouve. La plume de l’auteur s’avère toujours aussi fluide, entraînante et soignée et je lirai sans soucis d’autres de ses écrits.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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La dernière lame

Un livre très irrégulier dans l'intérêt que je lui ai porté.

La 1ère partie n'a pas réussi à me captiver et j'en étais très frustrée car on sent un bon potentiel dans l'écriture et l'intrigue, mais tout est long à démarrer. Pourtant le cadre est posé, les personnages présentés, mais j'ai ressenti comme un "manque". Il y a beaucoup de combats dans cette partie mais au bout du compte on ne sait pas bien où l'auteur veut en venir. Qui donc est cette Marie, est-elle du côté du Bien ou du Mal? Doit-elle sauver le monde ou l'anéantir?

Bref, l'histoire ne démarre pas de manière fulgurante mais on continue quand même car on veut savoir, comprendre le pourquoi du comment.

La 2ème partie m'a davantage plu. Le personnage de Joad y est pour beaucoup! Enfin un personnage que l'on peut cerner, dont on comprend les motivations!

Quant à la 3ème partie, je déplore les trop nombreuses ellipses, comme si subitement il fallait en finir. On saute d'abord 7ans, puis chaque chapitre voit son lot de sauts dans le temps: 3mois par ici, quelques semaines par là...les personnages sont néanmoins attachants même si j'ai eu du mal avec Marie, trop complexe, trop inhumaine.

Pour terminer, je dirai que ce livre est riche en bonnes idées, mais il manque de profondeur.



Je terminerai avec un mot de remerciements pour le site Babelio et les éditions Le Pré aux clercs pour m'avoir proposé ce livre en échange d'une critique!

Bonne continuation aussi à Estelle Faye qui, j'en suis certaine, a un large potentiel à exploiter.



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La dernière lame

Bon, quelques fois, les rencontres ne se font pas… C’est le cas ici entre ce roman et moi.



C’est de la fantasy bien sombre dans un univers menacé par la montée des eaux, la misère, et la famine. Le mouvement religieux de l’Eglise des Cendres a décidé, en prime, d’accélérer le processus en semant la violence et la mort sur son passage.



J’ai trouvé que l’ensemble manquait d’assise, que ce soit au niveau de l’univers, de l’intrigue ou bien des personnages. On croise la route de noms de contrées, de guildes ou d’associations de personnages qui ne sont pas exploités par la suite. J’ai perdu un peu le fil conducteur de l’intrigue par moments et j’aurais aimé en apprendre plus sur les motivations de Marie. C’est bien beau de zigouiller à tour de bras, mais si j’avais su pourquoi, ce serait surement mieux passé. J’ai même lu en diagonale sur la fin.



Le personnage de Joad m’a davantage convaincue, de même que l’écriture de l’auteure qui reste agréable à lire.

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Widjigo

C’est quelque chose que j’adore chez Estelle Faye : sa création d’ambiances et d’atmosphères. C’est ce que j’avais adoré dans Un éclat de givre et Un reflet de Lune, plus que l’intrigue d’ailleurs.



Widjigo, c’est donc une ambiance, en premier lieu. Un hiver glacial, d’un froid qui vous transperce la peau jusqu’aux os. Un froid humide; une humidité qui colle à vos habits, qui ne sèche jamais vraiment, qui s’infiltre dans vos blessures, qui vous glace le sang. Dans ce roman, il fait sombre, nuageux, gris sombre, noir.

Et tout est à l’avenant. Les personnages sont perdus, seuls, tristes, épouvantés, en proie à leurs démons et à la sorcellerie à l'œuvre.

C’est un huis-clos en plein air que nous offre Estelle Faye, dans un univers désolé, glaçant, hostile.

J’ai particulièrement aimé la manière dont l’autrice parvient à relier l’ambiance à l’intrigue.



D'autre part, Widjigo est court, et possède selon moi les attributs d’une novella : il est percutant, rapide dans sa manière d’évoluer, ne se perd pas en chemin. L’autrice a trouvé le bon mix entre le roman et le format court.

Il offre également une structure narrative que j’aime personnellement beaucoup : le récit dans le récit. Sans aller jusqu’à la mise en abyme, cet emboîtement permet un va et vient passé/présent qui fonctionne bien. Cela fonctionne d’autant mieux que le récit emboîtant se déroule sur une soirée dans un phare perdu à Pétaouchnok; il est donc très ramassé mais parvient à déborder de ce cadre temporel avec l'histoire emboîtée avec laquelle il dialogue constamment.



Enfin, j’ai eu la sensation de lire une revisite des 10 petits nègres d’Agatha Christie. Car les personnages sont réunis dans une entreprise un peu louche; sacrée galerie de cas désespérés dont on se doute que leur réunion n’est pas fortuite. Cela permet à l’autrice d’amorcer une plongée dans l’âme humaine, crasse et noire, quelle qu’elle soit.

