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Critiques de Joann Sfar (2220)
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Le chat du rabbin, tome 11 : La bible pour ..

Une friandise : le nouvel épisode des aventures du chat sardonique et de son maitre rabbin à l’inaltérable patience ! Retour dans les quartiers séfarades de l’Alger des années 1930 avec cet album à contenu hautement théologique et où il ne se passe, au final, pas grand-chose, mais où ça analyse beaucoup.



En fouillant dans les papiers de son maître le chat tombe sur le numéro de téléphone… De Dieu. S’en suivent quelques discussions, d’abord avec sa maitresse et au cours de laquelle il se prend quelques baffes, puis avec le rabbin, beaucoup plus doué pour désamorcer les petits traquenards intellectuels que son étudiant à fourrure lui tend. Finalement le chat n’aura pas Dieu au téléphone, mais fera tout de même la rencontre du prophète Elie, de passage en ville.



Un album hommage, est-il précisé en incipit, ‘’aux hommes et femmes qui enseignent le sacré aux gamins, et qui parviennent à le faire sans semer la haine et le repli’’. J’ai eu la chance d’en rencontrer aussi, tel n’a pas été le cas de tout le monde malheureusement – bel hommage, en tout cas.



Après le très dense et très mouvementé tome 10, qui était consacré à l’épineuse question du retour en Israël, un nouvel opus plus calme, plus aéré, plus porté sur des questions théologiques tels que les miracles et la foi ou la prière, plus recentré sur les trois personnages initiaux aussi (le chat, le rabbin, Zlabya). Beaucoup d’humour et de second degré comme toujours, même si le chat est un petit peu moins sarcastique que d’habitude.
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Aspirine, tome 1

Merci à Babelio de s'ouvrir à la BD et d'organiser une soirée avec l'un de ses auteurs emblématiques.



Mais cette BD n'est sans doute pas destinée au senior que je deviens car j'avoue avoir peu gouté l'atmosphère glauque dessinée par Joann Sfar et je ne suis pas entré dans ces 150 pages dont je n'ai perçu ni le plan ni la logique.



Empiler 150 feuilles ne construit pas un livre et qui peut m'expliquer où va l'auteur qui m'a donné l'impression de parfois confondre le vampirisme avec le sadisme ou la bestialité ?



Bien sur quelques planches m'ont fait sourire, notamment sur la chirurgie esthétique, l'existentialisme et la Sorbonne, mais cela cible un lectorat germanopratin, éloigné du banlieusard que je suis.



Enfin et surtout, je confesse avoir été choqué par la misandrie de cette BD qui réduit les hommes au rôle de chien promené en laisse ou de sextoy asservi à la jouissance de deux sœurs démoniaques.
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Le Chat du Rabbin, tome 7 : La Tour de Bab-..

Où l’on retrouve le chat du Rabbin qui est bien embêté depuis que le bébé de Zlabya est né. Rien à faire. Ha jalousie, jalousie quand tu nous tiens ! D’autant plus, que 2 petits chats vont venir agrandir la famille.



Dans cet album, Joann SFAR prend prétexte d’une inondation de la mosquée et de la synagogue pour décrire la bêtise des hommes religieux. On assiste à la débâcle du Rabbin et de l’Imam, bien que leurs idées se rejoignent.

D’autant plus, que les extrémistes des deux bords invectivent la populace. Population qui va d’ailleurs s’en prendre au chat du Rabbin. Et oui, il faut bien un coupable, alors un chat qui parle, vous pensez !



Et tout s’aggrave lorsqu’ils vont vouloir aller prier dans une église, en attendant que leur mosquée et synagogue soient asséchées.



Des situations cocasses, beaucoup d’humour, comme d’habitude avec Joann SFAR. J’ai bien ri par moment.

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Comment tu parles de ton père

Comment tu Parles de Ton Père, de Joann Sfarr, est un livre sur le deuil, celui de son père avocat à Nice, sur ses derniers moments, sa vie en accéléré, dans le désordre, la vie d'un père en colère contre lui même et contre tout, habité par une culpabilité qui le ronge, la mort de la mère de Joann Sfarr, Johann avait 3ans et demi..



