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Critiques de Henning Mankell (2625)
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Meurtriers sans visage

Première enquête de Kurt Wallander.

Dans la froide campagne Scanienne, un couple de fermiers est sauvagement assassiné, démentant ainsi l'adage "L'amour est dans le pré". Un seul mot prononcé par la femme sur son lit de mort suffira à cristalliser les pulsions racistes et xénophobes de toute une population.

Mankell se veut encore accusateur de la société suédoise décadente, à travers une enquête menée de main de maître par Wallander.

Dans celui-ci, il nous fait découvrir l'univers de certains demandeurs d'asile et le sentiment de rejet à leur égard de certaines organisations nationalistes suédoises.

On découvre un héros attachant, en proie à ses démons, qui lance magistralement une série policière transcendante.

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L'oeil du léopard

Ce roman d'Henning Mankell se passe en Zambie et fait partie de l'oeuvre de l'auteur consacrée à l' Afrique .

En effet , l'auteur partage sa vie entre la Suède et le Mozambique , et son

oeuvre entre les romans qui se passent en Afrique et les aventures du commissaire Wallander en Suède ; comme si l'auteur compartimentait vie privée et oeuvre littéraire en deux parties .

Hans Olofson quitte sa Suède natale pour réaliser le rêve de Janine , jeune femme qui est défigurée depuis son adolescence qui sera persecutée par Hans et son meilleur ami , puis qui deviendra leur meilleure amie .

Janine personnage hors du commun qui réussira de nombreuses années à transcender son horrible handicap jusqu'au jour où un évènement aura raison d'elle (je ne dévoile pas ) . Hans part pour l'' Afrique où il restera finalement 19 ans .

Il ya eu des moments de bonheur , de communion même avec ce continent si différent mais aussi beaucoup d'incompréhensions entre les blancs et les noirs , qui campent tout deux sur leurs positions sans espoir d'un terrain d'entente , puis tout bascule dans une haine épouvantable , qui rien ne peut arrêter , le rêve de Hans d'être différent des autres blancs , d'essayer de comprendre les noirs à défaut d'être leur ami s'effondre .

L'époque qui suit l'indépendance de la zambie est cruelle comme toutes les époques de révolution , de transition aux forceps .

Un livre qui ne laisse pas indifférent et qui me donne' envie de lire d'autres livres de l'auteur .





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Profondeurs

Automne 1914. Lars Tobiasson-Svartman est hydrographe. Sa mission est de sonder les fonds marins de la mer Baltique afin d'établir des cartes marines dans le plus grand secret.



Il sonde, il mesure les distances, cartographie ce qui se cache sous les apparences. Ses missions secrètes lui collent à la peau. Enfermé dans son enfer blanc, pris au piège d'un filet de mensonges, il s'enfonce doucement dans un gouffre sans fond où l'infini de ses rêveries machiavéliques, de sa folie, l'éloignent à tout jamais de la réalité et des hommes.



« La liberté est toujours en fuite ». Lars n'a jamais été libre, enchaîné par le souvenir de son père, et des larmes silencieuses de sa mère, il dérive et cherche une issue dans un gouffre sans fond, une porte vers un autre monde où il naviguerait sur des routes secrètes.



« Une cage pensa-t-il. Ou un piège. Mais est-il en moi ? Ou suis-je le piège ? ».

Dans cette cage il s'enferme, il s'éloigne des autres, de leurs regards, pour ne pas se dévoiler à lui-même. Il y met ses secrets, sa noirceur, sa lâcheté, sa violence. Il devient la cage, le piège. Ses mensonges le rattrapent, les barreaux éclatent. La vérité le libère dans un vide glacial, et une souffrance insupportable pour ses proches.



Roman noir sous fond de première guerre mondiale.

La guerre d'un homme contre lui-même. La folie dévastatrice. Lars est la torpille, la mine qui dérive dans la mer baltique. Plus il s'enfonce en lui-même plus il devient épave.



J'ai tourné les pages avec un dégoût du personnage principal. Pourtant ce piège dans lequel il se débat, sa propre vie, ce n'est pas lui qui l'a posé. L'ombre de son père, Svartman ; l'homme noir, et le chagrin silencieux de sa mère ont créé ce monstre de froideur et de fausseté.



L'écriture d'Henning Mankell me séduit toujours autant, même ou surtout lorsque sa plume poétique trempe dans un gouffre sans fond.



