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Critiques de Serge Brussolo (1683)
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À l'image du dragon

Brussolo continue à m'épater par son imagination qui semble sans limites, il réussit à chaque fois à créer quelque chose de nouveau, c'est... bluffant.

Ici il va nous projeter sur une planète, pourquoi pas une terre post apocalyptique, peuplée par deux races antagonistes que tout oppose, ceux du feu et ceux de la pluie qui se livrent une guerre séculaire et totale.

Une planète à la météorologie particulière puisqu'il n'y a que deux saisons, celle des pluies et celle de la sécheresse.

Une saison sur deux, chaque race prend l'avantage sur l'autre, ceux du feu ne pouvant s'exposer à l'eau et ceux de l'eau hibernant pendant la sécheresse...

Nous accompagnerons la quête de Nath le chevalier du feu et de son écuyère Boa dans sa mission de destruction rituelle, début d'une histoire qui va se révéler plutôt intéressante.

Brussolo nous offre un monde d'une belle complexité, qu'il s'agisse du contexte, des particularités physiques des autochtones ou encore des us et coutumes, quelle imagination !

Et pourtant encore une fois j'ai l'impression qu'un beau potentiel n'a pas été exploité comme il aurait pu l'être, peut-être à cause des seulement 200 pages du livre ?

L'introduction et les deux premiers tiers sont parfait en terme de densité et de précision, puis inexplicablement on a l'impression d'un survol là où il aurait fallu creuser un peu plus, j'ai surtout déploré une fin un peu (beaucoup) frustrante, 200 pages de plus n'auraient pas été de trop, à moins qu'il y ait une suite ?

A l'arrivée je peux dire que j'ai aimé ma lecture, j'ai dévoré ce bouquin comme toujours avec Brussolo, avec quand même un peu de regrets (sacré Brussolo !).
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Cycle des Ouragans, tome 3 : Naufrage sur u..

"Naufrage sur une chaise électrique" est le troisième tome de la trilogie "Cycle des Ouragans".

Nous retrouvons Nathalie et son doberman Cédric qui viennent de s'enfuir d'Almoha et qui sont pourchassés par les prêtres du "Saint allègement".

En cours de chemin elle fera la rencontre de Corn, puis de Sylvia, une monitrice, et son groupe d'enfants, ils fuient tous le même ennemi et vont unir leurs forces et leurs destins. En désespoir de cause Nathalie va emmener ses amis sur le territoire des "chevaux électriques", un endroit dangereux évoqué lors du premier tome.

Si l'on considère que l'entièreté du récit va se dérouler sur la "chaise électrique", alors on peut dire que l'auteur fait encore une fois la preuve de son inventivité coutumière, cela-dit ce tome trois est décevant car le récit est constitué essentiellement de combats, au propre comme au figuré, et s'apparente à un récit horrifique avec son lot de morts atroces.

Ici je retrouve ce qui m'embête parfois avec Brussolo, il ne va pas toujours au bout de ses idées. Le mystère de la planète Santäl restera donc un mystère alors que l'on était en droit de penser qu'il serait l'aboutissement du récit mais... Non.

Je suis étonné aussi que les personnages de David et Judi (premier tome) aient disparu sans préavis ni explications, la richesse de cet univers était pourtant prometteuse, panne d'inspiration peut-être ?

j'ai eu l'impression que l'auteur avait envie de passer à autre chose tant cette conclusion semble bâclée, les toutes dernières pages sont expédiées sans souci de vraisemblance, c'est vraiment dommage quand on pense au soin apporté aux deux premiers tomes.
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Avis de tempête (Derelict)

Un roman d'aventure, un vrai, un bien velu, bien hard, que nous offre Serge Brussolo avec son relevé Avis de tempête!

L'écrivain à succès malgré-lui et l'ex-mannequin vont payer le prix fort dans une course au trésor du dictateur déchu...Ce boucher des geôles du palais présidentiel de San Pavel, que la révolution n'a pu capturer.