Un père qui suscite la peur chez son fils, toujours habité par une violence, palpable, lancinante, mortelle.

Comment lui parler, se demande Joann Sfar, pour lui dire enfin les seuls mots vrais, que son père n'ose prononcer ni formuler à lui même « non papa dit Joann tu n'as pas tué ma maman. » Et que lui dire pour ce mensonge aussi stupide que cruel « ta maman est parti en voyage » !



Être un Juif qui épouse une non juive, face à un père qui veux rester dans la tradition familiale non par conviction mais par respect pour ses parents c'est difficile, et « c'est encore plus difficile de manger Casher tous les jours, de quoi justifier un génocide, marmonne Johann ! »



Ce récit en forme d'invective « comment tu parles ! » est un patchwork en étoile, un long monologue intérieur cousu et recousu, un colimaçon d'anecdotes où les meilleurs moments de bonheur frôlent les moments les plus douloureux.



Écrit dans l'urgence, un académicien le trouverait bâclé, comme un devoir à rendre un lundi, on aimera cette spontanéité, brute, iconoclaste, où il peut se moquer de lui, pour mieux égratigner le vieux, et ses coups de sang.



Un récit personnel, il n'endossera pas les combats de son père, il ne veut rien savoir de ses dossiers, l'objet de cette balade où il nous parle comme à un ami, est de percer la carapace de cet homme si élégant, si collectionneur de jupons, amateur de luxe et en redoutable avocat prêt à défendre tous les hommes touchés par l'injustice.



Amis lecteurs vous serez tout ou presque de la vie sexuelle de notre dessinateur, la circoncision y est largement débattue, on peut y trouver ses avantages et ses inconvénients, et cerise sur le gâteau la belle mère du jour était parfois très tendre avec le petit orphelin.



Ainsi, des petites caresses aux regrets plus sombres, Joann Sfarr, n'hésite pas à se livrer sans pudeur dans l'urgence de ces jours où il veille son père, en alternance avec sa soeur, née d'une autre mère, et d'évoquer sa femme devenue son ex et sa fiancée, et avec elles ses remords.

L'agonie de son père donne à ce texte une gravité, et une tenue qui rappelle les confessions d'un Grimbert ou d'un Modiano.



Il n'y a pas d'enjeu littéraire dans ce récit, mais si vous aimez le dessinateur il faut lire ce livre.

Il dégage simplement un peu de bonne humeur !

Comme dans un dessin ou une caricature, il n'y a pas de ratures, un bloc de mots, puissant, vrai et drôle.

Avec un peu d'effort le masticateur de bulles pourrait publier un jour, un livre de nouvelles bien réjouissantes

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Le Chat du Rabbin, tome 3 : L'Exode

Ce tome 3 des aventures du Chat du Rabbin est toujours aussi intéressant et très instructif. Il questionne sur les religions, leurs contraintes, leurs contradictions, le fait de les pratiquer ou non. Très agréable à lire.
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Le Chat du Rabbin, Tome 5 : Jérusalem d'Afrique

« […] En Russie, un juif, çà n’est pas un Russe. Ça reste un juif. »



En union soviétique, on interdit toute expression de la religion juive et on vend tous les livres religieux à l’étranger… Jules attend avec impatience des manuscrits précieux venus de là-bas mais un jeune peintre russe s’est caché dans une caisse de livres pour s’échapper de son pays et vient d’arriver par hasard en Algérie ! Il recherche « un territoire de la taille d’un pays où subsiste une population noire pratiquant judaïsme très strict. Leur capitale se nomme Jérusalem et son curieux temple est intact »



Quel embarras pour le rabbin qui l’accueille avec agacement et ne comprend pas un seul mot de ce qu’il raconte. En plus "Des juifs noirs ? […] c’est péché de dire ça". C’est une épopée au goût doux amer qui attend le Rabbin lorsqu’il accepte de faire partie de l’expédition qui part en Éthiopie, sortant de la lecture des livres sacrés pou s’éloigner de l’Algérie une nouvelle fois.



