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Critiques de Serge Brussolo (1683)
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Traque-la-mort

Je ne laisse jamais passer trop de temps sans lire un Brussolo, c'est toujours pour moi un plaisir renouvelé que de me demander ce qu'il va bien pouvoir inventer cette fois encore.

Autant le dire tout de suite, ce "Traque-la-mort" est un très bon cru, et mon étonnement est grand d'être le premier à poster un avis sur ce titre, qui plus est sur un Brussolo.

Nous sommes sur Almoha, planète fétiche dans l'univers de l'auteur, où nous allons suivre les aventures d'un chasseur de prime, Lisiah, son métier très lucratif consiste à traquer et éradiquer des prédateurs, surnom donné aux premiers habitants de cette planète et dont la particularité est qu'ils sont de véritables bombes ambulantes pour peu qu'ils subissent un choc émotionnel.

Vous saurez bien sûr tout du contexte et des détails faisant la particularité de cette histoire d'une belle richesse en cours de lecture, l'auteur survole parfois ses scénarios, ce ne sera pas le cas ici où Brussolo va aller au bout de ses idées.

Lona, sa cible au début du récit, va se révéler difficile, mais surtout son histoire et celle de son peuple vont nous valoir une intrigue captivante et d'une belle complexité.

Je loue systématiquement la créativité de l'auteur, sachez qu'ici il va se surpasser, ce titre est l'un de mes préférés à ce jour. Vous verrez qu'un régénérateur médical peut être source de cauchemar, qu'une greffe de bras peut être source de désordre psychologique, qu'un parasite d'un certain type peut être franchement traumatisant et enfin que du verre issu d'un certain sable vitrifié peut avoir des propriétés infinies et franchement délirantes.

Ceci n'étant qu'une partie de ce que nous offre l'auteur dans cette histoire qui n'est pourtant pas délirante selon ses critères habituels, croyez moi, ce scénario tient très bien la route !

Pour conclure j'ai adoré cette lecture, avec une vingtaine de rencontres avec l'auteur, je suis encore très loin d'en avoir fait le tour, mais surtout je ne me lasse toujours pas.
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Territoire de fièvre

Je continue à explorer la bibliographie de Brussolo avec intérêt et méthode, une vingtaine de titres à ce jour soit, 10 à 15% de ses publications, je suis donc loin d'en avoir fait le tour.

Ici, une fois de plus, l'auteur fait preuve d'une imagination débordante avec un contexte franchement délirant, essayez donc d'imaginer une créature vivante de la taille d'une petite planète dérivant dans le cosmos en état d'hibernation, ensuite, imaginez une armada de scientifiques débarquant avec tout le matériel nécessaire pour découvrir les secrets de cet incroyable phénomène.

Liza est la scientifique qui est envoyée un an après le début de l'expérience pour prendre connaissance des résultats et en faire le compte-rendu à ses supérieurs, car les spécificités de la "bête" brouillent les émissions radio et rendent toutes communications impossibles.

La mission de Liza, qui paraît simple en théorie, va lui procurer beaucoup de surprises, se promener sur le dos d'une planète vivante qui transpire et dont les poils ont la taille de troncs d'arbres n'est que le prélude du cauchemar qu'elle va découvrir...

Voilà, je ne vais pas en dire beaucoup plus, côté inventivité du scénario, Brussolo est égal à lui-même, on est dans le délire absolu avec ce périple improbable, dans le délire avec ce peuple de scientifiques et ses dérives, car il s'est passé bien des choses depuis un an.

Pour ma part, ce ne sera pas mon préféré des titres de l'auteur, en partie à cause de certaines incohérences relevées, bien que ce terme puisse être discutable s'agissant de l'univers délirant de Brussolo. Il reste que du point de vue de l'inventivité, l'auteur assure une fois de plus, même si, me concernant, la magie n'a pas opéré.
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Portrait du diable en chapeau melon

Avec bientôt vingt titres lus, je suis loin de me lasser de Serge Brussolo, si je voulais paraphraser, je dirais qu'il écrit toujours la même chose sans jamais se répéter. Une fois de plus l'auteur nous invente une histoire unique où son imagination va encore s'exprimer de belle façon, et une fois encore ne cherchez pas de repères auxquels vous raccrocher, bienvenue à la prison de Funnyway, dont les détenus sont des enfants d'un genre très particulier.