Oswald et Kitty vont donc se lancer sur la route de ce courant froid, à la poursuite et à la rencontre d' el Crucero dans le ventre rouillé duquel est censé dormir l'or de la terreur et du sang... Après avoir côtoyé la hideur et frôlé la mort dans la jungle du Terremoto.

Horusfonck n'en dira pas plus, sur un livre mené à un rythme d'enfer (c'est bien le cas de le dire), et qui nécessite quelques pauses pour reprendre un peu de souffle... Un roman ou tout remue, instable comme cette terre volcanique du Terromooto, ces fragiles esquifs et cet océan ou file un courant glacial.





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Sécurité absolue

Nouvelle immersion dans ce roman après une quinzaine d’années, et c’est avec satisfaction que je le referme.



Le style de Brussolo est toujours aussi simple et efficace.

Ici, il nous plonge au cœur d’une luxueuse résidence inviolable construite en plein désert du Mohave.

J’ai beaucoup aimé l’idée de l’architecte obsédé par la sécurité de ce lieu qu’il a érigé suite au meurtre de sa compagne.

Seulement, dans son nouveau projet, la domotique permettant d’assurer la sérénité des locataires est proche du voyeurisme. On peut donc ressentir une oppression et un certain malaise à la lecture de quelques passages.

Entre les micros cachés, la surveillance consentie des habitants, les mystérieuses disparitions et les rituels étranges qui ont lieu sur le parking... on se demande qui est véritablement Noman l’architecte, ainsi que Mama Dolorosa, cette vieille femme effrayante qui semble avoir un ascendant sur l’esprit des gens.

Nous suivons en particulier le personnage d’Oswald Caine tout au long du roman. À travers lui, nous allons à la fois découvrir ce qui se trame véritablement derrière ces murs, tout en essayant de retrouver la trace de Patti, son amie portée disparue après avoir mis les pieds dans cette fameuse résidence.



L’histoire, bien qu’assez prenante, met un certain temps à s’installer. Mais une fois lancée, les rebondissements sont nombreux.

On pourrait penser qu’il s’agit d’un huis clos, mais il n’en est rien. Plusieurs péripéties dans le désert viennent renforcer le rythme du récit.

La dernière partie du roman est celle que j’ai préféré. En effet, l’histoire prend une tournure que l’on ne soupçonne pas.

Par contre, j’aurais aimé que les personnages soient plus approfondis, notamment l’architecte et Mama Dolorosa. Excepté leur motivation, on ne connaît pas grand chose sur leur lien. Ils restent malheureusement énigmatiques.

Certaines questions restent sans réponses.

Quelques passages semblent peu recherchés et parfois dépourvus de crédibilité.

Malgré ces petits défauts, l’histoire reste néanmoins attrayante et plaisante à lire.
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Marion, l'ymagiere : La Captive de l'hiver

Au début de ce roman j'ai vraiment eu l'impression de lire une bande dessinée. Peut-être parce que l'image sur la page de couverture incite à ce genre littéraire. Et que les premières pages invitent le lecteur à se construire des images mentales maintes fois vues et revues dans quelques BD de renom.

Marion est ymagière, elle sculpte des statues de pierre dans une abbaye normande. Elle est très douée donnant à la pierre une vérité, une vie, une réalité. Cette terre reçoit, à cette époque, la visite très régulière de guerriers venus du froid, pillant, rasant, troussant, brulant tout sur leur passage. Et ce qui inquiète la population locale c'est que leur dernière visite remonte à loin, paraît-il que les vikings se sont assagis, certains auraient été baptisés.

A l'abbaye Marion se tient à l'écart des prêtes et des moines qui auraient bien aimé … enfin bon.

Bientôt de mauvais présages se succèdent et c'est la petite Perrine qui les aperçoit en premier.

Un drakkar ! S'exclame-t-elle.

Marion s'attend à être violée et tuée. Mais contre toute attente elle est enlevée. Quand elle reprend connaissance elle vogue vers le nord les mains enserrées dans des gantelets en fer.

Svénia, qui est bilingue, lui explique que les vikings ne sont venus que dans un seul but : la ramener au pays.