Joann Sfar fustige toutes les idées préconçues à mi-chemin entre le cultuel et le culturel. Son humour caustique fait mouche lorsque le Rabbin et ses compagnons de route rencontrent Tintin transformé en symbole peu flatteur du colonialisme au Congo ou des touaregs musulmans fanatiques dont la rencontre assombrira cette histoire rocambolesque.



L’absurdité des hommes, toutes les formes d’intégrisme empêchent toute fraternité, Joann Sfar a raison de le rappeler avec talent même s’il aborde trop de thématiques dans chaque album à trop vouloir dénoncer la bêtise humaine.

« Bon le plus grand sage juif, il s’appelait Hillel, disait que toutes nos lois tiennent en une phrase « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » Mais ce n’est pas gagné, malheureusement, que l’on soit croyant ou non…

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Le chat du rabbin - Intégrale, tome 1

A travers les yeux d'un Chat savant, on s'immerge dans la culture religieuse et la pensée juive. C'est intelligent, c'est drôle et c'est caustique.



Je ne suis pas habitué à ce trait mais c'est plutôt esthétique et ça met en valeur les traits de caractère des personnages. J'aime bien la manière dont le Chat du Rabbin est portraituré : malin, rancunier, à toujours vouloir le dernier mot.



L'intelligence du Chat est mis au service du lecteur : si le Chat pose mille questions, elles ne sont que celles qu'on se pose sans connaître les traditions et les finesses du judaïsme. L'arrivée du nouveau rabbin, jeune ashkénaze, permet à l'ancien, plein des traditions séfarades, de nous faire découvrir ces deux groupes juifs.



Les personnages sont terriblement attachants. le Chat est orgueilleux, impertinent et on est souvent tenté de se dire qu'il a raison de taper dans cette boule de noeud irrationnel. Bon, après il faut accepter un chat qui parle mais ça... La belle Zlabya, la fille du rabbin, est un personnage sentimental, joyeux, passionné. Une jeune femme dans la fleur de son âge dont j'attends de voir la suite. le Rabbin est un vieil homme touchant, religieux mais pas dogmatique, savant mais pas pédant, plein de caractère et de débrouillardise.



Hâte de voir si le Chat aura sa bar mitzvah !
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Donjon Zénith, tome 3 : La Princesse des barb..

Qui dit Donjon, dit princesse à délivrer, c’est la bonne idée d’Herbert pour faire venir les guerriers se faire trucider au Donjon. Mais ça va mal tourner, évidemment, car il y a effectivement une princesse disparue et son peuple entier vient la chercher. Il va falloir désamorcer la bombe. C’est encore un tome bien délirant, bourré de bonne idées, d’originalité, de drôlerie, de nouveaux personnages formidables. La galerie de personnages s’agrandit encore ouvrant encore plus de possibilités pour la suite. J’adore trouver des clins d'œil à d’autres épisodes de la série, placés là comme les cailloux du Petit Poucet. L’imbrication des différents épisodes de différentes périodes se complexifie encore, cette série est un véritable labyrinthe et s'amuser à recoller les morceaux est un plaisir supplémentaire.
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Riviera

�hronique🖊



Qu’est-ce qui est formidable? Qu’est-ce qui est vraiment formidable, le souvenir ou l’instant présent? Qu’est-ce qui est vraiment formidable, l’argent qui coule à flot ou le flow du rock’n’roll? Qu’est-ce qui est formidable, Monsieur Formidable ou Joann Sfar?