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Les bottes suédoises

J'ai bien aimé retrouver l'île et son occupant coupé de tout et de tous, hormis du facteur. Toujours aigri par la vie, ronchon, il a pris quelques années depuis Les chaussures Italiennes et évidemment, quelques années de plus, reclus, n'ont pas arrangé les choses pour lui. Non seulement il est devenu encore plus râleur (j'avoue que par moment, il m'a un peu agacée), mais maintenant sa maison a brûlé avec le peu de souvenirs qu'elle gardait.

Et cerise sur le gâteau, la police et la compagnie d'assurances le soupçonnent d'avoir mis lui-même le feu à sa maison. Une arnaque à l'assurance, ce n'est pas nouveau.

Et ce vieux grigou croit encore trouver l'amour dans la jeune journaliste venue faire un article sur l'incendie.

Et sa fille Louise venue lui annoncer qu'elle était enceinte. Mais Louise et lui sont comme deux roquets qui ne se supportent pas. En fait, ils sont pareils tous les deux.



Hening Mankell sait trouver les mots, le ton, pour parler de la vieillesse et de la peur de la mort. Ce n'est que de ça qu'il s'agit en fin de compte. La peur de mourir seul, de ne manquer à personne et avec l'incendie, de ne rien laisser qui puisse aider aux souvenirs, un journal, une photo, un objet personnel.



C'est bien écrit; ce n'est pas triste parce que le personnage est réactif, parfois à la limite du supportable. Il est plein de son passé. Une note d'espoir apparaît quand même.

En fait, si, au fond l'histoire est triste.

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Avant le gel

Forcément à force de parler des livres de Mankell, les qualificatifs commencent à manquer, tant cet auteur suédois est devenu incontournable.

« Avant le gel » est du même tonneau que la majorité de sa bibliographie. Mankell au delà des enquêtes bien complexes, fait de Wallander un personnage que l’on retrouve avec un réel plaisir. Le taciturne commissaire porte un regard lucide mais aussi et surtout désabusé et pessimiste sur la violence en Scanie, sur la dérive des valeur, la folie des hommes en règle générale. L’arrivée de Linda à la brigade, la propre fille de Wallander ajoute au plaisir de se délecter de leurs joutes verbales, on ne fait pas un chat d’un chien. L’intrigue est menée toujours avec le même brio, Mankell s’appuie sur la psychologie pour donner un sens aux faits, si sens il y a. C’est prenant de bout en bout, l’angoisse s’installe lentement mais durablement. Sans dévoiler le cœur du roman, Mankell aborde des sujets (sectarisme, dérives des religions, abus sur des personnes vulnérables) avec une réflexion vraiment intéressante.

Les fans d’H.M., j’en suis depuis longtemps, le remercieront une nouvelle fois de tant de talent.

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Le Chinois

Quelle claque ce roman! Un bon petit pavé de 550 pages qui m'en a littéralement mis plein la figure.



A la base je ne connaissais pas Henning Mankell. C'est un ami, fou de la série 'Kurt Wallander', qui a éclairé ma lanterne sur cet auteur. Ainsi, lorsqu'un beau matin je l'ai vu, là, dans son chariot des nouveautés à la bibliothèque, je n'ai pas hésité une seconde. La lecture du résumé n'a fait qu'accroître mon intérêt pour ce livre qui s'est avéré par la suite être une véritable tuerie. Dans tous les sens du terme et sans vouloir faire de mauvais jeu de mot.



Je ne vais pas m'attarder sur le résumé de l'histoire en tant que tel car où est l'intérêt pour celui qui ne l'a pas encore lu que de lire un résumé complet (comme je le vois trop souvent malheureusement) qui révèle les phases fatidiques de l'histoire? En passant, je déconseille à toute personne souhaitant lire ce roman de lire le résumé façon 'liste de course' sous la rubrique 'résumé éditeur' concernant ce livre qui tue toute perspective de suspense et gâche l'effet que l'auteur s'efforce de créer... Mieux vaut s'en tenir au résumé de la quatrième de couverture qui ici se trouve sous la rubrique 'résumé membres'.



Trève de blablaterie et venons-en à l'essentiel, à savoir mon avis!



