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Critiques de Pierre Pouchairet (300)
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Une terre pas si sainte

Une famille de colons juifs est assassinée prés de Naplouse en Cisjordanie. Dany et Guy deux flics de la police judiciaire israélienne enquêtent dans un contexte pesant d'hostilités entre communautés et patrouilles militaires. Des jeunes du camp de réfugiés palestinien voisin sont vite mis en cause et interpellés manu militari.

Une jeune policière palestinienne est de son côté chargée autant par ses chefs que par ceux qui dirigent en coulisse l'autorité palestinienne de mener une contre enquête, tout en présentant un bon profil vis à vis de la communauté internationale.

Assez vite se dessine pourtant un contexte de trafic de drogue qui n'a rien à voir avec les heurts entre communautés, mais tient plutôt de la grande délinquance, celle qui elle n'a que faire des séparations administratives et politiques.

La méthamphétamine qui circule dans les rues de Nice pourrait d'ailleurs bien venir de quelque part prés de Naplouse. Le capitaine Gabin Mournet de la PJ de Nice va devoir partir en Commission Rogatoire Internationale en Israël et en Cisjordanie pour tenter de remonter la filière.

Une enquête qui bien entendu est rendue plus complexe par l'éclatement des territoires entre autorités et les divisions internes au sein des mêmes communautés.



On apprend en quatrième de couverture que l'auteur est un ancien commandant de la police nationale qui s'est occupé de stups en PJ et a été en poste à l'étranger en Orient. Autant dire que le livre sent le vécu, plaisanteries entre flics comprises. L'intrigue est très linéaire, sans grand suspense, mais elle progresse constamment à son rythme.

Au final ce livre vaut plus pour le contexte géopolitique remarquablement décrit, les hostilités entre juifs et musulmans et au sein des communautés elles mêmes, l'imbrication des territoires dans un mouchoir de poche, l'omniprésence sécuritaire des forces armées israéliennes, la tension dans les camps de réfugiés face à l'absence d'avenir...

Au final, une plongée dans une enquête de police parfaitement crédible, doublée d'une rencontre avec un Moyen Orient complexe.

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Les trois brestoises, tome 4 : Avec le chat..

Chronique d’une flingueuse : L’avis de Sylvie K la polardeuse pour Collectif Polar

1986 ; un braquage dans une succursale de la Banque de France. Tout se passe bien un énorme butin pour les braqueurs mais un élément va changer la donne.

De nos jours ; un fait divers, un meurtre qui va mettre en péril l’amitié de 3 femmes.

Il s’agit pour Léanne qui est chef de la PJ de Brest de faire disculper son amie Vanessa accusée du meurtre de son amant. Léanne et ses deux copines d’enfance se sont retrouvées de par leur profession et ont reformé le groupe de musique de leur jeunesse. Vanessa est psychologue judiciaire et Elodie est médecin légiste. Le trio recomposé se produit dans les pubs de la région. C’est Elodie qui est appelée sur les lieux ou Marc Chabot, promoteur immobilier et amant de Vanessa est retrouvé égorgé et poignardé à plusieurs reprises.

Immédiatement Vanessa est mise en garde à vue, elle demande à Léanne de récupérer le chat de son amant. Trop impliquée, Léanne ne peut mener l’enquête ; c’est le lieutenant Larèche qui en est chargé. Ces deux-là ne peuvent pas se voir même le chat a le poil qui se hérisse devant lui ! Léanne faisant fi des procédures et autres formalités va se démener pour son amie. Elle va demander aide à son ancien amant policier et surtout à sa sœur Johanna. Johanna est aussi flic et en rééducation suite à une intervention où elle a été gravement blessée, son moral est au plus bas.

Léanne n’a pas toujours les mots, le tact et le temps d’aller la voir alors la faire bosser en sous-marin améliorera leur relation. Johanna s’implique, bosse et rapidement va trouver plusieurs pistes dont celle d’un braquage vieux de 30 ans avec une bande de corse.