Le suspense monte doucement mais sûrement, et j’ai lu avec avidité pour savoir qui, mais qui ! était le semeur de cadavres. Alors Widjigo se teinte pendant un bon bout de temps de fantastique, laissant place au doute et à l’angoisse caractéristiques du genre, face à des événements inexplicables. Et lorsque la révélation arrive, Estelle Faye nous plonge dans le merveilleux, et nous offre des rebondissements finaux que personnellement je n’avais pas vus venir du tout. Un final en point d’orgue, là encore qui me fait penser à une fin de novella. Et j’ai refermé le bouquin en me disant que je venais de lire mon roman préféré de l’autrice.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/e..
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Widjigo

J'ai vu passer de nombreux avis positifs sur cet auteur et j'ai eu envie de commencer en lisant son petit dernier Widjigo car il a peu de pages et cela me permettait de tester la plume d'Estelle Faye.



Je me suis donc lancée dans cette lecture à un moment plutôt opportun pour moi car la saison d'automne avec l'obscurité qui arrive rapidement m'a permis d'entamer celle-ci en me mettant déjà bien dans une atmosphère particulière.



J'ai mis un petit temps à me situer au niveau du récit et des personnages car ici l'on se situe dans un récit au final plutôt historique alors que je m'attendais plus à un récit dans le futur.



Une fois ce petit détail bien mis en place dans notre esprit , le récit se déroule tout seul et les personnages se mettent rapidement en place.



Malgré le fait que ce récit se passe en extérieur nous sommes rapidement oppressée par cette ambiance et il se passe assez rapidement des choses plus qu'étranges.



Mon côté fan de thriller a été ravie avec ce récit plutôt court mais avec des morts plus que suspectes et des individus plus que louches qui parsèment ce récit.



Celui-ci au final reste très abordable à mes yeux malgré le fait que je sois plutôt novice en terme de lecture fantastique.



Je lirai avec plaisir de nouveau l'auteur car cela a été une bonne découverte à mes yeux.



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Widjigo

En 1793, Jean Verdier, jeune lieutenant de la République se rend en Basse Bretagne pour arrêter un noble, Justinien de Salers, reclus dans une forteresse. Justinien le reçoit et accepte son sort mais à la condition de lui raconter son histoire. Et quelle histoire…



Le décor est planté pour un roman à l’ambiance sombre agréablement lu par l’autrice elle-même. Les personnages sont complexes et le mélange historique/fantastique est intéressant et l’histoire prenante. Le froid intense de Terre Neuve, la menace du légendaire Widjigo, le huis clos mettant en lumière la noirceur cachée des différents protagonistes font de cette lecture un conte envoutant, oppressant.



Si vous aimez les livres avec une vraie ambiance, une immersion totale dans l’histoire, foncez !

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Un reflet de lune

Salut les Babelionautes

J’ai refermé ce superbe livre relié paru chez ACTUSF que je m'étais offert ainsi que le premier tome "Un Éclat de givre" dans la même reliure lors des Imaginales 2022.

Tout d'abord il m'a fallu relire "Un Éclat de givre" pour me remettre dans l'ambiance de ce Paris post-apocalyptique que nous a imaginée Estelle Faye.

Donc même si j'ai retrouvé Chet et d'autres personnages rencontrés dans le premier tome avec plaisir, l'histoire qu'elle nous conte est complètement différente.

Chet est quelqu'un qui attire les ennuis comme un aimant, à croire qu'il est maudit.

Lors d'une soirée ou il chante dans un cabaret, il est contacté par un séduisant jeune homme, et connaissant ses goût en matière sexuelle il est pas étonnant qu’ils finissent dans le même lit.

Bien entendu, il va encore une fois devoir enquêter sur une nouvelle Drogue qui circule dans ce Paris ou les températures montent au-delà du supportable.

Mais en fait il n’est que le spectateur des événements qui lui tombent sur le râble, il les subit sans pouvoir interférer.

Bien trop souvent à mon goût, il se sort de situations grâce à l’intervention d’un autre, des fois déjà rencontré dans le premier tome et parfois un nouveau venu dans ce foisonnement de personnages.

J’ai bien aimé, mais cela reste un cran en dessous de "Un Éclat de givre".
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Le drakkar éternel

Chose rare, nous connaissons la fin dès le début du récit, pourtant l’intérêt de la lecture demeure. Nous allons remonter le temps pour comprendre ce qu’il s’est passé et c’est l’occasion de voyager dans la mythologie viking, à la rencontre des règles dans les 9 mondes et des créatures impressionnantes qui le composent.

L’intrigue est simple au départ : deux collégiens en mal être se rejoignent le premier jour des vacances d’été pour une sortie en mer sur un petit bateau. Prisonniers de brumes étrangement survenues, ils se retrouvent dans une autre dimension, au temps des vikings. Ils devront annuler une malédiction afin de rentrer chez eux en Normandie.

L’écriture est simple, des phrases courtes, un vocabulaire facile. La partie dans le temps présent est assez survolée, la partie en temps viking est davantage décrite même si cela reste succinct tout de même. J’ai été déçue par les dialogues bien peu travaillés. Quant aux actions elles sont très (trop) rapides et se succèdent sans aucun temps mort.