Alors là, voilà un polar comme je les aime. Haletant, vibrant, mystérieux. D'entrée de jeu l'auteur nous plonge dans un univers froid, sinistre et isolé. Il nous glisse vers ces meurtres à 'pas de loup' si je puis dire. Des pas de loup qui fermeront par ailleurs la boucle de toute cette histoire.

L'auteur joue dès le départ avec son lecteur en multipliant les personnages. Il trie les informations, sélectionne les actions. Il mène le lecteur d'une main de maître tout au long de cette histoire qui au delà de ses allures policières requiert des facettes inattendues (politique, culturel, historique, touristique...) mais d'une importance, et d'un intérêt, inégalables.



Je me suis réellement extasiée devant cette écriture 'Mankellienne' qui ne manque pas d'apports politico-culturels notamment concernant la Chine (mon pays de prédilection) et l'Afrique. La Suède également avec son système juridique et ses paysages forestiers à n'en plus finir. J'ai bu chaque page de son roman comme une mamie lirait le tout nouveau Françoise Bourdin ou Danielle Steel. Tout dans ce livre a été pensé, réfléchi, organisé. Rien n'a été écrit au hasard. Chaque page a son importance, d'où mon incompréhension lorsque je lis sur certaines critiques que certains passages sont trop longs...



En revanche, je suis d'accord avec certains compatriotes critiques pour dire que la fin est à mon grand regret... un peu décevante. Après une telle claque on s'attend à ce que la joue nous brûle pendant encore un bon moment, mais avec cette fin c'est comme si l'auteur s'était mis des gants bien molletonnés avant de nous en mettre une, amortissant inévitablement la chute. Dommage.



Quoi qu'il en soit, je pense garder de ce roman un excellent souvenir. Il m'a enrichie, m'a subjuguée et bien plus encore...





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Meurtriers sans visage

Je l'ai relu et cela m'a plu.



Grâce à Henning Mankell et ses romans policiers, presque tout le monde sait que la Scanie est en Suède.



La première enquête de Kurt Wallander commence dans une ferme où tout serait normal si l'on entendait le cheval se manifester vers 4 heures du matin. Dans la nuit froide, l'absence de ce bruit familier inquiète le voisin qui se déplace alors vers la longère éteinte pour découvrir une scène de crime.



Dès cette première enquête, tout est en place, et pour longtemps, pour passer de bons moments en compagnie de Kurt Wallander.



L'installation du contexte géographique, le travail au sein d'une équipe, la vie personnelle en mode échec et bien sûr l'enquête occupent des parts égales dans le récit.

Ce que j'aime, c'est que tout s'imbrique parfaitement.



Le personnage semble être à l'image du pays: paumé. Notamment au sujet, brûlant dans cette enquête, du contrôle des étrangers en Suède, de leurs hébergements en centres d'accueil et de leurs activités. Les opinions, parfois bien contradictoires de notre enquêteur, dégoupillées sous le coup de la colère, se font en parallèle aux réactions anonymes et haineuses à l'encontre des étrangers, car l'un d'eux aurait commis le crime.



Mais la simplification n'est pas de mise dans cette enquête. Wallander balance entre des pensées réactionnaires et des actions au risque de sa vie pour sauver son prochain, fut-il étranger.



Avec tout cela, j'ai retrouvé le vieux renard Rydberg, l'ex, Mona, la fille Linda, le père, peintre acariâtre, le jeune Martinson, Hanson, Svedberg et la belle procureur Annette Brolin qui a tapé dans l'oeil de ce policier abruti de travail et d'alcool.

Mankell fera évoluer ces personnages dans les bourrasques de la vie à chaque récit. Et je les relis jusqu'à ce que Wallander plie son parapluie.
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L'homme inquiet

C’est ma première incursion au pays de Wallander. Et même si je sais que je commence par la fin, il n’est pas impossible que je remonte le temps.



Wallander, commissaire de soixante ans, est vraiment un personnage auquel je me suis attachée, loin des héros policiers aux multiples clichés qui se répandent sur les lignes. C’est quelqu’un de normal, si je puis dire (mais qu’est-ce que la normalité ?). Il n’a pas de super pouvoirs, il n’a pas la science infuse. Il questionne, se questionne, doute, se remet en cause. Bref, il est profondément humain avec ses forces et ses faiblesses. Et le duo qu’il forme avec sa fille Linda fonctionne à merveille : joies et douleurs familiales sont très bien observées. Enfin, dernier point important, la sud de la Suède pour décor avec cette région, la Scanie, qui ajoute à la rudesse des épreuves traversées, sans oublier bien sûr l’histoire et la politique du pays. Voilà, maintenant vous savez ce qui m’a conquise dans la série Wallander.