Larèche lui reste sur la dispute des amants, les preuves sont accablantes pour Vanessa. Celle-ci isolée car transférée à la prison pour femmes de Rennes fera l’expérience d’être de l’autre côté des barreaux.

L’entourage de Marc Chabot se révèle être un panier de crabe, sa femme, ses maîtresses, beaucoup d’argent, un fils intéressé avec une copine sculptrice avide d’argent.

Les deux sœurs vont se mettre en quatre et risquer leur carrière pour prouver que Vanessa est innocente mais y parviendront-elles ? Ah si le chat pouvait parler !………….

Deux sœur flics dans un joli coin de Bretagne et deux énigmes. Les histoires se croisent entre présent et bond dans le passé. En parallèle des deux histoires, il y a les personnages ; l’enquête qui va influer sur la relation des deux sœurs, la psychologue judiciaire qui se retrouve dans l’univers carcéral, le fils magouilleur, les braqueurs et dealers.

Pas mal de personnages jusqu’aux parents des deux sœurs et l’histoire du fils et de son amie peintre des morceaux de vie de chacun qui fait que le tout est traité efficacement et m’a procuré un excellent moment polar.

Dans la série les trois brestoises, mon premier livre de Pierre Pouchairet et je remercie les Editions Palémon pour leur envoi.
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Les Trois Brestoises, tome 6 : Vie et mort ..

J'ai beaucoup aimé ce tome 6, même s'il est très différent du tome 5 (et c'est cela aussi qui fait la force de cette série).

Après l'aspect international du tome précédent, nous revenons ici à une histoire plus intimiste. La victime est une ancienne rock star, qui vivait très bien, très confortablement, sans soucis particuliers. Pas de disputes non plus avec ses enfants, qui eux aussi vivent bien, ont fait des choix dans leur vie respectés par leurs parents sans que cela ne pose problème à qui que ce soit. Bref, Robert Letourneur est différent des victimes que l'on peut trouver dans certains romans policiers : personne, parmi ses proches, ne le détestait. Oui, il avait pour homme de confiance un tout jeune homme, Kévin, mais sa fille Lisa-Marie (je vous laisse deviner le pourquoi de ce prénom) apprécie ce jeune homme, se porte garant de lui. Le seul mobile qui semble possible est l'appât du gain : au cours de sa carrière, il en avait accumulé, des trésors. 



Comme souvent, l'enquête nous mènera hors des sentiers battus, nous entrainant dans les méandres d'agressions du présent et de souvenirs du passé. La vie personnelle des trois brestoises est tout aussi bouleversées : Vanessa a mis au monde un petit Hugo, et si les jeunes femmes sont toujours musiciennes, il faut bien dire qu'entre l'enquête et la maternité de Vanessa, le temps manque pour jouer. 

Sans divulguer le dénouement, je dirai qu'il faudra bien des méandres pour parvenir à découvrir le mobile et le coupable, tout en découvrant, au fur et à mesure de l'enquête, quelques fausses pistes (là, j'ai l'impression de ne pas en dire assez). 
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L'or vert du Sangha

Pierre Pouchairet nous emmène en Afrique sur les traces des trafiquants de bois rares.

On s'immerge du même coup dans les républiques un peu opaques de ce continent.

L'héroïne est journaliste et part enquêter sur la mort de l'un de ses confrères. Elle va également rencontrer un prétendant à l'élection présidentielle du Sangha. Et se lier avec un policier atypique.



C'est très réaliste, comme toujours avec cet auteur. Il nous met en lumière toutes les magouilles dont on se doute. Également pourquoi toutes les grandes puissances officielles ou non, ne veulent pas voir ces pays africains se développer, afin de mieux piller leurs richesses.



C'est un roman très prenant, déstabilisant aussi, mais totalement réussi !

J'ai juste adoré cette lecture.



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Les Trois Brestoises, tome 2 : La cage de l..

Effectivement, on retrouve la patte d'un homme et de surcroît policier quand on lit son ouvrage.