Ce roman a le mérite d’initier à la mythologie viking dans une aventure attrayante. Cependant cela demeure un peu trop basique à mon goût, considérant que même les jeunes lecteurs méritent un style soigné, travaillé (et s’il est poétique cela n’enlève rien au contraire !). Néanmoins les jeunes lecteurs apprécieront une lecture agréable et riches en rebondissements et retournement de situation.
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L'arpenteuse de rêves

L'arpenteuse des rêves, un titre évocateur sur une couverture magnifique. Déjà ça donne envie de lire la quatrième de couverture.



Ici, nous allons suivre l'histoire de Cassandra, une fille de poussière, une moins que rien dans une ville hostile et ingrate. Mais Cassandra est une arpenteuse, elle peut entrer dans les rêves des autres...



Un événement dramatique va lui faire abandonner ce don mais la ville est assaillie par des fantômes, des spectres, un mal étrange qui s'attaque à ses seuls proches. Elle va donc devoir revenir sur sa parole pour les protéger.



Ce roman est vraiment une belle découverte. Le style est léger, presque aérien, sans nous perdre dans des "effets de manche". C'est juste agréable de suivre les aventures de notre arpenteuse.



Les personnages sont simples sans être simplistes. Il n'y a pas de mentor, de deus ex machina et on s'attache à ces miséreux, bien plus humain que les nobles de la haute ville.



Bref, un excellent roman et je vais poursuivre ma découverte de cette autrice avec grand plaisir !
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Widjigo

Estelle Faye est un peu une « touche à tout » dans le domaine de l’imaginaire. Elle a écrit de la science-fiction, de la fantasy, des romans pour la jeunesse. Elle a également produit beaucoup de nouvelles. On retrouve l’autrice chez Albin Michel Imaginaire avec Widjigo, un roman fantastique se déroulant entre Terre-Neuve et la Bretagne. Si le livre fait un peu penser à Notre Dame les loups d’Adrien Tomas et à Terror de Dan Simmons, il contient aussi beaucoup d’éléments de l’univers de la romancière avec notamment une grande place consacrée à l’océan et l’histoire.

Avec Widjigo, Estelle Faye signe un de ses meilleurs romans à ce jour. Un roman de monstres très prenant, glaçant et très bien écrit à l’ambiance sombre et oppressante. Widjigo est un véritable roman fantastique qui joue avec son lecteur en prenant appui sur les légendes et l’Histoire. Alors n’hésitez pas une seconde et embarquez pour les brumes de Terre-Neuve, royaume du Widjigo.

Chronique beaucoup plus détaillée sur le blog
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Widjigo

Le 29 septembre prochain, Estelle Faye intègre le catalogue des éditions Albin Michel Imaginaire avec un nouveau roman qui s'intitule Widjigo.



Actrice, scénariste, réalisatrice, romancière, Estelle Faye cumule les casquettes. Sa plume talentueuse n'est pas passée inaperçue si l'on en croit les nombreuses distinctions déjà reçues pour récompenser certains de ses romans. Aussi, Porcelaine, légende du tigre et de la tisseuse reçoit le prix Elbakin en 2013, puis pour Thya (tome 1 de La Voie des Oracles), ce sera les prix Elbakin et Imaginales en 2015 et enfin, Les Nuages de Magellan reçoit, quant à lui, les prix Bob Morane et Rosny aîné en 2019.



Personnellement, j'ai un faible pour cette plume de l'Imaginaire francophone car depuis ma découverte des Seigneurs de Bohen, je n'ai pas cessé de lire ses autres livres, en continuant avec Les Révoltés de Bohen, Un Éclat de Givre ou encore Un Reflet de Lune.



C'est donc avec un plaisir indéniable que je me suis plongée dans ce roman inédit.



1793, côtes de la Basse Bretagne,



Le jeune lieutenant de la République, Jean Verdier est chargé avec son régiment de ramener le noble Justinien de Salers, réfugié dans une forteresse, afin qu'il soit jugé par le tribunal révolutionnaire. Sur place, le vieux noble promet à Jean de le suivre sans faire de problèmes à la seule condition qu'il accepte d'écouter son histoire. Pour Jean, c'est le début d'une nuit étrange qui l'envoie sur la terre sauvage de Terre-Neuve, quarante ans plus tôt.



Dans Widjigo, Estelle Faye confronte deux périodes historiques car on est tantôt en France sous la Terreur, tantôt à Terre-Neuve en 1753. Cela a le double intérêt narratif de dynamiser la lecture tout en nourrissant cette même ambiance diffuse d'angoisse.



