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Citations de Marie Sizun (340)


« La culture, c’est attraper tout ce qui permet d’être soi- même.
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Regarder du côté du passé, c’est chercher à entrer dans l’image que le miroir vous renvoie d’une chambre magique : bien plus étrange, plus belle, plus forte que ne peut l’être la chambre réelle.
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Et, tout doucement, voilà que la décision si difficile à prendre lui arrive. Lumineuse. Absolue. Elle n'est pas faite pour la vie de recluse. Elle le sent. Elle le sait. Et la douceur qui s'empare d'elle est comme divine.
Alors, de toute sa ferveur, de sa foi intacte, elle remercie Dieu.
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Ce n'est rien cette image. Et c'est tout : une petite place, ou un morceau de trottoir vu d'en haut, depuis une fenêtre, le confort d'un balcon. On voit d'abord, comme en plongée, occupant presque tout l'espace de la toile, le feuillage diffus d'un arbre printanier, et en bas à gauche, sur le trottoir, un banc public sur l'extrémité duquel est assis un vieil homme en habit noir. ("L'Homme du banc", p. 95)

Fantaisie sur "Le Boulevard vu d'en haut", Gustave Caillebotte, 1880.
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C'est un paisible paysage de bord de Loire, des bancs de sable doré formant de doux îlots aux courbes harmonieuses dont le plus grand est planté d'arbres au magnifique feuillage. Une image qui irradie la paix et un bonheur de solitude étonnamment sensuel. Ce doit être l'été ou un printemps chaud. Pas un nuage dans le ciel bleu clair. L'eau de la Loire, d'un bleu plus intense, est parfaitement immobile. Immobile aussi la petite barque bleue échouée sur le bord de l'îlet. Et, là-bas, tout seul sur l'autre bord, la petite silhouette trapue d'un pêcheur, attendant sans doute que ça morde.
Depuis combien de temps est-il là ? Quand au juste est-il arrivé ce matin sur sa petite barque ? Il ne le sait plus. (Le Pêcheur, p. 207)

Fantaisie sur "Les sables au bord de Loire", Félix Valloton, 1922.
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Vous vivez seules, mais cela vous plaît ; vous êtes bien ensemble, ta mère et toi, dans le petit appartement de Saint-Paul. Vous n'avez besoin de personne.
Tu ne te demandes pas pourquoi, à cette époque, pourquoi vous êtes seules. Pourquoi Fanny n'a pas d'amis. Aucun. Elle dit seulement qu'elle se trouve bien avec toi, que les gens l'ennuient. Ce qu'elle aime, Fanny, c'est simple : elle aime ses dessins, ses livres, le cinéma et toi.
Et puis quelqu'un d'autre. Quelqu'un dont elle parle quelquefois, d'un ton bizarre. Un homme qui n'existe pas. Un homme qui n'existe plus : ton père.
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Tu es dure avec elle. Tu l'empêches quelquefois de s'exprimer dans la crainte où tu es qu'elle ne s'exalte, qu'elle ne s'emporte. Tu tiens la bride à tout ce qui est poésie, élan. Tu sais bien, tu sais encore, même si tu veux l'oublier, que la chose terrible en elle, la chose mystérieuse, abominable, peut à tout moment se réveiller. Mais c'est peut-être aussi cette présence de l'ombre qui fait d'elle un être magique.
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La guerre, c'étaient, enfin, ces drôles de lettres sur papier glacé, pliées en forme d'enveloppes, couvertes de cachets dentelés, verts, rouges, noirs, que recevait la mère du camp des prisonniers. Avant. Les lettres de son mari. Il n'en arrive plus depuis longtemps.
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Elle pleure du trop de choses vécues aujourd'hui ; du trop de chagrin, du trop de tendresse, du trop de beauté. Elle pleure de l'excès de pensées en elle, du non-dit accumulé, nié, refusé, et qui maintenant s'impose, déborde. Elle pleure sa petite vie informe, en miettes. Elle pleure sa colère et ses espoirs, son silence et l'impuissance de ses mots.
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Sur la plage, les yeux fermés, sous la caresse du soleil, comme on se rappelle bien. Comme on se glisse magiquement dans le souvenir. Dans ce bonheur.
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Le femme se tourne vers l'être qu'elle a aimé. Avant. Il y a longtemps. Qu'elle aime encore un peu. Peut-être.
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Mais, ce que la petite ne dis pas, c'est la force des émotions éprouvées par elle toute cette journée. La violence du bonheur comme du chagrin. Le mystère de leur mélange. Un instant, au souvenir de son père, cette douleur réveillée... Est-ce, que ça aussi, ce serait de la poésie? Est-ce que la poésie fait mal ?
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《 Je vais remettre la petite dans son lit》 ,dit-elle en se levant brusquement,tandis que l'enfant déjà presque rendormie se love autour de son cou.
Léonard va jusqu'à la porte avec elle et continuant leur conversation interrompue:
--Mais vous Livia, après, qu'allez-vous faire?
Sans répondre, la gouvernante lui sourit et referme doucement la porte derrière elle.
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"Pour une école plus juste" (..) Qu'est-ce qu'ils connaissent à la question, les profs? Est-ce qu'ils peuvent comprendre, de leur place, ce qui est juste ou injuste pour les élèves? Est-ce qu'ils savent que tous n'ont pas la même vie ?(...) Et puis croient-ils que les appréciations des bulletins scolaires suffisent à définir un enfant, ou même à mesurer ses "moyens"?
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Faut-il rappeler que je ne dispose d'aucune photo de Livia. (...)
Mais , mystérieusement, je sais tout d'elle: peut-être parce que rien n'est si proche de nous que ce qui nous fait rêver enfant. (p. 82)
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Eclats: il me plait , ce mot qui évoque à la fois la lumière, les fragments de lumière, mais aussi les morceaux de ce qui a été cassé, les petits morceaux de qui est irréparable. J'aime ce qu'il a de beau et cruel.
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Ta mère fait tout trop haut, fait tout trop fort. Elle n'est pas comme les autres. Elle détonne parmi les fidèles, ces gens tranquilles, sans éclat, ces gens qu'on ne remarque pas, qu'on ne voit pas (...). Dans un monde décoloré elle est en rouge. Elle crie au milieu des muets, Elle danse parmi des gisants. (p67)
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La triste affaire de la nuit de dimanche ne me regardait pas. C'était un pur hasard. Mais c'était à ce hasard que je devais d'être ici, ce soir, à regarder de la fenêtre la beauté de ce ciel d'orage. À la goûter. À m'en nourrir. Et il me semblait que je m'étais, en quelque sorte, rassemblée.
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Avez-vous remarqué combien leur voix au téléphone nous en dit plus sur eux que lorsqu'ils vous parlent face à face dans la vraie vie ? Peut-être parce que nous l'écoutons mieux, cette voix, quand nous ne sommes pas distraits par le visage, le corps, les gestes de celui qui nous parle.
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Au cours de ces échanges de lettres, l’atmosphère de la maison gagne encore en tension. On s’observe. On attend. Il va se passer quelque chose, mais rien n’arrive. C’est comme un orage qui menace autour d’eux en ce printemps au ciel capricieux. Comme une pluie dont on sentirait l’approche, mais qui ne vient pas. Comme un cri retenu dans la gorge, et qui n’est pas poussé. Même les enfants sont nerveux, désœuvrés, pleurnichards, inquiets d’ils ne savent quoi.
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