Dès le début du livre, nous sommes emmenés dans un tourbillon d'évènements rendant la lecture addictive. Après un replat au premier tiers du livre, l'histoire s'emballe de nouveau et nous volons de rebondissements en rebondissements. Même si on entrevoit la fin assez vite, l'auteur use de trésors d'inventivité pour que le chemin ne soit pas rectiligne.

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David Sarella, tome 1 : Frontière barbare

J’ai longtemps exploré la bibliographie de Serge Brussolo avant de choisir un roman à lire dans le cadre du challenge trio d’auteurs SFFF. C’est finalement la critique de Millencolin qui m’a décidée à porter mon choix sur Frontière barbare.



Un vrai coup de coeur ! Frontière barbare est le premier tome d’une duologie qui a pour personnage principal David Sarella, un exovétérinaire. Celui-ci est chargé par l’OPU (Organisation des planètes unies) de pacifier les peuples extraterrestres (exomorphes). Il s’agit d’un métier ingrat qui n’a pas le soutien de l’église de Pardon Universel Intergalactique qui prône la non ingérence et qui voudrait que les peuples/créatures extraterrestres puissent évoluer librement.



Il va être envoyé mission sur la planète Mémoriana avec sa femme Ula (une vraie démente). On ne peut pas dire que les choses vont bien tourner pour lui… les événements qui vont s’enchaîner ensuite sont un cocktail détonnant d’imagination, d’originalité, de rebondissements et d’humour. À noter aussi la présence d’une belle brochette de personnages secondaires. Bref, je me suis régalée !



Le deuxième tome – Anges de fer, paradis d’acier – ne fera pas de vieux os dans ma pàl.









Challenge cycles/séries 2020

Challenge mauvais genres 2020

Challenge trio d’auteurs SFFF 2020
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Le Syndrome du scaphandrier

Et encore une fois, une brillante idée de départ, des attentes énormes qui en découlent, tant de possibilités, mais au final un Brussolo qui reste juste, propre mais tellement modeste dans son développement.

Alors c'est un bon livre, il se lit bien, et traite de l'aspect psychologique de l'artiste face à son art, son imagination, sa création et sa liberté, de façon intéressante et intelligente. Il ose une certaine poussée à l'extrême dans le questionnement de la folie chez l'humain, comme souvent au fil de son oeuvre.



Mais au final, il s'interroge sur les frontières de la liberté de vivre ou de mourir, la marginalisation face à une société de consommation que nous refusons, et la perception de la réalité. Où se trouve la liberté de vivre si nous ne pouvons choisir délibérément de mourir ?



Bon certains trouveront de la philosophie dans tout ça, une morale propre à notre ère moderne, et d'autres verront ce bouquin comme un Inception forcément un peu décevant pour le coup....
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Les emmurés

Je n'ai encore jamais été déçue par un roman de Brussolo !

Certes, je n'en ai lu qu'une dizaine sur les 200 et quelques qu'il a écrit mais j'aime décidément beaucoup cet auteur et les univers qu'il invente.



"Les emmurés" se déroule à huis-clos dans un immeuble qui a été le théatre d'atrocités il y a 17 ans. En effet, l'architecte du lieu y a emmuré vivantes plus d'une dizaine de personnes, et il a disparu avant d'avoir pu être arrêté par la Police.

Jeanne, une journaliste, a pour mission de s'installer dans un des appartements vacants et d'enquêter sur ce lieu qui serait hanté.



Ce qui change dans ce roman, c'est que l'immeuble n'est pas délabré, lugubre ni rien de tout ça, il est parfaitement entretenu, propre, et n'inspire au premier abord pas grande crainte.

Les habitants restants sont tout à fait normaux, bien que souvent âgés et pas bien riches.



J'ai été véritablement happée par cette histoire dont je ne révélerai rien de l'intrigue, car ça a été une véritable surprise pour moi de découvrir vers quel genre de délire nous entraîne l'auteur.

J'ai pris un plaisir fou à suivre Jeanne, elle-même sur les traces du meurtrier mystérieusement disparu.

