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Critiques de Serge Tisseron (119)
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Tintin chez le psychanalyste

Je l'ai lu car on me l'a offert et ce livre se lit aisément.

A réserver toutefois aux inconditionnels du célèbre héros ! (j'ai lu d'avantage d'Astérix dans mon jeune temps que de Tintin)
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Boulimie d'objets : L'être et l'avoir dans no..

Le principe de cet d'ouvrage est classique dans le monde de la recherche : c'est la collection de contributions, souvent disparates, autour d'un même thème.



En l'occurrence, par rapport à la moyenne de ce genre de publications, il s'agit d'un des plus homogènes, des moins inégaux que j'ai eu l'occasion de consulter. Et le principe des contributions "exotiques" est souvent de nous aider à se mettre à une distance respectable de l'objet qu'on a tendance à regarder de trop près.



J'apprécie personnellement la cohabitation de visions sociologiques, marketing, et philosophiques.



Certes c'est plutôt un livre pour chercheurs, mais dans la catégorie "assez accessible au non-spécialiste".
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Le mystère des graines à bébé

Je connaissais Serge Tisseron pour ses recherches sur les écrans, qu'il a su mettre à la portée des parents avec simplicité.

Parler de la fabrication des bébés n'est jamais simple, aborder cette question intime est à la fois nécessaire et délicat : qu'expliquer et comment ?

"Le mystère des graines à bébé" a l'avantage d'être assez exaustif quant aux différentes méthodes possibles. De la méthode la plus simple au don, en passant par la fiv, il n'y a que l'adoption qui est mise de côté. Mais de nombreux autres albums abordent ce sujet.

Je trouve la structure du conte en randonnée un peu factice, même s'il est amusant que ce soit un pingouin qui explique que l'on congèle les embryons pour les conserver. Cela sous-entend qu'il est compliqué de tout savoir sur le sujet, alors que c'est le but de ce livre. Il y a quelques interjections de type "attention, attention" ou "vite vite" qui apportent une tention qui ne me semble pas nécessaire. De plus, l'explication des "graines" de papa et de maman qui doivent se rencontrer n'est pas correcte car une graine seule donne une plante et cela peut prêter à confusion.

Enfin, je n'aime pas du tout les illustrations d'Aurélie Guillerey.

Pourtant, on ne peut enlever la qualité de cet album qui a le mérite d'exister, et sera sûrement un bon support face aux questions d'un enfant pour démarrer la discussion. Et ce n'est déjà pas si mal !
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Vérités et mensonges de nos émotions

Serge Tisseron a joué à l'animal médiatique pendant pas mal d'années. Il semble être moins présent dans les médias maintenant. Ses nombreux passages à la télévision pourrait avoir donné de lui l'image d'un homme consensuel, ouvert, aimable... ce qu'il peut sûrement être. Mais il est surtout et avant tout psychiatre.



Et cet ouvrage le rappelle de manière assez claire. Car tout problème, tout traumatisme passe par une analyse, longue, très longue, un travail sur soi avec son thérapeute, qui peut prendre des années (sic).



C'est le grand message de ce livre, et sans doute d'un grand nombre d'autres ouvrages de l'auteur.



Il part d'un constat: nos émotions ne sont parfois pas les nôtres. Nous nous leurrons et empruntons des émotions et des vécus qui sont ceux de nos parents ou des notre famille au sens large. Serge Tisseron mentionne d'ailleurs très brièvement le concept de constellation familiale puis l'abandonne ensuite.



Un traumatisme subit par un parent peut nous heurter et être intégré comme si nous l'avions vécu. de même nous pouvons transmettre un traumatisme à nos enfants... Serge Tisseron aborde quatre traumatismes: la honte, la culpabilité, l'agressivité et la sexualité. Je fais court...



Le malheur est que la démonstration de l'auteur est bancale. Il s'étend bien davantage sur la honte et l'agressivité (mais déjà dans une mesure moindre) que sur les deux autres traumatismes. Car il a longuement travaillé sur la honte. Il se cite abondamment, d'ailleurs.



Au passage, l'auteur taille des croupières aux partisans de la résilience... sans vraiment étayer ses propos, sans montrer clairement le lien avec son propos à lui et sans réellement dire ce qu'il propose à la place, sauf une bonne thérapie longue et coûteuse dans son cabinet.