Pierre POURCHARET décrit une affaire qui colle parfaitement au contexte médiatique actuel. Difficile d'en dire plus sans dévoiler l'affaire ou plutôt son issue.

C'est bien écrit, on se sent comme devant une série dont on va avaler les épisodes car il faut aider cette équipe et surtout sauver ces héros.

Pas de romantisme, vous l'aurez compris.

Mais quel trio ces nanas !
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Une vie de chien

Petit recueil de nouvelles, offert par les éditions Palémon afin de faire découvrir leurs auteurs.

Et le titre est une spéciale dédicace au prix de l'association du Chien jaune de Concarneau, qui récompense des polars depuis 30 ans.



Pour les auteurs que je connaissais déjà, pas de surprise, c'est fidèle à leur plume.



Du sable dans les chaussettes, de Cicéron Angledroit m'a régalé avec sa verve très San Antonio.



Le dernier ingrédient, de Annie Cascaro m'a bien accrochée avec son papy braqueur reconverti dans l'escape game, belle découverte.



Les stars dînent...à l'huile, de Gérard Chevalier m'a encore fait hurler de rire avec sa chatte détective, succulent !



Casse-pipe, de Jean Failler, même au format nouvelle, c'est un plaisir de retrouver Mary Lester.



Le mort de l'île, de Hervé Huguen avec sa plume ciselée c'est toujours un vrai régal.



Zone de non-droit, de Anne-Solen Kerbrat que je découvre est bien sympathique.



Meurtre à la conserverie, de Firmin Le Bourhis est la nouvelle la plus étonnante de ce recueil, auteur à redécouvrir !



Surfboxing à Tréguennec, de Pierre Pouchairet, qui a toujours autant d'imagination !



Des jeux, du miel et du sang, de Valérie Valeix que j'ai adoré, je vais me pencher sur ses romans.



À découvrir si vous ne connaissez pas les auteurs de polars bretons, j'ai passé un excellent moment.

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22 V'là les flics



C’est un recueil de nouvelles écrites au profit des orphelins de la police.

La particularité des auteurs est qu’ils ont tous fait partie de la police avant de prendre la plume.

Le thème est celui des enfants, ce qui donne une tonalité très poignante à tous ces récits. C’est parfois même insoutenable.

Le quotidien de ces flics qui n’appartient pas à la fiction projette souvent le lecteur au bord de la nausée. On sent le désespoir devant l’éternel recommencement de la cruauté, de la misère. L’expression « c’est du vécu » n’est pas galvaudée et l’authenticité se ressent au fil des pages. Ces hommes et ces femmes sont fracassés par le spectacle désolant auquel ils ont été confrontés.

Si la qualité du style varie parfois, le fond reste toujours percutant.

C’est donc un recueil intéressant à plus d’un titre. Il me donne envie de mieux connaître les romans de ces auteurs qui mettent en mots la réalité qui a été la leur.

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Des flics français à Kaboul

Bienvenue à Kaboul ! Le Chaudron afghan.

L'auteur, chargé de coopération en matière de sécurité en Afghanistan, fait le récit de la présence française depuis le début de la guerre et fait un point sur la diplomatie, le gouvernement corrompu, le combat des forces alliées, etc.

Voilà l'endroit dans lequel le Commandant de police Pierre Pouchairet a travaillé et vécu pendant presque 5 ans.



Témoin privilégié du début de la fin de la campagne des Forces alliées en Afghanistan, il était chargé de la coopération en matière de sécurité. Il dévoile dans son livre la réalité du terrain.



Sous sa plume acerbe et précise, les personnages du Grand théâtre afghan se mettent en place : la communauté d'expatriés plongée dans la tourmente et la communauté afghane fière d'avoir toujours résisté aux «envahisseurs» quels qu'ils soient.



Rien n'échappe à l'auteur et à son récit, ni les enlèvements et les attentats dont sont victimes autant les Occidentaux que les Afghans, ni les errances de la diplomatie française, ni les agissements du gouvernement corrompu du président Karzaï.



