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Critiques de Joann Sfar (2220)
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Aspirine, tome 1

C’est toujours compliqué de critiquer une bande dessinée de Joann Sfar, on ne sait jamais trop définir ce que l’on en a pensé. Sans doute que son écriture et la structure de ses récits sont toujours assez évasifs. Il semble écrire ses scénarios en écriture automatique, se laissant guider par ses personnages, nous distillant des réflexions impromptues de ci de là. Du coup, en ce qui me concerne, ça passe ou ça casse. En général, ça dépend beaucoup du personnage qu’il nous propose.

Aspirine est une vampire en pleine crise d’adolescence, une adolescence quasi éternelle qu’elle traîne comme une malédiction bien plus terrible que d’être une vampire : “Ça fait trois cent ans que je suis persuadée que tous les adultes sont débiles. Et du fait de mon grand âge, je mesure à quel point, moi aussi, je suis désespérante.”

Les répliques sont drôles, les réflexions totalement irrespectueuses, pas toujours très politiquement correctes, “Aspirine, tu es désespérante. Et raciste.” Elle se revendique avant tout “rebelle”, se moque de notre époque : “Oui, bon, c’est un cours avec quatre élèves. Si au lieu de “Philo” vous mettiez “Religion”, ce serait plein. Époque de merde !” Et elle ne respecte rien, surtout pas les autres, comme ce pauvre Yidgor qui la suit comme un admirateur éperdu, ou le beau professeur de philo.

Le graphisme est très brut, presque agressif, avec quelques envolées lyriques, beaucoup de mouvement, ça tourbillonne, comme dans la tête d’Aspirine, avec des couleurs vives et intenses, il y a une forme de violence dans le style, le graphisme aussi participe à la grosse crise d’ado.

L'histoire est totalement pétillante, un joyeux délire dans le monde de l’irrespect, c’est un récit sur les attirances, tourné autour de l’attrait de la marge. On dirait que Joann Sfar traîne lui-même son adolescence éternelle au fil des pages.

J’ai aimé ce personnage, parce que c’est bon, même passé 50 ans, de se faire une petite crise d’adolescence de temps en temps, je dis ça pour moi, mais je suis sûr que je ne suis pas le seul.
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Le Chat du Rabbin, tome 1 : La Bar-Mitsva

Voici l'histoire d'un chat, le chat d'un Rabbin à Alger. Un chat qui, un jour, réussit à parler. Commence alors une drôle d'histoire où l'on découvre ce que cette étrange créature peut avoir à dire.

A la fois très humain par ses mensonges, ses espoirs et ses désillusions, ce chat est également rempli de sagesse. Il a une compréhension fine de la nature humaine et une tendresse particulière pour sa famille.



Dans ce premier tome, le chat du Rabbin veut sa Bar-Mitsva. Mais pour cela, il faudrait qu'un rabbin accepte. Commence alors un étrange périple pour lui. Entre croyance, foi, connaissance et mensonge, le chat va se heurter à des obstacles inattendus.



Outre sa sagesse et sa sagacité, j'ai apprécié la tendresse et la complicité tissé entre le chat et sa famille. Bien que parfois difficile, ses relations avec eux sont uniques et très tendre. Ils sont très liés et attachés les uns aux autres.

Ce don de paroles, aussi étrange soit-il, les libère parfois de ce qui les pèse.

On aborde ici la religion et j'ai trouvé cela à la fois plaisant et rafraîchissant. Loin d'une tentative de conversion, d'un humour convenu ou déplacé, ou d'un récit théorique, on a au contraire une histoire très émouvante qui nous fait découvrir le judaïsme d'une manière inédite : par les yeux d'un animal qui a eu le temps d'y réfléchir avant de partager son point de vue.
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Donjon Zénith, tome 2 : Le Roi de la bagarre

Je me lance, depuis peu, dans la série "Donjon" qui compte, rappelons-le, trois série : "Potron-Minet", "Zénith" et "Crépuscule", séries censées couvrir l'intégralité de la vie du Donjon, de la naissance à la mort. "Le Roi de la Bagarre" est le deuxième tome de "Donjon Zénith". Dessins et scénario sont assurés par Joann Sfar et Lewis Trondheim (et Walter à la colorisation), soit une joyeuse bande de potes^^



J'avais trouvé le premier tome sympa, mais sans plus. Malgré un univers originale, qui puise allègrement dans un background rôlistique, tendance "Donjons et Dragons", en y incluant quelques références lovecraftiennes, on ne percevait pas clairement l'ambitions des auteurs : était-ce une parodie d'héroïc fantasy en forme de fantasy animalière rigolote ou les prémices d'une véritable saga ? les personnages principaux (Marvin le dragon végétarien et Herbert le canard peureux) étaient encore assez caricaturaux, bien que riches d'un certain potentiel.