Les exemples sont assez peu nombreux et plusieurs sont tirés d'oeuvres littéraires ou cinématographiques, ce qui est perturbant. Et quand on aborde la question de la guérison, on revient à la thérapie psychiatrique d'une part, et à la communication d'autre part... C'est assez cliché finalement. Parler à ses enfants, calmement, posément, sans drama sans pathos... ou aborder des questions épineuses avec ses parents pour éliminer le traumatisme sans le revivre... c'est logique. Mais Serge Tisseron enveloppe le tout d'une structure psychiatrique (il semble freudien dans ses références). Bref rien de bien neuf. Et rien qui soit de nature à aider les gens dans leurs décisions, douloureuses et difficiles, au quotidien.



Au final, le titre annonce une promesse non tenue. On passe en revue quelques émotions, et on a pas mal de choses dites sur les mensonges apportés par nos émotions. Et quant à avoir des solutiouns, des pistes pour sortir de tout cela, nada ou presque. Bref, moitié du contrat rempli.



On pourra aussi déplorer la couverture où l'on voit (dans l'édition originale) une femme pleurer... est-ce donc là tout ce que suggère le sujet du livre? Emotions = femme qui pleure? Pas terrible, àmha.



Reste que ce livre, sous des dehors très larges, s'adresse à un public de connaisseurs et de spécialistes, pas de curieux ou de néophytes. On n'est pas dans la vulgarisation. Les traumatismes dont parle Serge Tisseron, ce sont des viols, des incestes, des violences répétées sur enfants, le passage dans des camps nazis... ce n'est pas juste avoir mangé des épinards à la cantine ou avoir été obligé d'aller chez mémé les samedis après-midis... Cela entraîne que le livre est clairement pour un public averti, selon l'expression consacrée.
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Tintin et le secret d'Hergé

J’étais curieux de découvrir ce livre. Serge Tisseron utilise la psychanalyse pour examiner les albums de Tintin et trouver des liens avec l‘histoire de Hergé. Il part du postulat qu’un artiste utilise une part d’inconscient dans ses œuvres et qu’on peut les décrypter lorsqu’on connaît les codes de l’auteur.



Le psychanalyste étudie les différents personnages de la série et leur évolution d’album en album. De là, il applique une théorie d’un secret de famille qui aurait fortement influencé Hergé dans la conception de ses personnages et de certains albums.

[...]

Lire la suite sur:
Lien : http://www.aupresdeslivres.f..
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Le mystère de la chambre claire

Beaucoup moins célèbre que celle de Roland Barthes, Serge Tisseron livre ici une analyse de la photographie nettement plus intéressante et surtout, beaucoup moins morbide. En effet, là où Barthes voit dans chaque photo l'ombre de la mort, Tisseron y voit au contraire un éloge de la vie.



Qu'est-ce qui nous pousse à photographier? Pour Tisseron, c'est notre désir de nous approprier le monde, et en même temps, de nous assurer que nous en faisons bien partie. Il donne l'exemple de ces touristes en voyage organisé qui n'ont pas le temps d'assimiler toute la complexité de l'environnement où ils sont brièvement immergés; alors, ils prennent des photos pour pouvoir effectuer ce travail d'appropriation à leur retour.



Et lorsque nous photographions des membres de notre famille, ce serait moins pour créer des images qui se substituent à nos souvenirs, que pour se fabriquer une histoire qui nous convienne, en éliminant les souvenirs qui rendraient cette histoire potentiellement moins belle. Il en veut pour preuve les photos que l'on trouve ratées: elles donnent une image qui ne colle pas avec l'idée que l'on veut conserver d'une personne (et d'ailleurs, en majorité, ce sont les photographies de soi-même que l'on trouve ratées).



La photographie participe de notre désir de clarifier le monde, il en veut pour preuve le fait que la plupart des gens considèrent une photo floue comme étant ratée.



Au passage, Serge Tisseron démonte deux mythes. Le premier est que la photographie serait une image objective du monde, alors que son interprétation dépend fortement de la culture et du vécu de celui qui la regarde. Et la seconde, plus pernicieuse, est que chaque photographie devrait 'faire sens'. En fait, la photographie est tout simplement un outil qui nous permet d'assimiler mentalement le monde.
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Les bienfaits des images

j'ai déjà lu plusieurs livres de l'auteur, entre autre Tintin chez le psychanalyste que j'ai offert à plusieurs tintinophiles de mon entourage.- Tintin et les secrets de famille-Tintin et le secret d'Hergé( comme un goût de revenez y dans les deux derniers)- nos secrets de famille, histoire et mode d'emploi.

