Et j'irai loin, bien loin

La question de l'accueil des migrants est en train d'être explorée par la littérature jeunesse, comme si cette actualité ne devenait compréhensible que par le ressort de l'empathie et de l'implication individuelle par la fiction. On retrouve ici le style de Christophe Léon, des mots justes et percutants pour décrire une réalité simple de façon sensible et attachante. le lecteur ressort de cet ouvrage en se forgeant une idée simple : Un accueil plus digne des migrants est nécessaire et ceci peut être facile à mettre en place si chacun réveillait son esprit de solidarité.
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Comme tous les ans, Ernest et ses parents partent pour les vacances dans la maison familiale dans le Nord de la France. Rien de bien folichon, sans surprise, leur vie est linéaire et ennuyeuse ! Mais cet été ne va pas être comme les autres, une fille de l'âge d'Ernest et son père occupent les lieux. Ils sont afghans, sans papiers et sont arrivés difficilement jusqu'ici, mais leur périple n'est pas terminé car ils souhaitent rejoindre l'Angleterre. le père d'Arezu est malade et ne peut pour l'instant continuer le voyage. Autant dire que la petite famille parisienne est étonnée de voir ces intrus chez eux. Mais contre toute attente ils ne vont pas rester indifférents et sont prêt à les aider.

L'histoire d'Arezu et son père est vraiment touchante, en quête de paix, de sécurité, de liberté et de solidité ils traversent beaucoup de tempêtes, leur lien est beau et fort. La famille parisienne l'est aussi car elle parvient à sortir de sa zone de confort pour tendre la main à l'autre.

Malgré cela je suis complètement passé à côté du livre. le style m'a laissé perplexe. Je trouve que l'auteur utilise beaucoup de violences dans le fond et la forme. Certes c'est pour faire comprendre celles que subissent ces hommes, ces femmes et ces enfants qui fuient leur pays vers un avenir plus serein mais c'est un peu too much. le contenu est déjà difficile, est-ce utile d'en rajouter ? Les deux cousins m'ont mise mal à l'aise, je trouve cette méchanceté gratuite un peu facile.

Et pourtant je l'ai fini ! Christophe Léon a donc réussi à me tenir jusqu'au bout, peut-être avec son histoire d'amour too much aussi mais qui donne un peu de lumière !
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Ce court roman, découvert lors de la journée professionnelle de la Fête du Livre Jeunesse de Villeurbanne cette année, où l'auteur était présent, est aussi rapide à lire que percutant dans son propos. le drame que vivent les migrants n'est jamais aussi réel que lorsqu'il frappe à notre porte, littéralement. Ce thème n'est pas sans me rappeler le formidable roman graphique "Ma vie extraordinaire" de Johan Unenge , lu il y a 5 ans mais toujours terriblement d'actualité.

Ces ouvrages accessibles à un assez jeune public permettent bien évidemment de les conduire ou de les accompagner dans leurs réflexions face aux phénomènes migratoires qui surgissent jour après jour dans notre quotidien. Ces personnes qui squattent des bâtiments abandonnés, colonisent des zones délaissées de nos villes ou font la manche aux feux tricolores, qui sont-ils, que ressentent-ils, que fuient-ils et vers quoi courrent-ils ?

Durant notre lecture, nous suivons Ernest dans cette découverte de l'autre (qu'il soit étranger, femme ou parent) qui le chamboule et lui change son regard, probablement pour longtemps. La plume est vive, tantôt drôle, tantôt grinçante, mais toujours juste. Il est accessible dès le début du collège et touchera même les lecteurs plus âgés, sans aucun doute.
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Comme chaque été, Ernest part dans la maison familiale dans le nord avec ses parents. Surprise à leur arrivée ils découvrent Arezu et son père, malade. Ces migrants afghans veulent partir en Angleterre. A la surprise d'Ernest ses parents vont aider cette famille.

L'histoire commence presque simplement mais petit à petit les liens qui se tissent entre ces deux familles touchent le lecteur. Les a priori s'effacent un peu, l'horreur de la guerre et la vie des migrants sont montrées sous un autre angle. Christophe Léon montre avec pudeur une situation intolérable qui permettra peut-être aux jeunes lecteurs de regarder notre monde avec d'autres yeux sur la condition de vie des migrants. Une lecture qui reste en mémoire.

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