Rien de rédhibitoire néanmoins et j'ai donc enchaîné avec le tome 2, "Le Roi de la Bagarre" donc. Force est de constater que sa lecture renseigne sur le pourquoi du comment "Donjon" est devenue une référence. Les ambitions sont très claires désormais : c'est bien tout un monde que Sfar et Trondheim entendent développer, mais aussi leurs personnages, qui prennent indéniablement de l'épaisseur. Les dessins faussement enfantins ne masquent pas un ton résolument plus adulte que dans "Cœur de Canard" et l'alchimie s'opère entre humour, action, réflexion et émotion. Et c'est bien ce décalage entre l'aspect graphique et le propos, décalage encore renforcé par le choix de personnages zoomorphes, qui est une des grandes forces de cet album et, j'imagine, de la série dans son ensemble.



Bref, si vous souhaitez savoir comment Herbert le couard va se transformer en roi de la bagarre n'hésitez pas une seconde à entamer cette série. Pour ma part, je cours de suite à la bibliothèque voir s'ils ont bien tous les tomes.



PS : à l'avenir, méfiez-vous d'un type qui surgit devant vous en brandissant une plume.
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Le Chat du Rabbin, Tome 5 : Jérusalem d'Afrique

Dernier tome des aventures du Chat du rabbin, et il restera mon album préféré. C'est le plus alerte, il nous invite à l'aventure en voyageant au travers de l'Afrique. J'y relève aussi pas mal de situations drôles et enfin le chat parle plusieurs langues et fait office de traducteur. Une bd très agréable et divertissante. Cette saga est une superbe découverte.
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Donjon Zénith, tome 1 : Cœur de canard

J’ai dû lire ce tome la fois précédente il y a déjà environ vingt ans, j'avais presque tout oublié. Maintenant que j’ai dû lire une quarantaine d’épisodes de cette série, j’en mesure enfin sa géniale conception. Tout est parti d’une idée simple, s’inspirer des jeux de rôles du genre de Donjons et Dragons pour raconter une histoire rocambolesque et loufoque qui pourra toujours rebondir d‘un épisode à l’autre à l’infini, mais chaque épisode ayant un fin. Il y a tout ce qu’il faut dans une bande dessinée de grande qualité : un graphisme vivant et dynamique, des inventions graphiques et scénaristiques et même beaucoup d’innovations farfelues, des références dans tous les domaines à la pelle, de l’humour dans tous les catégories, du burlesque, de répétition, de situation, jusqu’au énième degré, et toujours désopilant, des personnages formidables, du suspense, des surprises, des tensions, des retournements de situations, les stéréotypes sont nombreux, mais toujours bouleversés et malmenés. On peut lire et relire tous les tomes à l’infini, dans n’importe quel ordre, on trouve toujours de nouvelles choses à chaque relecture, des liens se forment entre les différentes aventures, c’est en plus un jeu de les reconstituer, joyeusement ludique. Plus je les lis, plus j’adore ! A chaque relecture je les trouve encore meilleurs.

Bref, c’est juste génial. Un premier tome sorti en 1998, et c’est déjà au top, parfait pour lancer la meilleure série de tous les temps !

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Grand Vampire, tome 1 : Cupidon s'en fout

Comme j'adore la saga Petit Vampire du même auteur, j'étais curieuse de voir ce que ça donnerait avec le grand... bien qu'il ne s'agisse pas du même vampire.



En effet, dans cette histoire, nous suivons Fernand, un vampire assez peureux qui, un soir, va faire la connaissance d'une autre vampire, Aspirine. Alors que Fernand est triste parce qu'il s'est séparé de celle qu'il aime, sa rencontre avec Aspirine va le chambouler...



Ce premier tome était plaisant et amusant, mais j'ai trouvé que c'était moins drôle que Petit Vampire, même s'il y a des moments qui m'ont fait sourire. En un seul volume, Joann Sfar a construit des personnages auxquels je me suis rapidement attachée !