L'intrigue principale prend donc cadre à Terre-Neuve, une île inhospitalière où plane l'ombre des croyances amérindiennes. Or, parmi leurs mythes demeurent, de manière prégnante, la légende du Wendigo, aussi nommé Widjigo chez les Algonquins. Il désigne un être surnaturel possédant une grande force spirituelle qui vit de préférence dans la forêt. Le Widjigo est également toujours associé à l'hiver, au froid et à la famine. On appréhende d'autant mieux son omniprésence entre ces lignes puisque Justinien de Salers se retrouve avec une poignée de compagnons, échoués sur l'île de Terre-Neuve après le naufrage de leur bateau. Très vite le froid, la faim et la peur vont se faire ressentir d'autant que la mort rôde et va frapper. Quand les survivants commencent à tomber, la suspicion s'installe. Pour Justinien de Salers, le criminel se cache peut-être parmi eux, à moins que ce soit l'oeuvre d'un autochtone ou d'un animal ? Toutes les hypothèses sont possibles et la folie gagne vite du terrain.



Widjigo est un récit psychologique qui mêle du fantastique horrifique à quelques notes de thriller. Estelle Faye joue ici sur plusieurs tableaux et brouille bien volontiers les pistes.



Elle s'appuie sur des personnages torturés qui cachent bien des secrets que l'on découvre petit à petit. Le héros lui-même, narrateur de cette histoire, ne nous dévoile son histoire que de manière diffuse. Il est si tourmenté que l'on en arrive parfois à s'interroger sur sa culpabilité. Quant aux autres personnages, ils ont tous une part d'étrangeté. Que ce soit le botaniste Clément Veneur qui avoue de suite à Justinien avoir été le seul survivant d'un massacre comme le jeune Gabriel faisant d'eux des êtres suspects aux yeux des autres. L’énigmatique métisse Marie, indienne de par sa mère, qui paraît toujours si froide et si détachée de tout et semble en savoir plus sur tout le monde. Le pasteur Ephraïm, aveuglé par sa foi et rongé par le remord, est inflexible avec sa fille Pénitence, quitte à la pousser à la névrose.



La tragédie des histoires personnelles de chacun de ses personnages s'harmonise parfaitement avec l'ambiance lugubre que l'autrice a construit dans son livre.



Widjigo est un roman palpitant qui donne la chair de poule dès les premières lignes et dont il est impossible de se détacher avant d'arriver au terme de notre lecture.



Les lieux décrits cadrent parfaitement bien avec les émotions que l'autrice cherche à susciter chez ses lecteurs : le trouble, le frisson, l'effroi et l'horreur... suite sur Fantasy à la Carte.






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Les nuages de Magellan

Salut les Babelionautes

Dans ma jeunesse j'ai dévoré une grande partie des romans de la collection Fleuve Noir Anticipation, dés que j'avais un peu d'argent de poche je filai a la papeterie de mon quartier pour m'en offrir un.

Donc quand j'ai lu quelques part que les éditions Scrineo créez une collection de science-fiction sous la direction de Stéphanie Nico j'ai cherché et j'ai trouvé ce roman d'Estelle Faye qui s'aventure dans le Space-Opéra.

Et bien elle s'en sort très bien avec les Nuages de Magellan, autour de deux personnages féminins, elle construit une histoire ou l'Humanité a conquis les Étoiles mais ses rêves se sont brisés sur le monopole des grandes compagnies Spatiales.

Pour le profit, elles ont noyautés les vols spatiaux et empêchent toutes nouvelles explorations.

Mais c'était sans compter sur des irréductibles qui préfèrent devenir pirates plutôt que de renoncer a leur indépendances.

Dan, est serveuse dans un bouge sur un caillou minier, elle y chante du blues tout en rêvant de fuir dans l'espace.

Mary est une spatiale qui est venue s'échouer sur le même caillou a bord de son vaisseau.

A la suite d'une tragédie qui a causé la mort de milliers de spatiaux, en lutte contre les compagnie, Dan est obligé de fuir.

Par un concours de circonstance elle va le faire avec Mary, a partir de cet instant ce sera une fuite ou il lui arrivera plein d'aventures en compagnie de Mary.

Stéphanie Nicot, avec cette collection, renoue avec brio avec la ligne éditoriales des Fleuve Noir Anticipation de ma jeunesse.

C'est léger et en même temps suffisamment étoffer pour permettre de s'évader avec nos deux Héroines a travers la Galaxie.
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La voie des oracles, tome 3 : Aylus

Ce troisième tome Aylus clôt la trilogie de la Voie des oracles d'Estelle Faye. Ici, il prend des allures d'uchronie : Thya, revenue vingt ans plus tôt dans le passé, modifie le présent en empêchant la tentative de meurtre de son oncle Aylus par son père Sertor. Aylus devient alors empereur de Rome, assigne à résidence son frère et rétablit le culte des Oracles afin de contrer le Christianisme. Mais, dans ce nouveau présent, une menace rôde. Il n'est pas aisé de jouer avec les fils du Destin et de modifier impunément le cours du temps sans en payer le prix.



