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EAN : 9782710367086
128 pages
La Table ronde (20/01/2011)
3.63/5   67 notes
Résumé :
Un détective privé dont les affaires ne marcheraient pas très fort : c'est ainsi que Frédéric Berthet présente le héros de Daimler s'en va. Un héros, ce Raphaël Daimler, dit Raph ? Plutôt un anti-héros. Il tombe amoureux, se fait larguer, consulte Uri Geller qui se propose de tordre une fourchette, un psy qui lui vole les photos de l'aimée. Daimler s'imagine en chien de garde, rêve qu'il est poursuivi par un oeuf au plat géant, se prend pour l'abbé Faria du Comte de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Il est question d'un type qui est parti pour Babylone. Un endroit où il paraît qu'on ne vieillit plus. le type s'appelait Daimler. “Pourquoi Daimler, qui savait habiter le monde de manière si poétique, si subtilement décalée, est-il parti ?”
« To be or not to be » , toute la question est là disait le grand dramaturge anglais.
Et pourquoi décide-t-on un jour « to...not to be »?

Il était à côté de la caisse de la librairie, tout petit avec un petit post-It collé dessus “pépite”.....j'ai pas résisté....pépite je n'en sais rien, mais intéressant, même très intéressant, oui. Loufoque, triste, déroutant, un point de vue décalé sur la Vie, d'un auteur disparu en 2003. Un livre publié en 1988 et qui vient d'être réédité.

“.....mourir était devenu pour lui la dernière aventure qu'il ait à sa disposition.”
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«  Ralph était comme les chats qui, sautant des gouttières, retombent toujours sur leurs pattes.
Seulement , les gouttières étaient de plus en plus hautes..... »
Extrait de ce petit livre si déroutant , conte fantastique, hallucinations répétées, rêves épars et rencontres impossibles .....Je ne sais pas...
S'y côtoient la loufoquerie et le cocasse, le désespoir le plus absolu, la tristesse et la gravité...
Difficile de résumer et d'expliquer ce journal restreint d'un homme destiné à partir vers Babylone ....à se donner la Mort ...

Le lecteur est confronté à des paragraphes épars où Raphaël Daimler dit Ralph , une espèce de anti - héros se fait larguer par son amie partie vivre aux Barbades, à une longue lettre cocasse et posthume , à un rêve où le protagoniste est poursuivi par un oeuf au plat géant ?

Il est amer, doute, fait passer une annonce dans Le Figaro. ne reçoit aucune réponse.
Il rôde, tient des propos romantiques et cherche des idées ...
Daimler ressemble à un détective privé dont les affaires ne marcheraient pas très fort....


C'est le portrait d'un jeune homme fantasque qui dresse l'inventaire des idées qui lui viennent :
Faire du canoë - kayak?
Écrire un scénario?
Écrire un article sur un sujet jamais traité encore ?
Ouvrage détonnant , étonnant, celui d'une marche vers la Mort qui donnerait un coup de pied bien senti à une petite vie étriquée et conventionnelle ? le parcours de la vie d'un homme désabusé décidé à mourir ?
Pourquoi Daimler est - il parti ?
C'est brillant et émouvant , loufoque , poignant si l'on y songe , poli et absurde , la politesse du désespoir ..
Daimler s'en est allé pour considérer notre pauvre Monde d'un peu plus ....haut .

L'auteur s'est donné la mort en 2003 ...Le livre a été écrit en 1988, récemment réédité ...

Je remercie beaucoup Idil de son envoi , drôle de livre dont j'ai eu beaucoup de difficultés à parler , une curiosité ?








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"Daimler s'en va" de Frédéric Berthet est un petit roman narratif en trois parties, un petit roman où se côtoient étrangement humour et désespoir, gravité et légèreté.

Écrite sous forme de fragments épars (dont certains ne font qu'une ligne), sans liens apparents entre eux, la première partie nous présente Raphael Daimler, dit Raph. Un personnage désemparé. Depuis que son amie l'a quitté pour aller vivre aux Barbades anglaises dans les Caraïbes, il ne sait plus très bien où il va, il se perd dans ses errances, ses doutes, ses réflexions souvent inabouties.
La seconde partie nous emmène vers une maison de campagne où se trouvent un certain Charlie Bonneval et sa famille. Charlie est le meilleur ami de Raph. Il reçoit un jour une lettre de son ami qui lui annonce son départ, son suicide.
Dans la troisième partie enfin, c'est encore Charlie qui s'exprime en s'adressant à son ami défunt au travers d'un enregistrement qu'il fait sur un magnétophone, dans un lieu bien particulier qu'ils fréquentaient ensemble lorsqu'ils étaient jeunes : le gymnase de l'École normale supérieure. Dans cet enregistrement, il rend hommage à son ami défunt en rappelant ce qu'il fut avant tout : un homme qui ne supportait pas la fatalité.