Il met également en évidence les ressorts complexes du fonctionnement des tribus afghanes, les efforts des Occidentaux, souvent dérisoires, pour faire respecter le droit des femmes et pour s'attaquer au tabou de la pédophilie.



Personne avant le Commandant Pouchairet n'avait raconté la présence française en Afghanistan comme lui.
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Les Trois Brestoises, tome 3 : L'assassin q..

Je me suis laissée séduire par le titre que je trouve très beau ! L’intrigue est plutôt intéressante – des meurtres en série, difficiles à relier entre eux, une bande de jeunes qui se croient dans Orange mécanique, des serbes sans scrupules, tout est réuni pour que l’action soit présente toutes les 2 pages. Nous sommes ballottés d’une piste à l’autre, à l’instar des labyrinthes et souterrains qui parcourent Brest, autre attrait de ce livre qui me rend si typique.

Cette lecture fut aussi pour moi l’occasion de découvrir le peintre Paul Bloas et de visionner sur YouTube ses performances qui m’ont bluffée. Merci donc à l’auteur d’avoir inséré dans son polar des références aussi intéressantes.

Toutefois, je dois avouer que je n’ai pas vraiment apprécié ce polar que j’ai trouvé maladroit dans le style et caricatural dans ses personnages. Leanne, la commandant de PJ, héroïne du roman, est assez détestable, impulsive et coléreuse qu’elle est. Son amitié avec Élodie et Vanessa, respectivement légiste et psychologue, semble s’être figée à l’époque de l’adolescence et ses relations amoureuses sont tout aussi superficielles. Les dialogues sont par ailleurs d’une grande platitude - c’est dommage car c’est souvent ce qui donne vie à l’action et pimente les polars. Voici pour les éléments négatifs.



Je suis un peu gênée d’une critique aussi peu enthousiaste car j’ai reçu ce livre dans le cadre d’une Masse critique. J’en profite pour remercier Babelio et Palémon Éditions pour cet envoi.



Challenge ABC - 2019/2020

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22 V'là les flics

21 nouvelles - 21 auteurs français de polar - Tous anciens flics devenus écrivains, dont 6 lauréats du Prix du Quai des Orfèvres, plus 1 qui nous livre une préface poignante.



Pour une bonne cause : les orphelins de la police.



J'en connaissais certains, plein d'autres non, et j'ai énormément aimé.

Parce que leurs mots sonnent juste, parce qu'ils se sont attachés à parler de l'enfance massacrée, des violences faites aux femmes, de la difficulté d'être flic dans un monde de brutes.



Parce ce que ce sont des hommes et des femmes qui s'engagent pour nous protéger et qui en meurent parfois.



Et puis parce que j'aime les polars, aussi sous forme de nouvelles, si vous aussi, je vous conseille fortement ce livre !



Jean-Marc Bloch - Les mouettes

Olivier Damien - Ruben

Eric Dupuis - Une si belle Journée

Sacha Erbel - La petite

Didier Fossey - Zippo

Christophe Gavat - Entre deux tours

Christophe Guillaumot - En lettres dorées...

Franck Klarczyk - V.I.F.

François Lange - Sur un air de guitare

Remy Lasource - L'obscurité dans nos coeurs

Paul Merault - Nous pensons, donc nous sommes

Patrick Nieto - Si j'avais su...

Eric Oliva - Briser les verrous de ma mémoire

Lionel Olivier - La nuit porte conseil

Jean-François Pasques - Qu'est ce que je vais bien pouvoir dire aux enfants ?

Pierre Pouchairet - Devenir une tueuse

Jean-Marc Souvira - Men-Tensel

Danielle Thiéry - Le poids des mots

Emmanuel Varle - Engrenage

Luc Watteau - Cosette au coin du feu

Ivan Zinberg - Quand je serais grand



Olivier Marchal - Préface
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Les Trois Brestoises, tome 7 : Le Pont du D..

