AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782260022022
196 pages
Julliard (21/08/2014)
3.51/5   219 notes
Résumé :
Lia vient d'avoir vingt ans. À la mort de son arrière-grand-mère, elle se retrouve dans sa maison de famille, dans les Landes, avec sa mère, sa grand-mère et la meilleure amie de la défunte. Durant ces quelques jours de funérailles, de deuil et d'intimité partagée, vient le moment d'échanger ses souvenirs, mais aussi de mettre de l'ordre dans les affaires de l'aïeule. Lia découvre à cette occasion des carnets de notes et des lettres soigneusement consignés dans une ... >Voir plus
Que lire après Le Cercle des femmesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (81) Voir plus Ajouter une critique
3,51

sur 219 notes
Un joli livre touchant et sensible sur les constellations familiales où les secrets de famille peuvent devenir très toxiques et conduire à une répétition chronique et maladives des erreurs passées...

Lia est l'arrière petite fille d'Alice qui vient de décéder. Elle cherche à comprendre qui était vraiment cette arrière grand mère. Elle trefouille le passé avec l'aide de sa grand mère et de sa mère. Ce qu'elle découvrira lui fera froid dans le dos et lui procurera une peur effroyable de continuer sur les chemins de la généalogie et de la fatalité. Car c'est bien de cela qu'il est question quand le cercle des femmes se racontent et font entrapercevoir leurs vies parsemées des peurs qui remontent à loin...

Lia parviendra t-elle à rompre le cercle maudit par sa seule clairvoyance ? Suffit-il d'éclaircir les zones d'ombre pour se donner un nouveau tournant ?

Beaucoup de douceurs et de mises en garde dans ce roman qui se déguste sans modération comme de petites bouchées sucrées, autant de pied de nez à un destin capricieux.
Commenter  J’apprécie          906
On ne connait jamais vraiment les siens.
Au travers de 4 générations de femmes d'une même famille, on se rend compte lors du décès de la plus ancienne, qu'on ne la connaissait pas vraiment...ou du moins qu'elle était différente de ce qu'elle paraissait.
Une femme qui a fait sa vie en fonction de ses souffrances et de son passé. Qui a élevé sa fille pour qu'elle ne vive pas la même chose qu'elle.
Mais c'est un cercle vicieux parce que cette éducation a retenti sur sa fille autrement.. et ainsi de suite sur les différentes générations.

Un livre assez prenant, qui se lit bien.
Qui parle d'un vrai sujet : les secrets de famille. Ces secrets qui pourrissent au milieu de non dit, qui dictent des choix de vie.. mais qui ont des conséquences plus lourdes son aurait pu le penser initialement. Et qui peuvent avoir une influence sur plusieurs générations...c'est aussi l'occasion de parler du fait que même si on aime fort sa mère on l'a jugea tel point qu'on ne sera pas comme elle... Parce que c'est choix n'ont pas été les bons.

Un très beau roman, proche de la réalité. Avec un côté psychologique plus fort que ce que l'on aurait pu croire au départ.
Un roman bien construit.
J'ai beaucoup aimé.. même si j'ai parfois moi aussi jugé ces femmes au fils de ma lecture

Commenter  J’apprécie          783

J'ai dévoré ce premier roman après avoir été « accrochée » par le choix passionnant d'extraits de Puszi, qui m'a fait débuter ce roman fort prenant. Il existe déjà un grand nombre d'excellentes critiques qui explicitent fort bien l'intrigue. Je vais tenter d'éviter les redondances…

« -J'ai passé ma vie à fuir
-Mais à fuir quoi au juste ?
-L'amour, l'engagement, l'abandon. Avec ton arrière-grand-mère, je pense que les choses se sont passées ainsi. Elle m'aimait trop. Elle comptait trop sur moi. Elle m'idéalisait. (...)
Ce n'était pas moi qu'elle aimait mais l'image de héros qu'elle s'était fabriquée. Elle m'avait mis en prison. Je m'en suis échappé. « (p.153)