Vous y croiserez peut-être un diable en chapeau melon que l'on connait sous le nom de Caounas et qui est le cauchemar des enfants, une énième variation du croque-mitaine, j'ai bien aimé le clin d'œil sur l'origine de cette légende locale.

Je reproche souvent à Brussolo de ne pas toujours exploiter à fond ses thèmes, ici il m'a plutôt surpris avec un souci du détail remarquable avec beaucoup de descriptions pour étoffer le contexte et des personnages bien détaillés et à la psychologie travaillée.

Un scénario cohérent, bien que délirant, qui va demander de la patience pour s'apprécier dans son ensemble et qui pour ma part ne m'a pas déçu, ici on peut dire que l'auteur va au bout de son idée.

Pour ce qui me concerne il s'agit d'un bon cru, j'ai passé un bon moment de lecture.
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Vue en coupe d'une ville malade

"Vue en coupe d'une ville malade" a reçu le prix de l'imaginaire (Roman Francophone) en 1981, c'est aussi le tout premier titre de Serge Brussolo, un recueil de neuf nouvelles en fait, et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'auteur faisait déjà preuve d'une imagination hors norme.

Je ne peux pas affirmer avoir été subjugué par toutes les histoires proposées, ce recueil étant à mon goût un peu inégal selon les récits, par contre côté inventivité, c'est assez bluffant.

J'ai beaucoup aimé la nouvelle éponyme (désolé, je ne peux pas m'en empêcher), où l'auteur, dès 1980 fait preuve d'anticipation en imaginant les ravages de la domotique causés par des maisons pilotées par des IA, excellent !

Beaucoup aimé aussi "Comme un miroir de mort" et son contexte travaillé des pompes funèbres de l'espace, une belle trouvaille !

J'ai adoré "Off" et son scénario de dingue, peut être surtout parce qu'il m'aura pas mal fait cogiter sur ce que pourrait être un monde sans le moindre son, intéressant !

Bien aimé "Soleil de soufre" et sa part de mystère jusqu'à la conclusion, assez déjanté quand même.

Quant à celles (les autres nouvelles) qui m'auront le moins intéressé car vraiment "too much" voire trop "barrées", je suis obligé de dire qu'elle témoignent quand même d'une sacrée inventivité.

En conclusion ce recueil ressemble à l'auteur, du très bon, du bon et du moins bon, ce qui est la rançon à payer pour tant de créativité, j'étais curieux de connaître le titre précurseur de la prolifique bibliographie de l'auteur, à l'arrivée, je ne suis pas déçu.
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Le Rire du lance-flammes

J'ai conscience de me répéter un peu plus à chaque fois en parlant de l'imagination sans bornes de Serge Brussolo, mais que dire d'autre ?

L'auteur n'a tout simplement pas son pareil pour inventer une histoire originale et délirante, pas son pareil non plus pour développer ensuite un contexte parfaitement cohérent d'un point de vue politique et sociétal.

J'ajoute qu'il se peut même que se glissent ça et là quelques messages plus ou moins subliminaux.

Bienvenue sur Pyrania la bien nommée, ici les feux et les brasiers sont sans commune mesure avec ce que vous pensez connaître, mais surtout ils sont pour ainsi dire permanents.

Sur cette planète hostile, aucun produit ni aucune technique ne peut éteindre le feu ou les braises, on déplace les immeubles, c'est ce que l'on a trouvé de plus efficace pour soustraire les habitations à l'appétit des flammes.

La suie et les particules présentes dans l'air en permanence ou presque ne sont pas sans conséquences sur la santé et la lente transformation de la population, d'autant que tous n'ont pas les moyens de se protéger efficacement...

Ici M.Brussolo nous sert une intrigue solide dans un contexte fascinant à connotation politique, je me suis régalé avec l'éternel regret de ne pas voir l'auteur développer plus encore une histoire au potentiel évident, cela-dit, ce qu'il réussit avec si peu de pages est pour le coup assez bluffant.
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Ce qui mordait le ciel...

Brussolo a une imagination infinie (euphémisme), en une dizaine de titres je n'ai jamais lu deux fois la même chose et c'est ce qui me fait revenir régulièrement vers sa riche bibliographie.