Je crois que je commencerai par un constat que j'ai déjà fait concernant les romans de Pierre Pouchairet : l'on peut avoir les mêmes enquêtrices, et pourtant, savoir écrire d'un tome à l'autre des histoires totalement différentes. Cela porte un nom : le talent. Et aussi l'ouverture d'esprit, regarder ce qui se passe autour de soi.

Nous sommes confrontés à l'horreur, la vraie, en ce début de tome : trente réfugiés sont retrouvés, dans un camion frigorifique, au Pont du diable. Un seul rescapé : Nasrat, douze ans. Lui seul peut aider Léanne Vallauri à résoudre cette affaire (et je trouve que le mot est trop neutre pour décrire ce qui s'est produit). Et pour la résoudre, il lui faut remonter la filière, retrouver les passeurs, ceux qui vivent en monneyant la souffrance de ceux qui veulent simplement vivre dans un monde plus sûr, plus juste. Oui, j'ai l'impression d'enfoncer des portes ouvertes en écrivant ceci, mais les migrants qui prennent autant de risques pour venir en France ne viennent dans le but de prendre leur travail aux français ou de profiter de nos acquis sociaux. Et si j'ai employé le terme "migrants", c'est à dessein : les Afghans sont des migrants, les ukrainiens sont des réfugiés. "Ah, oui, mais ce n'est pas pareil". Si. 



Dans ce septième tome, à l'intrigue complexe, à la narration dans laquelle s'entrecroisent plusieurs points de vue, la violence est omniprésente, sans jamais être gratuite. Les âmes sensibles ne liront de toute façon pas ce genre de roman. J'espère simplement que les âmes sensibles le sont totalement, et qu'elles sont aussi sensibles dans la vie au sort d'autrui. 

Si l'un des tomes précédents marquaient un tournant dans la vie d'une des membres du trio, il en est de même pour ce tome-ci, qui verra un changement important dans la vie de Léanne. On ne peut être enquêtrice, investie, un peu "borderline" et rester insensible à ce qui nous entoure. 
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Les Trois Brestoises, tome 9 : Mortels déclic..

J'ai beaucoup aimé ce roman, et cela pourrait être la seule et unique critique que je posterai sur ce livre. Ce serait très court, mais ce serait très juste. 

Les trois brestoises arrivent tardivement dans le roman, et pourtant, l'intrigue est posée, très vite, le choc aussi, avec une scène d'ouverture qui prend aux tripes. Des scènes comme celles là, fortes, justes, il y en aura d'autres dans ce roman mené tambour battant.

Il aurait pu être simplement l'histoire de quatre amis d'enfance, quatre amis bien nés, quatre amis qui, alors qu'ils sont encore étudiants, pas encore installés dans la vie comme le sont leurs parents, et comme ils le seront eux-mêmes sans doute dans une dizaine d'années, s'amusent à cambrioler des maisons préalablement repérées par leur soin, des maisons dont il est facile de désactiver le système d'alarme : on est hacker ou on ne l'est pas. Seulement, ils cambriolent une maison qu'ils n'auraient jamais dû cambrioler, et au lieu de se tenir à carreau, bien tranquillement, ils pensent être discrets - mais ils ne le sont pas vraiment. Appelez cela l'arrogance de la jeunesse, le sentiment d'impunité que donne le fait de ne jamais s'être fait prendre... Ils ne s'en mordront pas les doigts. Ils n'auront pas le temps. Ma formule est presque drôle. Les scènes que l'on est amené à lire ne le sont pas du tout. C'est un polar sous haute tension que nous avons entre les mains, qui nous mènera de la Bretagne à la frontière espagnole. 

Mais comment en est-on arrivé là ? Les familles avaient pourtant été prévenues qu'elles ne devaient pas prévenir la police ! Sauf que le père de Noélie ne prévient pas la police, il prévient son ex, Léanne, et si vous vous posez des questions, l'on peut parler de prescription : ils se sont fréquentés avant le mariage de Christian Autissier. Léanne devra faire des choix, peser à chaque fois les risques, non pour elle, elle sait très bien ce qui peut leur arriver, à elle et à sa carrière, les risques pour les jeunes gens portés disparus. Combien de temps ceux qui les ont enlevés auront besoin d'eux ? Là est toute la question. 