Ses vulgarisations, celles que j'avais déjà lues, étaient d'un abord très simple. Quand j'ai lu les premières pages de ce livre ci j'ai d'abord eu l'impression de lire un ramassis de lieux communs,ce qui m'a énervée et irritée, j'ai désapprouve cette entrée en matière ...MAIS le reste du livre m'a detrompée,car en fait c'est un ouvrage très dense et très intéressant, didactique,avec des exemples ,beaucoup,et beaucoup d'arguments pour expliquer les bienfaits des images sous certaines conditions, comment limiter la relative nocivité de certaines scènes violentes ou,pornographiques chez les enfants . Ses théories sont exposées très clairement et vont à l'encontre de ce qu'on entend habituellement tout en nous expliquant comment nous nous fourvoyons sur les rôles réels des images et sur ce que les enfants en retiennent

Ce livre m'a passionnée en m'ouvrant à un autre mode de réflexions. Tisseron insiste à plusieurs reprises sur le fait que l'adulte doit accompagner l'enfant dans la découverte et l'analyse des images en mettant des mots sur ce qui est éprouvé,en élaborant un scénario intérieur qui peut prendre la forme d'une rêverie ou en laissant place à un langage corporel ( gestes, attitudes, mimiques) qui vont permettre à l'enfant de communiquer à d'autres, l'impact émotionnel de ces images,sur lui .

L'autre point réitéré est que seul face à l'image, l'enfant ne peut pas savoir comment l'adulte y réagirait. Il ne peut pas s'appuyer sur un adulte rassurant. Il y a nécessité d'un interlocuteur pour pouvoir prendre de la distance.

Serge Tisseron est psychiatre et psychanalyste,il travaille également beaucoup sur la psychogenealogie. Il démontre dans ce livre qu'il faut davantage faire confiance aux enfants ,à leur capacité,dans la plupart des cas,à déterminer s'ils sont devant des scènes du réel ou des situations tout à fait fictive,il défend le fait qu'interdire sans expliquer est aussi néfaste que tout laisser faire.

Les différentes questions soulevées ici sont des titres de chapitres:

* et si les écrans nous soignaient

* les images violentes,poison ou remède

* réalité ou fiction, comment faire la différence

* la mémoire à l'épreuve des images

* enfants et parents face à la pornographie,la censure et après?

*familles,à vos écrans : des dangers au plaisir.

( la conclusion du livre" et si les images n'existaient pas" m'a parue très artificielle,par contre)

Un livre passionnant que je recommande.
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Bulles de divan

Serge Tisseron est une référence dans le monde de la bande dessinée. Certes, il a écrit plusieurs ouvrages sur Tintin et son univers mais aussi sur le 9ème art. Son métier est psychiatre et docteur en psychologie. Il décide de combiner ces deux passions dans un ouvrage assez singulier avec des personnages fictifs qui parlent de leurs traumatismes. En effet, depuis le temps qu'il exerce son métier, il a du entendre bien des choses. Pourquoi ne pas s'en inspirer pour raconter des histoires? Il propose une succession de patients couchés sur un canapé, comme dans l'imaginaire collectif, qui parlent. en 6 ou 12 cases. Le lecteur découvre leurs inquiétudes face à l'inceste, au viol, à la tromperie, au lien assez fort avec leur mère... Souvent le petit détail qui créé la situation humoristique repose sur les expressions des personnages qui peuvent dire des choses très graves ou dramatiques et qu'ils le prennent relativement bien avec un sourire par exemple. C'est à la fois et très déstabilisant. Le professionnel sait ce qu'il fait puisque c'est un expert de l'analyse d'image qu'elle soit papier, numérique ou dans un jeu vidéo. Rien n'est laissé au hasard ou de façon approximative. Un livre qui devrait ravir les étudiants en psychologie qui pourraient trouver les réponses appropriés aux situations improbables et réalistes à la fois.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Hergé

Hergé par Serge Tisseron est un petit livre de 1987 de la collection : les auteurs par la bande aux éditions Seghers. Cet ouvrage reprend l'essentiel de la biographie d'Hergé, une galerie des personnages et quelques explications sur chacune des oeuvres d'Hergé.