L'intrigue est sympathique mais ne m'a pas transcendée, et les illustrations sont chouettes ! Dans l'ensemble, nous reconnaissons bien la patte de Joann Sfar. Je continuerais à lire cette saga avec plaisir, même si je préfère largement "l'autre" vampire !
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Donjon Potron-Minet, tome 1 : - 99 La Chemi..

Des personnages avec des becs d’oiseaux, d’autres chats ou chiens… un peu comme Donald et Oncle Picsou, on pourrait avoir l’impression de revenir en enfance dans l’univers de Disney. Hyacinthe est une sorte de hibou anthropomorphique. Il est encore très jeune et se rend à la ville chez son oncle pour entrer à l’université, et aussi pour l’honneur de la famille, car le temps des chevaliers est révolu, son père a l’impression de n’être plus qu'un simple chasseur dans son château perdu dans la forêt.



La ville est un prétexte à débrider l’imagination débordante de ses créateurs dans un univers de Fantasy sans limites : des gendarmes sur des oies volantes, une ville médiévale tentaculaire, des lutins qui volent des boutons de tunique, des combats à l’épée, des poursuites sur les toits, une géante-arbre, l’arbolesse, chaque page nous offre un délire total d’inventivité. Le scénario semble improbable, presque improvisé, les auteurs laissent leur imagination en roue libre, complètement farfelu, et pourtant tout se tient parfaitement.



Dans ce monde un peu fou, Hyacinthe va vouloir se transformer en justicier masqué, luttant la nuit contre l’injustice. Mais il est encore bien naïf et innocent, son innocence va en prendre un sacré coup…



Et celle du lecteur aussi, ce n’est pas Donald ou Mickey. J’avoue que quand j’ai découvert cette série à sa sortie, j’ai été bien berné moi aussi, jusqu’alors, le dessin est parfois naïf, comme l’univers dans lequel les auteurs voudraient nous voir nous perdre, mais plus sombre, plus torturé, beaucoup de hachure pleine de nervosité, j’étais pourtant prévenu.



Les yeux de Hyacinthe atteignent péniblement le haut des jambes d’Alexandra, et les cris de femmes ne veulent pas forcément dire qu’il faut les aider. Dans cette sombre cité, il va découvrir les bassesses de la civilisation : « Les gens de ce monde moderne considèrent leurs semblables comme des outils, l’homme est pour eux un moyen, non une fin en soi. Cela laisse bien peu de place pour l’honneur, l’élégance et le panache. »



Joann Sfar et Lewis Trondheim on apporté un sang neuf dans l’univers de la bande dessinée, un époque ou les personnages anthropomorphiques étaient réservés aux publications jeunesses, et ou l’innocence se perdait uniquement dans des bandes dessinée forcément trash et brutes, façon Fluide Glacial, l’Echo des Savanes… Avec Donjon, on garde un peu notre âme d’enfant avec cet univers magique, mais pas notre innocence.



Et ce Hyacinthe finira bien par avoir du panache, un Zorro parfois pathétique et parfois romanesque.
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Le Chat du Rabbin, tome 2 : Le Malka des Li..

Deuxième opus des aventures du chat et de son maître le rabbin, une bd pleine d’humour qui transporte dans une autre culture et un autre temps.



En Algérie de la première partie du 20e siècle, le rabbin vient de recevoir deux lettres.

La première le réjouit : son ami Malka viendra bientôt le visiter. Ce visiteur est un homme célèbre, une véritable légende, qui se promène avec un lion.

La seconde lettre est inquiétante. Pour être officiellement reconnu comme rabbin par l’administration française, il doit réussir une dictée en français. Heureusement qu’il a l’érudition de son chat pour l’aider à pratiquer la langue…



Une série surprenante, qui aurait pensé traiter en bandes dessinées de sujets comme la religion et les rites funéraires? Pourtant, c’est un succès que ce contact entre les cultures où on a aussi bien la fille du rabbin et ses amies qui parlent du mariage, que la discussion entre le chat et un âne pour savoir si le nom Sfar est juif ou arabe. Et c’est plein d’humour!



Une BD à découvrir si vous n’êtes pas allergiques aux chats… surtout à ceux qui parlent!