Ce tome 9 est un roman fort, un roman qui nous rappelle aussi que la police souffre de la volonté des gouvernants de réformer, coûte que coûte, sans penser aux conséquences, juste pour imposer sa marque. Il nous parle surtout d'un fléau dont on ne parle pas tant que cela : le trafic de drogue, comme s'il n'existait pas, ou plus. Ce n'est pas le cas, bien sûr, et je trouve très bien qu'un roman nous le rappelle. 
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Commandant Johanna Galji, tome 1 : La proph..

Je reste à chaque fois que je referme un livre de Pierre Pouchairet, impressionnée par le réalisme des histoires qu'il nous propose !



Là, on est embarqués dans le monde des traders, mais aussi dans celui des cités de banlieue. Et en cerise sur le gâteau, en arrière plan, la menace islamique.



On va enquêter aux côtés de Johanna qui officie à la PJ de Versailles, soeur de Léanne pour ceux qui connaissent les trois brestoises... Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça va à toute vitesse ! Et ça fait froid dans le dos aussi...



Finalement, mieux vaut ne pas tout savoir, et se dire que l'auteur a une sacré imagination...



J'ai adoré !



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Les trois brestoises, tome 10 : De si jolie..

Cela aurait pu être De si jolies petites plages dans ce coin de Bretagne s'il n'y avait cette pollution des algues vertes qui prolifèrent sur les plages.

Les trois brestoises je ne connaissais pas, et pourtant c'est le tome 10. Trois copines, toutes dans la police, l'une légiste, l'autre de la PJ et la troisième psychologue judiciaire qui se retrouvent pour mener des enquêtes.

Cette histoire commence assez violemment. Quand la politique s'en mêle cela ne sent jamais très bon. Pierre Pouchairet nous happe dès les premières lignes. L'histoire se tient bien, on attend le dénouement avec impatience et on découvre avec une certaine émotion les victimes et leur vie. Les chapitres s'enchainent avec des aller et retour dans le temps. Les brestoises sont de sacrés personnages, qui ne lâchent rien.

De l'émotion, du sexe, de la violence et une soif de vengeance nous entrainent dans une histoire assez sordide, qui s'appuie sur un problème non encore résolu en Bretagne nord qui n'est pas anodin, lire la Bd Algues vertes, l'histoire interdite pour en savoir un peu plus.

Pour en revenir à ce trio étonnant j'ai trouvé que l'auteur ne ménageait pas son lecteur par des détails macabres et crimes sordides. Heureusement les filles amènent un souffle de fraicheur de temps en temps. Car tout est bien noir autour de ces algues vertes.

Une vraie découverte, qui me poussera à lire d'autres titres de cette série, d'autant plus que l'auteur dans nous laisse vraiment sur une interrogation à la fin du roman.



merci à masse critique et à palémon pour cet envoi.
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Les Trois Brestoises, tome 2 : La cage de l..

Cet auteur m'aura finalement accompagné cet été, pour mon plus grand bonheur de lectrice !



Parce que c'est tellement crédible ! Mais pour un ancien flic c'est normal, non ?



Ce tome des trois brestoises, héroïnes on ne peut plus sympathiques, va aborder le thème des violences pédophiles, et c'est amené du point de vue des enquêteurs, par un meurtre qui semble ne pas en être un...



Je ne trahirais pas l'intrigue, ce serait trop dommage !



J'ai adoré ! Très très bon moment de lecture.
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Les Trois Brestoises, tome 2 : La cage de l..