Maintenant pour cet épisode-ci, il faut se tourner vers la Russie, et plus particulièrement vers les sous-marins russes qui dépassent les frontières et viennent goûter aux profondeurs marines des côtes suédoises. Et puis surtout, il faut écouter le beau-père de sa fille, ancien officier sous-marinier à la retraite, en parler et même se confier à lui, le commissaire Willander. Pourquoi lui et pourquoi cette vieille histoire de sous-marins espions russes datant de la guerre froide ? Difficile de comprendre, difficile de remuer ce passé, surtout quand le beau-père disparaît et que Wallander commence à oublier...





L’ambiance est particulièrement nostalgique ici. On est aux cotés de Wallander, proche de la retraite. Les souvenirs se ramassent à la pelle comme ses amours mortes. La solitude l’envahit. La maladie approche, il lutte contre ses démons intérieurs mais sans rien relâcher de son enquête.





Je vous laisse savourer le suspense et faire connaissance, si ce n’est déjà fait, avec ce commissaire si attachant.


Lien : http://mespetitesboites.net
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Les chaussures italiennes

Pas de mystère là-dessus: j'ai été séduit dès les premières pages par l'histoire de ce "Robinson" suédois de 66 ans qui, ayant fait choix de vivre quasiment en ermite sur son île de la mer Baltique, se retrouve peu à peu confronté à des événements pas bien digérés de son passé .



Pourtant il ne vivait pas si mal avec seulement une maison et la visite du facteur Jeansonn, un inénarrable hypocondriaque qui demande des consultations gratuites à cet ancien médecin.



Vous découvrirez par la suite, peut-être aussi avec grand intérêt, le pourquoi de cet isolement. Le tout se dévoilant peu à peu presque naturellement, en douceur. Comme le changement des saisons que décrit Mankell dans ces régions nordiques.



J'avais été très déçu par "Profondeurs", un autre Mankell qui sortait aussi du genre policier. Mais là, non. Ici, il y a ce petit truc en plus, une histoire de rédemption, une deuxième chance.



Un petit bijou qui nous interroge aussi sur les petites choses peut-être à régler avant "la fin".







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Les chiens de Riga

Où l'on apprend que tous les Lettons ne sont pas aussi malléables que certains le voudraient et que l'on y trouve même une certaine résistance; contrairement à un alliage bien connu entrant dans la fabrication des douilles d'armes à feu.

Mais ce laiton utilisé ne doit pas être trop dur, presque mou.

Mais mou, l'est-on vraiment dans ce pays sous le joug soviétique au début des années 1990?

Le deuxième récit des enquêtes de Wallander, selon l'ordre de parution, est aussi surprenant que fidèle à la ligne littéraire de ce qui a fait son succès. Celle d'un policier suédois morne et taciturne, qui comme Saturne, regarde le temps passer dans sa famille éclatée, quand il n'est pas sur les charbons ardents d'une enquête au point mort.



L'enquêteur d'Ystad, et de sa campagne environnante, toute aussi morne et grise, se fait tout petit à Riga, telle une souris chassée par une meute de chiens. D'où le titre.



Mais à Riga, il y a Baiba Leipa. On- surtout l'éditeur - n'insiste sans doute pas assez sur l'ordre de lecture de la série. Le nom de ce personnage féminin va s'imprimer dans les tomes suivants mais c'est dans celui-ci que le portrait est le plus accompli.



La vie de la populations lettone, sous influence soviétique, est décrite minutieusement. L'enquête en immersion est peu crédible (comment un policier suédois de province peut-il se retrouver seul enquêteur dans un pays si instable?) mais le suspense tient son lecteur en alerte rouge...



L'énigme du canot chargé de deux Lettons assassinés est donc un prétexte pour découvrir le roman d'espionnage façon Mankell.



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Meurtriers sans visage

C'est la littérature policière qui m'a amené à la lecture, quoi que puissent en penser tous ces pisse-froids qui la méprisent, j'y resterai toujours fidèle.