J'avais fini le second tome sur une excellente impression : la fin permettait grandement au récit de se renouveler. Et l'idée que ce dernier tome serait une uchronie m'avait plus que motivée. J'avais donc hâte de le débuter. Malheureusement, l'enthousiaste premier a vite laissé place à l'ennui. J'avoue ne pas avoir vraiment compris les choix scénaristiques de l'auteur. J'avais le sentiment de tourner en rond, voire de stagner. La seule surprise pour moi a été les choix pris par certains personnages qui les ont fait changé de camp. J'ai trouvé cela plutôt bien vu. Hormis cela, ma lecture a été des plus laborieuses malgré le style d'écriture fluide et agréable de l'auteur. Contrairement à beaucoup d'autres lecteurs, je n'ai pas accroché d'où ma note en baisse par rapport aux tomes précédents. Néanmoins, cela ne m'empêchera pas de me tourner vers deux autres ouvrages d'Estelle Faye qui avaient l'air très intéressants : Un éclat de givre et Porcelaine, légende du tigre et de la tisseuse.
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La Voie des Oracles, Tome 1 : Thya

Non, Estelle ne m'a pas trahie !



Souvenez vous, l'Automne Dernier..... Je vous lisais La Dernière Lame et là.... J'ai aimé le style, j'ai aimé le roman mais gros flop sur l'héroïne, et je ne peux même pas vous dire la raison exacte dans une chronique car ce serait un spoil..... Bref, j'étais dans un état indéfinissable, qui m'a poursuivie pendant longtemps. Même maintenant, quand on m'en parle maintenant, je ne sais que vous dire sur ce roman tant l'ascenseur émotionnel était intense (et vous allez me dire, c'est un peu le boulot de l'auteure de nous retourner comme des vieilles chaussettes). Puis, quelques mois plus tard, je tente Porcelaine et là oui, on s'était totalement comprises ! Un superbe conte avec des personnages fouillés, tout ce que j'aime. Quant à la couverture, je ne vous en parle même pas. Un régal des yeux.



Surviennent les Halliennales où je vois Estelle Faye. Forcément, je vois la Voie des Oracles qui me tend ses petits bras musclés et qui me supplie de la prendre. La couverture est ma-gni-fi-que. Mais j'en profite un peu d'être avec l'auteure pour lui poser des questions sur l'héroïne (parce que j'en avais gros). Forcément, nous avons bien ri et papoté du thème principal de ce premier tome : la période entre Antiquité et Moyen-Age. Il n'en fallait pas plus pour que je tombe amoureuse et me voici partie avec l'exemplaire sous le bras. Il me fallait juste un week end parfait pour lire. Ce qui se trouva dans mon petit planning.





Un livre jeunesse !



Il se trouve que l'auteure a envie d'explorer pas mal d'univers puisque nous sommes ici dans un univers jeunesse, comprenez un roman pour adolescents. J'avoue que j'ai eu un peu peur au début, car l'inconvénient de beaucoup (et ne comprenez pas la majorité) de romans jeunesse, c'est que où on tombe dans de la romance mielleuse, ou on tombe dans une intrigue pas très développée. Ici, rien de tout cela. Nous suivons Thya, jeune fille d'un général romain en plein Gaule. Son père subit une attaque commanditée par son propre fils. Elle doit s'enfuir car elle a le Don, chose qui n'est pas du tout appréciée par l'Eglise Catholique Romaine. Elle va tenter de rejoindre une ancienne cité conquise par son père (pourquoi.... ? Et bien vous me lirez le roman pour le savoir). Et pendant ce voyage, elle vivra bien entendu des aventures et fera des rencontres. Elle en apprendra ainsi un peu plus sur elle même mais aussi sur son père et sur sa famille.



Et oui, un roman initiatique comme on les aime, comme on les adore. La question qui va nous turlupiner sans cesse c'est pourquoi une jeune fille bien née de l'Empire a le don d'oracle. Alors oui, on peut effectivement dire que les religions polythéistes romaines (comme les celtiques puisque l'action se situe en Gaule) on eu des oracles. Mais si on prend parti du fait que la religion romaine est maintenant catholique, Thya ne devrait pas être oracle.



Mais voilà, on parle de religions agonisantes et non éteintes. Et bien entendu, le débat qui reste magique pour le monde adolescent, c'est justement la tolérance et aussi, il ne faut pas le cacher, un peu d'histoire. On en apprend plus sur les religions locales, sur les dieux existants et comment les premiers bûchers de sorcières se faisaient.



Quant à l'intrigue, elle est bien complète. Thya n'est pas une jeune écervelée, ni une fille qui n'a vraiment pas de chance dans la vie. Estelle Faye a su trouver le statut juste pour cette jeune femme qui est certes un peu innocente, ce qui s'explique par sa vie recluse à la campagne mais qui est aussi cultivée et intelligente.



En bref : je ne peux que vous recommander de vous attacher à tous ces personnages que vous découvrirez au fur et à mesure de votre lecture. Pour ma part, j'attends avec grande impatience le prochain salon où je croiserai l'auteure mais aussi le deuxième tome (parce que il paraît qu'il va y avoir des trucs de fou.)
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Les magies de l'Archipel, tome 3 : L'île pira..

