Autopsie, tome 1 : Whitechapel

A l'époque victorienne, les jeunes filles de bonnes familles n'étaient pas autorisées à sortir seules dans les rues, elles ne pouvaient porter que des tenues encombrantes, entravées dans des corsets rigides, elles ne pouvaient évidemment pas entretenir de relation avec des jeunes hommes, lire le journal était considéré comme inconvenant…bref, la liberté et l'indépendance n'étaient pas franchement à l'ordre du jour.
L'héroïne de ce roman pour ados a presque 17 ans et aspire à une vie très différente de ce qu'on attend d'elle.
Audrey-Rose aime porter des vêtements confortables, sortir de chez elle le jour où la nuit sans rendre de compte et le pire de tout, du moins aux yeux de son père, elle se passionne pour la médecine légale, en clair, ce qu'elle aime, c'est disséquer des cadavres en compagnie de son oncle.
L'histoire se déroule au moment où Jack l'éventreur sévit à Londres et notre jeune héroïne téméraire va s'immiscer dans l'enquête.
L'auteur reproduit bien l'ambiance de l'époque, les quartiers chics tout autant que les bas-fonds sont bien décrits, on voit bien comment vivaient les gens possédant de l'argent et du pouvoir, le métier de médecin légiste est longuement expliqué, il y a même un début de romance au milieu de toutes ces atrocités.
Un roman agréable à lire, qui ne rassasiera peut-être pas tout à fait les adultes, l'intrigue étant un peu prévisible et l'action primant sur la partie psychologique des personnages, mais ce fut une lecture très plaisante avec une héroïne attachante et sacrément dégourdie.

Comment arriver à écrire un roman rempli de fraicheur lorsque l'histoire se déroule dans une morgue où arrivent les victimes du célèbre Jack The Ripper ?

On pourrait penser que les pages vont être remplies de relents de corps en décomposition et d'odeurs de putréfaction des viscères…

Il n'en fut rien, et je me suis même surprise à pouffer de temps de rire avec les pensées ou répliques de l'héroïne, Audrey Rose Wadsworth, jeune fille qui, contrairement à ce que pourrait penser la gent masculine, possède un cerveau et sait l'utiliser.

Elle, sa difficulté est de concilier ses envies de découper des corps dans le cabinet de médecine légale de son oncle, alors qu'elle est une jeune fille de bonne famille et que son paternel a d'autres projets pour elle.

Ajoutons aussi la difficulté de se concentrer lorsque son tonton travaille avec un de ses étudiants, Thomas, un beau brun ténébreux qui a tout du fils de Sherlock Holmes tant il est aisé avec l'art des déductions et surprendra plusieurs fois la belle Audrey Rose en lui donnant l'impression qu'il a lu dans ses pensées.

Et pendant qu'elle ne sait pas trop si il lui fait de l'effet ou pas, un sinistre personnage s'en prend aux prostituées, les mutile, avant qu'elle ne se fassent découper dans la morgue de Tonton Wadsworth, aidé de sa charmante nièce.

Si l'écriture est assez simple, elle n'a rien de simpliste et on s'immerge très vite dans le Londres de 1888, même sans devoir avoir recours au bon vieux smog et autres phénomènes climatologiques qui font le charme de Londres.

Par contre, pour ce qui est de la description des toilettes de ses dames, nous en avons pour nos sous, sans pour autant que Audrey Rose et les autres ne nous parlent que de chiffons et de robes à la mode dans les salons de thé.

Les personnages sont agréables à suivre, on se pique d'amitié pour eux, surtout pour Thomas qui, sous ses dehors de vaniteux et de prétentieux cache quelques blessures. J'avoue que j'aurais bien craqué pour lui aussi, mais moi, n'étant pas sous le joug des principes de la bonne société victorienne, je lui aurais sauté dessus !

Niveau crimes de celui que la presse surnomma Jack The Ripper (après réception de lettres dont nous n'aurons jamais la certitude qu'elles étaient de sa main), ils sont presque copies conformes des vrais, l'auteur ayant pris quelques libertés avec la réalité pour qu'elle colle avec son récit de fiction (il s'en explique à la fin).

Sans devenir LE romans de l'année, ce polar victorien avait tout pour me plaire et il a rempli son office en me donnant quelques heures de lecture qui m'ont emportées ailleurs, dans un Londres qui souffrait aussi dans sa chair, comme celui de notre époque contemporaine, vu les dernières actualités tragiques de ce mois de juin.

Mais au moins, durant ces heures, je ne pensais plus qu'à l'enquête d'Audrey Rose et de Thomas, arpentant, en leur compagnie, quelques ruelles sombres ou de beaux parcs lumineux, ou carrément l'asile de Bedlam, portant des jolies toilettes à la mode, buvant du thé avant de disséquer un cadavre, me laissant séduire par le beau jeune homme tout en prenant des cours de médecine légale.

Si l'on veut un récit policier bien ficelé (même si j'avais compris qui était le tueur), qui n'a rien de glauque, en apprendre plus sur les balbutiements de la médecine légale, du féminisme, de la place de la femme dans cette société où nous avions autant de droit qu'un enfant de 12 ans… Alors, ce roman est fait pour vous !

Lorsque le tome 2 sortira, je foncerai à la librairie pour me l'offrir car je ne m'étais pas trompée en tombant dessus au détour d'un rayon.

Lien : https://thecanniballecteur.w..