Trois générations de femmes se retrouvent à l'enterrement de l'arrière-grand-mère, 4ème génération du nom…Lia, la cadette, par hasard, va trouver le journal intime de son aïeule, et un terrible secret va être mis à jour… qui va faire l'effet d'un révélateur au vu de ces parcours féminins, en butte avec des comportements extrêmes face au genre masculin : soit la consommation et la peur panique de l'engagement, soit une fidélité extrême en construisant une légende de héros, pour éviter d'affronter l'insupportable réalité de la « trahison » et de « l'abandon », de l'homme, etc.

Dans tout cela, la petite dernière va tenter de dépasser les ratages et les échecs à répétition de ses aînées, pour enfin construire un vrai chemin en harmonie avec le « sexe opposé »…

De très nombreux thèmes parcourent ce roman : la transmission trans-générationnelle entre femmes, l'idée du couple idéal, les rapports aux hommes, et surtout les effets dévastateurs des non-dits, des secrets…au sein des familles…
« le secret est un poison. Il s'instille partout, crée une lourdeur qu'on ne parvient pas à identifier, qui se lègue d'enfant à enfant sans même qu'on puisse le détecter. C'est en cela qu'il est dangereux. Surtout lorsque chaque génération de femme donne naissance, presque au même âge, à une fille. C'est comme un cercle vicieux, une malédiction que les inconscients se transmettent. »

« Marie avait raison. J'étais descendue dans la forêt souterraine familiale pour en comprendre les secrets. J'avais plongé dans le taillis compliqué des non-dits, des craintes, des entraves données en héritage à la naissance. J'aimais bien cette image. Je la voyais, je me la représentais. Je crois que j'ai fait longtemps du jardinage, coupé ici, élagué là, abandonné un roncier en l'état ailleurs. « (p.194)

Un beau premier roman, aux personnages attachants, complexes…avec une progression positive due à la révélation de ce lourd secret de famille…

Commenter  J’apprécie          500
"Mourir, encore...Mais c'est rester mort qui est difficile."
Petite phrase dans la tristesse d'un enterrement campagnard...

Le clan Palin est en deuil de Mamie Alice: fille, petite-fille, arrière petite-fille, orphelines de leur ainée, vieille dame partie discrètement dans son sommeil.

Préparer les obsèques, ranger la maison, trier, vider, se pencher sur les photos. Une intimité qui se dévoile, des secrets enfouis qui font s'écrouler les certitudes familiales et le mythe du grand amour. La confiance se lézarde dans le huit clos féminin, il y a danger à ouvrir "la boite à drames".
C'est la plus jeune qui découvre, questionne et raconte, jeune femme curieuse des lignes de vie de ses ainées, agacée de leur discrétion, des silences pudiques et reculades pour se livrer en confiance, effrayée par leur fragilité soudaine.

Lettres et carnets vont libérer la parole et quelques contentieux resurgir à défaut de se régler. Les confidences redonnent vie aux années passées, aux mariages chargés d'amertume, où les hommes n'ont vraiment pas le beau rôle et où les échecs sentimentaux vont modeler un cercle féminin inapte au bonheur conjugal de mère en fille.
La mécanique du coeur peut s'enrayer si facilement...

Voici une histoire sans doute un peu "chargée" dans la psychologie des personnages, mais le ton est juste dans la narration des événements. Ranger une maison après un décès est une épreuve difficile qui rajoute à l'absence. Il y a quelque chose d'indécent à découvrir la vie d'un disparu qui se révèle sous un jour nouveau et une surprise à en imaginer la jeunesse, les désirs, les désillusions.
Plus largement, admettre (ou pas) qu'un secret peut être déterminant dans la construction des individus est un sujet de réflexion passionnant. La peur de souffrir dans la perte de l'amour, le refus de l'engagement comme une carapace...
L'inconscient est un tyran silencieux.

