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Les enquêtes du commissaire Soneri tome 8 sur 8

Florence Rigollet (Traducteur)
EAN : 9782382460900
Agullo (11/05/2023)
3.95/5   60 notes
Résumé :
C'est une triste journée d'hiver. De son bureau, le commissaire Soneri observe la pluie qui s'abat sur Parme quand l'annonce d'un nouveau drame vient le tirer de ce spectacle déprimant.
Un mystérieux jeune homme s'est pendu dans un vieil hôtel abandonné. Sur lui, on ne retrouve ni papiers, ni argent, mais sa tenue est élégante et une valise de luxe repose à ses pieds. Soneri lance l'enquête, mais voilà qu'une deuxième affaire lui tombe dessus : un meur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Alors que les pluies torrentielles inondent la ville de Parme, la quête d'espérance se meut entre un assassinat et un suicide qui n'en est peut-être pas un...

"Ce n'est qu'un début, commissaire Soneri" plonge notre flic préféré dans les eaux troubles d'une mélancolie teintée de nostalgie. Entre perte des idéaux, désillusion et conformisme rayonnant, son passé d'étudiant post 68 en prend un coup.
Heureusement, reste la bonne chère, le bon vin et l'amour d'Angela.

Oeuvre après oeuvre, Varesi construit un personnage complexe à l'âme tourmentée, qui symbolise à lui seul les soubresauts moraux et politiques de notre société.

On a tous quelque chose en nous de Soneri.

Si vous ne connaissez pas encore ce grand auteur, Valerio Varesi écrit des romans noirs à l'atmosphère fortement marquée, dans la droite ligne de Simenon, avec des intrigues qui s'imbriquent toujours dans L Histoire tout en abordant des thèmes très actuels de nos vies contemporaines.

Sorti le 11 mai, "Ce n'est que le début, commissaire Soneri" traduit de l'italien par Florence Rigollet, est le 8ème opus édité en France par Agullo.
Je ne peux que vous conseiller d'essayer, vous ne pourrez plus vous en passer !
Son nouveau roman annuel est une joie pour moi sans cesse renouvelée.
À l'année prochaine commissaire Soneri ;-)
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« le problème n'est pas tant la mort des autres, mais la part de nous-même qui meurt avec eux. »

Ça fait quelques opus qu'on sent le blues sociétal du commissaire Soneri monter, et ça ne s'arrange pas dans Ce n'est qu'un début, commissaire Soneri, de Valerio Varesi, toujours traduit par Florence Rigollet.

Parce qu'après l'assassinat en plein centre de Parme du vieil Elmo, retraité communiste rangé des luttes sociales puis la découverte d'un énigmatique suicidé pendu dans sa chambre d'hôtel, c'est le passé et ses blessures qui vont resurgir au fil de l'enquête.

Un passé où l'Italie de la fin des années 60 se fracturait entre tendances communistes et groupuscules fascistes, dans des luttes dont les rancoeurs ne sont toujours pas éteintes pour certains.

Comment après déjà 7 chroniques louangeuses, continuer à dire tout le bien que je pense de l'oeuvre (si, si) de Valerio Varesi ? Comment redire l'incompréhension qui est la mienne de voir qu'il n'occupe pas encore en France la place qui devrait être la sienne au panthéon du noir contemporain ?

Dans ce nouvel épisode de la saga Soneri, Varesi promène son commissaire entre brouillard et neige, entre plaine et montagnes, entre doute et nostalgie, entre incompréhension et résignation, dans un roman noir politique et d'atmosphère parfaitement réussi.

Soneri ne comprend plus l'époque ou plutôt, ne la comprend que trop bien. Mais ça ne fait pas de lui pour autant un affreux réactionnaire, sachant mieux que quiconque que le passé dont le souvenir se réveille à la seule vue d'une Vespa Primavera 125 est parfois un faux ami.

« Il était fatigué d'explorer le passé : il n'offrait que de la douleur. »

C'est donc moins ce monde disparu que la façon dont les hommes y vivaient et s'y comportaient qui déclenche la nostalgie du commissaire. Nostalgie que des pisarei e faso avec une pointe de couenne et une nuit avec Angela suffisent à effacer.