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Le dernier juif d'Europe

Ce que j’aime avec cet auteur c’est son côté touche-à-tout. Il excelle dans la bande dessinée ou bien encore au cinéma et il est également capable d’emporter ses lecteurs dans une histoire complètement loufoque et remplie d’autodérision.



Il faut bien comprendre que Joann Sfar écrit ses romans de façon un peu égoïste, pour lui, pour évacuer ce qui l’angoisse, ce qui le perturbe dans le fonctionnement de notre société actuelle… C’est pourquoi, dès les premières pages de ce roman, on est un peu désarçonné, perturbé et surtout on ne sait pas ce qui nous attend à la page suivante !



Le fil conducteur de cet ouvrage est sans nul doute une critique de l’antisémitisme que beaucoup d’entre nous perçoivent comme un vecteur de haine. Tout au long de ma lecture, j’ai oscillé entre rire et consternation voire même effroi… Pourquoi ? Parce que Joann Sfar n’hésite pas à se questionner et de facto à faire en sorte que le lecteur se questionne sur le mal et sur cette haine encore très présente au quotidien.



Pour se plonger dans cette histoire, il faut être capable de comprendre le second degré, de laisser son cerveau sur la table de chevet pour entrer dans un monde particulier où les personnages ont tous des noms ou bien une personnalité loufoques. Vous y trouverez des références à des personnages connus, des mots vont susciter en vous l’écho de certaines histoires terribles qui ont pu faire la une des journaux. Moi ce qui m’a particulièrement plu ce sont les dessins de chaque personnage avant d’entamer un chapitre. On a littéralement l’impression qu’ils sont animés et, surtout, cela permet aux lecteurs de les visualiser nous fait complètement rentrer dans l’histoire !



Entre sensibilité et fou rire, bienvenue dans le Monster World !
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Le Chat du Rabbin, tome 4 : Le Paradis terr..

J’avoue que ce quatrième tome m’a quelque peu déçue.

Le personnage du Malka ne me plaît pas beaucoup car il raconte des histoires qui le mettent en valeur et entretiennent sa légende, notamment ses conquêtes féminines, mais on tourne en rond.

L’auteur nous propose une réflexion sur la vieillesse, la décrépitude et la mort au travers de l’amitié du lion et du Malka :il voudrait mourir en même temps que son maître, car la vie l’un sans l’autre semble impossible, quitte à faire un pacte avec le serpent. Ce sont les échanges entre notre Chat et le lion philosophant sur la vieillesse et la vie en général qui sont intéressants.

L’idée était belle, prometteuse, mais on ne voit pas toujours où l’auteur veut en venir, on se perd dans les dédales de son récit. On voit monter les dissensions entre Juifs et Musulmans et les références aux textes religieux sont toujours présentes.

Par contre, les dessins de Joann Sfar me plaisent toujours autant. J’espère qu’il ne s’agit que d’une baisse de forme temporaire et je vais tenter de lire la suite.
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Le Chat du Rabbin, tome 2 : Le Malka des Li..

Une bd très intéressante, très instructive. Après avoir apprécié le premier tome, j'ai aussi savouré ce second album, qui apprend beaucoup sur les traditions juives et prône la tolérance.
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La Fille du professeur

Quel beau couple sur la couverture ! A Londres au début du siècle dernier, Liliane, la fille du professeur Bowell et la momie d’Imothep IV, fraîchement ressuscitée, s’aiment d’amour fou. Qu’importe la différence d’âge, trois mille ans, ils vont s’enfuir ensemble. Mais rien ne va se passer comme prévu, l’histoire s’embourbe dans des péripéties historico-policières assez ubuesques mais lassantes.

Vous l’aurez compris, je suis assez déçue. Je m’attendais à plus de poésie, à des digressions pleines d’humour sur le désir, le couple et l’amour, le sujet avait tout pour me séduire. Pourtant les dessins de Joann Sfar sont plus sobres et élégants que dans Le chat du Rabbin et le sujet et les personnages ont beaucoup de charme.

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Le Chat du Rabbin, tome 3 : L'Exode

Bon, ça y est.. je suis tout triste... Ma maîtresse Zlabya a épousé cet abruti de Jules. Le pire, c'est qu'il a l'air de la rendre heureuse et moi, maintenant, je n'ai plus le droit d'aller dormir avec elle. Je me demande bien pourquoi...