Le roman est assez court (250 pages en format poche) et se dévore donc rapidement.
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Cycle des Ouragans, tome 2 : La petite fill..

A la fin du précédent tome nous étions sans nouvelles de Nathalie et de son chien Cédric, et plutôt inquiets pour tout dire...

Ce deuxième tome va combler cette lacune, avec "La petite fille et le dobermann" nous allons suivre Nathalie tout au long du récit. Après s'être échappée grâce à la lime offerte par David, Nathalie s'énivre de sa liberté nouvelle mais elle déchante très vite, elle a faim, elle a froid et se demande où elle va bien pouvoir dormir.

La chance aidant parfois, elle va croiser la route d'un convoi qui va la déposer à Almoha où elle se retrouve très vite à la rue, décidément la vie n'est pas facile...

Brussolo va une fois de plus se montrer imaginatif et ingénieux en nous concoctant un scénario habile dans un contexte sombre et crépusculaire, celui d'une ville en déliquescence gouvernée par la peur et la superstition.

Un scénario qui va s'avérer délirant et pourtant cohérent, impossible de faire l'inventaire de toutes les trouvailles de l'auteur mais croyez moi il est au top dans ce tome deux.

La planète Santäl est plus que jamais la principale héroïne de ce roman avec ses particularités géologiques, sismiques, et bien sûr ses bourrasques légendaires.

Une fin du monde annoncée propice à une prolifération de sectes et génératrice d'une folie de tous les instants, la description d'un monde dominé par le "Saint allégement", les musiciens médecins et Isi, et aussi le Muséum habité par Werner le fou, dernier bastion et refuge de Nathalie.

J'ai quelquefois reproché à Brussolo de ne pas assez exploiter la richesse de ses univers, ce n'est pas le cas ici, je me suis régalé.

Hâte de voir ce que l'auteur va nous proposer en conclusion !
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Les aventures de Shagan & Junia, tome 1 : L..

Visions infernales



Serge Brussolo a choisi comme héros pour ce roman de fantasy un couple de personnages tout à fait original, deux orphelins, Shagan et Junia : Shagan est né sans jambes, et c’est Junia, sa très grande et très vigoureuse amie, qui le porte sur ses épaules !

Dans ce premier opus du cycle du roi squelette, Shagan et Junia, qui sont esclaves du magicien forgeron Massalian, sont chargés par leur maître de porter assistance à un de ses amis, le baron Menzo ; mais ils vont devoir affronter un être surnaturel aux pouvoirs terrifiants, le roi squelette…

Le roman est constitué par une succession d’incroyables scènes cauchemardesques qui ne laisse aucun répit au lecteur : la traversée de la « lande des exécutions » où les héros sont poursuivis par ds squelettes qui veulent s’habiller de leur chair (!), les moments déterminants de l’enfance de Shagan, l’arrivée au château du baron Menzo, le labeur harassant dans l’atelier du magicien forgeron…

Ces scènes infernales, où se déploie une imagination macabre particulièrement fertile, sont représentées avec une incroyable intensité grâce à une très grande maîtrise d’écriture, une écriture qui se caractérise notamment par la richesse de son lexique et par des métaphores tout à fait frappantes.

Lecture tout à fait recommandée (mais âmes sensibles s’abstenir!).

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Le manoir des sortilèges

J'avais déjà apprécié cet auteur dans Dortoir 13 et je l'ai découvert dans un autre registre : le suspense médiéval. Eh bien, vous avez intérêt à avoir deux ou trois heures devant vous si vous mettez le nez dans ce bouquin mettant en scène des sortilèges et autres superstitions car vous n'en sortirez pas avant de l'avoir fini. Le livre est aussi envoûtant que l'histoire ! C'est avec brio que Brussolo reprend des lieux communs en les mettant, avec tout le talent dont il sait faire preuve, dans un contexte à la fois chevaleresque et religieux. Et si ce texte séduit autant, c'est qu'il donne également des clés pour arriver à comprendre les tours de sorcellerie de l'époque.



Un livre qui se lit aisément et quelques heures agréables... que demander de plus ?


Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Le manoir des sortilèges

Pour se délivrer d'un sort qui l'a transformé en ogre, un chevalier doit trouver un grimoire dans un château habité par une armée de moutons. Avec l'aide d'une sorcière Égyptienne et de son écuyer, voilà notre chevalier parti pour le château de Niel. Mais la châtelaine a jeté de nombreux sorts de protection. Ce livre est un véritable cauchemar pour les lecteurs avec une bibliothèque piégée, de faux livres, des livres qui s'enflamment et des bougies explosives. C'est une histoire très sombre où une seule fin s'impose. Et c'est là, que se tient le coup de génie de Serge Brussolo qui nous offre une fin façon "Les dix petits nègres" pour notre plus grande surprise.

Si vous aimez le fantastique et le suspense, allez-y.



Challenge trio d'auteur SFFF
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Le Chien de minuit

Plus dure sera la chute…

Los Angeles dans un proche avenir : la police est incapable de maintenir l’ordre, les gangs s’affrontent dans les rues tandis que d’innombrables drogués « au cerveau brûlé par le crack » agressent les passants et dézinguent à tout-va…

Les riches de la ville se barricadent dans des buildings hautement sécurisés, mais certains malfaiteurs ont trouvé la parade : tels des experts de la varappe, ils deviennent des « frontclimbers » qui escaladent les parois des immeubles et s’introduisent par les fenêtres…

Mais il arrive que certains frontclimbers ne s’en sortent pas indemnes : plusieurs ont fait une chute mortelle du haut d’une résidence surveillée par un ancien militaire, le redoutable Dogstone, que l’on surnomme « le chien de minuit ».

David, le personnage principal du roman, est un écrivain tombé dans la précarité ; devenu SDF, il ne doit son salut qu’à un autre SDF, un ancien surfeur qui l’a pris sous son aile et qui le persuade de se réfugier sur le toit d’un immeuble pour échapper aux violences de la rue ; à peine installés sur le toit en question, ils sont assaillis par un gang qui leur impose des épreuves sous peine d’être jetés dans le vide : il leur faudra notamment affronter le sinistre chien de minuit…

Brussolo a écrit un thriller particulièrement réussi : l’écriture est de qualité, le récit original et rythmé, le futur évoqué sombre et crédible et les personnages bien caractérisés, avec un « héros » brussolien type : un personnage qui semble incapable de freiner sa chute sur une pente de plus en plus glissante...
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Les geôliers

Ce que j’ai ressenti:…Une autre façon de regarder la végétation…



« Je ne suis pas expert en botanique, mais je suis sûr d’un truc, des arbres comme ça, j’en ai jamais vu nulle part. »



S’il vous prend l’envie de vous promener en forêt, et pour une quelconque raison, vous apercevez un chêne au feuillage noir: Fuyez à toutes jambes… Courrez de toutes vos forces vers la lumière, car il se pourrait que cet arbre soit un éclaireur de Dipton. Et dans ce village, qui fleure l’obscurantisme, règne un secret ancestral gardé par des Geôliers, qui prennent leur mission, fanatiquement, au sérieux…



« Les gens en ont marre du factice, ils veulent qu’on leur montre la vérité. »



Les Geôliers, C’est:

• Un thriller qui se transforme en science-fiction. Par un talent magique, Serge Brussolo emmène son roman vers des frontières inconnues, dangereuses, oniriques, spectaculaires. Il métamorphose l’horreur en bataille ultime surréaliste, il construit une intrigue tentaculaire qui prend racine aux origines du monde, il jongle avec les codes pour époustoufler ses lecteurs. C’est incroyable cette force d’imagination d’une scène d’accroche haletante, l’auteur nous entraîne dans des méandres d’une intrigue noire et profonde, à l’image des racines de ses arbres…Fascinant!

• De fabuleux personnages à découvrir. Du cinéaste fantasque à une scénariste aux abois, en passant par une tueuse redoutable, l’aventure promet d’être mouvementée! Chaque nouvelle rencontre est surprenante! Ce qui semblait superficiel, prend peu à peu consistance, nous entraîne plus loin vers la connaissance des comportements humains, et l’inévitable déviance qui en découle…Passionnant!