Je n'ai pas pu m'empêcher de lire le tome 3 des aventures de Kassem que j'ai offert à ma nièce, il faut dire que j'avais lu les tomes 1 et 2 et que j'apprécie la plume de l'auteur.



Kassem et Elissa débarque sur l'île des pirates ou leur équipage et bateau a fait naufrage. Pour survivre l'équipage a vendu le livre de Kassem, pour le racheter celui ci décide de participer aux joutes des pirates car le prix est un rubis. En participant aux joutes il se fait une nouvelle amie Malak et découvre la vie sur l'île aux pirates.



J'ai un peu moins apprécié que les premiers tomes, c'est un roman jeunesse mais je l'ai trouvé un peu répétitif, il participe encore a des épreuves pour remporter un prix et puis tout est un peu trop facile pour Kassem dans ce tome je trouve.

L'imaginaire et l'univers de la mer turquoise est toujours très bien décrit et on découvre de nouvelles histoires.



On verra ce qu'en pense ma nièce, et j'espère qu'elle me prêtera le tome 4 !



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Il était ma légende

A dix-sept ans, le héros ou l’héroïne a quitté ses terres natales du Sud et la prospère cité d'Orcian pour rejoindre le corps des chevaliers gardiens des Monts frontières dirigé par le protecteur des Monts, Elok d'Endar qui a rallié tous les royaumes pour lutter contre les démons d'ombre il y a trente ans et aujourd’hui, les démons d’ombre reviennent.





Estelle Faye est une autrice de fantasy et elle publie depuis 2012 ; elle a écrit une quinzaine de romans pour la jeunesse, notamment les séries La voie des oracles chez Scrinéo de 2014 à 2016 et Les aventures d'Alduin et Léna chez Nathan en 2020 ; elle a récemment publié chez Rageot,

L'arpenteuse de rêves.



Quelle maestria ! Tout d’abord, Nathan a soigné la couverture de ce nouveau titre de la collection Court toujours avec le gaufrage du titre à l’or sur fond vert.



Estelle Faye parvient dans un roman extrêmement court à restituer l’intrigue d’une aventure de fantasy, la profondeur des caractères des personnages et la beauté des paysages des lieux de l’intrigue. C’est absolument époustouflant. Tout d’abord, elle joue sur le mystère puisque le genre du héros ou de l’héroïne n’est pas mentionné si bien que l’illusion est parfaite, nous pouvons laisser libre cours à notre imagination. Tous les topoï du genre sont rassemblés en une fulgurante épopée avec un parcours initiatique, un monde imaginaire, une opposition entre deux communautés, un héros, ses amis et ses ennemis, des lieux magiques et une intrigue subtilement menée. Le jeu sur le genre des personnages est brillant et peut être lu aussi comme l’invisibilisation des femmes dans l’histoire.



Coup de cœur.

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Un éclat de givre

Dans Paris, après l'apocalypse



Premier roman que je lis de cette auteure (merci à Babelio et au challenge Mauvais genre !). La fantasy et moi, ça fait deux, je ne suis pas attirée par ce genre mais je me suis laissée tenter par celui-ci qui, selon le résumé et les avis, tenait plus du roman d'aventures dans un univers post-apocalypse.

Effectivement, on est en plein « post apocalypse », en 2267, environ un siècle après « le chaos » (une série de catastrophes dues principalement aux actions irresponsables des hommes) qui a mis fin à la société telle que nous la connaissons aujourd'hui. Les hommes se sont réfugiés dans les villes, les campagnes étant maintenant inhabitables. C'est donc dans un Paris surpeuplé et caniculaire qu'Estelle Faye nous envoie accompagner Chet, un jeune homme d'une vingtaine d'années, dans sa mission : ni plus ni moins que mettre fin au trafic d'une nouvelle drogue « la Substance » qui asservit totalement ceux qui sont sous son emprise.

Plus que l'aventure haletante et passionnante, c'est l'ambiance qui m'a vraiment plu. Une ambiance douce amère, mélancolique comme les chansons de jazz que chante Chet dans des cabarets plus ou moins louches… Quant aux descriptions de Paris version 2267, elles sont particulièrement soignées : on y retrouve les quartiers et les monuments très différents de ce qu'ils sont aujourd'hui : les îles de la Cité et Saint-Louis transformées en décharges, Notre Dame aux mains des gitans (clins d'oeil assumés au Notre Dame de Paris de Victor Hugo), le quartier Denfert-Rochereau devenu l'Enfer (et pour cause !), les tours de la bibliothèque François Mitterrand appelées « Stonehenge », le jardin des plantes colonisé par des organismes génétiquement modifiés (flore et faune) et la piscine Molitor qui abrite une maison close bien particulière ! On ressent parfaitement l'atmosphère étouffante et poisseuse de ce Paris populaire et populeux.