Sans progression linéaire du récit, "Daimler s'en va" est un livre assez particulier. Comme dans un entre-deux, c'est une histoire assez triste sur le fond mais qui dans le style est assez drôle, d'un humour très subtile, tout en retenue :

"Daimler a repéré, dans l'immeuble d'en face, une fille, qui passe et repasse devant une fenêtre (tout habillée). Daimler, quant à lui, est penché à sa propre fenêtre et tient à la main une poêle dans laquelle il vient de faire sauter quelques petites pommes de terre, taillées en cube. Il en lance quelques-unes pour essayer d'attirer l'attention de la fille. Il rêve d'avoir son téléphone, de l'appeler et de lui dire, sur un ton excédé: "Écoutez, ça fait un quart d'heure que je vous lance des petites pommes de terre sautées, et..." (p.22)

ou encore ce fragment page 44 : "Tu parles", songe Daimler, dans son lit, à cinq heures du matin".

Grâce à son style et sa forme assez inédits, on peut lire ce petit roman rapidement ou le faire en plusieurs fois, par de petits extraits, par petites touches.
Je me suis pris à sourire, à m'émouvoir de ce récit, à relire de nombreux passages de ce roman vraiment tout particulier, assez déconcertant dans le très bon sens du terme, que j'ai trouvé, une fois terminé, indéfinissablement beau, émouvant, intelligent.
Un vrai coup de coeur.
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Frédéric Berthet s'en est allé le jour de Noël, en 2003, de façon trop rapide, comme son personnage Daimler.

«Daimler est assis sur une chaise au milieu d'une pièce. Un rayon de soleil se promène sur le parquet. le silence est complet. Daimler ressemble à un détective privé dont les affaires ne marcheraient pas très fort.»

Premier roman de l'auteur publié en 1988 par Gallimard et réédité par La Table ronde, ce portrait d'un jeune homme fantasque et désespéré est un livre poignant, l'air de rien, et trop rapidement lu.

Daimler a un chagrin d'amour ; la femme qu'il aimait est partie pour les Barbades britanniques. Pour la reconquérir ou l'oublier, il consulte Uri Geller, puis un psychiatre aussi perdu que lui qui lui subtilise les photos de cette femme. Daimler souffre d'insomnies et de l'ennui de la vie, alors il imagine des moments déconcertants, brillants et fugaces, des fulgurances de génie dans une existence morne, et envisage sa fin avec désinvolture, si ce n'est pour cette lettre adressée à son ami Bonneval.

«Daimler se fait apporter un cognac durement millésimé. le temps, réfléchit-il, est une mouche posée sur le dos de ma main. Et que je chasse avec la plus grande nonchalance possible, ajoute-t-il.»

Daimler veut en finir mais il a l'élégance de ne pas nous encombrer d'un désespoir tragique, habillant ses fêlures de légèreté et d'humour saugrenu.

«Daimler a toute une théorie selon laquelle, aujourd'hui, les vrais romantiques sont obligés de passer pour des gens cyniques. Il refuse de s'expliquer, quand on le lui demande.»

On s'enivre en souriant de ces fragments mordants et désabusés de la vie de Daimler, ivresse mélancolique d'une légèreté essentielle.

«Daimler dresse l'inventaire des idées qui lui sont venues depuis une semaine :
- Faire du canoë-kayak («?», a noté Daimler).
- Écrire un scenario où il serait question d'une femme fatale. « Ah non, non, je ne pense pas » est, dans le scenario, la première réplique de la femme fatale (le héros pâlit), qui secoue la tête d'une façon à la fois négative, capricieuse et obstinée («ce qui va ensemble», ajoute Daimler en marge).
- Donner une conférence sur le thème des anges selon Grégoire de Nysse («sexués, mais sans sexualité», a résumé Daimler).
- Téléphoner à sa grand-mère (maternelle).
- Écrire un article sur une question qui n'a jamais été traitée : la façon dont Puccini et Massenet ont abordé contradictoirement, dans leurs opéras tirés du livre, le personnage de Manon Lescaut («coupable ? innocente ?» continue à se demander, bêtement, Daimler).
- Ne plus voir personne et se retirer en Bretagne, pour y poser des casiers à langoustes.
- Devenir grand reporter et partir dans des endroits dangereux, sous les bombes.
- Garder son calme.
Ayant terminé l'inventaire, Daimler, paniqué, téléphone à sa grand-mère, pour prendre de ses nouvelles.»