Mon maître le rabbin n'a pas l'air non plus d'apprécier cette union et encore moins le voyage de noces qu'ils veulent faire: l'emmener avec eux à Paris pour aller passer quelques jours chez les parents de Jules. Et, apparemment, ces derniers n'ont pas l'air très accros à la religion et à ses rites, ce qui commence sérieusement à énerver mon maitre...

C'est dans Paris que je vais vivre des aventures extraordinaires comme dormir dans une église, manger non cachère, me lier d'amitié avec un chien.... Abandonnant les mariés, je suis allé visiter cette ville si grise et pluvieuse avec mon maitre, à la recherche du neveu de celui-ci, apparemment devenu un chanteur très célèbre...



Changement de décor: nous quittons l'Algérie pour la France, et plus précisément Paris, sa pluie et ses rues si ternes, ses gens qui ont l'air de s'ennuyer...

Avec un scénario toujours aussi habile et maîtrisé, Sfar nous entraine avec le chat et son maitre dans les rues de Paris et nous invite à un véritable voyage initiatique qu'il nous offre au travers du regard du chat. Des dialogues toujours aussi raffinés et instructifs, puisqu'il est également question du christianisme, cet album est terriblement vivant et empli d'entrain. Le graphisme vif et bien pensé aux couleurs si présentes et éclatantes, malgré la grisaille parisienne, donne une ambiance captivante et riche.



Le Chat du Rabbin, L'exode... קבלת פנים לפריז!
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Donjon Zénith, tome 2 : Le Roi de la bagarre

C’est le deuxième tome édité de la série Donjon, on en est à 52 aujourd’hui. C’est aussi le deuxième de la série Donjon Zénith, la période de l’apogée du Donjon. Herbert est encore un piètre guerrier, il va devoir suivre une formation aux Arts Martiaux, c’est un récit initiatique avec un maître énigmatique, des adversaires terribles, et pour avancer, il faudra qu’Herbert apprennent à se battre avec une plume ! Le dessin est encore assez grossier, on sent que les auteurs se font plaisir, et ne semblent pas encore appréhender la mesure de la saga qu’ils ont lancé, le ton est désinvolte, cette quête est un joyeux bazar, loufoque, burlesque, les réparties des personnages sont hilarantes, il y a ce ton de liberté, laissant place à une imagination fertile et débridée.

Cette série me fait penser au Kaamelott d’Alexandre Astier : un humour, une légèreté et de l’insolence, qui débouchent sur une saga énorme, lourde de sens, d’une richesse impressionnante.
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Le Chat du Rabbin, tome 7 : La Tour de Bab-..

Cette fois encore, nous avons droit à un tome assez conséquent puisqu'il comporte plus de 80 pages, dans lesquelles nous allons d'abord voir le chat jaloux du bébé de Zlabya, puis ce que l'inondation dans une mosquée va provoquer. Où les musulman·e·s pourraient prier ? Dans la synagogue ? Certainement pas ! Des extrémistes religieux, juifs, chrétiens et musulmans, vont alors s'allier afin que les croyant·e·s de différentes religions ne soient pas réuni·e·s...



La critique portée par Joann Sfar dans ce septième volume est plutôt intéressante, et l'humour est toujours au centre du livre. En effet, le chat a la langue bien pendue et n'hésite pas à poser un tas de questions, voire à ce moquer de son rabbin.



Bien que l'histoire était amusante et passionnante, j'ai été un peu déroutée par les dernières pages, très surprenantes, qui m'ont fait un peu baisser mon appréciation de cette bande dessinée.



Malgré ce petit bémol, c'était une chouette lecture et j'ai hâte de découvrir la suite !
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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Aspirine, tome 1

Aspirine, c’est un peu Orangina rouge : mais pourquoi est-elle aussi méchante ?



Et le rouge ça lui va plutôt bien à Aspirine, vampire rousse depuis près de 300 ans, enfermée dans une vie sans fin qui se répète d’époque en époque, éternelle ado qui saigne chaque jour quelques victimes pour se refaire les niveaux en sang humain et qui se suicide à ses heures de désespoir pour immédiatement ressusciter.



Elle pourrait faire comme sa sœur, Josacine, et s’envoyer en l’air chaque jour avec des inconnus de passage ; mais son corps n’est pas aussi attirant que celui de son ainée. Alors elle suit sans intérêt des cours de philo en Sorbonne, hurlant sa révolte à la face du prof qui enseigne une histoire de l’humanité qu’elle-même a déjà en partie vécue. Quel sens donner à tout cela ?