Car finalement, « c'est notre monde, le seul que nous ayons. C'est pour ça qu'on ne doit pas le lâcher. » Pragmatique le Soneri !

Si vous aimez Varesi, foncez, il est à son meilleur. Et si vous ne l'avez jamais lu, foncez aussi, sinon vous le regretterez un jour…
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Cela fait maintenant huit ans que l'on parcourt chaque printemps les enquêtes du commissaire Soneri avec un décalage de treize ans entre les publications originales en italien et les traductions brillantes de Florence Rigollet permettant au monde francophone de découvrir ainsi l'oeuvre de Valerio Varesi profondément attaché à la ville de Parme dans laquelle officie cet enquêteur atypique que l'on rencontrait pour la première fois sur les berges du Pô dans un roman intitulé le Fleuve Des Brumes (Agullo 2016) résumant à lui seul cette atmosphère particulière de la région d'Emilie-Romagne. Si on le compare souvent à son homologue français, le commissaire Maigret, Soneri possède davantage de similitudes avec Duca Lamberti, personnage emblématique de l'oeuvre de Georgio Scerbanenco pour lequel Valerio Varesi voue une grande estime, avec deux enquêteurs dotés d'un grand sens de la réflexion, voire même de l'introspection, jouant d'ailleurs un très grand rôle dans l'avancée de leurs investigations respectives. C'est souvent en parcourant les rues embrumées de Parme, que le commissaire Soneri distille ses pensées qu'il confie à sa compagne Angela ou à son collègue Nanetti en partageant quelques repas savoureux au Milord's tenu par son ami Alceste. On le voit, la série comporte quelques éléments récurrents dont l'auteur se garde bien d'abuser, afin d'éviter tout cliché en faisant en sorte de se renouveler constamment au gré de récits tout en nuance qui abordent fréquemment, sur un registre nostalgique, les événements qui ont marqué l'Italie contemporaine que ce soit la lutte des partisans contre le régime fasciste de l'époque avec le Fleuve Des Brumes (Agullo 2016), Les Ombres de Montelupo (Agullo 2018) et La Maison du Commandant (Agullo 2021) ou l'emprise de la mafia dont on découvre certains rouages économiques dans Les Mains Vides (Agullo 2019) ainsi que cette corruption endémique des instances dirigeantes que l'on perçoit dans La Pension de la Via Saffi (Agullo 2017). Mais quels que soient les thèmes abordés, ceux-ci s'inscrivent toujours dans un registre imprégné d'humanité avec toutes les failles que cela comporte en menant parfois aux crimes que le commissaire Soneri doit résoudre avec cette approche philosophique nous rappelant que son auteur, avant d'entamer son activité de journaliste à la Repubblica et de romancier, a également étudié la philosophie à l'université de Bologne dont on retrouve d'ailleurs quelques éléments savoureux aux connotations parfois mystiques que ce soit dans La Main de Dieu (Agullo 2022) ou Or, Encens Et Poussière (Agullo 2020). Si la série comporte actuellement 16 volumes avec un dernier ouvrage publié en Italie en 2021, Ce N'Est Qu'un Début, Commissaire Soneri fait figure de neuvième opus en prenant en compte le fait que les trois premières enquêtes du policier parmesan n'ont pas été traduites en français. Avec la photo du village de Manarola ornant la couverture de ce nouveau roman, on ne laisse planer aucun doute quant au fait qu'une partie de l'intrigue se déroulera du côté de la fameuse région de Cinque Terre.

