C’est ma première incursion au pays de Wallander. Et même si je sais que je commence par la fin, il n’est pas impossible que je remonte le temps.
Wallander, commissaire de soixante ans, est vraiment un personnage auquel je me suis attachée, loin des héros policiers aux multiples clichés qui se répandent sur les lignes. C’est quelqu’un de normal, si je puis dire (mais qu’est-ce que la normalité ?). Il n’a pas de super pouvoirs, il n’a pas la science infuse. Il questionne, se questionne, doute, se remet en cause. Bref, il est profondément humain avec ses forces et ses faiblesses. Et le duo qu’il forme avec sa fille Linda fonctionne à merveille : joies et douleurs familiales sont très bien observées. Enfin, dernier point important, la sud de la Suède pour décor avec cette région, la Scanie, qui ajoute à la rudesse des épreuves traversées, sans oublier bien sûr l’histoire et la politique du pays. Voilà, maintenant vous savez ce qui m’a conquise dans la série Wallander.
Maintenant pour cet épisode-ci, il faut se tourner vers la Russie, et plus particulièrement vers les sous-marins russes qui dépassent les frontières et viennent goûter aux profondeurs marines des côtes suédoises. Et puis surtout, il faut écouter le beau-père de sa fille, ancien officier sous-marinier à la retraite, en parler et même se confier à lui, le commissaire Willander. Pourquoi lui et pourquoi cette vieille histoire de sous-marins espions russes datant de la guerre froide ? Difficile de comprendre, difficile de remuer ce passé, surtout quand le beau-père disparaît et que Wallander commence à oublier...
L’ambiance est particulièrement nostalgique ici. On est aux cotés de Wallander, proche de la retraite. Les souvenirs se ramassent à la pelle comme ses amours mortes. La solitude l’envahit. La maladie approche, il lutte contre ses démons intérieurs mais sans rien relâcher de son enquête.
Je vous laisse savourer le suspense et faire connaissance, si ce n’est déjà fait, avec ce commissaire si attachant.
Lien :
http://mespetitesboites.net