Cet ouvrage est petit mais c'est un très bon condensé de l'oeuvre tintinophilique. Il est parsemé de nombreuses illustrations et sa lecture est très agréable.

Si vous avez l'occasion de tomber sur lui lors d'un vide-grenier, n'hésitez pas !



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Petites mythologies d'aujourd'hui

Texte en 4e de couverture

En quelques années, notre environnement a été bouleversé par l’apparition de nouveaux objets : téléphones portables, distributeurs automatiques de billets, appareils photographiques jetables puis numériques, sacs en plastique, écrans d’ordinateurs… Pour les intégrer à notre vie, nous avons dû inventer de nouveaux gestes, et ceux-ci sont la source d’émotions et de fantasmes à travers lesquels nous nous familiarisons peu à peu, le plus souvent à notre insu, avec de nouvelles images de nous-mêmes et des autres. Ces images, et les discours qui les accompagnent, constituent autant de « petites mythologies » auxquelles les objets doivent de pouvoir entrer de plus en plus profondément dans notre univers intime.

Car le monde des nouveaux objets, calqué désormais sur le modèle d’une « vie sans mode d’emploi », nous impose aujourd’hui de les apprivoiser dans un corps à corps qui tient autant du fantasme que de la compétence.



Au sommaire :

– Technologies et sensualités

– Grandir dans un monde d’images

– L’avenir est flou

– Les stratégies publicitaires

– Images et croyances
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Petit traité de cyberpsychologie

Je remercie Babelio et les éditions Le Pommier pour cet essai reçu dans le cadre de l'opé Masse Critique.





Livre intéressant puisqu'il semble réfléchir, décrire, mettre le focus sur une pléthore d'aspects de ces évolutions révolutions qui sont en cours et qui courent vite. Bien plus vite que les penseurs et que les politiques. Il y a urgence. Et ce livre nous éveille ou réveille.



Le livre est construit comme un abécédaire de Accordage affectif à Transfert. Non pas de Way of life, de Zébulon non plus.



Si j'en ai un peu marre de voir du Serge Tisseron sans arrêt partout, il faut bien reconnaître que le monsieur sait bien de quoi il parle et qu'en effet cet abécédaire est fort complet.



Il n'y a qu'une chose sur laquelle je ne suis pas en accord, c'est le fait des émotions qu'on peut ressentir quand on casse un objet, la tristesse qu'on peut vivre à ce moment. Pour un objet et donc a fortiori pour un robot, pour son robot et a fortiori pour son robot humanoïde. On est juste triste parce qu'on a perdu quelque chose, soi, on pleure pour soi, pas pour l'autre, qu'il soit un robot ou non et qu'on lui prêtait faussement des sentiments et une ressemblance à nous (même pour les humains qui partent c'est sur nous qu'on pleure...) Bref, je vais pas épiloguer là-dessus ce n'est qu'un petit élément parmi plein d'autres d'intérêt.





L'abécédaire a ses défauts, l'impression de redites, de reformulation presque telles quelles de phrases ou d'idées. Si vous lisez le livre d'une traite vous risquez de ressentir fort cette impression. Si vous le picorez ce ne sera pas le cas et, au contraire, vous aurez plutôt une impression de renforcement de ces idées et de bon rappel.





Tisseron donne son point de vue, il ne s'agit pas d'une simple description passive. Il présente une charte des droits de l'humain par rapport aux robots et IA. Car c'est essentiellement de l'humain dont parle ce livre. Il s'agit de protéger l'homme. Et étrangement, puisque les robots en soi n'ont aucune volonté, si ce n'est de faire ce qu'on leur dit, il faut protéger l'humain des concepteurs, des idées, idéologies des concepteurs, des choix cruciaux de ceux-ci. Pas de la machine robot qui n'est jamais qu'une machine, objet.



Il faudrait nous garder de donner autant d'importance à ces objets, ils sont utiles, très utiles et libèrent l'homme de tâches répétitives, pénibles, où nos émotions ne sont pas propices. Exemple ; répéter mille fois à une personne alzheimer telles ou telles choses, épuisant, non. Le robot le fera sans souricller.