Par une triste journée hivernale, le commissaire Soneri contemple la pluie qui s'abat sur la ville de Parme. Mais bien vite les affaires reprennent avec la découverte d'un homme qui s'est pendu dans un vieil hôtel abandonné. Dépourvu de pièce d'identité et d'argent, sa tenue élégante et la valise luxueuse que l'on retrouve non loin de lui ont de quoi interpeller le commissaire Soneri qui n'est pas bien certain qu'il s'agisse d'un suicide en dépit des constatations effectuées sur place. Mais ses réflexions tournent court avec l'annonce d'un meurtre à l'arme blanche. On identifie rapidement la victime qui était l'un des dirigeants du mouvement estudiantin qui avait agité Parme à la fin des années soixante. Démarre une enquête imprégnée de nostalgie qui va conduire le commissaire Soneri dans les environs des Apennins émiliens puis du côté de la mer, sur les berges de la Ligurie, non loin des célèbres villages des Cinque Terre.

Même si elle est anecdotique, l'apparition d'une Vespa Primera 125, découverte dans un camp de Roms, nous donne une idée de l'atmosphère de cette intrigue imprégnée d'une certaine mélancolie, ceci plus particulièrement avec les souvenirs de jeunesse d'un commissaire Soneri se remémorant ses virées en scooter du côté de la région de Cinque Terre. Une réminiscence prenant davantage d'essor avec cette enquête qui va le conduire sur les côtes de la Ligurie, durant la période hivernale, en s'éloignant du fameux circuit touristique des cinq villages que l'auteur se garde d'ailleurs bien de citer. Néanmoins, sans jouer sur ce registre touristique, on appréciera les pérégrinations du commissaire Soneri nous permettant d'avoir un autre regard sur cette contrée au charme chargé de spleen. Mais c'est bien évidement autour de la victime, Elmo Boseli, leader charismatique du mouvement étudiant et du 68 parmesan ainsi que de son entourage que l'on prend la pleine mesure d'une Italie qui n'a jamais soldé ses comptes. Il y a bien évidemment les récriminations de ses anciens camarades se désolant de la tournure politique d'un gouvernement Berlusconi faisant alliance avec les partis d'extrême-droite tout en regrettant une jeunesse qui a tourné le dos aux convictions de leurs parents tandis que les jeunes immigrés trouvent davantage de réconfort en intégrant les mouvances fascistes des supporters ultras. Au fil de ses investigations, le commissaire Soneri met donc en évidence cette amertume qui ronge les protagonistes et qui semble même rejaillir sur lui en prenant conscience que le drame se joue dans ce passage de témoin manqué entre deux générations qui ne se comprennent plus. Comme à l'accoutumée, on apprécie ce sens de la nuance qui caractérise l'écriture de Valerio Varesi qui, autour de ces thèmes sensibles, parvient à saisir parfaitement le climat politique, dans le sens large du terme, d'une Italie divisée ne parvenant pas à trouver le chemin de la réconciliation, bien au contraire, ce qui contraint le commissaire Soneri à "ramasser les morceaux" comme il l'évoque au terme d'une enquête pleine de désillusions.


Valerio Varesi : Ce N'Est Qu'Un Début Commissaire Soneri (E Solo L'Inizio, Commissario Soneri) Editions Agullo 2023. Traduit de l'italien par Florence Rigollet.

A lire en écoutant : Una Gionrnata al Mare de Paolo Conte. Album : Concerti (Live). Under exclusive license to Warner Italy. 1985 NAR International Srl.
Lien : http://www.monromannoiretbie..
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Héros des luttes sociales de la fin des années soixante, Elmo paye-t-il aujourd'hui son engagement politique virulent de ces années de plomb qui ont marqué durablement l'Italie ? Poignardé avec une rare violence devant sa maison de Parme, il pose un sérieux problème au commissaire Soneri, chargé de l'enquête. S'il apparaît rapidement que la victime s'était éloignée de la politique pour trouver un nouvel élan à sa vie, il semble que ses anciens amis de l'ultragauche violente l'aient récemment sollicité, en vain. La quête de la vérité s'annonce ardue.
Tout comme Montalbano (héros de Camilleri) le vieux commissaire Soneri porte sur la société italienne le même regard désabusé et cette enquête va le replonger dans ses souvenirs de jeunesse et ses espoirs déçus de changements politiques. Epicurien assumé, promeneur assidu dans une ville qu'il connait par coeur, Soneri prend son temps. Cette huitième enquête confirme tout le bien que l'on pensait de ce Maigret à l'italienne.
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L'hiver est déjà installé à Parme. "De sombres nuées avançaient dans le vent telles des crinières ébouriffées suspendues au dessus des toits." Il pleut des cordes, torrents dans les rues, bourrasques.
Cette arrivée en Emilie Romagne n'est pas très réjouissante mais qu'importe. Rien ne peut gâcher mes retrouvailles tant attendues avec le commissaire Soneri. Même si cette météo peu clémente le met en rogne, j'aime ce flic. J'aime sa façon de prendre les chemins de traverse pour résoudre une enquête. J'aime son côté bon vivant, son goût pour le vin, la nourriture. Et j'aime sa relation avec Angela faite de nécessité et d'indépendance.