Toujours intrigant, toujours original, c'est Brussolo !

Cela-dit il ne s'agit pas là de sa meilleure histoire, pas un très grand cru, loin s'en faut et pourtant ça partait plutôt bien.

Après une introduction plutôt intéressante (je vous laisse lire le résumé si le coeur vous en dit), le scénario proposé était très prometteur, David, employé du C.I.P.F (Pompes funèbres intergalactiques) est missionné par son employeur sur la planète Sumar pour procéder à l'évaluation d'une catastrophe annoncée.

Jusque là tout allait bien, après ma foi (C'est à dire juste après l'atterrissage) tout part un peu "en vrille" et il devient assez vite difficile de se passionner pour cette histoire sans queue ni tête.

Que ce soit l'intrigue ou les personnages, j'ai trouvé l'auteur assez peu inspiré...

Mauvaise pioche pour ce qui me concerne donc, ce qui ne m'empêchera pas de rester fidèle à Brussolo et à son imagination fertile ;)
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Les mangeurs de murailles

Je continue mon exploration de la bibliographie de Serge Brussolo, œuvre foisonnante et à l'imagination débridée. Ainsi que je l'ai déjà évoqué plus d'une fois, avec Brussolo on ne sait jamais à l'avance à quoi s'attendre, si ce n'est qu'il va sûrement nous surprendre encore, toujours et quand même.

Ici nous avons affaire à un bon cru, le scénario est soigné jusqu'à la fin, l'univers cohérent et les deux personnages principaux plutôt bien travaillés, c'est à signaler.

Pour ce qui est du contexte de l'histoire, l'auteur nous emmène dans un futur post apocalyptique intéressant et documenté. Que s'est-il passé ? deux siècles après la catastrophe, on ne se souvient plus avec certitude de la cause, virus ? guerre totale ?

Ce qui est sûr, c'est que les survivants vivent aujourd'hui confinés dans un cube gigantesque constitué d'une multitude de secteurs qui ont souvent la taille d'une ville, et ce, sur plusieurs étages ou niveaux qui ne communiquent que par ascenseur. Il se trouve cependant que les habitants de ces secteurs ne peuvent se rencontrer, la loi est simple et implacable, l'isolement est absolu, l'enfreindre est puni de mort.

L'histoire commence avec David, dont le travail d'éboueur consiste à désosser des androïdes défectueux afin de récupérer les pièces pouvant être réemployées, un quotidien monotone.

L'implant qu'on lui a injecté, ainsi qu'à tous les habitants de son niveau et de sa caste, lui interdit tout espoir de mouvement ascensionnel, sous peine de mort immédiate. Une vie sans vision d'avenir, une vie d'une morosité insupportable. Jusqu'au jour où...
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L'Enfer vertical en approche rapide

Lire un "Brussolo" est toujours un plaisir anticipé, j'aime son style et la garantie que je ne vais pas lire quelque chose que j'ai déjà lu, cet auteur arrive systématiquement (et jusqu'à présent) à m'intéresser et m'intriguer.

Et pourtant j'ai parfois l'impression (tenace) que l'écriture manque de précision et de rigueur et ne sert pas forcément au mieux une histoire pourtant originale, comme si le potentiel n'en était que survolé, c'est un peu dommage.

En attaquant cette histoire cela m'a un peu évoqué le film "Cube" pour le concept (je précise tout de suite que le livre pour sa première parution est sorti 10 ans avant le film...).

Pour l'histoire, des prisonniers n'ayant rien à perdre se voient proposer de participer à une expérience d'incarcération dans une tour à plusieurs niveaux dont le but est d'atteindre le sommet.

Une tour remplie de pièges parfaitement létaux, cela va sans dire ;)

Expérience qui se double d'une étude comportementale et psychologique, c'est sur ce point que je tique un peu car un peu survolé, mais bon...

Ce qui m'importe c'est qu'une fois de plus Mr Brussolo aura répondu à mon attente, il m'aura intrigué et intéressé, je n'ai pas vu ma lecture passer ;)
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Les emmurés

Quel bonheur de me replonger dans une des histoires fascinantes de Serge Brussolo !



Cet auteur à l’imagination débordante nous confine cette fois-ci dans un de ses huis-clos machiavéliques.

Nous suivons Jeanne, une journaliste en mission dans un immeuble de huit étages nommé la maison Malestrazza.