Les trois brestoises accueilleraient-elles un quatrième membre ? En tout cas, elles ont toutes les trois très vite sympathisé avec Noreen, une recrue qui ne manque pas de courage. A peine a-t-elle participé à une opération particulièrement dangereuse qu'elle apprend le décès de son oncle, sa seule famille. Il est difficile de savoir de quoi il est mort. Suicide ? Il menait pourtant une vie bien remplie. Accident ? Il est vrai que tout peut arriver très vite, même sur un parcours que l'on connait bien. Meurtre ? Encore faudrait-il qu'il y ait un mobile ! Un déséquilibré qui passait par là ? Il faut admettre que ce serait alors un cruel manque de chance.

Et la chance semble vraiment être allée voir ailleurs, tant les problèmes vont s'accumuler pour les enquêtrices au grand complet. Quand l'une d'entre elles se retrouve touchée encore plus, ce sont toutes les autres qui se mobilisent.

Il est une expression très courante, très utilisée et que je trouve désormais galvaudée : "la part d'ombre". Oui, l'on pourrait dire que certains personnages de ce roman ont une part d'ombre. Non, il s'agit d'une part de monstruosité, de cruauté, qu'ils savent très bien dissimuler. Pour qu'un crime soit commis, pour qu'un second ait lieu, il suffit simplement que ceux qui savent laissent faire, pour ne pas dire qu'ils approuvent ou qu'ils en tirent un bénéfice personnel. Nous vivons à une époque où la parole se délie, encore faudrait-il qu'on écoute ceux qui parlent.

J'ai une tendresse particulière pour le personnage de Léanne, quadragénaire, célibataire sans enfant qui le vit bien et qui ne sombre jamais dans le cliché, ni dans sa vie personnelle, ni dans sa vie professionnelle. Tant pis pour les clichés, les "facilités" dont les séries nous ont abreuvés. Oui, je pense à une partie du dénouement, je pense aussi à la notion de vengeance qui, quoi que l'on dise, ne remplacera jamais la justice.
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Mortels trafics (Overdose)

A Paris deux enfants, dont un jeune marocain, sont retrouvés assassinés dans la chambre d'hôpital,

Au Maroc un convoi dans lequel deux voitures sont chargées de cocaïne et de résine de cannabis se dirige vers la France.

A Paris, l'assassinat est traitée par Patrick Girard de la crim',

A Marseille, le convoi est suivi par Léanne Vallauri des Stups.

Dans le département 93, un octogénaire qui planque, prend des photos... remet ses documents à la brigade criminelle....

Patrick Girard rejoint l'équipe de Léanne Vallauris pour intercepter le convoi....



Une écriture fluide et de nombreux chapitres maintiennent l'attention du lecteur.

conclusion : prix du quai des orfèvres 2017 un bon cru qui se lit pratiquement d'une traite.







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Les trois brestoises, tome 5 : L'île abandonn..

Dans ce tome 5, nous sommes quasiment dans un polar « à l’américaine », très visuel, dans lequel l’action et les rebondissements sont nombreux, dans ce qu’il faut bien considérer comme un huis-clos, étant donné que l’action se déroule sur une île, coupée du monde pour cause d’intempéries. Mais, avant d’atterrir sur l’ile, au sens propre du terme, les trois brestoises revenaient de vacances, et ne pensaient pas se retrouver au cœur d’une nouvelle enquête aussi vite (et je vous épargne le dénouement, qui ne leur laissera pas non plus de répit).

Tout le monde est suspect, et les îliens n’apprécient pas forcément de voir débarquer cet avion rempli de suspect chez eux. L’un des points forts des romans de Pierre Pouchairet est de jouer avec les clichés, les idées reçues, et de s’y opposer – être simpliste n’est vraiment pas le genre de ses intrigues.

Pour moi, l’un des meilleurs tomes de la série.
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Larmes de fond

Je me suis décidé à lire ce livre après avoir découvert que L'auteur avait été commandant dans la police... Un autre Norek ?

* Le roman commence in medias res, donc j'ai été dès le début accroché par l'histoire.

