Que dire ? J'adore !
Il est des moments dans lesquels je n'ai absolument pas envie d'être objective ou de disséquer quoi que ce soit. J'ai été emportée par la lecture de ce livre, j'ai passé un excellent moment en sa compagnie, est-ce vraiment nécessaire de chercher la petite bête ?
Non.
J'ai aimé la rigueur de la construction, j'ai aimé aussi que les personnages soient égaux à eux-mêmes. Si Nicolas peut se sortir du complot formenté contre lui, c'est grâce à l'amitié de Bourdeaux et de Sartine, non grâce à une justice qui instruisait uniquement à charge.
Tout est inquiétant en cette fin de règne, dont la reconstitution est si bien faite qu'à aucun moment je n'ai eu l'impression de lire un pensum, vous savez, ces écrits dans lesquels les auteurs se croient obligés d'écrire de longues et ennuyeuses digressions histoire (!) de bien nous montrer qu'ils maîtrisent leur sujet.
Nicolas, lui, n'a guère le temps de s'apesantir sur l'horreur de l'assassinat de sa maîtresse, ni sur l'horreur de sa traîtrise qu'il doit remplir une mission qui le mènera en Angleterre, au service de sa Majesté, et surtout, aux intérêts de la favorite, pendant que ses proches continuent de mener l'enquête et que le danger se fait plus pressent.
Plus que tout autre volume de la collection, l'affaire Nicolas Le Floch (et non l'affaire du marquis de Ranreuil), implique d'avoir lu les enquêtes précédentes, surtout L'énigme des Blancs-Manteaux, ouvrage initial, qui prend le temps de présenter les personnages et surtout, de créer des liens entre eux, toujours plus forts au fil des enquêtes. Ce qui arrive à Nicolas dans ce tome, est la conséquence, longtemps retardée, de cette toute première affaire, que ce soit en positif, ou en négatif.
Je noterai enfin la présence d'un tout nouveau personnage, que nous retrouverons dans les tomes suivants. Je veux parler bien entendu de Mouchette, charmante complice du commissaire au Châtelet au cours d'une de ses filatures.
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