« pourquoi lis-tu mon livre ? »
Parce que j'étudie les métiers du livres et que je suis perdue.
Parce que je travaille en bibliothèque et que je suis perdue.
Nous sommes encore contemporains, et tes mots me plaisent, je vais les lire jusqu'à plus soif…
« tu te souviens de certains livres que tu as lu. (…) de tous les livres qui ont marqué ton existence, tu connais la forme, le poids, l'épaisseur et le parfum ».
Ce «
crépuscule des bibliothèques » se hisse sans peine aux rangs de ceux la.
Ceux qui, au coeur de ma bibliothèque me rassurent, que je reprends quand je doute, quand je ne sais plus bien pourquoi je me suis retrouvée à travailler sur des fenêtres de papier que tout le monde veut voir disparaitre.
Ce livre ré-alimente mes espoirs pour la survie même secrète, même confidentielle, de mes chers, si chers ouvrages.
C'est très égoïste de réagir ainsi mais pour moi ce livre est épidermique.
J'en suis tombée amoureuse, pour son début sur les collections personnelles de chacun, pour son corps sur la numérisation et son refus (qui n'a jamais cru exploser face à un intranet récalcitrant refusant de livrer les secrets du Réseau Externe ne peut pas pleinement compatir avec les déboires de notre bibliothécaire excédé). Pour sa fin pleine de vie.
Je l'aime pour l'écho qu'il m'offre… et aussi parce que c'est rassurant de savoir que quelqu'un a les mêmes habitudes que soi.
Je ne sais pas qui est ce
Virgile, je ne sais rien de plus que ce livre acheté d'occasion a Gibert Joseph. Je ne sais pas à quel point je suis d'accord avec lui, mais du haut de mes doutes, je ne peux que le remercier du plus profond de mon coeur ! j'avais besoin de ses mots à poser sur ce que je crois. Et ils y ont collé à merveille. Bien sur je ne suis moi aussi qu'une bloggeuse qui écrivaille son avis. Je n'ai pas de lettres de noblesses pour l'appuyer, je n'ai pas grand chose d'autre qu'un sentiment.
C'est pourquoi,
Virgile, je relirai ton livre.
Nous discuterons encore.