Un lieu à la réputation sordide puisque plusieurs crimes inexpliqués ont été commis par le passé.

Les résidents craintifs semblent croire que l’assassin se cache et hante toujours les lieux.

De plus, on dit que les cadavres des victimes sont entre les murs de la bâtisse, tel un cimetière vertical.

Jeanne va devoir s’installer au cœur de cette étrange endroit pour écrire son reportage.

Au risque d’y laisser sa vie...



Dans ce roman, le personnage qui m’a le plus fascinée est Pierrot, un adolescent de douze ans et fils de la concierge.

Pour son âge, il semble extrêmement tordu et malicieux.

Il boit du vin et vit à travers l’histoire du meurtrier de l’immeuble dont les crimes lui procurent un plaisir secret.

Joue-t-il un rôle pour se rendre intéressant aux yeux de Jeanne ?

C’est un personnage dérangeant. Même s’il est très jeune, on reste méfiant à son égard.



La première partie permet à l’ambiance de s’installer doucement.

On fait un tour d’horizon sur le passé de Jeanne, puis sur l’histoire de la maison Malestrazza.

On découvre aussi quelques résidants encore sur place.

J’ai apprécié le fait que l’auteur ne fasse pas de « remplissage » avec des personnages inutiles.

Un sentiment d’inquiétude s’installe alors, puisqu’on a l’impression que les lieux sont presque inhabités.

Jeanne mène sa petite enquête pour en savoir plus.

Peu à peu, les élucubrations qui occupent les pensées des habitants vont hanter l’esprit de la journaliste, jusqu’à faire naitre un sentiment de malaise.



Dans la seconde moitié, l’idée de huis-clos se renforce encore plus avec un rebondissement auquel on ne s’attend pas.

L’angoisse monte d’un cran.

C’est surtout cette partie du roman qui va marquer les esprits je pense.



Je n’ai pas visionné l’adaptation cinématographique qui, d’après les critiques, n’a pas eu l’air de convaincre.

Par contre, le roman mérite bien que l’on se penche dessus.
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Sommeil de sang

Pour mon Brussolo mensuel ou presque, j'ai choisi l'un des plus anciens, cela dit, si je loue toujours et plus que jamais l'imagination sans bornes de l'auteur, ce titre ne sera pas inoubliable pour ce qui me concerne.

Cet antagonisme entre "viandards", végans et autonomes aurait pu fonctionner, mais j'ai trouvé le scénario plutôt chaotique et l'intrigue, heu, je crois que je la cherche encore...

Côté personnages, j'ai trouvé le traitement tantôt sommaire et souvent étrange, et le tout parfois incohérent et limité au niveau "philosophique". Donc je suis globalement déçu, j'ai lu ce court roman sans trop me poser de questions jusqu'à une fin relativement surprenante, on ne peut pas gagner à tous les coups ;)
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La princesse noire

Pour continuer dans la relecture de mes anciens Brussolo, cette fois j’ai fixé mon choix sur La Princesse noire.

J’en avais gardé quelques vagues souvenirs avec l’impression générale d’avoir aimé le roman.

Une dizaine d’années plus tard, c’est à dire aujourd’hui, j’ai redécouvert cette lecture avec délectation.



Serge Brussolo est connu pour son habilité à nous plonger dans ses thrillers médiévaux. Ici, nous sommes en plein cœur de l’Âge des Vikings.

L’héroïne Inga, une jeune chrétienne de seize ans est vendue comme esclave et achetée par une mystérieuse châtelaine. Cette « Princesse noire » vit quasiment recluse dans son manoir situé sur une île, en y accueillant de jeunes infirmes qui étaient condamnés à mourir.

Mais qui est cette femme froide, solitaire et énigmatique ?

Quel mystère se cache dans le cul-de-basse-fosse de son manoir ? Et d’où proviennent les bruits sourds sur les murs en pleine nuit ? S’agit-il d’une bête monstrueuse ?



« Tout était possible dans cette prison aux allures d’orphelinat. »



C’est à travers le personnage d’Inga que l’on découvre cet univers sur fond de mythologie nordique et de légendes telles que le Ragnarök.

Sa principale tâche consiste à s’occuper des enfants, mais elle va devoir affronter le caractère revêche de certains d’entre eux.