"Quelle famille de tordues" en conclut la plus jeune. Il lui faudra tenter de briser le cercle de la malédiction des femmes Palin.
Commenter  J’apprécie          354
Huis clos de quatre générations de femmes .

On perd rapidement la plus âgée , Mamie Alice qui s'éteint tranquillement dans son sommeil mais c'est à l'occasion de sa disparition que son arrière petite fille découvre dans une armoire des lettres et un cahier.

Cela vient mettre un peu de piment dans le récit, car si c'est bien écrit , on commençait à s'ennuyer un peu , à noter d'ailleurs en début de roman, une belle approche de la forêt des Landes .

Bien sûr il y a un secret de famille qui va bouleverser l'ordre bien établi des sentiments et des souvenirs.

Cela entraine beaucoup d'interrogations sur la place de l'amour et de la passion dans les relations de couple .

On a le droit ( heureusement ) de ne pas être d'accord avec l'auteur et en particulier de penser que les filles ne reproduisent pas forcément les exemples ou contre-exemples de leurs mères en matière amoureuse car s'il est bien un domaine où l'expérience d'autrui n'est ni instructive ni reproductible , c'est bien celui des sentiments .

Il faut regretter également la représentation désastreuse et caricaturale de l'homme, qu'il soit père , mari ou amant ,Sophie Brocas a visiblement quelques comptes à régler avec la gente masculine et ne va pas s'en faire des lecteurs comblés ...
Commenter  J’apprécie          281


critiques presse (1)
Lexpress
09 septembre 2014
Réflexion sur la transmission, sur l'inéluctabilité (ou pas) de la répétition des schémas familiaux et sur la fragilité des liaisons amoureuses, Le Cercle des femmes a le parfum des romans du genre. Plein de fraîcheur mais aussi de naïveté.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (85) Voir plus Ajouter une citation
J’ai eu trois maris. Au début, tout est merveilleux. Ils te cajolent, sont drôles et ils t’emmènent danser sans soupirer. Et puis tu te rends compte avec les années que ce que tu prenais pour de l’attention, de la délicatesse, est en fait de l’indécision, de la passivité. Ils attendent tout de toi : que tu entreprennes, que tu décides, que tu assumes, que tu sois forte à leur place. Ils disent oui à tout et attendent que cela se passe.
Commenter  J’apprécie          311
-J'ai passé ma vie à fuir
-Mais à fuir quoi au juste ?
-L'amour, l'engagement, l'abandon. Avec ton arrière-grand-mère, je pense que les choses se sont passées ainsi. Elle m'aimait trop. Elle comptait trop sur moi. elle m'idéalisait. (...)
Ce n'était pas moi qu'elle aimait mais l'image de héros qu'elle s'était fabriquée. Elle m'avait mis en prison. je m'en suis échappé. (p.153)
Commenter  J’apprécie          340
Comparée à ces temps héroïques, ma vie risque d'être bien terne, cadrée par une autre dictature : celle de la consommation, de la possession matérielle. À côté de ce qu'ont vécu Mamie Alice et Marie, j'ai l'impression d'appartenir à une génération sans idéal politique, sans bataille collective, sans valeurs à conquérir. Seules les victoires individuelles comptent. Elles écrasent les projets partagés parce que les droits de chaque individu sont présentés comme le nec plus ultra de la démocratie. "C'est ma vie, c'est mon choix et je t'emmerde" pourrait assez bien résumer l'état d'esprit de mes contemporains.
Commenter  J’apprécie          180
(...) toute ma vie, l'amour m'a fait peur. L'amour, c'était trop beau, trop grand, trop fragile pour moi. Au fond , je crois que j'étais plus à l'aise avec les femmes difficiles. De me sentir en danger, d'être obligé de les conquérier, de vivre dans l'incertitude devait bizarrement me rassurer. Cela demande moins d'efforts que de comprendre l'autre, de le respecter, dans les bons comme dans les mauvais moments de sa vie, d'apprendre la patience et d'accepter les transformations de l'amour. Et puis, c'est moins risqué. (p.154)
Commenter  J’apprécie          190
p. 175 "On aime et puis, bien souvent on souffre. C'est vrai d'une histoire d'amour qui s'éteint, d'une expérience professionnelle qui s'arrête, d'un lien filial qui se délite. Cette douleur-là est une plaie. Mais la façon dont on la soigne appartient à chacun de nous. On peut parfaitement choisir d'appuyer encore et encore sur la cicatrice. On peut décider qu'on restera éternellement blessé, malade de tristesse, pétrifié de chagrin. Au bout d'un temps, cette douleur devient familière, un repère sûr, presque rassurant. Bizarrement, expérimenter autre chose devient plus inquiétant que de souffrir. Aussi peut-on être une victime pour la vie. Mais on peut aussi parier sur la vie. Décider que la douleur ne nous aura pas, qu'elle ne mènera pas notre vie, ne sera pas notre destin. On peut se dire : OK, j'ai une grande balafre mais elle ne m'empêche pas de vivre si j'évite d'appuyer dessus. Cette cicatrice me donnerait presque du caractère, une allure tout à fait unique, si tu vois ce que je veux dire. C'est ce qu'Alice a refusé de faire. Elle a renoncé à vivre et a préféré se définir comme une victime à vie. C'étais son choix. C'était sa responsabilité. Nul ne peut la juger même si on peut le regretter."
Commenter  J’apprécie          72