Ce dernier opus est plein de mélancolie et de désenchantement. Un jeune Roumain s'est suicidé. Qu'est ce qui l'y a poussé?. Mais très vite un autre décès va plonger Soneri dans le passé pas si lointain de la fin des années 60, début des années 70. Elmo Boselli, ancien leader d'un mouvement d'extrême gauche, charismatique et séducteur est retrouvé assassiné de vingt trois coups de couteau.
De Parme, aux montagnes des Appenins et jusqu'aux villages des cinq terres sur la mer de Ligurie, Soneri va rencontrer d'anciens militants, leurs familles et des personnes les ayant cotoyés. Nous sommes plongés dans les luttes internes des mouvements de gauche de l'époque. Tous se questionnent sur les limites de leurs idéaux. Tableau désenchanté d'une époque de luttes politiques où peu à peu l'engagement collectif s'est fissuré ouvrant la porte à l'individualisme. La montée en puissance de l'extrême droite et de la société de consommation a fini par briser les rêves et les espoirs de cette génération.

C'est auprès d'Angela que Soneri se ressource, c'est en lui racontant, en lui livrant ses doutes qu'il avance dans l'enquête. Alors il l'emmene avec lui au bord de la mer, dans les montagnes. Petits moments intimes volés au quotidien sordide. Les descriptions de paysages sont magnifiques. Elles nous enveloppent dans un cocon nécessaire pour se mettre à distance de la dureté de l'enquête.

J' aimerais déguster avec eux des annelis au bouillon avec un verre de vin.
J'aimerais être dans leur voiture, partager avec eux ce cocon douillet dans la nuit noire, direction la mer!
J'aimerais participer avec eux, comme avec mes amis, à cette discussion:
" - On a perdu, on doit l'admettre, s'épancha tout à coup Soneri. Culturellement, je veux dire.C'est un échec.
- On a trop fait confiance à nos idées, observa Angela. Croire que les gens sont disposés à devenir meilleurs est la plus grosse connerie qu'on puisse imaginer. Comme de refuser d'admettre que les instincts sont plus puissants que tout notre arsenal culturel. La majorité des individus ne pense qu'au sexe, à la bouffe et au désir de domination. Biologie pure et simple, comme pour les autres animaux. Si on en avait pris acte, on ne se serait pas obstinés à prêcher. Rester du côté des idées, ça veut dire vivre avec la rage..."

En refermant ce livre, je suis moins pessimiste qu'Angela et comme Soneri, malgré les désillusions je ne me résigne pas car " C'est notre monde, le seul que nous ayons. C'est pour cela qu'on ne doit pas le lâcher."


