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EAN : 9782070407170
392 pages
Gallimard (01/03/2000)
3.85/5   43 notes
Résumé :
Les années cinquante. Martine, treize ans, vit avec Jeanne, sa mère, dans une chambre de bonne des beaux quartiers. La jeune femme écrit des romans coquins qui font scandale. La fillette se délecte de cette bohème insouciante...

Un jour, ce paradis vole en éclats. Un homme surgi du passé de Jeanne se prétend le père de Martine et veut la confisquer à sa mère.

Qui est cet inconnu, violent, peut-être mythomane, qui ne reculera devant rien... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
"Que pour être efficace il faut cacher ses intentions !"
(Machiavel)

Il y a des jours où rien ne va ! La boîte d'Earl Grey est vide, le seul café qui reste est le soluble, et personne n'ose avouer la vérité sur le paquet des oursons Haribo mystérieusement disparu !
Heureusement, il y a toujours la lecture...
Et pourquoi pas ce vieux Brussolo ? le livre date de 1996 (les oursons Haribo de 1922 !), l'histoire se passe dans les années 50, c'est agréable, et ça se lit sans effort.

Cette fois, Brussolo quitte le domaine fantastique, pour nous proposer une sorte de thriller sur le thème : "méfiez-vous de l'eau qui dort", et "ne croyez pas tout ce qu'on vous raconte". D'ailleurs, parfois j'avais du mal à croire tout ce qu'il racontait, mais il faut reconnaître qu'il le fait très bien !
Chaque personnage de ce livre a un petit jardin secret, dont parfois il entrouvre la porte aux autres - ça vous fait évoluer dans l'inquiétant clair-obscur jusqu'à la fin, où Brussolo laisse planer un doute. Alors, vous essayez de repasser en revue tous les personnages - qui est-ce qui a menti ?

Il y a Jeanne - une écrivaine à scandale, qui vit une vie de bohème à Paris, avec sa fille Martine.
Il y a Egon, qui revendique la paternité de la petite, contrairement à ce que dit Jeanne.
Il y a Carmen. Pourquoi s'attache t-elle autant à Jeanne ?
Il y a le père de Jeanne, qui rend sa fille responsable de la mort de sa femme. Dit-il vrai ?
Il y a un photographe, qui n'est pas tout à fait....
Et surtout, il y a un mystérieux homme au vitriol, qui s'attaque aux femmes qui ressemblent à Jeanne.
Pourquoi ?

L'histoire délicieusement compliquée s'éclaire peu à peu, quand chacun commence à dévoiler son petit brin de vérité. Les vérités qui, parfois, se contredisent.
Au fait, je ne sais même pas si j'avais vraiment aimé l'histoire de Jeanne... En tout cas, j'ai beaucoup apprécié le talent de conteur de Brussolo, l'atmosphère des années 50 rendue à merveille grâce aux détails parfois insolites, et les petites histoires brodées autour de chaque personnage.
Finalement, peu importe qui était le "vitrioleur". Et je pense même que c'était le but de Brussolo - une histoire sur les gens qui racontent des histoires - pour se protéger ou protéger les autres, pour essayer de se trouver des alibis, pour éviter de tomber dans le ridicule, ou tout simplement parce qu'il ne peuvent pas s'en empêcher.
Parfois, les conséquences de ces demi-vérités peuvent aller très loin ! (Et c'est tout aussi valable pour les oursons Haribo !)

Une lecture légère, mais pas si innocente que ça.
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Très longtemps que j'avais lu Serge Brussolo, dont j'avais fini par trouver les romans trop alambiqués, truffés d'invraisemblances !

Celui-ci, policier et non fantastique, trainait-un de plus...- sur mon étagère . Alors oui, l'auteur, comme la narratrice de l'histoire et la mère de celle-ci, est un formidable conteur, qui sait nous emmener dans son univers. Gothique, peuplé d'ombres dangereuses, d'île battue par les vents, de tunnels secrets. Un mélange de Maurice Leblanc, pour le goût du mystère, et de Dumas, pour l'esprit de de vengeance... le tout transposé ( du moins, au départ) dans le Paris des années cinquante, fort bien rendu.

Nous avons donc une adolescente solitaire et imaginative, Martine, qui mène une vie de bohème un peu précaire avec sa mère, la belle et fantasque Jeanne, auteur de romans historico-érotiques. Mais un homme semble obsédé par elle, allant jusqu'à jeter du vitriol sur des femmes qui lui ressemblent. L'étau se resserre...

J'aurais pu être enthousiasmée, je ne l'ai été qu'à moitié. La première partie m'a intéressée mais ensuite, les personnages m'ont paru peu crédibles, leurs agissements incertains, et la psychologie tirée par les cheveux. Bref, je ne me suis pas vraiment réconciliée avec l'auteur...