Elle va surtout en apprendre davantage sur les sombres mystères qui entourent le manoir.

D’ailleurs, ces enfants abandonnés ont-ils été recueillis en toute bienveillance ?

Brussolo nous plonge dans une atmosphère opaque en jouant souvent avec notre peur de l’obscurité.

Il nous entraîne sur des fausses pistes en nous faisant douter du village entier.

Les rebondissements sont nombreux et on ne s’ennuie pas.

Toutefois, quelques détails manquent parfois de crédibilité, comme la maturité excessive d’Inga. Les décisions qu’elle prend et les dangers qu’elle affronte sans rechigner sont quelques fois exagérées pour une adolescente.

Concernant Dame Urd, j’avais l’impression d’avoir affaire à une châtelaine bipolaire. Selon la situation, avec Inga elle était distante, acariâtre et impérieuse, puis la fois d’après elle devenait loquace, vulnérable et mélancolique.

Je me suis demandée si ce caractère instable était voulu par l’auteur ou s’il l’avait modelé pour faciliter la trame de son récit.

Cela ne m’a cependant pas empêchée d’apprécier l’histoire dans son ensemble.



Pour cette relecture, j’ai juste retiré une demie étoile par rapport à ma première lecture.

Serais-je devenue légèrement plus exigeante avec le temps ?
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Le manoir des sortilèges

Je me réjouis à chaque fois que je relis un roman historique de Serge Brussolo !



Ici, l’auteur nous plonge au cœur d’une quête aventureuse en plein Moyen-âge.

La mission consiste à aller chercher un grimoire au manoir de Lilith de Niel, une sorcière morte trois ans auparavant, afin de le remettre aux inquisiteurs pour qu’ils puissent le détruire. Le grimoire possède dix formules pour nouer ou défaire les pires maléfices.

Gilles, un jeune écuyer se trouve dans l’obligation de servir son nouveau détestable maître à l’armure rouillée, le chevalier Foulques de Braz, baron d’Antérioz et seigneur de guerre. Ensemble dans cette quête, ils seront accompagnés de Tara d’Alexandrie, une sorcière destinée au bûcher. Elle y échappe grâce à sa connaissance des enchantements et sa science de la lecture.

Ces trois personnages vont devoir affronter des dangers et vaincre leurs peurs les plus profondes…



Ce roman fait clairement partie de mes livres préférés de l’auteur.

J’ai beaucoup aimé l’ambiance de cette histoire, notamment le dangereux voyage lors de la traversée de la forêt et par la suite, l’exploration du manoir. À l’intérieur de celui-ci règne une atmosphère pesante brillamment décrite. Pour rester en vie, notre trio de personnages va devoir faire preuve de courage et d’intelligence pour déjouer de nombreux pièges.

On ne s’ennuie jamais.

La majeure partie du roman ressemble à un huis-clos tant le sentiment d’isolement est puissant.

La psychologie des personnages est à mon sens, bien travaillée.

Certains passages du livre peuvent sembler fantasques, mais rassurez-vous, rien n’est fait au hasard et tout détient une explication. De plus, la fin est pleine de surprises.

Pour résumer, je me suis laissée porter par cette histoire avec délice car j’ai tout simplement trouvé l’écriture envoûtante.



Un roman de Serge Brussolo que je recommande pour découvrir l’auteur !
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Cycle des Ouragans, tome 1 : Rempart des na..

Je laisse rarement s'écouler plus de six mois avant de lire un Brussolo depuis que j'ai fait sa connaissance.

Lire un brussolo c'est l'assurance de partir à l'aventure, impossible de savoir à l'avance ce que l'on va trouver et c'est ce qui m'attire encore et toujours dans ces lectures.

Avec ce "Rempart des naufrageurs" j'ai signé pour une trilogie, celle du "Cycle des Ouragans".

Ce premier tome nous fait atterrir sur la planète Santäl où nous suivrons le périple de trois voyageurs aux motivations différentes, Saba est venue faire un pèlerinage, David est missionné par sa société qui veut évaluer la possibilité d'une implantation touristique, Judi quant à elle pense écouler un stock de produits aux vertus surprenantes avec un gros bénéfice à la clé.

