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Jérôme Vérain (Éditeur scientifique)
EAN : 9782842053697
131 pages
1001 Nuits (01/11/1998)
3.96/5   13 notes
Résumé :
Henri Laporte (1895-1982) fut l'un de ces jeunes « poilus » anonymes qui partirent, par millions, refouler les « Tudesques ». Il rêvait de cavalerie : ce furent les tranchées d'Argonne, le front de Champagne, Verdun et la Somme. C'est bien des années plus tard qu'il se décida à transcrire, pour lui-même et pour sa famille, ses carnets de guerre.
Ce Journal, document inédit, constitue un témoignage direct et précis, sans amertume ni forfanterie, sur la violenc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Il s'agit ici d'un journal, tenu par l'auteur du 26 août 1914 jusqu'au 13 avril 1916. Il s'y ajoute des souvenirs, mais la guerre sur le front est terminée pour Henri Laporte, qui le 15 août 1917 est déclaré "inapte aux armées".
Ce jeune homme, originaire de l'Aisne, obligé de fuir sa région face à l'invasion allemande, s'était engagé alors qu'il n'avait pas encore 20 ans. Il part au combat en 1915, connait d'abord les tranchées de l'Argonne, le front de Champagne (1915/1916), Verdun (1916), le front de Lorraine (1916), les tranchées de la Somme (octobre 1916)... où il est blessé...
Ce récit ne nous épargne rien, la violence des combats, les tranchées, les poux, les rats, les cadavres, l'eau, la boue, une épidémie de typhoïde, l'approvisionnement dans les tranchées, quelques bons moments de camaraderie et d'insouciance lors des séjours à l'arrière du front... jusqu'à sa blessure, son séjour à l'hôpital et sa démobilisation.
Un journal précis, tenu sans haine ni esprit revanchard, qui est fidèle à la mentalité générale des personnes vivants à cette époque, faisant leur devoir pour défendre leur patrie et leur liberté.
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Ce livre est le témoignage d'Henri LAPORTE, un survivant de la Grande Guerre. Il l'a écrit après la guerre. Il raconte ce qu'il a fait; ses conditions de vie, les batailles. En ce qui me concerne, je n'ai pas trop aimé ce livre parce que aucun moment m'a marqué. Je n'ai pas été surpris puisque j'ai déjà étudié cela en histoire et en français.
Pour finir j'aurai préféré qu'il y ai plus de surprise, plus de détails sur les conditions de vie des soldats.
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J'ai beaucoup aimé ce livre surtout pour le côté froid que donne l'auteur dans le sens où on a l'impression qu'il est spectateur de sa vie et pas acteur
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le 20 février 1916, il y eut alerte, et après que tous furent équipés et eurent reçu la distribution de vivres et munitions, nous nous mîmes en marche. En cours de route, nous apprîmes que "ça chauffait dur" du côté de Verdun. En effet, le 21 février exactement, une tourmente terrible se déchaîna dans le secteur de Verdun. L'état-major allemand, ayant résolu d'en finir avec l'armée française, voulait s'emparer de cette ville.
C'était la grande bataille de Verdun qui commençait.
Après trois jours et trois nuits de marches forcées sous la pluie et la neige, nous arrêtant seulement pour manger, nous y entrâmes le 25 février. Le sol était gelé et glissant, la neige tombait toujours. La ville était bombardée : c'étaient des éclatements d'obus, des incendies un peu partout. Notre dernière étape avait été dure : nous avions marché sans arrêt pendant vingt-quatre heures. Il était minuit quand nous abordâmes les portes de la ville.
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26 août 1914. Il était sept heures du soir. Je terminais ma promenade dans les rues d'Hirson, lorsque mon attention fut attirée par un important rassemblement devant l'hôtel de ville : des gens qui sans doute étaient là pour recueillir les quelques nouvelles du front des armées. Me joignant à la foule, je lus, affiché sur un mur des bâtiments, que notre armée, prenait partout l'offensive. Quoique un peu rassuré, je n'attachai pas trop d'importance à cette brève déclaration, en raison des bruits contradictoires rapportés par les premiers réfugiés. Et pourtant, nous étions tous pleins de confiance.
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Le premier départ de volontaires pour le front, dont je faisais partie, eut lieu au début d'avril. (1915) Je venais d'obtenir le grade de caporal. J'en étais tout fier. Il ne me restait plus qu'à m'en rendre digne là-bas, où l'on attendait des renforts.
Nous quittâmes Quimper le 10 avril, à cent cinquante jeunes soldats du 151e. Avant de partir vers la gare, notre capitaine, que nous regrettions, nous traça en un bref discours les faits d'armes de nos anciens. Il nous dit combien il était fier de ses jeunes soldats de vingt ans qu'il aimait comme ses propres enfants, et qui sauraient (il n'en doutait pas) accomplir tout leur devoir sur les champs de bataille.
Mes camarades et moi avions les larmes aux yeux, émus et attendris par les paroles si bienveillantes et si réconfortantes de ce vieux soldat.
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Un après-midi, le Théâtre-Français de Bordeaux jouait Hamlet. Avec deux de mes camarades, nous nous présentâmes pour voir cette pièce. La direction du théâtre nous fit placer dans des fauteuils réservés aux blessés et, sans bourse délier, nous assistâmes à ce merveilleux spectacle.
Nous étions bien heureux ce jour-là. La vie avait du bon, mais cela ne pouvait bien entendu durer.
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