Nostalgie toujours car certains éléments du Paris contemporain ont survécu : le métro par exemple (toujours aussi bondé !) ; Chet peut également avoir un aperçu de l'Ancien Monde en visionnant des films et reportages et en lisant des livres qui ont échappé à la décrépitude, et il s'en est nourri pendant son enfance et son adolescence…

Et comment ne pas ressentir une tendre affection pour Chet, ce garçon un peu paumé qui se travestit en femme pour chanter, et dont l'auteur en a fait un personnage très attachant ?

Belle découverte.



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L'arpenteuse de rêves

Je me suis offert ce livre le jour de mon anniversaire. La couverture sublime, qui donne envie de dessiner et fait regretter que l'intérieur ne soit pas illustré, était un appel à l'abandon, au chant de la dépense facile.



Des quelques livres que j'ai lu de l'auteur j'ai navigué parmi les genres et les styles littéraires. Avec l'arpenteuse des rêves j'ai retrouvé l'Estelle Faye d'un Éclat de Givre, le premier livre que j'ai lu d'elle. Ses mots images, magiques, vivants, qui comme la couverture m'ont furieusement donné envie de dessiner. Une belle histoire-conte, aux reflets doux amers qui donne envie d'espérer. Des descriptions comme si on marchait en forêt avec les personnages, squattait une aile de palais défraîchie, du grand art à évader celui qui tourne les pages.



Néanmoins l''arpenteuse d'imaginaire que je suis regrette l'intrigue facile et attendue, nourrie de clichés qui, telle l'épée lumineuse surgissant en pleine forêt, réveille un peu trop vite le lecteur qui rêvait déjà grand. C'est une fois encore ce que je regrette avec cette tisseuse d'histoire. Une superbe plume au service d'une histoire déjà lue et relue pour qui a hélas usé sa jeunesse depuis fort longtemps. J'aimerais tellement, enfin, lire ses mots sur une intrigue vraiment originale. Après tout, la mélodie est là, il faut juste lui inventer un texte qui lui appartienne exclusivement.
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Les Seigneurs de Bohen

Après avoir lu Widjigo l’année dernière, j’avais très envie de découvrir d’autres œuvres d’Estelle Faye. Les Seigneurs de Bohen était dans ma PAL, ce qui tombait bien. L’histoire de la chute d’un Empire a de quoi attirer l’attention, d’autant plus à travers plusieurs points de vue ! Qu’en ai-je pensé ?



Ce que j’ai apprécié dans un premier temps, c’est qu’Estelle Faye ne place son récit dans un univers médiéval d’Europe de l’Ouest traditionnelle. Elle choisit plutôt de s’inspirer d’Europe de l’Est, à travers un folklore peuplé de vodianoï ou de Roussalka. Le système politique est formé de Margraves, seigneurs militaires turbulents qui remettent en cause la puissance de l’Empereur. Outre les aspects slaves, il y a aussi une partie du monde, près des côtes, qui est plus proche des inspirations bretonnes. Avec son phare de Bratz qui domine des mers où errent d’imposants et mystérieux noirs. Ce positionnement permet d’échapper dans un premier temps à l’effet lassitude qui pourrait naître de tomber une fois de plus dans une histoire aux contours classiques.



Mais l’autrice va plus loin encore en proposant un monde qui est en pleine bascule. On retrouve les avancées technologiques qui ont su modifier l’Histoire. C’est le cas avec les apparitions des armes à poudre, qui peuvent changer le sens d’une bataille. Il est également évoqué les débuts de l’imprimerie, qui permettent de propager des idées nouvelles (et rebelles) à travers un Empire à bout de souffle. Estelle Faye pose donc les pierres d’une histoire qui aurait pu avoir une vraie ampleur, analysant les éléments qui provoquent la chute des Empires et agitent les peuples.



Et comme le récit se veut tendre vers la dark fantasy, l’ambiance mature et sombre est de mise et plutôt réussie. Comme tout monde en transition, Bohen traîne son lot de misères. Les guerres anciennes ont laissé des cicatrices qui peinent à guérir. La pauvreté hante les rues. Des pans de population sont laissés pour compte, comme les magiciens, qui ont mauvaise réputation, ou les Essènes. Ces derniers ressemblent au peuple juif, notamment par leurs légendes liées aux golems et le fait qu’ils vivent pauvrement dans des quartiers dédiés. Des navires fantômes étranges menacent les côtes, trop mal dotées pour de défendre seules. L’autrice parvient à faire sentir ces aspects fragiles, les failles dans le système.



J’apprécie aussi beaucoup Estelle Faye pour sa plume. Je la trouve très fluide et poétique. Le roman ne fait pas exception. Ici, elle est particulièrement douée pour mettre en avant les sentiments et les pensées de ses personnages. Elle trouve un bon équilibre entre émotions, poésie et moments plus actifs, même s’il manque une scène de combat marquante pour soutenir le scénario. C’est particulièrement visible dans les lettres de Ioulia la Perdrix, qui offrent de beaux moments de prose.