Ce qui va pourtant nous intéresser c'est la planète Santäl qui a une particularité, celle d'être soumise en permanence et de façon erratique à des bourrasques monstrueuses et mortelles, ce qui rend les conditions de vie particulièrement problématiques, cela me fait un peu penser à Damasio et sa "Horde du contrevent", vingt ans avant ...

L'auteur va nous captiver avec un univers d'une belle richesse, l'inventivité et l'imagination de l'auteur n'étant plus à démontrer depuis longtemps.

Un Brussolo inspiré, des personnages bien dessinés, un contexte bien travaillé, une belle intrigue, bref, un premier tome de qualité qui m'invite à poursuivre l'aventure sans trop tarder.

Mon prochain Brussolo ne sera donc pas une surprise, ça va me faire drôle :)
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Pirates : L'oiseau des tempêtes

Un très bon roman d'aventures, mais aussi un roman historique qui met en lumière des aspects particulièrement sinistres de la France du roi-soleil, des aspects que nous avons un peu tendance à oublier, éblouis que nous sommes par les fastes de Versailles et de sa cour.

La jeune Marion grandit dans un village de Bretagne dont les habitants ont les plus grandes difficultés à vivre de leurs pêches. Aussi, quand la misère se fait trop pressante, ils provoquent des naufrages pour s'emparer des marchandises transportées dans les bateaux. Evidemment on ne peut laisser survivre les quelques marins rescapés…

Mais cela finit par se savoir, les dragons du roi se rendent sur place, leur chef constate que les villageois sont « en trop bonne santé pour de simples pêcheurs » (!) et ils exercent une répression impitoyable sur tous les habitants, y compris les innocents dont la malheureuse Marion.

Les tribulations qu'elle subit nous font découvrir le triste sort de ceux qui sont tombés entre les griffes de la « justice » du roi, notamment la condition épouvantable des galériens et celle des femmes déportées pour épouser des inconnus partis coloniser de lointaines et inhospitalières contrées…

Un roman édifiant et captivant.
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La princesse noire

Un thriller à l'ambiance surnaturelle, au temps des Vikings, quand le christianisme commençait à détrôner la mythologie nordique et ses légendes orageuses... sauf dans les coins reculés comme cette petite île perdue dans les brouillards où est amené Inga...



Cette jeune esclave chrétienne, fille d'un Viking encore fortement empreint de la culture scandinave polythéiste, est achetée par une mystérieuse châtelaine qui a enfermé dans son château délabré des enfants "exposés"... garçons et filles infirmes et aveugles dont Inga va devoir se charger.

Or, les rumeurs qui se murmurent, d'étranges bruits nocturnes et les grandes ombres émergeant de la brume créent une atmosphère pesante de crainte et d'angoisse.

Entre superstitions, non-dits, mensonges, sordides et rosseries, Inga va démêler le vrai du faux...



Mais auparavant, Brussolo nous a conduit sur de multiples fausses pistes, brouillant l'histoire comme les personnages qui ont tous (à part Inga) quelque chose à cacher et qui avaient tous, par le passé, de bonnes raisons de se comporter comme ils l'ont fait.

Ce n'est peut-être pas le meilleur livre de l'auteur et la personne d'Inga, comptant un peu trop sur sa bonne étoile, n'est pas toujours crédible (trop mature et trop sûre d'elle pour une adolescente de treize ans, même si à cet âge-là, une fille était considérée comme une femme adulte chez les Vikings). Mais le style d'écriture vif qui se passe d'arabesques et aux dosages mesurés de suspense est efficace ! C'est donc avec des frissons de délice que je me suis volontairement laissée claustrer par "La Princesse noire".
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Les sentinelles d'Almoha

Il s'agit de l'un des tout premiers titres de l'auteur et ma foi je ne me suis pas ennuyé.

Serge Brussolo, comme toujours, nous démontre son imagination hors norme, ici il fait preuve d'un talent de visionnaire en nous proposant une histoire dont le thème est le dérèglement climatique.

Sur une planète colonisée à outrance par les terriens, l'écosystème vole en éclat et oblige les colons à fuir la planète dans l'urgence, malheureusement nombre d'entre eux vont être abandonnés à leur sort.

Trois ou quatre générations plus tard la vie s'est adaptée tant bien que mal dans des conditions climatiques extrêmes, les connaissances sombrent dans l'oubli et sont remplacées peu à peu par des légendes et de la superstition. Nous allons suivre le destin de Nath, un jeune homme qui revient chez lui après un voyage initiatique de deux ans.