Videos de Sophie Brocas (27) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sophie Brocas
L'émission "Le coup de coeur des libraires est diffusée sur les Ondes de Sud Radio, chaque vendredi matin à 10h45. Valérie Expert vous donne rendez-vous avec votre libraire Gérard Collard pour vous faire découvrir leurs passions du moment ! • Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici ! • • Super hôte Super hôte de Kate Russo et Severine Weiss aux éditions Quai Voltaire https://www.lagriffenoire.com/1083301-romans-super-hote.html • Pachinko de Min Jin Lee et Laura Bourgeois aux éditions Charleston https://www.lagriffenoire.com/1068382-feel-good-pachinko.html • Une toute petite minute de Laurence Peyrin aux éditions Calmann-Lévy https://www.lagriffenoire.com/1078755-romans-une-toute-petite-minute.html • Cul-de-sac de Douglas Kennedy et Catherine Cheval aux éditions Folio Policier • La Chasse de Gabriel Bergmoser et Charles Recoursé aux éditions Sonatine https://www.lagriffenoire.com/1076227-romans-la-chasse.html • le Carnaval des ombres de R.J. Ellory et Fabrice Pointeau aux éditions Sonatine https://www.lagriffenoire.com/1084894-romans-le-carnaval-des-ombres.html • La Maison aux miroirs de Cristina Caboni et Marie Causse aux éditions Presses de la Cité https://www.lagriffenoire.com/1077795-feel-good-la-maison-aux-miroirs.html • La Loi des hommes de Wendall Utroi aux éditions Slatkine & Cie https://www.lagriffenoire.com/1054948-divers-polar-la-loi-des-hommes.html • Petite de Edward Carey et Jean-Luc Piningre aux éditions Cherche Midi https://www.lagriffenoire.com/1077404-litterature-anglophone-petite.html • La Sauvagine de Sophie Brocas aux éditions Mialet Barrault https://www.lagriffenoire.com/1074119-romans-la-sauvagine.html • le baiser de Sophie Brocas aux éditions J'ai Lu https://www.lagriffenoire.com/1032573-poche-le-baiser.html • PTDR : Pour une Thérapie du Rire de Julie Mamou-Mani aux éditions Jouvence https://www.lagriffenoire.com/1082066-romans-ptdr---pour-une-therapie-du-rire.html • Cannibale de Danielle Thiéry aux éditions Syros https://www.lagriffenoire.com/1056017-romans-cannibale.html •
+ Lire la suite
autres livres classés : secrets de familleVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (494) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1429 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..