Parce que le trait est si subtil entre les deux, alors, où se situe la formidabilité? Dans le nouveau roman graphique nerveux et noir à souhait, cuisiné à la sauce polar et purée de Covid, et signé par un artiste brillant, quoique survolté et un brin nostalgique sur les bords…



Donc nous voilà partis sur les routes, avec un M.Formidable ancien truand à la retraite, une mission périlleuse mais fructueuse à la clef, mille tensions aux carrefours du passé et du présent, sans compter les ombres du jour et de la nuit qui guettent leurs territoires…Bref, une aventure rocambolesque avec trucs et astuces pour mauvais garçon en cavale, et pas tout à fait repenti, tout cela en direction de la Côte d’Azur! Et comme le soleil frappe fort à Nice, M.Formidable aussi: il faut bien se mettre au diapason, et garder sa réputation d’antan…



J’ai aimé le côté décalé, l’humour en planque, et l’énergie fauve…Tout est millimétré, corrompu, désopilant, dangereux, rythmé, tendu, extravagant, explosif, visqueux même mais la ligne de conduite rend grâce au genre du Roman noir avec brio et le petit bonus, c’est cette pointe d’insouciance piquante qui nous fait sourire en coin quand elle s’emmène dans cette ambiance sombre et violente. On rit plus qu’on pleure à voir ce M.Formidable en proie avec ses démons, et la petite virée Paris-Nice devient alors, un road movie formidable!

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Héliotrope, tome 2 : Le palais des voleurs

Grâce aux éditions Dupuis, via net galley, j'ai lu le second tome de la bande dessinée Héliotrope, de Joann Sfar.

Héliotrope et sa grand-mère vivent dans une maison précieuse, où sont rangés tous les objets magiques que leur famille dérobe depuis des générations.

Mais voilà que la grand-mère est victime d'un malaise et doit séjourner à l'hôpital. Il revient donc à notre jeune héroïne de garder seule cette maison très convoitée par des forces obscures.

De retour au bercail, Héliotrope découvre qu'elle ne peut plus rentrer dans sa propre maison. À la place de la porte se dresse un mur infranchissable. Elle va chercher de l'aide et découvre.. que la maison elle-même a été volée..

Héliotrope a le nom d'une couleur, un bleu spécial. Comme la note bleue du Blues. C'est une adolescente haute en couleur, autant que dans le tome un. Elle est descendante de voleurs d'objets magiques et d'ailleurs ses parents sont en prison en Russie.

Elle aime les filles, mais dans cette nouvelle aventure, son cœur d'artichaut est au repos ;)

Il faut dire qu'elle a fort à faire avec le vol de la maison, ce qui, soyons honnêtes, n'est pas banal !

Comment une maison peut-elle disparaitre ? Et laisser à sa place.. un mur ! Mais la jeune fille et sa grand-mère ne sont de toute façon pas banales, et la maison a une particularité qui m'a fait sourire. Je ne m'attendait pas à ça, et c'est peu dire lol

J'ai adoré les illustrations, la colorisation. Les textes sont pertinents.

J'ai pris plaisir à découvrir ce second tome qui est une vraie réussite. Vivement la suite, que je lirais avec plaisir :)

Ma note : un très joli quatre étoiles et demie.
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La Synagogue

Merci à Babelio pour l'envoi de livre.



J'adoré ce témoignage:

-Parce que c'est de livre que l'on voit les différentes personnes à travers plusieurs âges.

-Pour les thèmes que l'auteur traite.

-Pour acuité de que porte Joann Sfar sur les époques qui nous montrent.



Pourquoi je recommande cette bande dessiné:

- Pour être quelques temps à Nice et à différentes époques.

- Pour le travail de recherche surtout à la fin du livre.

- Pour se rappeler l'importance d'être en bonne santé.

- Pour son humour.

- Pour nous montrer qu'il faut toujours combattre cette ennemis invisible que l'on Antisémitisme.



Sur un autre plan, j'ai apprécié:

- L'hommage qui rend à son père, sa mère et sa famille.

-L'hommage qui rend au personne qui rencontre.

- L'hommage à la non violence .



Cela m'adonné encore plus envie d'aller à Nice alors je suis Bretonne vivant en Ile de France



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Le ministère secret, tome 2 : Trembler en Fra..

Deuxième tome de la série Le ministère secret, aussi déjanté que le premier! (et actuellement, voir nos anciens présidents à contre-emploi, ben ça fait du bien, surtout quand ça reste bon enfant!)