Je ne suis pas du genre à aimer à avoir peur mais là, j’ai adoré cette histoire fictive mêlée à l’affaire criminelle réelle et très connue de Jack l’Eventreur. L’auteur manie avec brio les deux histoires pour en faire un récit envoûtant et carrément flippant, dans l'Angleterre victorienne en suivant les pas d'Audrey-Rose qui lutte pour sa propre liberté en tant que femme détentrice de ses droits les plus fondamentaux : celui d'exercer le métier qu'elle souhaite, celui d'aimer l'homme qu'elle a choisi. Vivement le tome 2 !

Londres, 1888. Audrey-Rose Wadsworth est une jeune fille de la bourgeoisie londonienne et assez moderne pour une fille de son époque. Au lieu de prendre du thé avec ses amies et faire de la broderie comme une jeune femme de cette société se doit, elle ne fait qu'à sa tête et préfère suivre secrètement des cours chez son oncle Jonathan, médecin légiste où elle étudie les corps des femmes assassinées par l'homme qui se fait appeler Jacques l'Eventreur. Ensemble avec Thomas, un autre apprenti médecin, elle va essayer de comprendre le fonctionnement de ce tueur en série et ensemble ils vont à sa recherche.
Pour le reste de l'histoire je préfère reprendre le 4ème page de couverture :
"J'étudie le corps des femmes qu'il assassine de sang froid
J'assiste, impuissante, à la terreur qu'il fait régner sur Londres
Je sens son ombre peser sur moi, ses sourires malsains, son regard de tueur
Je pense connaître l'éventreur..."

L'histoire est racontée à la première personne par Audrey Rose, je trouve que dans sa manière de parler qu'elle a des réflexions assez matures pour une fille de 17 ans, on dirait plutôt une femme un peu plus âgé.
J'ai bien aimé que Kerri Maniscalco a mélangé des faits divers réels dans cette fiction. Les parties un peu "macabres" où on parle en détails de l'autopsie d'un cadavre ne m'ont pas dérangée ou perturbée dans ma lecture. Je ne sais pas si la suite (ou Audrey-Rose se rendra en Roumanie) va être aussi sympa que ce premier tome, à force de disséquer des corps on pourra peut-être s'en lasser...

J'ai lu ce livre deux fois sans jamais m'ennuyer ou le lâcher, donc je pense que cela veut tout dire.

Ce roman se passe en Angleterre au 19ème siècle, en 1888 pour être précis. Audrey Rose est une jeune noble qui a des occupations particulières pour une jeune fille de la haute société. Elle étudie la médecine légale...
Elle réalise des autopsies, dissèque, lit à travers les cadavres d'être humains, sous la tutelle de son oncle, médecin de génie pris pour un fou, et en compagnie de Thomas.
Mais lorsque que Londres est le théâtre de scènes de crimes des plus macabres, Audrey Rose et Thomas se retrouvent à mener l'enquête...

Déjà, l'auteur a fait un beau travail sur l'univers. Certains disent que ç'est un roman historique, d'autres non. Moi, je me situe entre les deux. L'auteur a gardé tous les évènements en rapport avec Jack l'Eventreur, elle les a juste parfois modifié pour qu'ils collent à l'histoire, mais dans l'ensemble, la partie historique est assez bien respectée. D'ailleurs, l'auteur explique tout ceci à la fin de son roman.

L'intrigue, on s'en doute, tourne autour de l'identité de Jack l'Eventreur. En même temps, il est classé roman policiers et triller, donc ce n'est pas si étonnant que cela (même pas du tout).
L'intrigue est très bien ficelée. J'avoue que j'ai deviné qui était le meurtrier, mais j'ai douté jusqu'à la fin, ce qui était à la fois très chiant et très agréable (parce que parfois, je devine l'identité de l'antagoniste, et j'en suis sûre à cent pour cent). L'auteur nous donne des indices sur l'identité de Jack, mais il faut vraiment faire très attention pour les remarquer, et les assembler.
Le scénario est agréable, sans trop de prisse de tête (on reste quand même dans un triller). Nous avons le droit à un début de romance entre l'héroïne et un autre personnage.

Les personnages sont très bien, aillant chacun un caractère propre.
Audrey Rose est une femme qui s'affirme, quelque peu rebelle, audacieuse, intelligente, et qui a le coeur bien accroché. Elle est en avance sur son époque, et à des idées pas conformes à cette dernière. Dans l'ensemble, c'est un personnage bien construit, malgré le fait qu'elle m'ai parfois agacée à cause de son comportement quand elle discute avec Thomas.
Eh bien, parlons en de ce Thomas. Thomas est le compagnon d'Audrey Rose; il étudie la médecine légale avec elle. C'est un jeune noble très observateur, il remarque tous les détails, intelligent, arrogant, prétentieux, et un peu dragueur. Il aide Audrey Rose dans son enquête pour découvrir l'identité de Jack. C'est mon petit coup de coeur de ce roman :)
Nous avons aussi plusieurs personnages secondaires, comme l'oncle, qui est un médecin très intelligent mais pris pour un fou par la société à cause de sa passion de disséquer des corps. le père, qui n'est pas au courant des occupations de sa fille, et qui, depuis la mort de son épouse, la mère de l'héroïne, déprime et sombre dans la drogue. Nathanael, qui est le frère d'Audrey Rose: il est au courant de sa passion, et aide, un peu à contrecoeur, cette dernière a cacher ses escapades nocturnes pour aller disséquer des cadavres.

J'ai adoré la plume de l'auteur, qui écrit des descriptions de dingue. Ces dernières sont parfaites, intéressantes et très, très peu timide. L'auteur nous donne tous les détails, même les plus macabres et les plus gores, ce que j'ai adoré.
Elle décrit aussi assez bien les sentiments de ses personnages.

En résumé: Presque un coup de coeur. Il existe plusieurs tomes que j'essayerai de lire si je les trouve, car j'ai adoré la plume et l'histoire de l'auteur.