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Bizarrerie littéraire de 120 pages datée de 1988. Livre mince, drôle et désespérant. Fantaisie à laquelle tu ne comprends pas grand chose mais terriblement entêtante.

Daimler est aussi déconcertant que Bartleby, aussi élégant que Gatsby, aussi rêveur que le privé à Babylone de Bratigan. Daimler s'en va parce que «Mourir était pour lui la dernière aventure qu'il ait à sa disposition.»

Voilà.. si vous arrivez à vous faire un avis avec ce que je viens d'écrire vous êtes à point pour lire l'unique roman de Frédéric Berthet.
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critiques presse (2)
Lexpress
13 août 2018
Ce bref roman est à la fois le Journal d'une folie et un pied de nez à la petite vie bourgeoise conventionnelle. Le tout est décousu, émouvant, brillant, parfois agaçant à force de virtuosité.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Bibliobs
13 août 2018
Publié en 1988, «Daimler s'en va» est l'unique roman de Frédéric Berthet, écrivain dandy disparu en 2003. On le sait, l'humour est la politesse du désespoir. Ce livre, micro-chef-d'œuvre secret, érige l'adage au rang des beaux-arts.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Tu comprends, dissertait-il, il faut avoir une notion précise de la relativité des choses. La relativité des choses est immense. Tout est totalement relatif- fortune, beauté, échec, succès désastre ...- Tout est relatif à un point qui est complètement dingue. Complètement .....tu disais comment déjà ?....
-Insortable ?
-Voilà triomphait Raph, insortable. Tout est relatif à un point complètement insortable......
Et c’est bien la raison , concluait-il sans transition, pour laquelle il faut sans cesse se placer du point de vue de l’absolu pour tenir le coup et ne pas se faire avoir.
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la solitude des grandes villes aux dernières heures de la nuit est si régulière qu'on la croirait préméditée. [...]
Mourir était devenu pour lui la seule aventure qu'il ait à sa disposition. [...]
Il regarde les objets qui l'entourent et l'entoureront encore s'il meurt à l'instant. Il supprime les rares indices pouvant prêter à interprétation. Il regarde les livres (n'en laisser aucun ouvert, toute page pourrait devenir compromettante), il regarde les clés de voiture, il regarde le téléphone. C'est un téléphone superbe et son clavier donne envie d'appeler. Peut-être donne-t-il aussi envie de répondre.
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«  Tu comprends, dissertait - il, il faut avoir une notion précise de la relativité des choses.Tout est totalement relatif—-fortune, beauté , échec, succès , désastre .....
Tout est relatif à un point qui est complètement dingue.....
Complétement ......tu disais comment , déjà ? »
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Et la seconde chose que je tiens à signaler, maintenant que ma colère noire est passée, c’est que ce que vous êtes en train de lire (mes très chers frères, mes très chères sœurs) a été enregistré sur un magnétophone portatif japonais, posé sur un plancher poussiéreux, dans les dernières journées d’un mois de juillet qui, franchement, ne donne à personne envie de rester à Paris. Nous sommes aujourd’hui le 27 juillet 1982, et j’espère que ça ne posera pas trop de problèmes quand le moment sera venu, et il viendra un jour ou l’autre, de transcrire tout cela. Je viens de passer l’après-midi dans ce gymnase étouffant et minable de l’École normale supérieure, à travailler ma seconde balle de service et à m’anesthésier au son du rebond sur le parquet peint en vert. Ce court de tennis est le pire que j’aie jamais vu. Il sert aussi de terrain de basket et de volley-ball, et il est bordé de piliers dans les couloirs de double, contre lesquels des dizaines de personnes se sont assommées. De toute façon, c’était bien simple, quand j’étais élève dans cette foutue école, il suffisait qu’on voie passer une civière, et on pensait : le pilier. Les cordes qui pendent aux agrès, au fond de la salle, donnent une assez bonne image de mon état d’esprit, après trois paniers. Et pour qui ne s’est jamais livré à ce genre d’exercice, nom d’une pipe, je répète que « faire un panier » consiste à poser à côté de soi une grande corbeille pleine de balles usagées, les envoyer l’une après l’autre de l’autre côté du filet, et, une fois la corbeille vidée, aller les ramasser pour recommencer. Ce qui n’a pas l’air, à première vue, très exaltant, mais peut le devenir, dans certaines conditions. Et que toutes ces conditions (ou, pour être plus précis, pratiquement aucune! ne soient pas réunies ici ne change pas grand-chose à l’affaire.
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Quand il avait une quinzaine d'années, Daimler écrivait des poèmes, en octosyllabes, où il était question d'envols de corbeaux au-dessus des terres labourées, d'odeurs citronnées, de parfum capiteux et de femmes alanguies. Il se dit qu'il devrait s'y remettre. Ce qui donne :