Mathieu Sapin était tranquillement en pantoufles et en famille quand débarque Hollande en mode super-héros, venu demander de l'aide au journaliste après lui avoir présenté deux groupes d'extra-terrestres sosies de Balladur qu'il tient prisonnier dans le local municipal de Dijon. Mission, retrouver le tube qui fait cartonner celui ou celle qui le tient. Déjanté, oui!

J'ai très innocemment ri à tous les gags de cette BD et y ai pris un plaisir enfantin. Carla Bruni et Sarkozy y sont géniaux, Hollande pas mal non plus.

C'est pas la première collaboration de Joann Sfar (que je connais pas mal) et Mathieu Sapin (que je connais peu mais ça va changer) et franchement, qu'ils continuent car à eux deux, c'est de la dynamite. Et ça fait du bien!



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Le dernier juif d'Europe

Je déteste abandonner un livre, mais là, même a plus de la moitié, je suis restée " dehors" . Rien a sauver pour ma part, si quelques chapitres sont presque....presque amusants , ça ne décoiffe pas non plus et surtout pas de suite , pas de logique, limite pas d'histoire...c'est peut être la le coup de génie, on va dire ça , mais ça ne me parle pas .
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Le Chat du Rabbin, tome 8 : Petit panier au..

Huitième tome, que l'auteur a dédié à son chat décédé, puisqu'il ressemble à celui de ce livre (physiquement, parce que j'imagine qu'il ne parlait pas, hé hé !).



Une femme non juive veut épouser un juif et, pour lui faire plaisir, veut se convertir. Elle demande alors au rabbin de l'aider et, celui-ci refusant, elle demande à Zlabya. Alors, tout le monde tente de la dissuader en lui expliquant à quel point la religion juive est compliquée et contraignante.



Le Chat du Rabbin est toujours aussi impertinent et drôle, et ses remarques amènent bien souvent à la réflexion. C'est toujours un plaisir de lire ses aventures, et j'ai trouvé ce tome meilleur que d'autres.



J'avais découvert le chat du Rabbin lors de la sortie de ce huitième volume, grâce à une rencontre avec Joann Sfar, et je me suis mise à les lire à ce moment là. Je ne regrette pas.
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Le Chat du Rabbin, tome 8 : Petit panier au..

C'est avec le tome 8 que je fais connaissance avec le célèbre chat du rabbin, doué de la parole et d'un esprit critique aiguisé.



L'univers de cette BD, jusqu'alors inconnu de moi, a été facile à pénétrer ; même sans repère et sans avoir lu les précédents épisodes, le lecteur retombe facilement sur ses pattes.



A l'originalité de faire parler un chat, animal domestique si familier qu'on oublie que derrière ses yeux d'agate se logent peut-être - sans doute ? - des pensées voire des opinions sur la race humaine, Joann Sfar ajoute l'humour, ce qui rend cet album agréable à suivre bien que personnellement j'ai trouvé le scénario plutôt convenu.



Par contre, là où ça a complètement bloqué, c'est côté dessin. Certes, j'ai des goûts graphiques plutôt académiques et je dois à la franchise la plus élémentaire cet aveu : j'ai détesté le trait. Brouillon, au point d'avoir du mal à reconnaître les personnages d'une case à l'autre, le dessin m'a rebutée, impossible d'y adhérer malgré ma persévérance. Or dans un album, ce que je recherche, c'est aussi, voire d'abord, l'évasion visuelle.
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Le Chat du Rabbin, tome 1 : La Bar-Mitsva

Cette BD ne manque pas de critiques, alors juste un petit mot comme chat. Moi qui adore les chats, avec le Chat du Rabbin, me voilà bien servie : un chat qui parle ! Il est espiègle, menteur, rusé et amoureux, je le soupçonne d'être un peu humain !! Bref, depuis La Fontaine tous les chats sont permis, du chat de Geluck à celui de Lapuss' en passant par l'adorable Chi. Ça commence à faire beaucoup tout chat, mais bon il faut reconnaître que Joann Sfar a le talent qu'il faut pour le faire parler, le chat, et bien. C'est donc avec grand plaisir que j'ai suivi ses aventures de chat érudit dans sa quête théologique et je vais sans aucun doute lire la suite !
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Le Petit Prince (BD)

« Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants, mais peu d'entre elles s'en souviennent. »



Cette histoire d’amour a commencé j’avais à peine 12 ans et, depuis, elle ne m’a jamais quittée. J’en ai rêvé des nuits de ce petit garçon au regard azur et aux cheveux d’or. On disait de lui qu’il était tombé du ciel, ébloui par une étoile. Qu’en plein désert, à mille milles de toutes les terres habitées, il avait surpris de sa petite voix un aviateur…



« S'il te plaît... dessine-moi un mouton! »



J’avais aussi entendu dire qu’il avait rencontré des gens un peu bizarres. Un roi, un buveur, un vaniteux, un allumeur de réverbères, un géographe... Si je ne pouvais pas encore apprécier toute la saveur de leurs échanges, je me doutais bien qu’en lui vivait un petit homme qui avait toutes les curiosités de saisir le monde qui l’entoure.



« Les grandes personnes aiment les chiffres. Quand vous leur parlez d'un nouvel ami, elles ne vous questionnent jamais sur l'essentiel. Elles ne vous disent jamais : "Quel est le son de sa voix ? Quels sont les jeux qu'il préfère ? Est-ce qu'il collectionne les papillons ?" Elles vous demandent : "Quel âge a-t-il ? Combien a-t-il de frères ? Combien pèse-t-il ? Combien gagne son père ?" Alors seulement elles croient le connaître. »



C’est alors que j’ai croisé la route du renard…



J’ai mis des années à comprendre pourquoi on risquait de pleurer un peu si on s’était laissé apprivoiser. Que l’on devient responsable de ses engagements et qu’il faut prendre le temps d’approfondir pour mieux connaître. S’asseoir un peu plus loin, d’abord, et regarder du coin de l’œil. Puis s’approcher, doucement. Tout cela m’apparaissait tellement triste! Je n’avais pas encore compris que se laisser apprivoiser pouvait susciter le manque, mais qu’en même temps, tout l’amour qu’il contenait était le cadeau d’une vie. Je n’avais pas encore compris que c’était à cause de la couleur du blé… Qu’« on ne voit bien qu’avec le cœur et que l’essentiel est invisible pour les yeux »…



« Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde. »



On disait justement de mon Petit Prince qu’il était tombé amoureux d’une rose, une rose unique au monde, ce qui l’avait désemparé. Et que le renard l’avait aidé à s’y retrouver un peu. Au premier regard, elle avait l’air d’une rose comme toutes les autres. Puis, il l’avait arrosée, abritée sous un paravent et mise sous un globe. Il l’avait même écoutée se plaindre et se vanter. Ainsi, elle était devenue importante, à cause du temps qu’il y avait consacré…



« C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui rend ta rose importante. »



Il lui fallut un long voyage pour le comprendre, saisir à quel point il l’aimait. Un voyage duquel on ne revient jamais que par l’esprit. Aimer, c’est accepter de voir l’autre disparaître un jour. Pauvre Petit Prince… À moins que ce soit toi qui aies tout compris? Tu disais que « Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et que c'est fatigant, pour les enfants, de toujours et toujours leur donner des explications. » Moi, je veux bien te croire… D’ailleurs, l’aviateur m’a priée de le prévenir si jamais je croise ta route un jour. Tu voudrais bien qu’on s’apprivoise l’un l’autre? Nous serons uniques au monde…



Chaque fois que je retrouve le Petit Prince de St-Exupéry, je me surprends à le chercher dans les recoins de mon cœur. Après tout, il m’a enseigné beaucoup de ces valeurs essentielles que les grandes personnes ne m'avaient pas encore apprises. Il m’a montré que la vie est une histoire de rencontres. Que l’écorce est la part superficielle des choses. Que, lorsque l’on devient de grandes personnes, on se retrouve souvent emprisonné par les choses matérielles, que l’on s’accroche à l’inessentiel. Que l’on juge par rapport aux apparences. Que les grelots dans le ciel ou les champs de blé peuvent nous rappeler les gens que l’on aime. Mais avant tout, qu’on a tous un enfant en nous…



Si vous le croisez quelque part, vous lui direz que je l’attends toujours?