Cette histoire qui mêle science fiction et réflexion est bien construite, l'auteur nous propose un contexte cohérent et des personnages bien dessinés, sans être génial, cela se lit très bien, le scénario se révélant solide jusqu'à une fin que j'ai trouvée prévisible, un bon cru si l'on considère qu'il s'agit de l'un de ses premiers titres.
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La fille de l'archer

La relecture de ce roman m'a permis de confirmer encore une fois que Serge Brussolo est un auteur dont je ne me lasse pas !



Dans ce roman historique il nous entraîne au début de la guerre de Cent Ans. Nous suivons Wallah, une jeune archère vivant au sein d'une troupe de forains suite à la mort de son père Gunar, un ancien Viking.

Un jour, une étrange sorcière va proposer un pacte à Wallah pour lui permettre de ne plus rater ses cibles. Sauf que chacune de ses victimes équivaudra à une année de vie en moins.

Très vite, le chef de troupe Bézélios va vouloir exploiter la jeune fille pour son don, tout comme Malvers de Ponsarrat, un mystérieux chevalier qui cherche la vengeance, quitte à mettre toute la troupe en danger…



Encore une fois Brussolo a parfaitement réussi à créer un univers immersif. Il parvient à nous plonger dans un décor moyenâgeux où la menace rôde à chaque nouveau périple de la troupe. de plus, la haute surveillance de l'Église n'arrange rien au climat d'oppression.

Dans cette lecture on ne s'ennuie pas puisque le roman met en scène de nombreuses aventures dont les rebondissements sont multiples. On jongle entre manipulations et complots. Les lourdes peines de l'époque ne sont quant à elles jamais bien loin.

Je me suis particulièrement attachée au personnage de Wallah qui, malgré sa jeunesse et ses peurs, parvenait à garder son esprit de chasseresse au milieu des croquants, paladins et barons.

L'écriture de l'auteur est toujours aussi fluide et le rythme bien mené.



J'avais relu ce tome dans le but de me le remémorer pour enchaîner avec le tome 2 Le suaire écarlate. Mais après une centaine de pages, j'ai vite arrêté ma lecture de la suite des aventures de Wallah. En effet, je n'ai pas trouvé l'intrigue aussi prenante que dans ce tome-ci.

En plus, cette histoire de la fille de l'archer peut se suffire à elle-même, donc n'hésitez pas à la découvrir !
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L'Ambulance

Brussolo c'est un peu comme les "pochettes surprises", on ne sait jamais ce qu'il y aura dedans ni si cela nous plaira et pour tout dire ça s'annonçait mal, le titre m'évoquait un récit plutôt horrifique et la couverture me laissait présager une histoire de zombis, genre dont je ne suis pas du tout fan...

C'est donc avec appréhension que j'ai commencé ma lecture, cela-dit il s'est avéré très vite qu'il s'agissait d'une bonne pioche, voire très bonne !

Brussolo nous propose un scénario post apocalyptique dans une société au bord du chaos, un virus frappe une partie de la population qui est prise d'un irrépressible besoin de marcher, de s'opposer violemment à toute forme d'immobilisme y compris par le meurtre et la tyrannie.

Pendant ce temps l'autre partie de la population essaye d'éradiquer le virus, ce qui passe aussi par l'élimination des porteurs du virus.

L'auteur nous propose la vision des deux camps en alternant les chapitres sur deux personnages principaux bien dessinés, Nath le marcheur et Jane qui vient d'être embauchée pour conduire une ambulance d'un modèle très particulier...

Une histoire bien construite qui tient la route (c'est le cas de le dire), et un Brussolo au meilleur de sa forme et une fois de plus particulièrement inventif, j'ai passé un bon moment de lecture.
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Jehan de Montpéril, le chevalier sans terre :..

Comme c’est toujours un plaisir pour moi de relire un roman de Brussolo, je continue sur ma lancée. Par la même occasion, j’en profite encore une fois pour partager mon avis.



L’auteur nous plonge ici dans un thriller historique riche en retournements de situation.

Nous suivons Jehan de Montpéril, un ancien bûcheron fraîchement nommé chevalier en récompense de son courage.