OVER
Rio Bravo appelle Tango II
Crapaud IV appelle Tango, bon sang
Coyote hurlant appelle Tango malade
Over.

A part le fait qu'il soit passé au vers libre, son état d'esprit a changé. L'inspiration ne se commande pas.
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Video de Frédéric Berthet (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frédéric Berthet
« Il va falloir s'y habituer, mais quand même ça fait bizarre. […] Dix ans déjà que Frédéric Berthet est mort. On l'avait retrouvé chez lui, entre Noël et le jour de l'an. […] Ce normalien n'avait pas le profil de la rue d'Ulm. Il aimait Salinger et le champagne, la pêche à la mouche, le tennis et Kafka. Il avait été conseiller culturel à New York, le seul travail qu'il ait jamais eu. Son métier était écrivain, mais comme écrivain n'est pas un métier, il ne pouvait pas s'en tirer. […] Il avait cru que l'alcool serait son compagnon de route. Il fut son ennemi. « Écrire : se sortir de l'eau soi-même en se tirant par les cheveux. » Il se noya dans le whisky et le vin blanc. Il était pourri de talent. Ses incertitudes l'asphyxiaient. […] Ses livres continuent à clignoter, comme ces étoiles dont la lumière nous parvient encore après qu'elles sont éteintes. […] […] Ceux qui restent ont toujours tort. « Yep ! », aurait fait Frédéric, avec ce petit rire qui n'était qu'à lui. » (Éric Neuhoff, Deux ou trois leçons de snobisme, Éditions Écriture, 2016)
« […] Comment il avait écrit son deuxième livre, il l'ignorait encore. Il avait eu le choix entre terminer le troisième et se tirer une balle dans la tête. Quant au quatrième, on avait commencé à considérer qu'il en écrirait même un cinquième : s'il était toujours là, c'est qu'il tenait le coup. […]  […] Il savait bien que tout ce que la littérature lui prenait, elle était forcée de le lui rendre de temps en temps. […] » (Un point de vue divin)
« […] Distraction ? Fatigue ? Devait-il tenter de se justifier ? Écrire un éloge de la distraction ? Une apologie de la fatigue ? Ha ha ! Il ne pouvait plus écrire, justement ! Depuis trois mois ! L'écrivain s'était taillé, l'avait abandonné ! Oh, je sais, ajoutait Trimbert sentencieux, ces périodes sont imprévisibles, comme des accès de malaria, et il le pensait avec conviction, c'était une loi de l'existence, encore que chaque accès le laissât pantelant. « Dans la maladie, la santé se repose » c'était le plus joli, le plus sympathique, le plus profond dicton qu'il eût à sa disposition. Peut-être fallait-il ficher la paix à l'écrivain, de temps en temps. Soit. Peut-être l'écrivain pouvait-il partir en permission. Se faire porter pâle. Demander un mot d'absence à ses parents. Oui, exactement : à ses parents. Pauvre type. […] » (Hors-piste)
de Frédéric Berthet (1954-2003), « cinq libres ont été publiés de son vivant, en l'espace de dix années. […] En 1993 paraissent simultanément Felicidad, second recueil de nouvelles (le bandeau de la collection L'Infini précise : « Nouvelles du front » […], qui suscite dans la presse une vague d'interrogations […].
0:04 - Felicidad
Pas là: 0:37 - 1er extrait 1:53 - 2e extrait
3:29 - Beaucoup d'autres endroits 4:30 - Générique
Référence bibliographique : Frédéric Berthet, Felicidad, Éditions Gallimard, 1993
Image d'illustration : https://www.telerama.fr/livre/l-ami-berthet-retrouve,65450.php
Bande sonore originale : Carlos Viola - Letter From A Friend
Site : https://thegamekitchen.bandcamp.com/track/letter-from-a-friend
#FrédéricBerthet #Felicidad #LittératureFrançaise
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