* Le vocabulaire employé contribue à accrocher encore plus : le raisiné, le tonton, le zonzon, se faire dessouder, un larfeuille, la fouille (la poche), un baveux, le ballon (prison), les bracelets, les bics, être rangé des voitures.. (la liste n'est pas exhaustive !)

* j'ai apprécié l'humour: "après une longue discussion avec son frigo... des produits presque frais, la date de péremption n'était dépassé que de six jours"

Yvonnick Oger n'a pas bougé une nageoire.""

* L'histoire n'est pas d'une très grande originalité, mais se suit bien.
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Tuez-les tous mais pas ici

La double chronique

Deux flingueuses nous donnes leur ressent de lecture

Tuez-les tous … mais pas ici de Pierre Pouchairet

Maud : Je sais que j'ai fini les tripe à l'air, ça c'est une certitude, aussi j'hésite en coup de coeur et coup de point.

Dany : C'est vrai que Tragiquement d’actualité, cette mise à plat du processus de fuite vers les états islamiques par de jeunes recrues du Djihad fait froid dans le dos.

Mais alors que nous raconte "Tuez-les tous … mais pas ici "

Julie Loubriac, 17 ans, a disparu. Ce n'est pas la première fois qu'elle se volatilise mais, cette fois, ses parents, Martine et Louis, sont convaincus qu'il ne s'agit pas d'une simple fugue. Divorcés, ils décident de s'unir pour retrouver sa trace et entament un périple de Quimper à Istanbul en passant par la Syrie.

Maud : L’auteur soulève également des questions existentielles à notre sécurité. Des points déposés par-ci, par-là, nous amènent, même dans le cadre d’une fiction, à nous poser pas mal de questions… J’ai frissonné, j’ai été assez secouée par certaines évocations. Certains clichés sont également tombés, principalement sur le profil des jeunes qui partent, leurs raisons peuvent être très diverses et pas seulement religieuses.

Dany : Quelles que soient les filières, la détermination de cette jeunesse radicalisée questionne notre société, les valeurs que celle-ci a la capacité de transmettre, l’avenir qu’elle peut promettre.

Maud : Estomaquée, également, par la puissance de certaines personnes dans l’ombre qui peuvent à elles seules décider de vie ou de mort, ou à l’échelle nationale de certaines implications.

Dany : Nous sommes en présence d’un thriller, mâtiné d’espionnage. Peu polar en fait car c’est la quête de parents qui recherchent leur fille disparue et qui sont amenés à découvrir qu’elle est partie pour la Syrie pour récupérer son amoureux. Quimper est un foyer de recrutement pour ceux qui sont tentés par l’aventure extrême. Mais il faut compter avec une équipe de « barbouzes » qui souhaitent éradiquer le mal par le mal et qui met toute ses ressources occultes pour approcher les réseaux.

Maud : Quand on est enfant, on a peur du noir, en tant qu’adulte se sont les ombres qui nous donnent le plus d’effroi !!! Je crois que je vous ai tout dit, à vous de lire !

Dany : J’ai aimé la pudeur de l’auteur à nous parler de la haine des parents, de leur volonté de vengeance.

J’ai apprécié la précision apportée à la narration du voyage de ces jeunes et je ne doute pas qu’elle soit encore au-dessous de la réalité. Nul doute que son passé professionnel ait guidé son écriture.

J’ai peur quand je constate la disproportion des moyens en présence pour éduquer les jeunes à la circonspection, au sens critique et au jugement éclairé.

Maud : Ah, si, j’allais oublier comme l’auteur n’épargne pas ses lecteurs, un épilogue à couper le souffle !

Dany : Il me restera le souvenir attachant d’un père, Louis, anti-héros qui se dépasse pour sa fille. La nébuleuse du renseignement, proche du pouvoir central de notre République et l’appât du gain plus fort que l’éthique me laisseront un goût amer.

Merci Maud pour ton conseil de lecture








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De quoi la famille Dursley a-t'elle le plus peur?

des voisins curieux
des hiboux
de Harry
de tout ce qui peut les faire paraître étranges

20 questions
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