Et dans l'immensité du genre, il y a deux flics qui m'accompagnent depuis des années, Harry Bosch et Kurt Wallander.

Wallander c'est le flic du regretté Henning Mankell.

C'est dans ce Meurtriers sans visage qu'il fait sa première apparition.

Il évolue dans la province suédoise de Scanie.

C'est là qu'un soir d'hiver un couple d'agriculteurs est découvert, victime d'une attaque d'une rare violence qui les a laissé pour morts.

Le flic suédois n'a rien a envier à son homologue américain, quelle que soit l'enquête, il ne lâche jamais.

Peu importe, les bâtons dans les roues, les réactions de la presse, les états d'âme de l'opinion publique,  il fait le job.

Contre vents et marées, obsédé, il encaisse les coups au propre comme au figuré.

Mankell n'en fait pas un super héros, juste un homme, dont le visage peut s'orner du rouge à lèvres d'une conquête ou d'une bosse récoltée lors d'un pugilat.

Wallander est un fils, un père, un ex-mari... un flic.

Ce roman, c'est aussi un regard sur la société suédoise. Publié en 1991en Suède (1994 en France ), il trouve une résonance particulière dans notre monde d'aujourd'hui.

L'immigration, les camps de réfugiés, les sans-papiers,  avec toutes les questions, les dérives, le racisme, l'extrémisme, la peur.

29 ans plus tard, on n'a toujours pas trouvé la clé...

Mankell ne nous fait pas la morale, il fait juste évoluer son policier dans le monde réel, notre monde...

Il me reste encore quelques enquêtes de Kurt à découvrir et je m'en réjouis d'avance.

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Sable mouvant : Fragments de ma vie

On peut tomber amoureuse d'un homme sans l'avoir vu, sans le connaître, juste en lisant à travers son âme. C'est ce qui m'est arrivé avec Henning Mankell et ses chaussures italiennes, un seul livre qui révèle toute sa poésie par sa sincérité, son courage par sa vérité et sa raison par son coeur.

Ce Sable mouvant est son livre testament qui confirme ce que j'avais appris de lui. Il termine par ses mots : "Le rêve s'arrête là. Je me réveille presque toujours avec une sensation de légèreté. Tous ces gens qui m'entourent dans mon rêve et dans la vie n'ont rien d'effrayant. Ils suscitent ma curiosité. Qui sont-ils ? Il y en a tant et j'aurais tellement voulu les connaître tous".

Je ne peux que rajouter que si j'avais eu à choisir un seul de tous ces gens, je vous aurai choisi vous Henning Mankell. Vous nous manquez déjà mais vos livres réveilleront l'être bienveillant que vous étiez pour tous.
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Comedia infantil

Magnifique! Un conte africain plein de drames et de sérénité.



Un enfant se meurt. Avant de partir, il raconte sa courte vie, son village détruit par les bandits, sa fuite et ses étranges compagnons de voyage, la survie vie dans les rues de la ville, ses amitiés et ses moments tragiques.



C’est un enfant extraordinaire, un sage vieillard dans un corps d’enfant. Certains le croient magique tant il détonne par son esprit et son courage. C’est aussi un enfant plein de cœur pour ses amis et plein de ruses pour jouer des tours aux méchants.



C’est un peu aussi l’histoire de l’Afrique, du colonialisme, des guerres de libération et des guérillas civiles sans fin, de la pauvreté et de la misère qui en résultent.



Mais avec le rêve, le théâtre et les petites joies qui donnent l’espoir d’un monde meilleur.



Un livre qui donne un autre regard sur le monde, un coup de cœur que j’ai grand plaisir à partager !
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Les chaussures italiennes

Je ne connaissais cet auteur que dans son registre "polar" , mais franchement ce livre fut une agréable surprise. Même si au départ j'ai eu un peu de mal a rentrer dans le livre .. mais arrivé a un certain moment je me suis trouvée happée par le bouquin.. il me fallait connaître l'avenir de ce médecin déchu vivant seul sur son île.



Une belle histoire de chaussures, de honte, d'amitié, d'amour , de rédemption (au sens moral de la chose).. en bref une belle leçon de vie
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Les chaussures italiennes

Je l’ai enfin lu ce Mankell ! Je ne sais pas pourquoi j’ai autant tardé… un régal ! Autant vous le dire tout net, j'aime beaucoup cet auteur. Depuis des années, je suis sa série avec le commissaire Wallander. Même quand il n’écrit pas de polars , il a toujours quelque chose d’intéressant à nous dire et la manière est toujours là.