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critiques presse (5)
Actualitte
16 février 2024
La pluie qui tombe sur Parme a rendu le Commissaire Soneri, comme d’habitude, d’une mauvaise humeur prête à se transformer en ostensible agacement à la moindre occasion, y compris la plus bénigne...
Lire la critique sur le site : Actualitte
SudOuestPresse
17 juillet 2023
On est frappé par la mélancolie qui imprègne l’œuvre, pas le « langoureux vertige » baudelairien, mais la face médicale d’un signifiant plein d’un jus de bile noire.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
Bibliobs
11 juillet 2023
Parme sous la pluie, c’est déjà une invitation au voyage, au mystère, à l’ambiance douce-amère des seize romans de Valerio Varesi.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeMonde
26 juin 2023
Dans ce huitième opus de la série, Valerio Varesi ramène son célèbre policier cérébral et mélancolique au début des années de plomb, période qui hante encore l’Italie. Entre deux descriptions de paysages époustouflants et de savoureux repas locaux, l’auteur règle quelques comptes avec une société italienne livrée à la désillusion et aux passions tristes d’une extrême droite en plein essor.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LePoint
05 juin 2023
Dans la huitième enquête du vieux flic parmesan créé par Valerio Varesi, les boomers passent à table, avec une nette préférence pour les pâtes au bouillon.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Le surnom raviva chez le commissaire un souvenir aussi fort qu’un réflexe conditionné, tout comme la vision de la Vespa quelques heures auparavant. Guglielmo Boselli, dit Elmo, un des leaders du Mouvement Étudiant et du 68 parmesan. Un chef de meute, un type qui enflammait les foules pendant les assemblées, dans les cortèges de tête et lors des affrontements avec les flics, ou les fascistes - qui, à l’époque, étaient considérés comme du pareil au même. (p. 21-22)
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- Elles le sont toutes [des enquêtes de merde], susurra-t-elle. C’est le contact avec la mort qui nous fait mal.
- Laisse tomber…, murmura Soneri en secouant obstinément la tête. Les morts ne sont pas toutes égales. Buter un délinquant, ce n’est pas comme égorger une vieille ou étrangler sa femme. Quoi qu’on en pense, Boselli était un symbole…
- Alors le problème n’est pas tant la mort des autres, mais la part de nous-même qui meurt avec eux, nota Angela. Aujourd’hui tu t’es rendu compte que le reflet qu’Elmo te renvoyait s’est envolé. C’est ça qui te fait mal. (p. 47)
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Les dépressifs aiment le spectacle de la pluie. Le commissaire Soneri ne savait plus où il l'avait lu et fut rassuré de constater que lui ne l'était pas du tout. D'une sale humeur, peut-être, mais dépressif, certainement pas. Toute cette pluie s'agitant dans un vent capricieux, les rues réduites à des torrents, les façades sombres et trempées, les chauffeurs impuissants dans les embouteillages se défoulant à coups de klaxon l'avaient tellement foutu en rogne qu'il avait décidé de prendre des dispositions. Tout d'abord, éviter les réunions du questeur, ensuite, et de manière générale, rester à distance. Enfin, se trouver un peu de distraction. (p. 9)
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En regardant une nouvelle fois le mort, le commissaire s’aperçut avec angoisse qu’il exerçait sur lui une fascination désagréable. Ce n’était pas la première fois que la part de mystère que se trimballent les morts lui faisait cet effet, mais pas avec autant d’intensité. Était-ce à cause de son aspect insolite ? Il n’avait jamais vu de suicidé aussi bien habillé. Veste, pantalon, chaussures… Le tout, de marque. Et puis sa mort semblait le fruit d’une impeccable mise en scène de plateau de cinéma. Il y manquait cette négligence qui va toujours de pair avec le désespoir et rend crédible ce genre d’adieu. Le malheureux avait à ses côtés une valise Vuitton sur laquelle il avait pris soin de replier son manteau, et devant lui, inclinée de façon à ce qu’il puisse la voir avant de mourir, une icône de la Vierge éclairée par un cierge réduit dorénavant à un grumeau de cire.
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— Vous voulez savoir quoi ?
— Tout ce qui pourrait me servir à comprendre, répondit simplement le commissaire. Vous vous expliquez ce qui s’est passé ?
— On ne s’explique rien du tout, répondit Gotti.
— Comptes à régler ? Fascistes ? Rivalités ? insista Soneri machinalement en remâchant les mêmes hypothèses.
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Vidéo de Valerio Varesi
À l'occasion de la 20ème édition du festival "Quais du Polar" à Lyon, Valerio Varesi vous présente son ouvrage "La stratégie du lézard" aux éditions Agullo.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/3083708/valerio-varesi-la-strategie-du-lezard
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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