Oui, bon,, les programmeurs, les concepteurs, et tous ces dieux qui vont posséder toutes les informations sur les humains, collectées par toutes ces machines, ces dispositifs dotés d'une forme d'intelligence artificielle, etc, il faut absolument nous en méfier, et nous munir de moyens de protection et de respects de limites suffisants ! Et cela n'est encore nulle part, tandis qu'effectivement l'accumulation des données se produit.





L'auteur tente de réfléchir aussi à partir de concepts analytiques basiques, comme le transfert, l'identification projective, l'objet transitionnel... Je trouve ces tentatives assez vaines, pas très intéressantes, je pense que l'analyse ne fonctionne plus bien avec ces concepts et nouvelles formes de réalité. Oui, non, je ne suis pas convaincu.





Tisseron met beaucoup l'accent concernant la liberté des robots, que ceux-ci sont et seront en permanence connecté à Internet et donc... interconnectés, chacun apportant à l'autre des informations, ce qui fait que considérer un robot individuellement aura peu de sens. A peu de sens.De même, imaginer une "révolte" des robots est plutôt ridicule. Ils n'ont aucun désir particulier, si ce n'est celui qu'on leur aura codé.





Tisseron est contre l'humanisation des robots, leur doter d'émotions, danger de l'anthropocentrisme, de l'animisme également...



L'hybridation par contre sera le futur, des hommes augmentés, qui feront de nouvelles différences entre les gens, ceux qui pourront s'augmenter, ceux qui ne le pourront pas...





L'importance d'un bouton off, mettre son robot en stop, s'en passer si l'on veut, et sans croire qu'on l'a tué, sans s'en vouloir. Merci aux concepteurs de ne pas créer cette culpabilité potentielle en procurant au robot des mimiques tellement humaines que l'on va croire qu'on lui fait du tort...





Les robots sont utiles, et indispensables, l'intelligence artificielle est déjà partout et depuis déjà pas mal de temps, il faut vivre avec ces réalités nouvelles, et pour pouvoir au mieux en profiter il faut les réfléchir, mettre certaines limites, essentiellement à l'humain derrière. Car il y aura toujours un humain derrière le réseau, derrière tout cela il reste l'homme.





Mais, clairement, l'homme est capable de tout, souvent du pire, pour le fric, pour le pouvoir, pour la domination... L'humain dans l'être a été, est et restera dangereusement inquiétant, parfois extraordinaire, mais ne nous leurrons pas, comme l'homme est une sale bête, on n'est pas près du bonheur parfait sur terre...





Mais je m'éloigne.



Découvrez ce livre qui fait penser, réfléchir. Qui est très actuel et assez réussi.



(Je me demande dans combien de temps on aura l'impression qu'il est obsolète et ringard... Le temps s'accélérant...)













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Psychanalyse de la bande dessinée

Un voyage analytique au pays de la bande dessinée pour tenter de comprendre ce qui se joue dans notre esprit quand on passe de bulles en cases, d'onomatopées en signes.

De Freud à Leroi-Gourhan , l'auteur fait de nombreux parallèles avec d'autres formes dessinées ou écrites (contes, art pariétal) et d'autres champs disciplinaires analytiques. Les exemples analysées sont pris autant dans les comics et strips américains que dans la bande dessinée franco-belge.
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Virtuel, mon amour

J'ai trouvé ce livre très intéressant, comme fenêtre de soi par rapport à l'utilisation de la technologie dans nos vies. J'ai aimé le côté psychologique lié à notre façon de nous comporter dans le virtuel.

L'auteur a dédramatisé le côté geek pour expliquer le bienfait du virtuel, au niveau psychologique!

Que ce soit, le répondeur, le mobile, la classe qu'on prend dans les jeux vidéos, nos côtés sociables ou associables... J'ai trouvé ce livre très riche en analyse de soi et des autres avec le rapport aux technologies et lié à notre passé.