C’est là qu’intervient Yidgor, attard-nerd-no life féru de jeux de rôles : pas ceux avec lesquels les ados des beaux quartiers jouent à s’inventer leur quart d’heure de rebelle, mais ceux des passionnés, capables de passer plusieurs jours et nuits de suite à combattre sur les traces de la légende de Cthulhu. Mais ces parties sont loin d’être la vraie aventure qu’Yidgor aspire à vivre enfin. Quel sens donner à tout cela ?



Sous sa patte graphique si particulière et singulière, Joann Sfar nous embarque dans l’épopée de deux solitudes en quête de sens, en mal de vie. Alors bien sûr, ça part un peu dans tous les sens, les digressions réfléchies côtoyant le portnawak maîtrisé. Et assumé, car comme Sfar le fait dire à Yidgor, « c’est mon histoire, et j’en fais ce que je veux ». Mais Aspirine est aussi un livre attachant, truffé de clins d’œil de l’auteur à ses références cinématographiques (Carrie, Godard, Sutherland, Belmondo…), musicales (Zappa, Gainsbourg et Mélody Nelson bien sûr), philosophiques (Sartre, Beauvoir, Nietzsche…).



Selon que l’on sera disposé à suivre Joann Sfar dans ses délires ou que l’on préfèrera rester dans son univers cartésien, on prendra ou on ne prendra Aspirine. Moi je prends.



PS : un grand merci à Rue de Sèvres et à Babelio pour cette lecture en avant-première, comme pour la chouette rencontre d’hier soir avec Joann.
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Le Chat du Rabbin, tome 4 : Le Paradis terr..

J'ai été un peu moins sensible à ce quatrième album du Chat du rabbin. Cependant les textes font toujours réfléchir, et les illustrations sont de le même qualité. Un bd qui tient la route.
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Le Chat du Rabbin, tome 1 : La Bar-Mitsva

Savoureux !

Un brin de loufoquerie avec un chat qui parle, une palette de couleurs variée, des dessins vifs, des dialogues intelligents et piquants. On en découvre un peu plus sur la religion juive, bien que notre médiateur soit un chat un peu particulier et pas franchement croyant. Mais il a l'esprit critique. Il ne rejette pas tout ce que son maître enseigne, mais il s'interroge.

Ravie d'avoir enfin ouvert cette BD dont on m'avait tant parlé.
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Grand vampire, tome 3 : Transatlantique en ..

Même si je ne parviens pas à apprécier autant le Grand Vampire que le Petit Vampire, c'est quand même une série que j'apprécie découvrir.



Dans ce troisième tome, Fernand, déçu par l'amour, part en croisière où il va faire plusieurs rencontres. Richard, un loup-garou, va lui apprendre ses techniques de séduction, auxquelles il n'adhère pas réellement.



C'est un peu comme un tome de transition, une sorte de pause puisque Fernand le vampire prend des vacances. Nous ne voyions pas tous les personnages et Liou a fait faux-bond à notre grand vampire.



Même si j'ai trouvé qu'il y avait des détails amusants et originaux comme la femme-écharpe, je n'ai pas trouvé autant d'intérêt dans ce tome. J'apprécie la saga mais elle ne me plaît pas autant que Petit Vampire !
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Le Chat du Rabbin, Tome 5 : Jérusalem d'Afrique

Cinquième tome des aventures du chat et de son maître le rabbin, cette fois c’est un grand voyage jusqu’en Éthiopie.



L’intrigue commence par une caisse de livres qu’a reçue le gendre du rabbin. Mais en plus des livres, ils découvrent un homme caché à l’intérieur de la caisse. On pense d’abord que c’est un cadavre et on tergiverse, car enfin, est-ce bien un juif? Quelle sorte de funérailles faut-il faire? Mais l’homme est vivant et on découvrira que c’est Russe. Avec l’aide d’un interprète, il racontera qu’il se dirigeait vers la Jérusalem d’Afrique. Le rabbin et l’interprète russe décideront de l’accompagner pour découvrir eux aussi cette cité mythique. En chemin, ils feront toutes sortes de rencontres qui seront prétextes à commenter les sociétés et les religions.



Une jolie BD qui montre que les petits dessins ne sont pas sans desseins…

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