L’autrice a créé de nombreux personnages aux personnalités fouillées. Ils ont tous assez intéressants et bien construits. J’ai bien apprécié Maëve, fille d’armateur, magicienne du sel, qui doit trouver le moins de s’adresser à l’Impératrice folle pour sauver son peuple. Sainte-Etoile et Morde, le bretteur et le démon dans sa tête, forment un duo piquant qui apporte une touche d’humour. On a du plaisir à suivre chacun des arcs narratifs dans un premier temps, d’autant plus que nous sommes immédiatement immergés dans l’action.



Mais comme vous le constatez, je termine chacun de mes paragraphes sur une note un peu plus réservée. En effet, vous savez sûrement que je n’aime pas vraiment les romances trop présentes dans mes romans SFFF. J’ai trouvé que Les seigneurs de Bohen tombaient dans cet écueil. Chaque arc narratif apporte son lot de relations. Si on peut saluer que ce soit très queer, elles prennent le pas au milieu de roman sur l’intrigue et pousse au dernier plan la chute de l’Empire. Celle entre le chien de guerre et Sorenz montre même quelques incohérences, car nous sommes censés être un univers qui voit d’un très mauvais œil les relations homosexuelles. Mais la perspective effleure assez peu les protagonistes et des décisions stratégiques incohérentes sont de mises. C’est d’autant plus étrange que c’est presque parfois à l’opposé de la personnalité qu’ils sont censés avoir.



Il ne manquait pas grand chose pour que le roman me conquiert pleinement ! C’est un plaisir de retrouver la plume fluide et poétique d’Estelle Faye, qui parvient une fois de plus à bâtir des personnages convaincants et approfondis. L’univers est un point fort qui aurait mérité d’être accentué : les ambiances slaves et bretonnes sont envoûtantes, le tout dans un contexte de changement technologique et culturel majeur. Elles permettent au roman de trouver une identité bien à lui dans de la fantasy souvent marquée par le médiéval d’Europe de l’Ouest. J’ai cependant trouvé que le récit perdait son histoire originelle et son rythme dans des romances un peu falotes qui contrastent étrangement avec la volonté de créer un monde sombre et violent. Le livre a cependant trouvé son public, du coup n’hésitez pas à lire plus de chroniques si vous pensez qu’il pourrait vous plaire.
Lien : https://lageekosophe.com/202..
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Widjigo

Ce livre a été lu dans le cadre d’un service presse. Merci aux éditions Albin Michel Imaginaire pour leur confiance !



Quand Jean Verdier est chargé de faire prisonnier Justinien de Salers, il ne se doute pas encore de ce qui l’attend. Piégé dans la tour du marquis par une tempête, il est sommé par le vieil homme d’écouter son histoire. Ensuite, Justinien se rendra sans résister. Commence alors le récit de sa longue et terrifiante errance à Terre-Neuve, dont il récolta un visage ravagé…



Pour m’être déjà régalée avec la plume d’Estelle Faye, j’étais impatiente de la découvrir dans un registre plus terrifiant. Et ça tombe bien, en automne, c’est la saison parfaite pour une histoire plein de frissons !



Estelle Faye n’a pas son pareil pour nous immerger pleinement dans son histoire. En majorité sise à Terre-Neuve, sur une terre sauvage et indomptée, l’intrigue nous emmène également dans le Paris du XVIIIe siècle. Les mots sont précis, recherchés et leur musique entêtante glisse en nous, petit à petit, l’humidité et le froid dans lesquels les survivants d’un naufrage (dont Justinien) peinent à avancer. J’aurais pu être là, à leurs côtés, à claquer des dents, je sentais presque le parfum des bois sauvages et j’avais sur la langue un goût de sel, tout au long de l’histoire.



Les personnages sont bien campés, malgré leurs passés et personnalités disparates. On s’attache à certains, moins à d’autres, mais on ne peut s’empêcher de tourner les pages, impatient de découvrir, avec une curiosité presque morbide, leur terrible destinée.



Et, bien sûr, j’ai frissonné, j’ai lu avec une certaine avidité le récit, tant la tension est constante et bien dosée. On sent que quelque chose rôde, on s’interroge, on suit Estelle Faye qui nous fait croire que nous savons où nous allons, puis nous perd avec malice. Et finalement, on comprend tout, peu de temps avant la révélation finale. Et quand on a compris, peu avant que l’autrice nous dévoile enfin tout son jeu, on comprend que c’est elle qui a mené l’histoire, et que nous nous sommes laissés prendre au jeu avec le même enthousiasme que le public d’une conteuse dévidant une histoire terrifiante, au coin du feu, alors que la tempête mugit au dehors… la tempête, et peut-être autre chose de bien plus redoutable !



Très bien écrit et documenté, très immersif, Widjigo est un roman fantastique où les frissons viennent tant de la terreur que de l’atmosphère glaciale et humide de Terre-Neuve. Un petit bijou qui se déguste à la nuit tombée, quand l’automne souffle sa bise et que les ombres cachent peut-être quelque chose, là, qui rôde toutes dents dehors.
Lien : https://lullastories.wordpre..
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