Connaissant la forêt comme personne, il gagne sa vie en escortant des voyageurs sur des chemins dangereux.

Ses missions vont l’amener à rencontrer Dorius, un mystérieux moine devant se rendre au château d’Ornan de Guy pour y célébrer des noces.

Mais les tragédies vont se multiplier... les pièges et les morts aussi.



J’ai beaucoup aimé m’immerger dans cet univers moyenâgeux et suivre les mésaventures de Jehan.

Dans ce livre, les péripéties ne cessent de se multiplier et on ne s’ennuie pas.

Serge Brussolo décrit brillamment la violence de cette période où les batailles, les superstitions, le pouvoir de l’Église et les supplices tels que le recours à la « question » n’ont quasiment aucune limite.

On ne sait jamais à qui se fier puisque les empoisonnements se propagent au-delà même du château.

La bête qui rôde le soir dans les campagnes est-elle réelle ou est-ce un jeu de manipulation ?

Les relations entre les personnages paraissent bienveillantes, mais elles inspirent aussi la méfiance.

J’ai apprécié les compagnons de route de Jehan, notamment Irana la trobairitz qui donne une touche sensuelle à la dureté de cette époque.

Je ne me souvenais pas du dénouement (roman lu il y a vingt ans) et même après cette relecture j’ai été surprise.



Un roman palpitant et assez représentatif de l’immense imagination de cet auteur.

À lire.
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Les ombres du jardin

"Que pour être efficace il faut cacher ses intentions !"

(Machiavel)



Il y a des jours où rien ne va ! La boîte d'Earl Grey est vide, le seul café qui reste est le soluble, et personne n'ose avouer la vérité sur le paquet des oursons Haribo mystérieusement disparu !

Heureusement, il y a toujours la lecture...

Et pourquoi pas ce vieux Brussolo ? Le livre date de 1996 (les oursons Haribo de 1922 !), l'histoire se passe dans les années 50, c'est agréable, et ça se lit sans effort.



Cette fois, Brussolo quitte le domaine fantastique, pour nous proposer une sorte de thriller sur le thème : "méfiez-vous de l'eau qui dort", et "ne croyez pas tout ce qu'on vous raconte". D'ailleurs, parfois j'avais du mal à croire tout ce qu'il racontait, mais il faut reconnaître qu'il le fait très bien !

Chaque personnage de ce livre a un petit jardin secret, dont parfois il entrouvre la porte aux autres - ça vous fait évoluer dans l'inquiétant clair-obscur jusqu'à la fin, où Brussolo laisse planer un doute. Alors, vous essayez de repasser en revue tous les personnages - qui est-ce qui a menti ?



Il y a Jeanne - une écrivaine à scandale, qui vit une vie de bohème à Paris, avec sa fille Martine.

Il y a Egon, qui revendique la paternité de la petite, contrairement à ce que dit Jeanne.

Il y a Carmen. Pourquoi s'attache t-elle autant à Jeanne ?

Il y a le père de Jeanne, qui rend sa fille responsable de la mort de sa femme. Dit-il vrai ?

Il y a un photographe, qui n'est pas tout à fait....

Et surtout, il y a un mystérieux homme au vitriol, qui s'attaque aux femmes qui ressemblent à Jeanne.

Pourquoi ?



L'histoire délicieusement compliquée s'éclaire peu à peu, quand chacun commence à dévoiler son petit brin de vérité. Les vérités qui, parfois, se contredisent.

Au fait, je ne sais même pas si j'avais vraiment aimé l'histoire de Jeanne... En tout cas, j'ai beaucoup apprécié le talent de conteur de Brussolo, l'atmosphère des années 50 rendue à merveille grâce aux détails parfois insolites, et les petites histoires brodées autour de chaque personnage.

Finalement, peu importe qui était le "vitrioleur". Et je pense même que c'était le but de Brussolo - une histoire sur les gens qui racontent des histoires - pour se protéger ou protéger les autres, pour essayer de se trouver des alibis, pour éviter de tomber dans le ridicule, ou tout simplement parce qu'il ne peuvent pas s'en empêcher.

Parfois, les conséquences de ces demi-vérités peuvent aller très loin ! (Et c'est tout aussi valable pour les oursons Haribo !)



Une lecture légère, mais pas si innocente que ça.
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