Super livre!
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Tintin et les secrets de famille

Pas facile, ce livre : je croyais revivre les aventures de Tintin sous un nouvel angle, mais seuls certains « morceaux choisis » sont évoqués, et dans un langage pas facile à comprendre quand on est comme moi plutôt novice en psychologie…

Je n’ai pas lu le premier ouvrage de Serge Tisseron sur le même thème, Tintin chez le psychanalyste, et j’aurais peut-être dû commencer par là. Quoiqu’il en soit, j’ai encore un peu de mal à admettre qu’on puisse déduire de la seule lecture des albums de Hergé, que le chevalier de Hadoque, ancêtre du capitaine, soit un bâtard de Louis XIV, et que les Dupondt représentent le père et l’oncle de Hergé… Les indices évoqués à l’appui de ces thèses me paraissent vraiment minces (mais je le répète, je ne suis pas spécialiste de psychanalyse).

La suite du livre, à partir de la troisième partie, se place sur un plan beaucoup plus général, et traite des perturbations que peut apporter dans le psychisme d’un enfant le fait que ses parents, voire ses grands-parents, soient détenteurs d’un secret de famille. Document intéressant, bien argumenté, toujours un peu difficile car rédigé en termes de spécialistes. Il peut être utile à tous ceux qui sont au contact d’enfants ou de jeunes, pour comprendre l’origine possible de certaines perturbations du comportement.

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Virtuel, mon amour

Si l’on envisage les technologies de l’information et de la communication comme « machines communicantes », leur archétype premier nous vient de l’Antiquité romaine, qui connaissait la distinction entre instrumentum mutum – l’outil agricole ou autre –, instrumentum semi-vocale – le bétail pouvant réagir à quelques instructions orales – et instrumentum vocale – l’esclave intéragissant par la parole (p. 27) : nous pouvons donc investir notre informatique d’au moins autant de rôles (substitutifs ou non) que l’on en confia naguère à ce dernier.



Plus près de nous, deux technologies nous ont préparés aux bouleversements psychologiques et existentiels du virtuel : le téléphone, qui brouille la dichotomie présence-absence (surtout s’il est muni de répondeur) et la photographie (surtout retouchable) qui favorise des identités multiples et en mouvement. La première partie de cet ouvrage s’occupe de ces deux prolégomènes ; j’ai été particulièrement intéressé par cette problématique de flottement identitaire, qui s’appuie (quelque peu, trop peu, hélas !) sur les blogs, ainsi que sur les profils personnels dans les réseaux sociaux et sites de rencontres.



La seconde partie analyse quelques aspects par lesquels le virtuel affecte le vivre ensemble : la rencontre et les rapports amoureux (« La nouvelle Carte de tendre » - chapitre qui me paraît très insuffisant à l’aune des résultats de la recherche sociologique sur ce sujet), la famille (chapitre fondé sur un peu de clinique), les rapports cognitifs et émotifs face à l’image (réf. à un filon de recherches antérieur de l’auteur), la connaissance (critères herméneutiques, temps, espace, etc.), consacrant enfin un utile chapitre (« Tous scotchés ? ») à infirmer quelques lieux communs sur l’aspect prétendument psychopathologique des pratiques du virtuel.



La troisième partie, enfin, est consacrée au statut psycho-ontologique de l’avatar dans les sites comme Second Life et World of Warcraft. Elle est innervée par l’idée-phare que le virtuel n’est ni réel ni imaginaire mais qu’il « constitue justement une porte d’entrée vers les deux » (p. 163). Les approches que l’on peut avoir à l’égard de la fiction (ex. littérature, cinéma) ne s’avèrent donc pas pertinentes dans le virtuel (p. 203), alors que le parallèle entre technologie informatique et « les yeux de l’âme » au Moyen Âge semble plus probant à l’égard de la dichotomie : réalité/« autre chose ». Cependant, l’avatar est surtout « un objet comme les autres », doté donc, en psychanalyse, de trois fonctions : pratique, narcissique et de support de relation émotionnelle (p. 174 et ss.). Ces deux dernières notes ne sont que capturées très accidentellement au fil du discours, au gré de ma curiosité.



En effet, mon intérêt au cours de la lecture a très nettement décru d’une partie à la suivante. Conformément, je vais m’attarder dans une cit. in extenso concernant les trois moments successifs de la construction de l’identité sur l’Internet :



« Sur cet espace, l’internaute expose au monde des fragments de lui-même, c’est-à-dire, selon ses choix, des éléments de son anatomie, de ses pensées ou de ses créations. Cette démarche n’est pas sans risque parce qu’elle aggrave le narcissisme du miroir. Rien n’est pire qu’un blog ou un site sur lequel on ne reçoit aucune visite ! […]

Le premier internaute qui vous rend visite casse ce soliloque. C’est le deuxième moment. Vous êtes invité à profiter de son regard sur vous à travers son intérêt et ses remarques. […] Le premier miroir de l’identité de chacun n’est d’ailleurs pas une surface polie réfléchissante, mais le regard de sa mère […] (cit. Winnicott).