•Une ambiance sensationnelle, où la peur vous saisit à chaque coin de pages, ou peut être même, derrière l’arbre centenaire, qui se plante là, avec ses racines envahissantes. Elle vous étreint cette atmosphère de mystères, et vous fait perdre la notion de réalité. Il règne comme une sombre apesanteur irrespirable, malgré la chlorophylle de ses géants chênes verts, que vous risqueriez presque de finir absorber comme le dioxyde de carbone lors de la future photosynthèse….Hypnotique!

•Une super lecture, et puis c’est tout! Un véritable maelström d’émotions vous attends dans ce superbe Inédit de Folio SF, et vous auriez tort de vous priver de découvrir la folle aventure, qui se cache derrière Les Geôliers…



« Tu voulais toucher l’impossible du doigt. Un besoin impérieux. »



C’est le tout premier Serge Brussolo que je lis, et je dois dire que la rencontre avec sa plume fut une très agréable surprise! Ce thriller fantastique était tellement fascinant, que je suis certaine d’en lire d’autres très prochainement, mais en attendant, je vous invite fortement à découvrir cette lecture envoûtante…



Ma note Plaisir de Lecture 9/10


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Ce qui mordait le ciel...

Je découvre Serge Brussolo avec ce roman. Mince, quelle imagination !



Il y a de l’absurde là-dedans, de la situation ubuesque, des comportements culturels poussés au bout de leur logique jusqu’à en devenir aberrants. J’ai eu l’impression que Brussolo marchait sur un fil tendu par Jack Vance, en le tissant plus loin encore.



Mettre en scène une compagnie de pompes funèbres intergalactique qui se doit d’adapter ses prestations aux cérémoniaux funéraires abscons de cultures incongrues est déjà génial. Rien que la description de Neemorev, le chef de David – le héros (anti, dirai-je) – m’a fait penser à un croque-mort verdâtre de chez Lucky Luke déposé là part erreur, lol.

Mais l’idée de la bourde à réparer qui en vient à menacer l’existence de la vie humaine sur la planète Sumar est suffocante. J’ai été suffoqué, donc.

Comme si la fin annoncée de la planète ne suffisait pas, David va devoir s’adapter aux postures idéologiques ou religieuses de groupes d’humains qui réagissent chacun à leur manière à ces bouleversements : les Immobilistes, les Canonniers, les Séismophiles. Chaque groupe a ses règles et personne ne songe à y échapper (là on voit qu’on n’est pas dans la vie réelle) tout en considérant les mœurs des autres groupes complètement débiles. Vu depuis son canapé, c’est franchement loufoque mais vu de l’intérieur chaque logique se tient.



Mais quel que soit la tribu, la vie humaine n’y est guère plus importante que celle de la fourmi écrasée par la botte (emprunt à Loki et Nick Fury, merci les gars). Serge Brussolo aurait glissé un message sarcastique sur la société capitaliste que ça ne m’étonnerait pas. On est vautré dans la saleté, la misère ou le sang des infirmeries de campagne. C’est crado.

Cela dit, les « écrasés » par le pouvoir ne sont pas des Cosette qui font pleurer dans les chaumières. Certains sont volontaires, tellement ils sont convaincus de faire les choses justes (ah le pouvoir de la manipulation des foules) ; d’autres sont clairement assez rusés pour profiter aussi de leur « copain de boue » trop naïf. Et puis, une foule, ça peut se révolter…



Je n’ai fait qu’effleurer les trouvailles de ce roman étonnant. Pour l’apprécier, il faut être capable de jeter ses chaussures de plomb et accepter de perdre l’équilibre. A vous de juger.

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L'Enfer vertical en approche rapide

Bienvenue en enfer !