À 66 ans, seul sur une île de la Baltique, Fredrik se punit encore d'une erreur qui brisa sa carrière de chirurgien. Jusqu'à ce que sa vie engourdie soit bouleversée par le retour de la femme mal en point qu'il a aimée et abandonnée quarante ans plus tôt.



Je ne vais pas m’attarder, tout a déjà été très bien dit . Sachez simplement que Mankell excelle dans ce roman polaire. Il nous offre un récit intimiste et profond sur le sens de la vie, la solitude, la vieillesse, la lâcheté, les remords, les regrets , l'amour et la rédemption, qui nous empoigne de bout en bout. Tout est superbe : l’ambiance des lieux, les personnages originaux et attachants, l’écriture fluide. Un très beau roman plein d’ humanité et d’ optimisme. Commencer ce livre, c’est ne plus pouvoir le lâcher. Un grand Mankell.
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L'homme inquiet

Avec L’homme inquiet Henning Mankell nous offre la neuvième et dernière aventure du Commissaire Wallander et ce n'est pas sans émotion que je me suis plongée dans cette lecture.



Wallander a soixante ans, il a déménagé en pleine campagne et vit avec son chien Jussi. Sa fille Linda, maman d'une petite Klara, lui demande d'enquêter sur la disparition soudaine de son beau-père, Håkan von Enke, ancien officier dans la marine suédoise (il travaillait dans les sous-marins). Cette disparition est suivie de celle de sa femme, Louise, quelques semaines plus tard… Wallander va se lancer à la recherche de cet homme et remuer son passé très lié à la guerre froide et à l’Histoire de la Suède.



Cette dernière aventure est l’occasion pour Wallander de revenir sur sa vie et sur toutes ses enquêtes, pour notre plus grand plaisir de fidèle lecteur. Cela nous donne envie de relire ses autres aventures. Dans ce dernier volet, Kurt Wallander vieillit et il n’aime pas ça. Quantité de souvenirs remontent à la surface et c'est le moment des mises au point : Mona, son ex-femme et Baiba, l'autre femme de sa vie (rencontrée dans Les chiens de Riga) réapparaissent. Et surtout, il y a les pertes de mémoires, qui se transforment en trous noirs... Et qui nous font présager le pire sur ce qui va lui arriver... Le tout sur un fond de paysage suédois, cette contrée vantée jadis pour l'excellence de son modèle social mais où on assassine le Premier Ministre. On y trouve les thèmes de : la solitude, la maladie, la vieillesse et la transmission. C'est le syndrome de l'écrivain vieillissant inauguré par Philip Roth... L’enquête passe au second plan pour laisser la place à la psychologie des personnages et préparer aussi la sortie de Wallander. J'avoue avoir été très émue à la fin que je ne vous dévoilerai pas bien sûr, non non n'insistez. L'aventure se termine sur un tome plein d'humanité, un des plus réussi sans doute le plus beau. Un ami s'en va. Repose-toi, Kurt.

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Le retour du professeur de danse

Stefan Lindman est policier dans la ville suédoise de Borås. Âgé de trente-sept ans, il vient d'apprendre que la grosseur qui a poussé sur sa langue est une tumeur. Mis en arrêt de travail par son médecin, Lindman se voit soudain confronté à une éventualité pour le moins désagréable: l'éventualité de sa propre disparition avant même d'avoir atteint quarante ans.



Finalement, le sort en décidera autrement. Dans la salle d'attente de l'hopital il tombe par hasard sur un tabloïd dans lequel un article relate l'assassinat d'un homme âgé de soixante-seize ans dans le nord du pays. Or, cet homme, Lindman l'a bien connu: il s'agit en effet de Herbert Molin, policier en retraite avec qui Lindman avait travaillé auparavant pendant quelques années à la brigade criminelle.



Herbert Molin, qui s'était retiré dans une maison perdue au fin fond de la forêt et s'adonnait à la passion des puzzles et du tango, a été retrouvé à proximité de chez lui, vraisemblablement battu et fouetté à mort. L'assassin semble s'être acharné sur le corps avec une rare sauvagerie, allant même jusqu'à esquisser quelques pas de tango avec la dépouille de sa victime.