Enfin arrive le troisième moment, celui où les échanges dessinent peu à peu un groupe d’internautes partageant les mêmes goûts et les mêmes centres d’intérêt. […] C’est la sortie du monde autocentré où chacun était invité à tourner autour de soi, un peu comme au Moyen Âge l’univers entier était censé tourner autour de la Terre, et c’est l’entrée dans un monde hétérocentré où l’on est invité à tourner avec d’autres dans des regroupements appelés « communautés ». » (p. 37-38)

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Guide de survie pour accros aux écrans

Quand je n'étais qu'une jeune fille innocente, les nouvelles technologies n'avaient pas encore envahi les foyers. Mes parents n'avaient pas de pavé téléphone portable et leurs métiers respectifs ne nécessitaient pas de se servir d'un ordinateur. Et avant que la super NES arrive dans ma vie, j'avais juste une modeste Game Boy Color. Mais j'étais déjà une addict aux livres et je préférais largement jouer dehors ou lire que passer des heures à jouer. J'ai eu mon premier portable au lycée, question de nécessité, puis mon ordi portable dans la foulée. Et en quelques années, je me suis transformée en accro aux nouvelles technologie, paix à mon âme.



Étant aujourd'hui une adulte en pleine possession de mes moyens, je sais reconnaître les dangers d'internet. Mais pour les jeunes aujourd'hui, ce n'est pas aussi simple. Pour certains, ils ne savent pas encore marcher ni parler, mais ils jouent déjà sur les Ipads de leurs parents. Bref, ils sont jeunes et sont lâchés en pleine contrée sauvage qu'est internet, et c'est là qu'intervient Serge Tisseron, l'auteur de ce petit guide. Père d'un enfant de bientôt 12 ans, il a écrit ce livre pour aider son fils à comprendre les bons, comme les mauvais côtés d'internet, et surtout sans tomber dans la diabolisation des écrans.



Avec quinze situations-types, il explique les jeux violents, les réseaux sociaux, la publicité et les cookies, apprendre à gérer son temps et surtout faire attention à ce que l'on publie sur le net (entre autres). Chaque sujet s'ouvre sur un quizz pour faire le point avec le jeune. Cependant, il peut arriver que le jeune n'ai pas de réponse : trois questions, une réponse à choisir dans une liste de trois, il peut se retrouver avec un carré, un rond et un triangle. Une quatrième question pour départager le lecteur n'aurait pas été de trop.



Ensuite, l'auteur enchaîne sur une explication du sujet, sur les bons comme les mauvais côtés, dans un vocabulaire totalement compréhensible pour le jeune lecteur. Si l'auteur emploie de temps à autre un mot technique, il y a une définition sur la même page. Puis, le lecteur peut passer à la partie "Plan d'action" pour mettre en pratique ce qu'il vient d'apprendre, et pour qu'il commence à se responsabiliser face aux écrans. Le guide est ludique, complet et à la portée de tous. Et une petite lecture de ce guide par les parents ne leur ferait pas de mal, car on oublie souvent en tant qu'adulte à quoi l'on fait face quand nous nous baladons sur internet !
Lien : http://onceuponatime.ek.la/g..
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Le mystère de la chambre claire

J'ai lu cet ouvrage durant mes études d'art, et il ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable.

Rangeant ma bibliothèque, je suis retombée dessus par hasard. Deux cartons devant moi: à jeter ou à conserver. Et autant le dire tout de suite, le destin de ce livre est tragique...

Tisseron a des théories intéressantes certes, mais qui ne sont plus actuelles. Le style est complexe, et l'ouvrage nécessite de solides bases afin d'être compréhensible.

En toute sincérité, il ne s'agit pas d'un ouvrage que je pense relire à nouveau avec plaisir..