Mais attention, pas l’enfer dont on a tous entendu parler, mais un enfer original, dont la conception a été particulièrement soignée par maître Brussolo…

Le site choisi ? Une tour qui comprend une vingtaine d’étages et dont « la base plonge dans un lac boueux » ; comme elle s’enfonce périodiquement sans prévenir, les condamnés doivent faire fissa pour franchir la petite ouverture qui conduit à l’étage supérieur : certains n’y parviendront pas…

Les condamnés ? Des prisonniers qu’on a persuadés de faire une « expérience scientifique » en échange d’une amnistie ; parmi eux, le narrateur, élevé par une mère complètement barge, il a été violé par son employeur quand il avait dix-sept ans et il s’est vengé en le mettant à mort d’une manière passablement cruelle…

Les créatures infernales ? Pas de diablotins hilares qui vous piquent les fesses avec leurs fourches ou qui vous font cuire dans des marmites avec jubilation, non, mais une « grosse armoire cubique » en acier de couleur rouge à chaque étage, dont vous dépendez totalement pour la nourriture et dont vous devez subir les caprices cruels et meurtriers…

Une « expérience » cauchemardesque qui ne laisse aucun répit aux condamnés… ni au lecteur !



P.-S. : une première version légèrement plus courte de ce roman a été publiée sous le titre d’Enfer vertical en approche rapide.
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La nuit du bombardier

Ce livre commençait pourtant bien, une bonne intrigue, du mystère, des personnages au caractère bien trempé, des situations spéciales, particulières, des menaces sombres, sourdes, tapies dans l'ombre.



Beaucoup d'ingrédients étaient réunis, comme souvent chez Brussolo, mais là où la même formule fonctionnait bien dans Les Geôliers, ici le dénouement annoncé au milieu de bouquin, l'explication donnée relativement tôt redistribue les cartes de façon assez peu excitante finalement.



Du coup, on suit l'histoire avec, malheureusement, de plus en plus d'ennui et de lassitude. Il y a beaucoup de passages descriptifs qui deviennent trop longs et répétitifs, et qui, surtout, ralentissent le rythme général sans aucune justification. Parfois, on a même un sentiment de remplissage inutile.

Toutefois, il s'agit de mon ressenti uniquement. Je dis cela dans le sens où j'ai été personnellement déçu du tour qu'ont pris les événements. Je m'attendais à une autre utilisation du décor et des postulats de départ. Je pense que certains lecteurs seront séduits par le choix de Brussolo, de traiter de ce sujet là en question.



Mais pour conclure sur une note positive, on retrouve tout de même bien ici encore une fois la patte de l'auteur pour construire ses personnages, et ça sera là ce qui sauve ce roman : toujours ce côté noir, triste mais énergique à la fois, des gens sur lesquels le malheur s'abat mais qui demeurent bien vivants, continuant pourtant à avancer coûte que coûte malgré la dégradation du monde qui les entoure.



Pas mon meilleur Brussolo, et sûrement pas mon dernier non plus !
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La fille de la nuit

Jane Doe... J'ai peur!

C'est mon nouveau nom, car je suis amnésique, à cause d'une balle dans ma tête.

Qui étais je?

Impossible de le savoir, plus de mémoire, ni de souvenirs. Et aucun papier ou carte d'identité !



C'est le trou dans mon crâne qui me fait agir bizarrement?

Le médecin dit que je peux développer une nouvelle personnalité, à cause de ma blessure.

Mais, c'est moi cette petite vieille dans le miroir, alors que je suis encore une jeune femme ?

C'est moi qui suis cette tueuse, cette créature de l'ombre? Je ne rêve que de meurtres exécutés de sang froid et avec méthode, comme un agent de la CIA...

Je vois un visage d'indien.



C'était un cauchemar, dans la nuit, ces deux mains en train de m'étrangler ? Mais, j'en porte les marques. Et ce tireur anonyme qui essaya de me tuer? Personne ne me croit, sauf, peut être...



Je suis le docteur Nigel Crook et je soigne Jane Doe. Mais, j'espère écrire un livre sur son cas. Et c'est pour ça, que je la surveille ...



Je suis Christian Shane, médecin aussi, et je crois Jane, car un type prétendument malade, a disparu au petit matin. Je suis attiré par la fragilité de la jeune femme...