Allez, un autre livre, vite! Et j'espère un coup de coeur!



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Une romancière à succés faciles égarée entre délire et réalité vit sa bohème avec sa fille dans une chambre du quartier latin. Poursuivie par celui qui se dit être le père de Martine les deux héroines se terrent dans une cité de banlieue. S'en suivra une folle cavale aidée par Carmen amoureuse transie de l'écrivaine qui ira jusqu'en Bretagne aux portes de la folie. Car quelle est la véritable identité du vitrioleur anonyme de femmes tout ce qu'il y a de plus ordinaires? Quand et pourquoi l'age de raison ne s'atteint parfois jamais? L'amour peut il vraiment mener au sacrifice jusqu'à endosser la faute commise par un autre? Voilà le talent de Brussolo qui musarde entre peur et mensonges dans des jardins secrets dont les ombres menacent sous chaque bosquet.
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Angoissant et mystérieux. Riche en rebondissements. A la fin Serge BRUSSOLO laisse planer un doute. Et ça c'est super. J'ai adoré. C'est une histoire très angoissante et pleine de mystères. Elle est riche en rebondissement. A la fin, tout comme le personnage principal, on se pose toujours la question suivante : et si le vitrioleur était Jeanne ? Serge BRUSSOLO laisse planer à la fin du livre le doute. Et c'est ça qui est bien.
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Ce roman ne me laissera pas un souvenir impérissable, j'ai regretté certains passages que j'ai trouvé trop lents et qui m'ont ennuyés, coupant la fuite par des périodes d'accalmies à peine troublées, et où l'auteur ne parvenait pas selon moi à nous passionner pour les activités des personnages. Peut être en ai-je tout simplement trop attendu de ce roman car Brussolo était mon auteur favori vers 12-13 ans avec ses séries jeunesses.
Lien : http://derrierelespages.blog..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Dans les cafés on commandait des demis panachés, des diabolos menthe (mais déjà plus de grenadine). C'était le temps de la brillantine, des coiffures masculines à "crans", des chemises amidonnées, des vitriers, des hommes-sandwichs, des Vespas, des cataplasmes, des gaufrettes "amusantes" et des indicatifs téléphoniques célèbres : ODEon, BALzac, MEDicis.

Bob Morane, l'aventurier polyvalent, envahissait les rayons de la littérature enfantine, tordant le cou aux jeunes scouts imberbes de la collection Signe de piste. "Femme d'aujourd'hui" publiait les merveilleuses aventures de Moustache et Trottinette dessinées par l'admirable Calvo trop tôt disparu. On pouvait lire "Le petit écho de la mode" et en détacher le supplément "patron" pour se couper une robe. Des millions de lectrices pleuraient en dévorant "Torrent" de Marie-Anne Desmarest.
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Maman travaillait à domicile, « dans l’édition ». C’est du moins la formule qu’elle employait quand on lui demandait ce qu’elle faisait. Elle avait commencé à l’époque de Saint-Germain-des-Prés, en traduisant des romans policiers américains pour un petit éditeur. En 57, elle avait pressé celui-ci d’acheter les droits d’un livre intitulé “ From Russia, with love „. Roman d’espionnage écrit par un certain Ian Fleming, et dont le héros s’appelait James Bond.
— Je suis certaine que d’ici quelques temps ça va faire un malheur ! avait-elle lancé.
Son patron avait feuilleté le bouquin avant de laisser tomber d’un ton définitif : « C’est de la soupe, ma petite, ça n’a aucun avenir. Dans trois mois plus personne ne parlera de ce James Bond. Oubliez ça. »
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(...) Puis elle sortait dans le couloir pour quitter l’immeuble par l’escalier de service. Au passage, elle se débarbouillait à l’une des fontaines du palier, toujours la même, car les locataires du sixième avaient une notion très stricte du partage des lieux, et il n’était pas question que ceux du couloir A se permettent d’aller faire caca dans les cabinets du couloir B sous peine d’un terrible incident de frontière.
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Videos de Serge Brussolo (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Serge Brussolo
ATG#94 : le Retour de Brussolo
Serge Brussolo fut l’un des premiers invités de l’ATG ! Pratiquement 7 ans plus tard, Serge écrit toujours d’excellents romans mais c’est pour une plongée dans un passé plus lointain qu’il est de retour : la Rome antique !
Misteur D, encadré par L.U.D.M.I. et Lord Ton Père, ont écouté religieusement le professeur Serge Brussolo qui nous a emporter vers les rives du Tibre.
J’espère que vous serez aussi passionnés que nous le fûmes et merci encore à Serge pour ce moment de pur bonheur !
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