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Les secrets de famille

Dans ce « Que sais-je ? », Serge Tisseron revient sur ses différentes recherches sur les secrets qu’une famille peut avoir et sur leurs conséquences à court ou même très long terme. C’est en quelque sorte un condensé de ses recherches ainsi qu’une mise à jour. Cela permet à ceux qui s’intéressent à ce sujet d’en avoir un aperçu.



Ce que j’en ai pensé



Serge Tisseron s’appuie systématiquement sur des exemples concrets, ce qui permet de mieux appréhender ces problématiques, néanmoins, on ne peut pas dire que ce document soit « grand public » et complètement accessible à qui n’a pas un petit « bagage psy » (certains termes sont assez peu explicités).



Très intéressée par ces questions, j’ai mieux compris comment les secrets pouvaient se transmettre entre les générations et rendre « malades » les personnes d’une même famille, j’ai aussi appris comment ils pouvaient rejaillir de façon peu identifiable à première vue plusieurs générations après, j’ai aussi vu qu’on pouvait apprendre à se reconstruire malgré des secrets destructeurs…



Cependant, j’ai eu du mal à vraiment entrer dans ce texte et à me l’approprier complètement.
Lien : http://delphinesbooksandmore..
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Virtuel, mon amour

De l'ordinateur, qui est entré dans nos vies et des sites comme Second Life, MySpace, Facebook ... aux journaux télévisés et aux images que l'on nous montre à la télévision (films, documentaires ect confondus), en passant par les jeux vidéo, Serge Tisseron dresse ici une analyse profonde des médias présents dans notre quotidien.



Alors qu'à la base Internet servait à s'informer sur le monde extérieur, cette nouvelle technologie sert aujourd'hui à se connaître soi même en se soumettant aux regards et jugements des autres (blogs, chats, forums ect..) et à mieux se comprendre à l'aide de sites spécialisés qui provoquent en fait tout le contraire.



Ces N.T.I.C (téléphones portables, ordinateur, MSN...) ont des conséquences lourdes sur nos rapports avec les autres, sur nos comportements et sur nos modes de vie, et ne l'oublions pas sur nos codes relationnels;



L'auteur nous propose de les étudier.



Ebay par exemple : sur ce site l'argent y prend un caractère abstrait, on désire tant un objet qu'on surenchérit et si l'on ne fait pas attention on peut rapidement non seulement y prendre goût mais aussi se prendre au jeu et se retrouver prit dans une spirale infernale. Ici, l'effet du virtuel peut devenir un véritable piège. Selon Serge Tisseron "L'argent n'est pas seulement virtuel au moment des enchères. L'objet acheté est souvent perçu comme un cadeau, c'est un peu comme si la dépense n'avait pas eu lieu"



Voilà ce que signifie le "virtuel" : une réalité déformée, un peu floue, dans laquelle on s'y perd, dans laquelle il est difficile de distinguer le vrai du faux, le réel du virtuel.

Le virtuel constitue aussi une forme de relation à part entière avec ses règles propres, pour citer l'auteur.

Et le fait qu'un membre du couple rencontre régulièrement un ou une partenaire dans les mondes virtuels est souvent vécu par l'autre comme une sorte d'infidélité.

Mais mis à part le fait que l'on peut se sentir délaissé(e) ces situations provoquent toujours l'inquiétude qu'elles cessent d'étre virtuelles et deviennent réelles. Mais même si elles ne deviennent pas réelles, qu'il n'ya pas de rencontres, ni de toucher, l'acte est quand même là : s'il y a échange de paroles telles que "je t'aime" ou "j'ai envie de toi" ou encore s'il y a acte sexuel ou même préliminaires à distance par ordinateurs et/ou webcams interposés, il y a adultère le geste et la volonté de le faier sont eux bien présents et bien réels.



Le virtuel bouleverse donc tout, les modes de communication, d'information, les codes sociaux, les comportements, et les manières d'être ensemble, les mentalités ect, ect ...



Mais encore une fois : tout dépend de son utilisation.



C'est peut être là, la seule véritable question à se poser, et l'aspect le plus important à surveiller, L' UTILISATION DES N.T.I.C
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Tintin chez le psychanalyste

Les deux premières parties sont intéressantes même si franchement capilotractees mais sans doute y a t'il plus de vrai qu'on le soupçonne. En revanche la troisième partie est opaque. Un livre que je pense dispensable sauf pour les férus de psychologie fans de Tintin.
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