Je t’aime mon Petit Prince xx


Lien : http://www.lamarreedesmots.c..
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Socrate le demi-chien, tome 1 : Héraclès





Socrate est le chien compagnon d'Héraclès, un demi-dieu. Socrate est en fait un demi-chien, moitié chien moitié philosophe. Il raconte les aventures d'Héraclès tombeur de ces dames et grand personnage historique.



Avec beaucoup d'humour, on découvre l'histoire d'Héraclès. Il faut savoir déceler le vrai du faux mais l'exagération permet de le comprendre. Socrate n'est pas un chien comme les autres, c'est un philosophe, à l'opposé de son maitre qui trouve qu'il parle beaucoup pour un chien. Mais qui n'hésite pas à s'en servir à ses nouvelles conquêtes... J'ai beaucoup souri à la lecture de cet album même si j'ai trouvé que ça partait un peu dans tous les sens, les femmes, les batailles, les femmes, le quotidien d'Héraclès, les femmes... Je pensais que je rirai plus mais je ne boude pas mon plaisir et je vais continuer avec le tome d'Ulysse.
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Le Chat du Rabbin, tome 2 : Le Malka des Li..

Le chat va perdre la parole, toutes ses réflexions, ses commentaires seront désormais en voix off. En gros, c’est l’histoire d’un chat qui parle qui ne parle plus, il y une pointe de perversité chez Joann Sfar pour nous pondre des idées pareilles.



Le Malka, c’est le cousin, grisonnant, beau, aventurier bohème, il vient rendre visite à la famille, le Rabbin va devoir passer un examen en français pour pouvoir continuer à exercer et Zlabya pense au mariage.



Ce récit joue sur les moments de doutes, de questionnement sur la place de chacun dans la société, avec un aspect historique discret mais très intéressant sur la situation des juifs en Algérie avant l’indépendance. Et l’impertinence et les questionnements du Chat nous offrent toute une série de réflexions sur notre société, tel le Candide de Voltaire dont il est une sorte d’incarnation.



Le dessin de Joann Sfar est toujours assez nébuleux, brut, comme inachevé mais non dénué de détails, d’ornements, de décorations. Il caractérise l’aspect improvisé, aléatoire de cette histoire, comme le scénario qui passe d’une histoire à l’autre, sans but précis, si ce n’est que celui de nous offrir des sujets de réflexions, ceux qui veulent une histoire avec un début et une fin en seront pour leurs frais.



Faut-il y chercher une fable, une leçon, comme dans une fable de La Fontaine, ou plutôt une simple réflexion sur le destin, sur la nature humaine, c’est un peu tout ça, et c’est déjà beaucoup.
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Le Chat du Rabbin, tome 1 : La Bar-Mitsva

Lu, lu et relu depuis sa sortie - et autant de temps passé dans ma bibliothèque - je me décide enfin à en écrire ma critique. C'est que j'ai découvert Sfar avec cet album, l'ai trouvé génial, et continué avec diverses et variées autres oeuvres, ai commencé à en avoir assez de le trouver partout - dont, toujours, dans ma bibliothèque que je ne suis pas seule à alimenter - peut-être un peu jalouse aussi de son incroyable hyperactivité bédéesque, avant de, repentante, retourner timidement vers lui... avec cette série que je compte bien (re)découvrir.

Y a pas à dire, le chat du rabbin, en tant que chat, est tout simplement adorable d'impertinence - comme tous les chats. Et son impertinence, et ben, elle fait bien avancer les choses dans l'esprit de son rabbin, intelligent mais pétri d'idées reçues sur le judaïsme, la vie et la manière dont on devrait la vivre. Car le chat ne lâche rien, remet tout en question, argumente, parfois avec une certaine mauvaise foi quand ça le dessert. S'ensuit donc un dialogue passionnant entre le chat et son maître, teinté d'humour mais aussi de philosophie.

Joann Sfar est, c'est évident, très très doué autant sur la forme que sur le fond.



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