Qui pouvait en vouloir à un vieil homme paisible et solitaire. Est-ce l'acte d'un fou ou au contraire un crime savamment organisé?

Stefan Lindman va se rendre dans le Norrland afin de tenter de comprendre ce qui a bien pu arriver à son ancien collègue.



Approfondissant son enquête, Lindman va ouvrir la boîte de Pandore et exhumer de bien douloureux souvenirs qui vont le ramener à sa propre histoire personnelle. Car derrière les apparences convenables d'une certaine frange de la société se cachent d'épouvantables fantasmes idéologiques qui ne renient rien des actes barbares perpétrés il y a plus d'un demi-siècle par les nazis.

Un bon polar, bien ficelé, qui n'a pas besoin de trainer une remorque d'hémoglobine avec lui pour nous passionner jusqu'à la dernière la dernière page.



J'ai beaucoup aimé.













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La lionne blanche

Fabuleux roman que La Lionne blanche écrit en 1993, dans lequel l'action se situe tantôt en Suède, tantôt en Afrique du Sud où l' apartheid vient tout juste d'être aboli en 1991.

Il débute par un prologue nous mettant déjà en condition pour la compréhension de l'histoire.

Tout commence par le meurtre d'une femme près d'une ferme isolée en Suède. L'enquête en rapport avec des événements qui se préparent en Afrique du Sud va mener Kurt Wallander dans des directions aux conséquences bien lourdes pour lui, tant physiquement que psychologiquement. L'auteur nous décrit une partie suédoise truffée de rebondissements, d'actions et de violence, et en parallèle, le déroulement d'un complot visant à liquider un personnage important de la scène politique sud-africaine.

A travers cette fiction mêlant des personnages réels, l'auteur réussit à nous décrire la période trouble post-apartheid où tout peut exploser d'un moment à l'autre, rendant l'ensemble bien plus instructif qu'un roman policier ordinaire.

Un suspense intense domine tout au long de l'histoire. Henning Mankell a réussit à imbriquer enquête en Suède et paysage social et politique en Afrique du Sud avec beaucoup d'habileté rendant ce récit écrit dans un style clair très intéressant.

Lecture passionnante.
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Les chaussures italiennes

Un livre magnifique sur la culpabilité, la solitude et l'amour. La routine d'un vieux monsieur réfugié sur une île suédoise est bouleversée par l'irruption d'Harriet, son ancien grand amour... d'il y a 37 ans.

J'ai adoré et j'avais même l'impression que ce n'était pas le même auteur que celui des livres policiers. Mon livre préféré d'Henning Mankell, juste, précis, beau!
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Les bottes suédoises

Suite des chaussures italiennes.

Quatre ans plus tard, on retrouve Fredrik, toujours sur son île.

Fredrik vieillissant mais encore un peu porté sur la chose. Un brin fureteur et quelque peu menteur aussi.

Sa maison prend feu et il loge dans la caravane de sa fille.

Les mêmes personnages plus quelques nouveaux.

Tout de suite on est repris dans l’ambiance de l’île, du vent, du froid.

De la solitude aussi, parce que Fredrik est bien seul, comme beaucoup de personnages de sa communauté. Et surtout, il se sent vieillir et appréhende la mort.

Solitude vieillesse et mort guident cette histoire. Seule lueur, sa fille et l’éventuelle possibilité d’une aventure avec la journaliste, quoique bien plus jeune.

Encore une fois, Henning Mankell sait nous emmener dans son univers, et même si les thèmes sont toujours un peu les mêmes, on ne s’ennuie pas une seconde.

J’aime ces moments de lecture où l’on est emporté ailleurs parmi des gens qu’on connait déjà un peu et qu’on retrouve avec plaisir.

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Henning Mankell et Kurt Wallander

Deux hommes sont retrouvés morts sur un canot, exécutés d'une balle dans le cœur. Les corps sont identifiés : des criminels lettons d'origine russe liés à la mafia.

Meurtriers sans visage (1994)
Les Chiens de Riga (2003)
La Lionne blanche (2004)
L'Homme qui souriait (2005)
Le Guerrier solitaire (1999)
La Cinquième Femme (2000)
Les Morts de la Saint-Jean (2001)
La Muraille invisible (2002)
Avant le gel (2005)
L'Homme inquiet (2010)

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