Je suis Sarah Calhoun, garde du corps et chargée de la sécurité de Jane Doe, pour le docteur Crook, à qui je dois un service. Et je trouve le comportement de Jane, très bizarre...



Je suis David Calhoun, le fils de Sarah. J'ai découvert, avec la surveillance informatique, le comportement complexe de Jane Doe. Et ce n'est pas moi qui ai pu agresser Jane, car...



J'ai tiré sur Jane et Sarah, au café, et je suis...

Une seule certitude, on veut la mort de Jane!

Trouvez vous un ...trou dans votre emploi du temps, pour découvrir qui est vraiment Jane Doe!



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Hurlemort

De Brussolo, je n'ai lu que deux oeuvres, et, sans m'avoir laissées un souvenir impérissable, j'en garde de très bonnes impressions, notamment une imagination fertile et un style bien à lui .

Avec Hurlemort, l'auteur nous plonge dans un hameau éponyme, perdu au fin fond d'une forêt dans la France du XIVe siècle. Et croyez moi, ce dernier porte bien son nom.

Cerné par des bois habités par d'obscurs dieux païens et de féroces meutes de loups, rythmé par les superstitions et autres bigoteries de toutes sortes, le village respire la joie de vivre, vous imaginez bien.

Les habitants, tous plus mauvais et haïssables les uns que les autres, vivent ici dans la pauvreté et l'isolement. L'une d'entre eux, Céline, est née avec des marques étranges sur les paumes, ce qui condamne irrémédiablement, selon les croyances des villageois, la "marquée" à une mise au ban et une vie d'interdits.

C'est dans cette bonne ambiance que nous allons suivre la jeune fille et tenter de démêler les secrets entourant Hurlemort.



Avec une plume vieillotte mais de rigueur, l'auteur parvient à nous tenir en haleine malgré un rythme posé et une histoire un brin décousue. Mêlant superstitions, religion et une pincée d'aventure, l'intrigue tarde à prendre forme sans que l'on souffre de longueurs. Les personnages sont très intéressants, bien que détestables pour la plupart, et s'accordent parfaitement avec le décor, parvenant même à nous arracher quelques sourires avec l'aide de l'auteur. On arrive également, contre toute attente, à s'attacher à quelques uns.



Un livre qui ne paye pas de mine, visiblement plus édité, mais qui nous immerge dans une prenante ambiance médiévale pré-apocalyptique, au sens biblique du terme. On s'attend à tout moment, au détour d'un chapitre, à voir les sept anges débarquer avec leur trompettes.

Une très bonne surprise en ce qui me concerne.
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Marion, l'ymagiere : La Captive de l'hiver

Extirpé du fond de ma Pal, ce roman dormait dans mes étagères depuis au moins une quinzaine d années.

Je connaissais Serge Brussolo uniquement par ses récits pour le public enfant (Peggy sue).

J ai bien aimé cette lecture surprenante. On y découvre une jeune femme Marion qui fait rare pour l époque est sculptrice sur pierre. La jeune femme est très douée. Ses statues semblent prendre vie. Alors qu elle restaure des statues dans un monastère normand, elle assiste à l arrivée de terribles vikings. Contre toute Attente, Marion n est ni violée ni vendue comme esclave. Elle est traitée avec respect et crainte. En effet, le chef du clan viking qui l a enlevée est persuadé que Marion est une magicienne. Elle sera chargée de restaurer des statues de glace qui représentent les dieux des vikings. Et gare à son maillet. S il venait à casser le nez d une statue le même sort serait fait à Marion.

Lecture plaisante. J ai vraiment tremblé pour Marion. J ai aimé cette mythologie nordique . Les vikings sont représentés comme des brutes qui ne souhaitent que mourir jeunes en héros. Au niveau historique, l auteur semble avoir pris pas mal de liberté mais ça n a vraiment pas gêné ma lecture.

Je n ai pas eu le coup de coeur car la fin est un peu précipitée et surtout la suite ne semble pas avoir été écrite pas l auteur. Alors que j aurais vrailent bien aimé savoir comment Marion allait se sortir de ces nouvelles épreuves.
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